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Le Focke-Wulf Fw 190 A-1 fut la première version de cet avion de chasse à servir opérationnellement au sein de la Luftwaffe, dans quelques unités établites sur le front Ouest, face à la RAF. A ses débuts, il connut des problèmes de surchauffe moteur, entraînant plusieurs accidents qui incitèrent les pilotes à ne pas s'éloigner des aérodromes. Le Focke-Wulf 190 A-1 (Obertleutnant Walter Schneider) représenté ici en est un exemple puisqu'il disparut corps et bien en décembre 1941, dans les collines de l'Artois, lors d'une mission d'entraînement. La maquette qui est à l'échelle 1/72, provient de la plantureuse gamme de modèles réduits proposée, en des temps plus glorieux que ceux d'aujourd'hui, par le fabricant Matchbox. A l'instar de l'éventail des maquettes mis à disposition par ce fabricant, la maquette de ce Focke-Wulf 190 A est composée de deux grappes de pièces colorées dans des tons différents. Cette pratique était sans doute destinée à un très large public et affichait des prédispositions intentionnellement ludiques. Toutefois, la couleur du matériau de base importait peu pour le passionné. Par contre, le fabricant avait la mauvaise habitude de mouler les pièces d'une telle couleur avec des gravues en relief et les pièces d'une autre couleur avec des gravures en creux, ce qui n'était déjà pas du meillieurs effet. Comble du mauvais goût: les reliefs étaient bien trop marqués et les creux, tracés à la charrue à bœufs. Il fallait donc faire disparaitre tout cela avant d'entamer le montage d'une maquette digne de ce nom. Hormis ce défaut inhérant à la marque, Matchbox proposait un choix de modèles cohabitant avec l'original et l'inédit. Cet avantage rachetait largement la curieuse stratégie marketing évoquée plus haut. Ce Focke-Wulf en était un parfait exemple puisque la maquette affichait de très bonnes proportions et ne demandait que très peu d'affinage. La version A-1 se caractérisait extérieurement par une absence de mâture d'antenne au-dessus du gouvernail. La conversion sur base de ce FW A3/A4 proposé par Matchbox était donc facile. Le plus important travail concernait le capot du moteur duquel il fallait faire disparaitre les mitrailleuses (honteusement surdimentionnées) et les remplacer par quelque chose de plus réaliste. Les trappes du train d'atterrissage ont été affinées, et les volets découpés puis mis en place de façon plus naturelle. La verrière a été scindée du pare-brise afin de présenter un cockpit ouvert et détaillé (quoique cela ne se voit pas beaucoup, vu la taille du kit). Le détail qui tue a été apporté avec la mise en place de la manivelle de démarrage (sur le côté gauche du capot moteur), utilisée en l'absence du démarreur électrique de piste. Le camouflage se compose des trois tons de gris réglementaires. Le gouvernail et le dessous du nez, peints en jaune, représentaient, en 1941, les marquages standards du front ouest. Terminé, ce Focke-Wulf a été mis en situation sur un petit socle de ma composition, représentant la machine au départ d'un terrain boueux, pour ce qui a sans doute été sa dernière sortie, son pilote ayant déjà un pied dans l'étrier (qui sera ensuite escamoté par un mécanicien). Je m'entraine régulièrement au pilotage sur ce type de machine (invariablement sur le front de l'Est, il est vrai) via un remarquable simulateur de vol dédié à la seconde guerre mondiale, dénommé IL2-Sturmovik. Les plaisirs virtuels transfigurent le modélisme statique en réalité augmentée (subtile métaphore dont je ne cesse de me gargariser aujourd'hui). |
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