ADVANCED TACTICAL FIGHTERS
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Août 2014
Données techniques :
Type de jeu: simulation de vol/action
Version: originale sous-titrée
Conception: Electronic Arts/Janes's Combat Simulation
Autres titres: 688 Attack Sub, US Navy Fighters, US Marines Fighters, ATF Gold, Budokan-The Martial Spirit, Cartooners, Catwoman, Chuck Yeager's advanced, Fight trainer 2.0, Chuck Yeager's Air Combat, Escape From Hell, Fifa International Soccer, Harry Potter-Quidditch World Cup, Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, Heroes of the 357, Hong-Kong Mahjong Pro, Imperium, Island Xtreme Stunts, Jordan in Flight, Labyrinth of Time, LAPD-Future Cop, Low Blow, Medal of Honor-En Formation, Nato Fighters, NBA Live 2004, NBA Live 95, Need For Speed de 1 à 4, NHL 95 & 96, Noctropolis, PGA for Windows, PGA Tour 96, PGA Tour Golf 486, Psychic detective, Ramparts, Seal Team, Seawolf SSN-21, Shockwave Assault, Ski or Die, SU-25 Sturmovik-Soviet Attack Fighter
Distribution: Electronic Arts
Sortie: mai 1996
Configuration minimum: Pentium
Système d'exploitation: Windows 98 et Windows XP avec DOSBox
Accélération graphique: aucune
Mode réseau: affrontement et coopératif entre 10 joueurs

L'histoire du jeu :
Les amateurs de simulation de vol, toutes catégories confondues, le regrettent sans doute amèrement: le jeu vidéo d'aujourd'hui les a complètement abandonnés. Il est loin maintenant le temps où ces derniers pouvaient trouver leur bonheur dans une profusion de productions ludiques en tous genres (civils, militaires, au réalisme plus ou moins poussé) venant égayer leurs longues soirées d'hiver.
Mais à l'exception de ceux pour qui les progrès du jeu vidéo ne se mesurent qu'en matière de performances graphiques, la simulation de vol peut vivre sur son antériorité tant ce qu'elle propose en matière d'expérience (puisque c'est comme cela qu'il faut le nommer) peut se renouveler à l'infini, à travers l'univers ouvert qu'elle propose.
Ainsi et si l'on ne s'en tient qu'à ce qui précède, remettre en activité un vieux soft dédicacé à la simulation aérienne serait susceptible de restituer les mêmes sensations qu'à l'époque de sa commercialisation.
Il y a déjà pas mal de temps de cela, j'avais remis en activité le vénérable US Navy Fighters qui m'avait déjà fait faire, voilà bien des années maintenant (et à mes débuts dans le divertissement vidéo-ludique), une incursion dans la simulation de vol contemporaine.
Pourtant, et en matière de simulation de vol militaire, mon époque de prédilection est et restera celle où régnaient le moteur à pistons et la propulsion par hélice (quoiqu'il soit surtout question de traction dans le cas où l'hélice se situe à l'avant de la machine). La période de la première guerre, malheureusement bien trop peu exploitée dans le domaine du jeu vidéo, et celle de la seconde guerre (qui généra, sans doute, les plus beaux produits ludiques) assuraient d'être au plus près de la voltige et de l'adresse au tir sur cibles volantes ou rampantes. Toute la dextérité du joueur était alors concentrée sur le pilotage et le tir à vue, sans qu'il soit question d'un quelconque recours à l'électronique.
Mais voilà l'occasion d'y revenir à nouveau avec une suite directe à US Navy Fighters (USNF) apparue deux ans après celui-ci et que se nomme Advanced Tactical Fighters (ATF).
Pour cet épisode, l'éditeur Electronic Arts c'était acoquiné avec un grand nom de la vulgarisation aéronautique: Jane's Combat Simulation qui se chargea des aspects réalistes des domaines de vol pour chaque appareil invoqué.
Par ailleurs, Advanced Tactical Fighters était axé sur le moteur graphique qu'USNF et offrait exactement les mêmes spécificités visuelles que ce dernier, avec toutes les imperfections qu'on avait déjà pu attribuer à USNF. Mais pour celui qui avait apprécié les subtilités ludiques de US Navy Fighters, cela n'avait pas réellement d'importance tant les caractéristiques de la simulation restituaient avec bonheur les sensations et l'intensité des combats aériens modernes.
