Messerschmitt Bf-109E Emil
 
 
(les titres)   (page d'accueil) (bas de page)

En 1940, le Spitfire n'était pas le seul appareil à sillonner les cieux au-dessus des Iles Britanniques. Il le faisait en compagnie de son aîné, le Hurricane, mais surtout en présence de son ennemi héréditaire, le Messerschmitt Bf-109 E.

Lors de la bataille d'Angleterre, Le Bf-109E fut responsable de la plus grande partie des pertes de la RAF. Soit 403 Spitfires, 631 Huricanes et 115 Blenheims. Mais 610 Bf 109 seront perdus, et beaucoup de pilotes tués ou fait prisonniers, alors que la plupart des pilotes britanniques pouvaient reprendre le combat. L'as Werner Mölders passa à cette occasion le cap des 50 victoires. Il sera rapidement rejoint puis dépassé par de nombreux autres pilotes allemands.

Le BF-109 E qui est représenté ici provient du fabricant britannique Airfix et est à l'échelle 1/72 (je le précise car il suffirait que je ne le fasse pas pour semer le trouble). Cette maquette est excellente et fidèle au modèle original. Chez ce fabriquant, elle est la première représentation d'un Bf-109 E au 1/72ème, bien après une autre Bf-109 E à l'échelle gigantesque du 1/24ème.

Le plastique dans lequel il est moulé est d'un bleu ciel très tendre à travailler. our éviter tout souci lors de la rupture des supports, il suffit de prendre soin à bien séparer les pièces de leur grappe autrement qu'en brisant les points d'attaches. Un cutter ou une bonne pince coupante fera parfaitement l'affaire. L'excès de matière résiduelle au point d'attache sera ensuite poncé.

Cela étant, la gravure représentée en relief est fine mais reste excessive à cette échelle. Elle disparaîtra facilement sous le papier de verre très fin (ou mieux encore: la laine de verre).

Le montage ne présente aucune difficulté particulière à l'exception du respect de l'angle spécifique que fait le train d'atterrissage en position abaissée (légèrement évasé). Il faut aussi penser à le raccourcir quelque peu aux points d'attaches afin de simuler le poids de la machine posée au sol.

Ce qui caractérisait les appareils de la Luftwaffe était l'apposition d'une grande diversité de camouflages fonctionnels relevant d'une standardisation (le RLM) et non de l'imagination artistique du personnel navigant (les identifications personnalisées étaient peu tolérées). Ici, présenté comme ayant participé à la fameuse bataille d'Angleterre, ce Bf-109 E arbore le camouflage d'été (limité à l'arrête dorsale) avec les flancs de fuselage badigeonnés à l'éponge et à la couleur lavable en machine à 30° (je blague). Les tons utilisés sont le gris-bleu clair pour les surfaces inférieures, le vert foncé et le gris moyen pour les surfaces supérieures. Le gris moyen fut parfois utilisé en lieu et place du vert moyen à partir de 1940, avant que ne se généralise les tons gris pour la suite du conflit. Le jaune, couvrant certaines surfaces, identifie un théâtre d'opérations spécifique. En l'occurrence: le front occidental.

Voilà quelque chose d'un peu trop complexe pour entrer plus loin dans les détails mais il en résulte que la Luftwaffe utilisa une grande gamme de tonalités dans les camouflages en fonction de l'époque représentée (sans compter les spécifications du théâtre d'opérations, des saisons etc...): une véritable féérie de couleurs bien plus chamarées que ce que pratiquaient d'autres nationalités (d'où, sans doute, l'engouement particulier du maquettiste pour les machines volantes du 3ème Reich).

N'est-ce pas que vous en savez plus maintenant qu'avant la lecture de ce paragraphe ?
Ne me remerciez pas, c'est dans ma nature.

(haut de page)