CRUSADER NO REMORSE
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Septembre 2007
Données techniques :
Type de jeu: action
Version: française intégrale
Conception: Origin
Autres titres: Bioforge, Cybermage, Crusader No Regrets, Knigts of Legend, Martian Dreams, Pacific Strike, Privateer 2, Space Rogue, Strike Commander, Tangled Tales, US Navy Fighters 97, toute la série des Ultima, toute la série des Wing Commander, Wings of Glory
Distribution: Electronic Arts
Sortie: octobre 1995
Configuration minimum: Intel 486DX2-66 - Pentium 200
Système d'exploitation: Windows 98 et Windows XP avec DOSBox
Accélération graphique: aucune
Un seul joueur

L'histoire du jeu :
Qu'est-ce qu'on peut nous en faire voir avec ces régimes totalitaires de demain dans lesquels on nous plonge perpétuellement et qui servent de prétexte à des débauches vidéo-ludiques de brutalité en tous genres, que l'on se retrouve dans la peau du justicier ou de l'oppresseur.
Heureusement que nous le savons aujourd'hui (enfin, à en croire les prêcheurs de bonne parole), cette réalité là ne sera pas puisque nous nous dirigeons "vents arrière" vers un monde meilleur (mondialisation oblige) qui nous épargnera à jamais ces plaies de la civilisation.
A l'évidence...
Toujours est-il que les concepteurs de jeux vidéo (ces oiseaux de mauvais augure) ne ratent pas une occasion pour en reprendre le thème. Bien évidemment, tout cela est pour du rire et c'est pourquoi nous leur pardonnons cette digression puisqu'en contrepartie ils nous présentent des jeux (que la morale réprouve) autorisant le défoulement individuel ou collectif façon thérapie active.
Le virtuel a de ses prérogatives sur l'existentialisme...
Toujours est-il que Crusader No Remorse entraînait le joueur dans un univers futuriste sombre à souhait, dans lequel il était encore difficile de savoir de quel côté des deux clans en présence penchait la vérité égalitariste, tant les concepts politiques des deux parties semblaient issus d'un seul et même moule hégémonique. De toute façon, le choix n'existait pas réellement puisque seul le mouvement de la Rébellion était accessible et c'était celui-ci qui attendait le joueur lorsqu'il apprenait à demi-mot, dans une cinématique de présentation, qu'il rejoignait ce groupe de dissidents, en tant que transfuge d'une unité militaire d'élite à laquelle il appartenait avant et qui servait le Consortium Economique Mondial (le camp opposé). Autant dire qu'il allait devoir faire ses preuves avant d'être incorporé à la nouvelle faction.
Pour cela, il n'était nullement question ici d'examens médicaux ou encore moins d'épreuves écrites. Non: c'était dans l'action qu'il allait falloir démontrer ses réelles intentions.
Cette fois, le joueur était en bonne fortune car, comme de fait, Crusader no Remorse, ce n'était quasiment que de l'action.
Crusader no Remorse ne proposait pas de prise en main via le classique niveau d'entraînement. Le joueur se retrouvait de facto dans l'action. Pourtant, les divers mouvements que se permettait le héros n'avaient encore rien à voir avec l'intuitivité que connaissent les FPS d'aujourd'hui. A en consulter le manuel d'utilisation, nombreuses étaient les touches utilisables au clavier, permettant d'assurer la mobilité et les diverses fonctionnalités du jeu. Mieux encore, le choix était laissé dans l'utilisation ou non de la souris et les mouvements de base étaient démultipliés (accessibles avec différentes touches du clavier).
Heureusement, le jeu commençait en douceur et permettait à tout joueur de se familiariser avec les déplacements et les divers modes de tir, d'utilisation d'inventaire et j'en passe.
En gros, l'aventure débutait comme ceci:
Le Silencer transfuge, c'est le joueur par pixels interposés.