Tout comme en ce qui concernait son prédécesseur, ATF privilégiait l'action à l'aéronautique proprement dite. Il ne fallait pas en déduire pour autant que le respect des spécificités aérodynamiques n'étaient pas prises en considération. C'était même plutôt tout le contraire ! Pas question ici de cockpit détaillé à l'instrumentation fonctionnelle mais plus sobrement, un pare-brise à visualisation tête haute sur lequel toutes les données essentielles étaient affichées. En complément, différents scopes (radar, vision cible, points de navigation etc...) pouvaient aussi être affichés à la demande. Lorsque le joueur promenait la vue sur l'horizon (à gauche, à droite et au-dessus) ou lorsqu'il enclenchait le mode poursuite de cible, il ne conservait, affiché à l'écran, que ces fameux scopes. Dans ces conditions et avec les verrières à vision totale équipant les avions de chasse modernes, la désorientation survenait instantanément si l'on ne s'y était pas préparé.
La formation et l'apprentissage: voilà les fondements d'Advanced Tactical Fighters pour le joueur consciencieux qui tenait à s'impliquer dynamiquement dans cette simulation.
Mais pour le divertissement, il suffisait de paramétrer le vol en choisissant l'option invulnérabilité et tout était alors possible dans le plus ordinairement monotone des mondes du combat aérien à orientation ludique.
Pour le féru du combat aérien moderne, cette alternative était sans intérêt. Ce qui importait c'était de se mettre dans la peau du pilote et de maîtriser toutes les techniques du combat aérien. Et là, il y avait de quoi faire !
Le combat aérien moderne a dépassé les limites de la portée visuelle avec l'utilisation d'armes autoguidées et semi-guidées. Pour profiter de la simulation Il fallait impérieusement connaître les caractéristiques des armes mises à disposition pour pouvoir les utiliser avec efficacité. ATF offrait deux grands types d'armes offensives: les munitions air-air et les munitions air-sol. Pour les utiliser (le domaine d'utilisation), il fallait connaître leur mode de fonctionnement et savoir comment leur désigner une cible. Pas question ici d'une simple sélection avec la molette de la souris. Les armes modernes, à l'exception des canons, réagissaient généralement à un mode de désignation spécifique (électromagnétique semi-actif/actif, infra-rouge, laser). Tous ces modes de visées devaient être étudiés afin de pouvoir être utilisé à bon escient. De plus, il existe aussi des techniques de défenses et de contre-mesures électroniques qu'il fallait maîtriser parfaitement afin d'éviter de passer du rôle du chasseur à celui du gibier sans comprendre ce qui se passait réellement.
Pour expérimenter tout cela, à l'époque où les simulations de vol toutes catégories étaient en vogue et alors que le jeu vidéo se pratiquait avec plus de circonspection qu'actuellement, il n'y avait qu'une seule méthode efficace: une bonne lecture du manuel d'instruction où tout était clairement expliqué et détaillé. Avec la virtualisation de la simulation, le manuel était d'ailleurs une part intégrante du rêve qu'allait pouvoir explorer le joueur qui s'y impliquait.
J'avais déjà mis les mains dans le cambouis avec US Navy Fighters (USNF), lors de sa parution et je ne comptais déjà plus les heures passées sur les premières missions dans lesquelles il fallait poser un Tomcat sur le pont d'un porte-avion, par temps clair et ensuite dans le brouillard absolu, en respectant les consignes de vol et d'approche tout en se basant sur les données affichées sur le UHD (système ILS). Réussir cet exercice était déjà toute une gageure et servait de mise en jambes avant d'entamer une mission militaire, nettement plus complexe encore à mener. Tant qu'une cible restait à distance et se visualisait dans le périmètre du UHD, le contrôle de tir restait encore passablement maitrisable (en fonction de ce qu'on retenait de la lecture du manuel). Mais dès que l'adversaire était à proximité et que s'engageait un combat tournoyant, le mode lock (poursuivre des yeux la cible) vous entrainait dans un carrousel ou le décor tournait à toute vitesse et on a vite fait d'avoir mal au cœur ou partir en vrille. Le mieux était encore de revenir en vue avant et de suivre l'indicateur de poursuite (XX) donnant la direction de la cible en passant de temps à autre en vue extérieure (avion piloté/avion ciblé) pour constater que malgré des tonneaux et loopings incessants, l'adversaire se trouvait toujours dans les six heures !
