Junkers Ju-88 A-4
 
 
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1941: la bataille d'Angleterre a pris fin et avec elle les raids de jour organisés de la Luftwaffe. Celle-ci ne va pas abandonner pour autant et continuera par la suite son fameux Blitz mais en bombardant de nuit les grandes villes et les industries britanniques.

La saynète représente cette période avec le retour plutôt mouvementé d'un Junkers 88 A-4 aux surfaces inférieures hâtivement barbouillées de noir masquant quasiment toute trace d'identification, en vue de sa participation à des raids de nuit.

L'appareil a été touché par la flak au-dessus de l'Angleterre et a pu revenir en France occupée pour se poser, sur le ventre, grâce à l'habileté de l'équipage. En vue de son atterrissage forcé sur un terrain particulièrement dur, toute la verrière arrière du cockpit a été éjectée et c'est un miracle si la machine n'a pas encouru plus de dégâts que ceux représentés ici. Cela ne se fit toutefois pas sans mal puisque l'un des membres de l'équipage attend d'être embarqué dans l'ambulance qui vient à peine d'arriver.

Je n'ai, fort heureusement, jamais vécu une telle situation mais je suppose que se poser ainsi, train d'atterrissage rentré et sur un seul moteur (on peut l'observer ici avec l'hélice du moteur de droite à une pale qui n'est pas tordue puisqu'elle ne tournait plus au moment du choc) doit être des plus risquées.

Le décor de cette saynète est particulièrement austère puisqu'il n'est constitué que d'un sol herbageux labouré par le passage d'une machine en détresse, le tout représenté avec du plâtre parsemé de flocage pour chemin de fer miniature. La maquette est le Ju88 A-4 à l'échelle 1/72 proposé, en son temps, par le fabricant Airfix. Le kit, moulé dans un plastique bleu-clair (censé être la teinte apposée sur les parties inférieures des appareils allemands), est de bonne facture à l'exception de la verrière du poste de pilotage, bien trop peu détaillée. Cela ne sera pas un grand handicap, dans ce cas, puisqu'elle ne sera pas mise en place, notamment pour toute sa partie arrière.

La maquette, surchargée de rivets proéminents (une trouvaille datant de l'époque et qui se voulait réaliste), a dû être complètement poncée. Les impacts laissés par l'explosion d'un obus de flak ont été réalisés à l'aide d'une aiguille rougie à la flamme de bougie et le volet de l'aile droite a été refait pour pouvoir être représenté partiellement endommagé (entoilage arraché et structure apparente).

Le kit date de la période où, pour justifier leur orientation ludique (ce qui était encore la finalité de la maquette), les modèles réduits d'avions avaient de nombreuses parties mobiles (roues, hélices etc...). Ici, on entrevoit nettement que les gouvernes étaient toujours montées sur ergots et que leur raccord avec le reste de l'aile est bien trop important pour une représentation réaliste à cette échelle. Heureusement, la taille de la photo atténue ce constat.

Ce diorama a été réalisé d'après une photo qui m'avait particulièrement impressionné.

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