Les Silencers faisaient partie d'unités d'élite: véritables machines à tuer, ils étaient entraînés comme les meilleurs des soldats. Ils possédaient un uniforme caractéristique fait de plaques rigides à base d'un composé carbonique blindé. Le rouge en était la couleur de prédilection.
Héritage de Doom et de la série télévisée Star Trek, le téléporteur allait être l'élément moteur permettant d'être expédié à pied d'œuvre, le temps d'un battement de cil.
Action !
La rampe de téléportation finissait à peine de grésiller qu'on se trouvait déjà à entamer la mission. Première constatation, l'environnement graphique était sublime (suivant les canons de l'époque).Sous certaines apparences, notamment l'agencement ordonnancé et aseptisé des lieux, rappelait celui des X-COM (les premiers de la série) ou encore à Little Big Adventure (très apprécié pour cet aspect). Les décors, totalement en 2D isométriques étaient de toute beauté et les personnages, composés de sprites gérés en imitation 3D, leur donnent parfaitement le change. L'ensemble est un travail de grande classe et ce point marque, d'entrée, le joueur qui, pour la première fois, s'aventure dans Crusader no Remorse. Cette sensation est toujours perceptible aujourd'hui, même si elle ne correspond plus aux canons en vigueur actuellement.
Pas réellement le temps de s'adonner à la contemplation car, sans avoir à bouger, voilà qu'on se faisait repérer par un technicien en service qui s'empressait d'appuyer sur le signal d'alarme. OK, l'entrée en scène ne passait pas inaperçue, c'était déjà une chose acquise.
Avec gaucherie, le temps de reprendre en main une certaine maestria des mouvements via les touches du clavier, je m'étais précipité sur le délateur pour l'abattre froidement à bout portant. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, c'est dans le titre: "no Remorse". Pas de remords donc à perpétrer un tel acte d'autant que, sur la dépouille, j'allais pouvoir récupérer quelques crédits qui me viendraient bien à point plus tard.
C'est agaçant, le bruit de cette alarme ! Autant la couper en appuyant à nouveau sur le fameux bouton. Hop ! Voilà qui est fait.
A deux pas de là se trouve un terminal et, curieux comme j'étais, je l'ai consulté (simple réflexe affectif, j'ai toujours apprécié ces machines). Je savais y faire. N'oublions pas que pendant tout un temps, j'étais de l'autre bord (enfin, vous voyez ce que je veux dire...). Celui-ci m'informa que l'alarme est levée et que tout rentrait dans l'ordre. Voilà une information qu'il était utile de se rappeler le cas échéant. Je poursuivis mon avancée dans la mission sans aller bien loin car voilà qu'un garde me barrait la route. Halte ! (me dit-il). Entre lui et moi ce fut la vie ou la mort. Il me tenait déjà en joue mais nous étions séparés par deux énormes caisses superposées. Que faire ? Si je passais à côté, je me retrouvais à découvert. Et si je tirais dans le tas ?... Bon, alors j'ai tiré dans le tas.
BAM ! Les caisses ont explosé et le garde, qui se trouvait derrière, fut éliminé (avec quelques balles bien placées). Oh joie ! Dans Crusader no Remorse, on pouvait tout faire sauter (ou presque) en tirant dans les décors. D'ailleurs, mon feu nourri éventra une canalisation qui laissait échapper un jet de vapeur brûlante. Encore une situation dont il fallait tirer profit à l'occasion. Je fouillai alors le garde. Cette fois, ce sont des munitions qui furent récupérées: de quoi refaire mon stock pour l'hiver. Plus loin, un autre garde allait subir le même sort.
Je passai une autre porte et voilà que des caméras, auxquelles je ne pouvais échapper, déclenchent deux ouvertures dans le mur, desquelles sortirent des mitrailleuses automatiques. Un roulé-boulé sur le côté et j'étais à l'abri de leurs tirs, dans un angle mort. Un nouveau roulé-boulé pour me remettre en bonne position et je prenais le temps de bien viser la première et dès qu'une grosse mire apparût sur celle-ci, je tirai. Ca explosait comme un fruit mûr ces trucs là !