Car ici, pas de place pour l'aviateur novice. Les pilotes de chasses modernes sont tous des tacticiens hors pair, formés à la dure !
A l'exception du joueur, bien entendu.
On retrouvait tout cela dans Advanced Tactical Fighters qui se révélait être un simulateur de combat aérien très pointu malgré des faiblesses graphiques évidentes déjà montrées du doigt à l'époque de sa parution. Par contre, le volet acoustique tenait toutes ses promesses. Le jeu fut traduit en français à l'exception des voix (en anglais sous-titrés), restituant ainsi l'ambiance de la voltige plus authentique. Toutes les sonorités (musiques, écoulement de l'air, poussée des moteurs, avertisseurs divers, canons, missiles, tout quoi...) soutenaient parfaitement l'atmosphère et l'intensité de l'action. Tout était d'ailleurs identiquement prélevé sur US Navy Fighters (je dirais: à la note près). Ce n'était d'ailleurs pas la seule chose transposée à l'identique. A l'exception de quelques nouveaux avions: les menus, les graphismes, les commandes, tout était pareil. Certains s'offusquèrent de ce côté copié-collé trop parfait mais les férus de simulation auront certainement dépassé cet écueil qui reste l'apanage du béni-oui-oui de l'innovation en tant que stipulation fondamentale. Car le principal atout d'Advanced Tactical Fighters se situait tout entier dans le réalisme du comportement des appareils et dans les procédures de combat.
Dès la découverte du jeu, je me suis précipité pour l'installer et reprendre en main le gameplay déjà approfondi sous US Navy Fighters. Mais le constat fut vite évident: il m'en restait peu de cette grande époque où je m'étais investi dans l'apprentissage approfondi de toutes ces procédures et des multitudes de touches et de combinaisons de touches à utiliser pour domestiquer, un temps soit peu, un tel simulateur.
Pas d'espoir non plus de pratiquer le jeu en réseau (puisque c'est une des grandes nouveautés de cet opus) tant la prise en main promet d'être laborieuse pour le néophyte qui m'y accompagnerait.
Peu importe en somme puisque j'ai retrouvé avec Advanced Tactical Fighters toute l'atmosphère prodiguée par US Navy Fighters et cela aura suffit à me remémorer cette période durant laquelle je m'évertuais à dominer (sans jamais vraiment trop y parvenir, je l'avoue) les techniques du combat telles qu'elles étaient ici établies.
Mais aurait-il pu en être autrement alors qu'Advanced Tactical Fighters m'arrive entre les mains des années après son illustre prédécesseur ?...
Non, bien évidemment.

La boîte et son contenu :
Le temps passe et nous éloigne de plus en plus de cette extraordinaire époque où l'abondance de jeux PC toutes catégories, dans leurs merveilleuses boîtes cartonnées, faisaient les beaux jours des joueurs impénitents. J'ai eu la chance de traverser cette ère et l'intelligence d'en conserver toutes les acquisitions qui furent ensuite les piliers d'une collection naissante.
Mais cet éloignement temporel a une autre conséquence: la raréfaction grandissante des softs de cette époque sur le marché de l'occasion. Si l'on excepte la vente spéculative virtuelle que j'exècre au plus haut des points, il me faut bien reconnaître que la pénurie d'opportunités intéressantes est une fatalité avec laquelle il faut compter.
J'en étais là dans ma réflexion lorsque tout dernièrement et à l'occasion d'une brocante de quartier à laquelle je participe annuellement, j'ai pu faire l'acquisition, tout autant improbable que fortuite, de quelques jeux encore emboîtés, remontant à la fin du précédent millénaire.
