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Rappelez-vous la tragique fin de ce bombardier Avro Lancaster qui, lors
d'une nuit d'été 1942, en repassant par dessus le territoire belge, avait été
abattu par de la chasse de nuit allemande et c'était écrasé sur le centre
d'une petite ville endormie, tuant les sept membres de l'équipage et faisant
quelques victimes au sol, notamment chez l'occupant. Cette fois, la tragédie est observée à partir du camp adverse et c'est une victoire supplémentaire qui vient, par la même occasion, s'ajouter au tableau de chasse d'un pilote chevronné de la Luftwaffe. A bord de son puissant bimoteur Bf-110, l'oberleutnant Reinhold Eckardt exulte. Il vient de remporter sa troisième victoire de la nuit en abattant un bombardier britannique et compte bien en décrocher une quatrième avant de rentrer à la base. S'il y parvient ce sera un triomphe pour lui comme pour son escadrille. Il ne s'attarde donc pas sur les lieus où vient de s'abattre sa dernière victime et prend la direction de Bruxelles où le contrôle radar au sol lui signale un nouvel objectif possible. Mais ce faisant, il se précipite vers une destinée funeste car cette fois,
l'équipage du bombardier qu'il vient de prendre pour cible se montre le
plus vigilant et c'est son Bf-110 qui part en flammes, criblé par
les quatre mitrailleuses d'une tourelle arrière manipulée de main
de maître. Le Messersmitt Bf-110 était un chasseur bimoteur lourd qui connut ses
heures de gloire lors de la campagne de Pologne et atteint ses limites en
tant que chasseur d'escorte lors de la bataille d'Angleterre. Puissant,
racé, rapide, solide mais peu maniable face aux chasseurs monomoteurs de la
RAF dont il devint rapidement un gibier de choix et sur les 237
apareils engagés au-dessus de la Manche, 223 furent perdus. La machine pilotée par Eckardt était de type E-2, difficilement identifiable des autres versions, sur base d'un profil inchangé (seul le type G offrait une silhouette singulière par rapport aux versions précédentes). Son indicatif était D5+AR et il appartenait au groupe de chasse 7/NJG 3 basé à Saint-Trond (Belgique) Il était pourvu d'un équipement radio permettant au contrôleur radar resté au sol de guider le chasseur vers une cible occasionnelle. Pour représenter l'appareil que pilotait Eckardt, j'avais choisi la maquette du Bf-110 à l'échelle 1/72 du fabricant japonais Fujimi, commercialisée il y a de nombreuses année déjà. Comparé aux référentiels de l'époque, ce kit offrait un niveau de détails frôlant la perfection. Moulée dans un plastique gris-verdâtre, le kit bénéficie d'une
gravure en creux et d'une finesse de moulage assez exceptionnelles pour
l'époque. Malgré un nombre de pièces particulièrement conséquent, son
montage fut facile et agréable. Parmi ces éléments de décors, on peut admirer deux camions Opel-Blitz. Le premier est un véhicule bâché tout à fait classique (monté tel que) mais le second est une petite construction toute personnelle (du pur scratch build) et représente un camion citerne essence comme il n'en existait pas en modèle réduit et à cette échelle au moment de la réalisation de ce diorama. Cette maquette est basée sur la conversion d'un Opel Blitz dont je n'ai retenu que le châssis. La cabine a été revisitée (toit bâché) et la citerne est une construction menée à partir de bouts de plastiques, sur base d'un plan à l'échelle. Une pièce de DCA (4 tubes de 20mm) complète le décor. Celle-ci est
entourée d'une enceinte légère, édifiée en sacs de de terre. Ces sacs ont
été sculptés, par mes soins, dans une pâte à modeler à séchage lent.
L'emplacement ou stationne le Bf-110 est accessible via un chemin à
petits pavés qui ont été tracés à la pointe sèche sur un base en plâtre. La réalisation de ce diorama a été rendu possible grâce aux
informations collectées par un chroniqueur local qui, cinquante ans plus
tard, s'intéressa aux événements qui se déroulèrent dans le ciel étoilé
d'une petite commune de Belgique durant le second conflit mondial. |
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