Parfait, mon armure avais tenu le choc et était à peine éraflée.
Cette fois, j'avais bien en main les mouvements du personnage et je pouvais poursuivre la découverte du niveau. Alors, en route pour l'aventure et rock'n roll ! (comme le chantait l'autre...)
Dans Crusader no Remorse, la difficulté allait en s'accentuant petit à petit. C'est pourquoi le début de la première mission servait de module d'entraînement. Mais il ne fallait pas se fier à la simplicité de progression à l'entrée du jeu car cette courbe de croissance n'allait pas fléchir d'un iota jusque la fin et le challenge restait permanent.
Chaque couloir parcouru, chaque pièce enlevée révélait son lot de surprises. Sur le plan graphique, notamment, certains éléments du décor pouvaient exploser lorsqu'on leur tirait dessus. Le souffle de l'explosion pouvait aussi provoquer des déformations aux structures environnantes. Le matériel électronique pouvait être explosé, laissant des consoles et écrans éventrés ainsi que des traces noires sur les sols et les murs. Certains éléments se déformaient progressivement (l'exemple du container qui s'enfonçait un peu plus chaque fois qu'il prend un coup, jusqu'à finalement exploser). L'opposition pouvait être éliminée de manière dissemblable. Par exemple, en faisant exploser une bouteille de gaz se trouvant à proximité, un adversaire s'embrasait et courait en hurlant jusqu'à ce qu'il tomba mort sur le sol.
Comme c'est beau un être qui souffre !
Je sais que ce n'est pas parmi les plus charitables des effets, mais il me faut le répéter encore: c'était en grandes lettres dans le titre: "no Remorse". Le ton était donné.
Restons toutefois mesuré: il n'était pas question ici de cruauté outrancière et encore moins gratuite comme certains l'apprécient tant actuellement. Non, les décors restaient proprets et bienséants. Tout au plus un stigmate sanguinolent se dessinait-il à côté d'une cible abattue, mais guère plus.
Tout au long du parcours, une quantité impressionnante d'armes et d'objets allaient pouvoir être ramassés. Munitions, missiles, mines et bombes guidées se trouvaient au petit bonheur la chance, soit sur les corps des adversaires, soit dans les multitudes de coffres et armoires qu'il fallait fouiller. Il était même possible de prendre les commandes d'un droïde de sécurité et de le retourner contre ses maîtres pour faire place nette sur une partie du chemin. De plus, l'aspect "itinéraire à énigmes" n'avait pas été oublié. De nombreuses portes ne s'ouvraient qu'avec des cartes magnétiques (à dénicher), des champs de force ne se coupaient qu'après utilisation d'un mot de passe à introduire dans le bon terminal (à découvrir), certains couloirs étaient piégés de multiples façons (à déjouer), des dalles s'enfonçaient dans le sol, des parois secrètes s'ouvraient dans les murs (la totale, quoi) et des téléporteurs installés un peu partout amenaient des renforts inopinément et généralement dans les arrières (à éradiquer).
Si Crusader no Remorse pouvait être considéré comme un jeu de massacre (assez violent par les actions à mener), il n'en était pas moins dénué de subtilité. Le joueur était en permanence tenu en haleine par des contrariétés comme le manque de munitions, le peu de vie et d'armure en réserve, la turpitude du parcours, l'immensité des niveaux à visiter (il faut être arrivé au bout du premier pour réellement s'en rendre compte). De plus, il ne suffisait pas de le traverser de part en part, il fallait encore remplir la mission qui était assignée au Silencer pour pouvoir le terminer. Le ou les objectifs devaient être tous atteints. Mais pas de panique, le jeu était ainsi conçu qu'il était toujours possible de se sortir de la pire des situations (au besoin en recommençant le niveau).
L'environnement musical qui accompagnait tout cela était excellent et complètement anachronique. A le réentendre, c'était, d'ailleurs, un air assez entraînant (comprenez dansant) qui n'avait rien à voir avec l'allure sinistre de l'action. Malgré cela il collait parfaitement à l'incongruité des décors.