Ces jeux étaient exhibés sur une échoppe tenue par un junior qui, à mon questionnement insidieux, prétendait effrontément pouvoir encore les faire fonctionner communément. Il m'en aurait fallu bien plus pour ne pas lui démontrer, d'un simple retournement de couvercle, qu'il ignorait, jusqu'à l'existence même, à quel système d'exploitation antédiluvien ces softs répondaient et qu'il n'y avait plus qu'un original de mon espèce pour pouvoir encore en tirer parti. Un rapide coup d'œil aux contenus des différents articles proposés (dont l'état de conservation était étonnant) me confirma dans l'idée que ces jeux ne pouvaient avoir comme propriétaire originel le présent vendeur. Je les voyais plutôt émaner d'un patrimoine ayant appartenu à un grand frère ou encore mieux à un paternel, bien plus attentif à la valeur des choses que ne l'est la génération d'un jeune geek formaté au dématérialisé.
Le niveau de conservation des jeux étalés au soleil en était une preuve évidente.
Vous excuserez mon audace mais j'ai dû remettre ce jeune impudent à sa place en lui expliquant les rudiments du jeu vidéo affecté à autre chose qu'aux seuls smartphones, tablettes, et diverses consoles surkiffant le multi en ligne.
Parmi les titres négociés alors se trouvait Advanced Tactical Fighters (acronymement initialisé ATF), suite génétiquement apparentée à US Navy Fighters.
A l'instar de US Navy Fighters, ATF est emboité dans un beau coffret cartonné fort, tout de noir revêtu. Sur celui-ci vient se glisser une chemise sans rabats mais qui comporte un volet facial supplémentaire, articulé (comme qui dirait une couverture de livre).
La teinte générale de cette chemise frise le gris/bleu métallisé. Sa décoration est idéalement suggestive et le volet rabattant permet de présenter, plus qu'il n'en faut, les diverses facettes du jeu. En somme voilà une bien belle boîte qui rappelle incontestablement celle de US Navy Fighters.
Une petite remise en état dont j'ai le secret lui a rendu le lustre d'antan qu'elle conservera tant qu'elle restera entre mes mains.
Son contenu semble entier. Dans un coffrage cartonné, assurant une protection contre toute manutention trop agitée, repose le boiter du CD-ROM avec sa galette. Au-dessus réside un petit manuel contenant les instructions pour l'installation du jeu ainsi qu'un descriptif résumé de toutes les commandes du jeu (avec un éclaté du clavier et ses touches fonctionnelles).
Vient enfin un imposant manuel, détaillant avec une précision méticuleuse, les techniques de vols et de combats. Un important chapitre concerne l'utilisation et les procédures d'utilisation des différentes armes, des mesures et contre-mesures électroniques, des spécificités techniques de tous les appareils mis à disposition dans le jeu. Ce manuel est une véritable bible à laquelle il convient de se référer pour profiter de tous les plaisirs qu'offre cette simulation. Sans celui-ci, Advanced Tactical Fighters se révèle quasiment impraticable et l'on comprend alors toute l'intérêt que représentait une telle littérature (trop imposante à scanner) dans la lutte contre la copie illicite de logiciels ludiques. Son efficacité n'a toujours pas faibli malgré le temps. Elle surpasse, de loin, les protections en ligne devenues la plaie des softwares actuels.
Son incommensurable avantage résidait dans le fait qu'une telle protection contre l'utilisation illégale ne pénalisait pas le joueur loyal puisque ce dernier n'avait pas à prendre en charge (à l'insu de son plein gré) une quelconque couche applicative parasitaire (Securom, Safedisc, LaserLock, Starforce, connexion permanente, clé Steam et j'en passe...).
Cette belle boîte maintenant parfaitement restaurée va rejoindre son alter égo (USNF) déjà entreposé sur les étagères d'une bibliothèque que je réserve tout spécialement à cet effet. Il me faut maintenant agencer l'ensemble de manière la plus efficace possible car la place commence insidieusement à manquer.
Les problèmes d'encombrement: cela devait bien se poser un jour. Devrais-je pour autant envisager de me délester de quelques-unes de mes pièces pour y apporter une solution?...
Ca va pas la tête, non !?!

Et aujourd'hui ?
En l'an de grâce 1996, les jeux dédiés au système d'exploitation Windows commençaient à se répandre joyeusement. Cette plateforme entamait la présentation de ses lettres de noblesses et offrait aux développeurs un support dédié aux périphériques (cartes audio et vidéo) dont il n'aurait plus dès lors à s'occuper. Toutefois Advanced Tactical Fighters échappait encore partiellement à cette mainmise puisque son système d'exploitation était le Disk Operating System (communément connu sous le doux vocable de MS-DOS) appartenant aussi à la maison Microsoft (il ne faudrait pas l'oublier).
