Supermarine Spitfire MK-9
 
 
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Le Spitfire restera à jamais un avion qui aura marqué son époque de par la grâce de ses formes et le bruit caractéristique de son moteur Rolls-Royce Merlin (comme la voiture du même nom, c'est bien ça). Présent tout au long de la seconde guerre mondiale, dans des versions sans cesse améliorées, il rivalisa avec les meilleurs avions de chasse allemands et japonais.

Le voici dans sa version MK-9 proposée par le fabricant polonais Kovozavody (KP pour les intimes), à l'échelle 1/72. Ici, la maquette représente une machine ayant participé à la couverture aérienne des convois lors du débarquement en Normandie (5 et 6 juin 1944). A cet effet et afin d'augmenter le temps passé en mission, certains Spitfires furent équipés d'un réservoir supplémentaire externe (ventral). C'est, à ma connaissance, le seul cas où cet appareil fut équipé d'un réservoir cylindrique alors qu'il était normalement envisagé d'installer un réservoir plat sous carène, au même endroit, plus aérodynamique mais de moindre contenance. Le réservoir a donc été fabriqué, de toute pièce, par votre serviteur. Franchement, ça en jette...

Globalement: malgré son âge et sa provenance, le kit est d'excellente facture. La verrière est particulièrement bien réussie dans la restitution des formes originelles. Le fabricant proposait (je l'écris à l'imparfait puisque celui-ci a disparu et que personne n'est parfait, non plus) notamment le choix entre les deux gouvernails: le classique et le pointu, en peu plus grand. La maquette proposait aussi le réservoir ventral standard plat.

La particularité du kit repose ici sur la position des canons (dans les logements extérieurs des ailes). La plastique blanc dans lequel était coulée la maquette se travaillait avec facilité tant il était tendre. Rien ne manquait vraiment à celle-ci sinon un aménagement du poste de pilotage, quasiment invisible lorsque la verrière est présentée fermée.

Un léger ponçage général s'était imposé suite à la présence d'une gravure en très fin relief qui n'avait rien de rédhibitoire, toutefois. La décoration de cet avion était des plus classique et se dissimulait sous les larges bandes noires et blanches apposées, pour la première fois, le 5 juin dans la nuit, à la veille du débarquement.

Les aviateurs avaient dû être surpris lorsqu'au petit matin du 6 juin, ils montèrent dans leurs machines ainsi badigeonnées hâtivement à la grosse brosse. Le secret de cette identification avait été bien gardé, y compris pour les pilotes alliés qui allaient participer aux opérations du jour J. Sous le pare-brise, on aperçoit un écusson tricolore indiquant que le pilote appartenait à une unité polonaise (beaucoup de pilotes polonais ayant fui l'invasion allemande en 1939 se retrouvèrent, par la suite, dans les rangs de la RAF).

Il est pas beau mon Spit ?... Allez, quoi

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