Une trame générale reliait tout cela et le Crusader se retrouvait à la base entre chaque mission. A cet endroit, il comprenait ce qu'il pouvait encore faire de tous ces beaux crédits qu'il venait de récolter lors de la mission écoulée. Il lui était aussi possible d'en apprendre plus sur les derniers développements de la situation générale en discutant avec différents personnages. Un véritable havre de paix dans un univers à feu et à sang, en somme... Puis venait le moment du briefing pour la mission suivante. Les objectifs principaux lui étaient assignés et encore une fois: rock'n roll ! On était reparti pour un tour (plus dur que le précédent, celui-là.
Vous dire jusqu'où j'avais été, à l'époque où je jouais à Crusader no Remorse, je ne saurais pas le préciser n'ayant pas conservé la sauvegarde de cet instant mémorable. Mais, en tous les cas, ce ne fut pas jusqu'au bout car il arriva un moment où le jeu se révéla trop ardu pour moi.
A l'époque, c'était sur un Intel 486DX2-66 que le jeu trottinait sans rencontrer le moindre problème à l'exception des cinématiques dont les tendances étaient au ralentissement lorsque la définition était positionnée sur optimum. Heureusement, une option (bienvenue) permettait de paramétrer celle-ci, notamment en permettant un effet de tramage (une ligne sur deux) qui en fluidifiait le déroulement. C'était encore une hantise, pour les concepteurs de cette période, que de permettre aux configurations petites ou médianes, de profiter des produits qu'ils développaient, alors que ceux-ci étaient déjà destinés à une génération ultérieure de processeurs (Pentium dans ce cas).
Cette considération est totalement inversée de nos jours où les configurations minimum correspondent de moins en moins aux possibilités technologiques du moment. Voilà comment on en arrive, actuellement, à changer de matériel pour quelques petits pourcents de performances en plus et plus à chaque passage de génération.
Quant à Crusader no Remorse, voilà un bon jeu qui ne laissait aucun répit à son utilisateur, tant l'action y était trépidante. Les six niveaux étaient d'une immensité telle que si l'on se décidait à les parcourir d'une traite (et autrement qu'en mode facile), il y avait tout intérêt à avertir qu'on serait indisponible pour déjeuner, dîner et ce pareillement pour les jours suivants. De plus, avec une progression constante, Crusader no Remorse se terminait sur des niveaux durs (voir très durs) qui étaient à réserver aux plus acharnés d'entre nous.
Le jeu fut, en son temps, consacré par une suite dénommée Crusader no Regret que malheureusement je ne possède pas. Dans ces conditions, il est bien difficile de ne pas en avoir, des regrets (comme le préconisait son titre).

La boîte et son contenu :
En son temps, Crusader no Remorse fut distribué par Electronic Arts dans un emballage de facture classique, représentative des productions commercialisées en Europe par cet éditeur.
La boîte, composée d'une base et d'un couvercle, enserrée d'une jaquette coulissante, présente une excellente réalisation de par son recouvrement vernissé et de par son aspect général cossu.
Le cartonnage de la boîte est d'excellente exécution avec son recouvrement noir satiné affichant la luxuriance de l'ensemble. Cette boîte est conservée telle qu'elle a été achetée: à savoir, avec l'emporte-pièce qui servait à maintenir le boîtier du CD-ROM solidaire de l'ensemble. Cette pièce que j'enlevais généralement (soit qu'elle était honteusement moulée en plastique, soit qu'elle libérait ainsi de la place pour divers objets) est ici recouverte du même parement que la boîte elle-même (à savoir: un noir satiné). Sa présence ne dépareillait donc en rien l'ensemble du produit, bien au contraire.