Avec un MS-DOS appartenant à la génération des dispositifs rudimentaires, l'emport des pilotes de périphériques était impérieux et ceux-ci figuraient donc aux côtés du noyau des jeux fonctionnant sous ce système d'exploitation. On ne saurait croire à quel point cette astreinte décriée alors vient maintenant à point lorsqu'il s'agit d'émulation oldies et à quel point l'émulation des applications Windows anciennes générations pose souci à ce propos.
J'en suis d'ailleurs le premier à en tirer parti.
Avec ATF, une option permettait l'installation via Windows (version 95) mais il n'en demeurait pas moins qu'à l'époque le MS-DOS était son seul support d'exploitation et c'était d'autant appréciable puisque le jeu se montrait extrêmement gourmand et mettait facilement à genoux les configurations matérielles de son époque.
Depuis les choses ont bien changé notamment en matière de puissance disponible don Advanced Tactical Fighters n'a plus rien à appréhender, désormais.
Il est toutefois certain qu'à l'instar d'USNF, Advanced Tactical Fighters ne fonctionne plus sur le dernier Windows en date. N'essayez pas, c'est inutile. Et si jamais vous le posséderiez encore, faudrait-il s'en débarrasser pour autant ?
Non, bien sûr. Ne faites jamais cela, malheureux (ou alors remettez-le moi) !
Je n'ai pas arrêté de le prêcher depuis le tout premier article présenté ici: sur un PC moderne, il est potentiellement plus commode de faire fonctionner un jeu remontant à l'époque du MS-DOS qu'un jeu datant de la période Windows 95-98-XP (applications 16 & 32 bits).
Pourquoi ? Et bien parce que depuis de nombreuses années déjà, un émulateur dédié à ce type d'applicatifs ouvre les portes de la résurrection ! Son originalité réside dans le fait qu'il est exclusivement consacré aux applications fonctionnant sous MS-DOS et de ce fait, son noyau intègre le dit système d'exploitation.
C'est énorme ! Car il ne revient plus à l'utilisateur qu'à assurer le fonctionnement de son applicatif (et je prétends la chose aisée à faire).
Quel est donc le nom de ce merveilleux émulateur ?...
DOSBox, bien évidemment !
DOSBox est associable aux matériels et systèmes d'exploitation les plus récents. Non content de réactiver des softs délaissés par l'évolution technologique, DOSBox me garantit de retrouver, un tant soit peu, une interface qui fut mon quotidien voici plus d'une décennie déjà. Je ne prétends pas maîtriser cet émulateur sur le bout des doigts (loin de là) mais ce que j'en connais me suffit amplement pour faire fonctionner tous les jeux d'une ère dédaignée par la majorité des gamers actuels. Pour le reste, je m'en remets à ce qu'il est toujours possible d'en apprendre et le peu que j'en connaisse déjà facilite grandement cette initiation.
En ce qui concerne le présent jeu, il me faut avouer que j'apprécierais rencontrer plus souvent des installations qui s'exécutent avec autant de convivialité. Celle-ci ne se fera pas en l'absence de commandes entrées à la suite de l'ineffable prompt MS-DOS, tant redouté par certains. Mais à l'exception de quelques commandes de base, rien d'autre ne sera exigé. Les configurations sonores et autres périphériques (joystick) sont activées directement à partir du soft, juste après son premier lancement et à travers une interface qui lui est propre.
Facile de chez facile, non ?
