Voilà un autre bimoteur qui fut une des bêtes de somme de la Luftwaffe pendant la seconde guerre mondiale. Ici, ce Junkers 88 à l'échelle 1/72 du fabricant Revell est présenté dans sa version G-6 (chasse de nuit).

Telle que, la maquette n'existe pas et il a fallu transformer le kit de base proposé dans sa variante C-6 (aussi en version chasse de nuit) en supprimant la gondole de nez (poste de l'observateur), en y ajoutant une grande nacelle ventrale contenant 4 canons et surtout en remplaçant le gouvernail originel par celui (beaucoup plus grand) provenant d'une maquette d'un Junkers 188 (pièce retirée du stock à rabiots).

Pour représenter cette machine, le modèle a été équipé de pilônes radars sur le fuselage et de deux canons obliques pointés vers le haut (juste à l'arrière de l'habitacle).

La décoration de la machine se limite à son identification individuelle. Ainsi équipés de matériels électroniques à la pointe de la technologie, entre 1944-1945, les quelques JU88 G-6 déployés par la Luftwaffe étrillaient les rangs de la RAF lorsque celle-ci menait des bombardements massifs, de nuit, sur l'Allemagne et les pays occupés. Les bombardiers britanniques n'étant pas équipés de tourelles ventrales (d'où l'utilisation de canons obliques), ceux-ci devenaient des proies faciles pour les lourds bimoteurs de la chasse de nuit.

Le kit Revell est moulé dans un plastique gris bleu-clair un rien coriace et, de ce fait, cassant (séquelle d'un moulage pratiqué à trop basse température). Cette observation était une constante concernant la fabrication des modèles Revell. Il suffisait d'y prendre garde et de travailler la matière en conséquence.

Contrairement à l'opinion généralement répandue, les tons gris du camouflage apposés sur cette machine étaient bien plus propices à le dissimuler la nuit par rapport au noir intégral qui détourait la silhouette d'un appareil ainsi recouvert, sous un ciel sans nuage. D'ailleurs, un proverbe populaire, issu du bon sens, en témoigne et affirme que la nuit, tous les chats sont gris.
C'est pas une preuve, ça ?