La décoration de la jaquette présente, en avant plan, le Silencer dans son armure rouge et son casque à visière ne laissant transparaître aucun de ses traits. La teinte générale de l'ensemble passe du rouge au noir traduisant parfaitement l'ambiance "Kitch" régnant dans le jeu et se révèle des plus accrocheuses au regard. La face arrière propose quelques captures d'écran agrémentées d'un texte vantant les qualités du soft. Cette boîte est réellement une grande réalisation dans le domaine de l'emballage aux effets stimulants. Sans nul doute, c'est son aspect aguicheur qui m'a poussé à l'acquérir, bien plus que son contenu (dont j'ignorais certainement les mérites, alors).
Tout ici est gage de qualité et souci de plaire à la clientèle.
La boîte porte, sur son bord supérieur, la fameuse étiquette bleue où sont reprises les indications concernant la configuration nécessaire (minimum et souhaitable) pour faire fonctionner le soft. Il est à constater que celle-ci est toujours parfaitement lisible sans avoir besoin de recourir à divers expédients (tel que le verre grossissant) contrairement à ces mêmes informations reprises sur les pochettes au format DVD dans lesquelles on introduit les jeux actuels.
Que sommes-nous donc devenus pour ne plus avoir droit qu'à du thermoformé rationalisé et à de la présentation quadrichromique à destination de lilliputiens ?
Cette boîte fut acquise chez un commerçant spécialisé fort fréquenté alors et le prix pour cet article était celui du marché de l'époque, toutefois modéré par les remises que ce dernier pratiquait allègrement. Tout était encore dans l'art de savoir vendre: talent commercial que la régulation des tarifs et la distribution en grandes surfaces a fait disparaître depuis longtemps.
Dans cette boîte conservée en l'état se trouve, dans le logement qui lui est assigné, le CD-ROM du jeu, enfermé dans une boîte cristalline. Au dessus de celui-ci (puisque la place y est réduite du fait de la présence de ce fameux emporte-pièce) j'ai placé ma disquette de boot, que je réalisais pour chaque jeu PC lorsque son OS était le DOS (et puis, c'était tellement facile à utiliser).
Par-dessus le tout se trouve un manuel de 40 pages (en noir et blanc), révélant tout l'univers dans lequel se déroule l'aventure de Crusader no Remorse. C'est dans celui-ci qu'on en apprend de belles sur le monde de demain ! Ensuite on y trouve une guide d'installation et référence des commandes de 18 pages. C'était généralement dans ces manuels-là que l'on expliquait à l'utilisateur comment configurer les fichiers config.sys et autoexec.bat afin de répondre au mieux aux desiderata du soft. Bien évidemment, la solution idéale et préconisée consistait à se constituer une disquette de boot. En cela, une explication détaillée (où chaque phase était décortiquée) renseignait au mieux l'utilisateur. Tous les jeux s'exécutant sous MS-DOS (et qui étaient en ma possession) ont bénéficié de ce genre d'expédients. Un environnement propre et spécifique pour une application au fonctionnement sécurisé: rien de tel.
Ensuite encore (on est gâté) vient un guide d'utilisation de 22 pages en couleurs, celui-là, et au format de la boîte cristalline (il est d'ailleurs destiné à y être glissé), informant de tout ce qui est nécessaire pour installer et faire fonctionner le jeu en question.
Et enfin, un poster publicitaire au format A2 (recto/verso) informe du contexte général de Crusader no Remorse comme le ferait un quotidien d'informations. Dans celui-ci, il est, entre autres, question d'un certain projet SHODAN, intelligence artificielle douée d'une indépendance d'action et de réflexion (tiens, tiens...) est en cours de mise au point. Cela doit certainement rappeler de glorieux souvenirs à nombre d'entre nous.
Je serais impardonnable si j'omettais de mentionner la présence de la sempiternelle carte d'enregistrement à retourner au distributeur afin de se faire connaître en tant qu'utilisateur dûment enregistré et ainsi pouvoir (le cas échéant), bénéficier des services après-vente et technique de la firme. Il en est de même pour tout électroménager, vous l'aurez remarqué.
Alors, encore quelques petits parcours dans le jeu, pour les besoins de cet article et parce qu'on se laisse facilement entraîner à vouloir y aller toujours de l'avant (c'est humain) et ensuite, la boîte ira rejoindre ses congénères sur l'étagère où elle a déjà sa place.