Pour ma part, j'ai installé Advanced Tactical Fighters sur un pentium IV (3Ghz - Windows XP). Sur cette machine et sous DOSBox, le jeu s'affiche sans le moindre ralentissement en SVGA 640x480. Non content de cette possibilité, les différents détails graphiques peuvent être poussés à leur maximum sans que cela n'ait d'influence sur la fluidité des images. Le résultat ainsi obtenu est tout de même au-dessus de ce qu'il m'était permis de briguer à l'époque où USNF était installé sur mon Intel 486DX2-66, puisqu'alors et pour afficher la même définition je devais réduire le niveau de certains détails graphiques (ou alors me limiter au VGA 320x240 à l'aspect nettement moins affiné). Cette fluidité est parfaitement conservée lorsque l'on passe de l'écran fenêtré au plein écran, comme cela est permis avec DOSBox. Toutefois, l'écran fenêtré restitue une image plus délicate et plus agréable à regarder que celle affichée en plein écran. C'est le fenêtré que je privilégie ordinairement, pour son aspect plus adapté à la modernité ambiante.
On télécharge toujours DOSBox à l'adresse suivante:
http://dosbox.sourceforge.net/
De plus, s'il arrivait, à quiconque, d'éprouver le moindre problème à l'installation de cet émulateur, le site "La clinique des jeux vidéo" (la référence francophone en matière de support technique concernant des jeux de précédentes générations) propose, outre la possibilité de télécharger DOSBox, une traduction de son manuel d'utilisation, complétée par de multiples reproductions d'écrans de paramétrisation, eux-mêmes parachevés par des commentaires assurant une installation sans faille, même pour les plus néophytes d'entre nous.
Voici l'adresse de cet émulateur et de tout ce qu'il faut pour pouvoir l'utiliser au mieux de ses possibilités:
http://clinique.jeuxvideos.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=91
Ce site, à vocation pédagogique, ne devrait absolument plus quitter votre carnet d'adresses personnelles. En voici d'ailleurs les coordonnées:
http://clinique.jeuxvideos.free.fr
En ce qui concerne la paramétrisation de DOSBox, on trouvera quelques indications fondamentales permettant de faire fonctionner cet émulateur tout comme je l'utilise aujourd'hui, à l'adresse suivante:
L'émulateur DOSBox
Il n'en est pas moins vrai qu'aujourd'hui, il me faut faire une petite constatation affligeante. Entre 1994 et 1995, de nombreux titres relatifs à la simulation de vol ont vu le jour. En voici quelque uns pour l'exemple: Overlord, Dawn Patrol, EuroFighter 2000, Flight Simulator 5, F-14 Fleet Defender, Falcon (gold), Fighter Wing, Flight Unlimited, SU-27 Flanker, Sukhoi SU27, Wings of Glory etc... Cette période inaugurait une ère où les simulations de vol (surtout modernes) allaient se retrouver en nombre u catalogue des productions ludiques. Or, le domaine de l'abandonware n'en reprend que très peu et cela tient peut-être au fait qu'actuellement le genre est complètement abandonné par les studios de développement (pour des raisons économiques, à n'en pas douter ou alors et dans ce cas précis, parce que l'éditeur de l'époque se nommait déjà "Electronic Arts", allez savoir). C'est donc avec résignation que j'ai dû acter l'absence de ce titre sur les sites relevant du domaine du renoncement aux droits commerciaux sur des produits ludiques datant d'une décennie et plus.
Pour se l'approprier, il faudra encore s'armer de courage, fouiner sur les sites commerciaux où les bonnes occasions font la loi (je m'explique à demi-mot) afin de retrouver le jeu dans sa version d'origine ou dans sa mouture de réédition (Advanced Tactical Fighters Gold).
Au-delà de ça, toutes les solutions sont possibles y compris celle relevant d'une connaissance complaisante qui consentirait à vous "confier" une copie de sauvegarde du jeu (pratique communément admise à une certaine époque) ainsi que des fac-similés du minimum documentaire permettant de s'adonner au pilotage d'engins modernes en toute connaissance de cause.
Pour la documentation complète, c'est une autre paire de manches.
Advanced Tactical Fighters affiche son caractère hautement kitch avec une représentation graphique d'un autre temps, ce qui lui était déjà reproché lors de sa sortie. Il n'empêche qu'il fut apprécié pour ses qualités authentiques en matière de simulation de combat aérien moderne. Mais parvenir à maitriser ce jeu dans les conditions qu'il imposait était déjà tout un art.
Et les gamers actuels ont tendance à l'oublier: l'art ne consiste pas à montrer les choses mais bien plus à les suggérer.














































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