Supermarine Spitfire MK-9
 
 
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Voici une petite saynète représentant l'atterrissage tourmenté d'un Spitfire MK-9 britannique dans la campagne française pendant les opérations qui suivirent le débarquement de Normandie. L'appareil s'est posé sur le ventre, sans trop de casse (à l'exception d'une aile arrachée) et est venu arrêter sa course folle aux abords d'un petit chemin qu'emprunte une colonne blindée en marche vers son objectif. On peut supposer que le pilote a pu s'en sortir vivant. Le bout de l'aile droite débordant sur le sentier, celle-ci a été écrasée au passage des véhicules.

La maquette de l'avion est celle du Spitfire MK-9 à l'échelle 1/72 proposée par le fabricant britannique "Frog" (british jusque dans l'éclectisme de sa production...). Ce vieux kit, de bonne facture, s'est vu amputé de son aile gauche. Pour simuler la finesse de la tôle déchirée, j'ai utilisé de fines bandes de plastique collées sur tranche, dessus et dessous les extrémités rompues. Il a suffi de mettre en forme (torsion à chaud etc...) pour représenter la tôle froissée. La verrière a été désolidarisée (à la petite scie) du pare-brise afin de présenter le cockpit ouvert avec la portière de dégagement abaissée.

L'appareil est presque entièrement recouvert des fameuses bandes de débarquement (deux noires pour trois blanches, tout un programme...) peintes à la brosse à main pour celles qui furent apposées dans la nuit du 5 juin et qui, à l'exception des bombardiers lourds, étaient l'identification que portaient tous les appareils alliés survolant ce théatre d'opération (à partir du 6 juin 1944). Celles-ci disparurent petit à petit quoique assez rapidement (en premier lieu, sur les surfaces supérieures dès que des unités furent basées sur des pistes de fortune tout près du front et soumises aux attaques aériennes de la Luftwaffe). Ces bandes d'identification avaient pour finalité d'assurer une relative protection, pour l'appareil qui en était recouvert, des tris antiaériens alliés à une période de l'histoire où les canonniers avaient la gachette facile.

Les pales de l'hélice se sont brisées lorsque l'appareil a touché le sol, moteur tounant. Afin de ne pas capoter, le pilote n'a pas sorti le train d'atterrissage. J'aurais pu faire de même dans le jeu vidéo "Overlord" si j'avais déjà pu me poser train d'atterrissage sorti ! A mon avis et vu les dégâts, l'assurance ne va pas couvrir.

Les véhicules (sans doute appartenant à une unité britannique, comme rien ne l'indique à l'exception du véhicule de tête) passant tout près, sont issus de la gamme Esci qui proposait une foultitude de véhicules blindés au 1/76ème. L'échelle est très proche de celle du monomoteur crashé et permet d'augmenter l'effet de profondeur, lorsque l'avion est situé au premier plan.

Cette représentation m'a été inspirée par une photo d'époque, observée dans un volume (Heimdal - édition 40ème anniversaire du D-Day) dédié à cette épopée et représentant la scène telle qu'on on peut l'admirer ici. L'identification de l'appareil (S-VZ) a été faite à la main et est celle apparaissant sur la photo (si vous êtes sages, je vous montrerai comment réaliser une décalcomanie).
N'est-ce pas que je suis fort ? Arrêtez, vous me gênez.

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