Mais je me la garde sous le coude. On ne sait jamais, les bons jeux viendraient à manquer...

Et aujourd'hui ?
Avec sa disquette de boot et sur mon Pentium 200 (datant de l'intervalle précédant l'arrivée de la mirifique technologie MMX), ainsi que dans son environnement privilégié (à savoir: le Disk Operating System), Crusader no Remorse peut s'abandonner sans retenue et sans risque d'engendrer le moindre ralentissement. Un must qu'il est parfois difficile de réaliser aujourd'hui, même avec le plus performant des matériels et surtout en fonction des jeux qui vont sortir tout prochainement.
Mais je suppose que cette constatation n'a pas lieu de perturber beaucoup de monde à une époque où sévissent le Dual Core et le demi-tétraoctet en volume de stockage.
Par contre, pour pouvoir profiter de Crusader no Remorse sur nos belles machines actuelles (tellement puissantes qu'elles en négligent ce qui a été), rien ne va valoir l'installation du jeu sous mon émulateur préféré, à savoir: DOSBox.
Pas de mauvaise surprise à ce sujet. L'installation se déroule de manière on ne peut plus transparente, tout comme la détection des périphériques audio. Je dois même avouer ne pas m'être rendu compte d'être passé par cette phase lorsque l'installation arriva à son terme. Je ne vais pourtant pas vous faire le chapitre sur l'intérêt, à ce niveau, de la présence d'une carte audio digne de ce nom (comme par exemple, la Hercules Gamesurround Muse 5.1 DVD+ qui équipe deux de mes machines), ce serait faire injure à la cause du chipset embarqué sur carte-mère et à l'abandon pur et simple du périphérique idoine dans la dernière mouture du système d'exploitation de Micromou. Ce serait pas juste.
Par contre, on retrouve ici toutes les sensations perçues et provenant de l'époque où Crusader no Remorse se contentait d'un Intel 486DX2-66 pour fonctionner correctement. Par exemple: il faudra passer par la sélection du tramage des scènes cinématiques si l'on ne veut pas (comme à la grande époque) profiter des ralentissements et des décalages entre l'image et le son. Quoique, par goût de la nostalgie, on puisse parfaitement se passer de cette fonctionnalité.
Pour le reste, Crusader no Remorse chemine parfaitement. Sous DOSBox, il profite, en plus, d'un affinement de l'image lorsqu'on utilise ce dernier en mode fenêtré (car du plein écran sur un 24 pouces, même tout plat, c'est franchement moins alléchant que sur nos bons vieux 14 pouces d'antan, même bombés)
On télécharge toujours DOSBox à l'adresse suivante:
http://dosbox.sourceforge.net/
De plus, s'il arrivait, à quiconque, d'éprouver le moindre problème à l'installation de cet émulateur, le site "La clinique des jeux vidéos" (la référence francophone en matière de support technique concernant des jeux de précédentes générations) propose, outre la possibilité de télécharger DOSBox, une traduction de son manuel d'utilisation, complétée par de multiples reproductions d'écrans de paramétrisation, eux-mêmes parachevés par des commentaires assurant une installation sans faille, même pour les plus néophytes d'entre nous.
Voici l'adresse de cet émulateur et de tout ce qu'il faut pour pouvoir l'utiliser au mieux de ses possibilités:
http://clinique.jeuxvideos.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=91
Ce site, à vocation pédagogique, ne devrait absolument plus quitter votre carnet d'adresses personnelles. En voici d'ailleurs les coordonnées:
http://clinique.jeuxvideos.free.fr
En ce qui concerne la paramétrisation de DOSBox, on trouvera quelques indications fondamentales permettant de faire fonctionner cet émulateur tout comme je l'utilise aujourd'hui, à l'adresse suivante:
L'émulateur DOSBox
Pour ceux qui éprouveraient une petite appréhension à se lancer dans l'aventure, il existe une solution "clé-sur porte" contenant l'archive du jeu à laquelle est joint un outil plus convivial que l'interface de DOSBox (un front-end du nom de D-fend Realoded), ainsi que son fichier de configuration expressément paramétré pour le jeu en question. Le tout est agrémenté des bons conseils de l'auteur et est à installer en quelques clics de souris. L'adresse à laquelle il faut se précipiter est la suivante:
http://www.neuneu.fr/download.php?jeu=crusader
La liste complète des jeux proposés sur ce site :
http://www.neuneu.fr/jeux.php?PHPSESSID
=p2rokemvr3mdtm2ul13919n691

Si j'étais vous, je n'hésiterais pas une seconde de plus.
Les affres du patchage n'ont pas épargné Crusader no Remorse.
Le premier de ceux-ci concerne l'environnement audio et corrige certains soucis constatés avec quelques grands noms de la sonorité de l'époque (GUS, SB16 AWE, Ensoniq). Mais que peut encore apporter ce patch actuellement ? Je ne peux le dire.
En tous les cas ce sound patch est téléchargeable ici:
http://www.wcnews.com/webmirrors/tech/download.html
Le second patch apporte certaines corrections dans le jeu, notamment pour des embarras rencontrés lors de l'utilisation du téléporteur. Malheureusement, ce patch refuse de s'installer sur la version française du jeu (version 1.08) et ne prend en compte que les versions 1.01 et 1.10 pour les porter à la version définitive 1.21.
Je ne sais que penser de cette invalidité, mais puisqu'elle était décrétée par le concepteur du jeu, c'est qu'il devait y avoir une raison établie. Par exemple, il se pourrait que les problèmes en question aient déjà été répertoriés et corrigés dans la version française (rien n'est impossible et cela s'est déjà vu ailleurs).
J'insiste sur le "il se pourrait".
Il n'en reste pas moins vrai que seuls les possesseurs de la version originale pourront appliquer ce correctif et que, pour ma part, je n'ai jamais constaté de contrariété à ce propos, lors de l'utilisation du jeu.
Heureusement, j'ai conservé le meilleur pour la fin. Tenez-vous bien.
Si l'envie de parcourir Crusader no Remorse vous prenait (je sais pas, moi, par exemple à la lecture de ce qui précède) alors que ce titre de légende ne se trouve pas dans votre ludothèque personnelle, le site Abandonware France met celui-ci à disposition pour téléchargement (vrai de vrai!)
Sans plus attendre, je vous mets l'adresse directe pour ce faire :
http://www.abandonware-france.org/ltf_abandon/ltf_jeu.php?id=704
Et si vous ne vous y êtes pas encore précipité, laissez-moi vous préciser qu'il est non seulement possible de télécharger le jeu, mais aussi le manuel d'utilisation et les musiques au format MP3.
Et en plus (le summum de l'apogée de la délectation du bonheur intégral), tout est en français, même les musiques ! Ils sont trop forts chez Abandonware France.
Une idée des poids. Non ? Alors voici :
Le jeu dans sa version CD-ROM (392.796 Ko )
Le manuel qu'il est beau (9.413 Ko )
20 morceaux de musique au format MP3, issus du jeu (66.451 Ko).
Crusader no Remorse a su apporter un vent de fraîcheur avec l'attrait qu'il dispense tout au long de ses immenses niveaux. Le graphisme reste excellent même pour nos yeux hypnotisés par trop d'effets pyrotechniques ingurgités ces dernières années. Il offre des découvertes tout au long de son parcours, ainsi qu'une difficulté progressive bien dosée (même si la dose ne cesse de croître jusqu'à titiller l'irréalisable). Mais depuis l'époque de sa sortie, il ne sera pas dit que les réflexes du gamer accompli ne se soient pas aiguisés au point de ne pas pouvoir en venir à bout, une fois au moins.






















































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