ULTIMA IX (ASCENSION)
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Mars 2005
Données techniques :
Type de jeu: rôle/aventure
Version: française intégrale
Conception: Origin
Autres titres: toute la série des Ultima, toute la série des Wings Commander, Bioforge, Crusader no Remorse no Regret ,Cybermage, Knights of Legends, Martian Dreams, Pacific Strike, Privateer 2, Savage Empire, Shadow Caster, Space Rogue, Strike Commander, Wings of Glory, Abuse
Distribution: Electronis Arts
Sortie: février 2000
Configuration minimum: Pentium III 500 128Mo de RAM, Pentium 4 ou équivalant pour un affichage max (et pour éviter les ralentissements)
Système d'exploitation: Windows 98, XP (mode compatible 98 et avec les réserves d'usage)
Accélération graphique: Direct3D (et 3dfx pour les heureux détenteurs)
Un seul joueur

L'histoire du jeu :
Peu de jeux vidéo peuvent s'enorgueillir d'avoir créé un univers aussi riche, aussi vaste, aussi novateur et surtout aussi marquant que celui qui prévaut dans la série des Ultima, dont le créateur est un certain Richard Garriott, britannique de nationalité (ce qui explique bien des choses lorsqu'on prend connaissance du monde d'Ultima).
Encore plus rares sont les jeux qui peuvent, en plus, se vanter d'en être au 9ème épisode et d'avoir quasiment couvert toute une ère épique ludique dédiée au PC (pour s'en rendre compte,il faut savoir que le premier Ultima remonte à la fin des années 80).
Ce fut dans ce contexte qu'au début de ce millénaire arriva Ultima 9 (vf) qui paracheva l'aventure solo de la saga. Avec Ultima 9, on se retrouvait face à un titre dont nombre d'aspects avaient changé par rapport aux précédents épisodes (et il en en sera encore de même en ce qui concerne la suite qui sera donnée à la série) mais qui gardait toujours cette ligne de conduite en ce qui concernait le thème général de l'histoire, si cher au coeur des fans de la série.
Le présent épisode n'était d'ailleurs pas le dernier mais il allait aboutir à un changement de stratégie de la part des responsables du projet et à l'arrêt définitif de la série destinée au joueur solitaire, en sacrifiant celle-ci sur l'autel de la mode.
L'éditeur Origin envisageait maintenant de se concentrer sur le mode multijoueur (Ultima Online) en reprenant le thème développé dans les Ultima classiques et en le transférant dans un grand "multivers".
Revenons au dernier épisode solo de la série des Ultima. Le scénario d'Ultima 9 ne différait en rien du thème général de la série. Il conservait le même tempérament candide dans un thème scénaristique qui se retrouve tout au long des huit précédents épisodes. Pour faire simple et en réduisant à l'extrême son contenu: le monde de Brittania était toujours en danger. Un ultime péril surgissait et prenait la forme du Gardien, un démon rouge aux aspirations abjectes en ce qui concerne le devenir de ce continent.
Le seigneur des lieux, Lord British, roi de son état, faisait, pour la dernière fois (ça aussi, c'est écrit dans le scénario), appel aux services d'un brave d'entre les braves connu sous l'appellation d'Avatar (héros de l'histoire qu'il fallait incarner) pour combattre le malin qui avait déjà fait son apparition lors du jaillissement diabolique d'énormes colonnes maudites dans la campagne environnante.
Répondant à l'appel du devoir, Avatar (qui, dans le civil, résidait à notre époque) n'allait avoir qu'à peine le temps d'enfiler ses habits, de subir un entraînement succinct (le maniement rudimentaire des armes et des sorts), de revêtir une cotte de mailles et de se munir d'une bonne épée afin de s'apprêter pour le grand voyage vers Britannia. Ainsi équipé, il lui restait encore à consulter une gitane, présente au début de chaque épisode, qui au travers de la cartomancie lui définirait les caractéristiques d'une classe de personnage (précepte propre au jeu de rôle, ne l'oublions pas) via un questionnaire élémentaire. A la suite de quoi il pouvait enfin prendre la direction du portail magique.
Celui-ci, situé non loin de là, téléportait le héros ainsi équipé vers le monde de Brittania. Le démon, qui avait déjà eu vent de cette venue, comptait (bien évidemment) ne faire qu'une bouchée de cet empêcheur "d'infernaliser" en rond. Tous les efforts du joueur allaient devoir concourir à lui démontrer le contraire.
Grande innovation avec la survenue de ce 9ème épisode: la vue 2D isométrique, si caractéristique à ce type de jeu, allait être remplacée par de la 3D intégrale. Le personnage principal (toujours appelé Avatar) était maintenant observé à la troisième personne, en caméra fixe installée, par défaut, en vue arrière et légèrement en surplomb. Bien évidemment, puisque le personnage était enfin affiché en 3D, tout le reste suivait la même filière.
L'apport de la troisième dimension exigeait une impérieuse adaptation du mode de déplacement face au nouvel environnement tridimensionnel. Les déplacements du héros se géraient intégralement via la souris, accompagnée du clavier pour les touches de raccourci (les déplacements, mais aussi les interactions avec l'environnement) et le tout de manière plutôt inédite, il est vrai. Avatar avait, dans sa panoplie gestuelle, toutes les possibilités athlétiques et classiques comme par exemple: courir, sauter, nager, se déplacer latéralement etc.
Toutefois, il ne fallait pas encore y voir une maniablité à la Tomb Raider dont certains mouvements relevaient plus de la mobilité en apesanteur que de la gymnastique olympique.
Dans Ultima 9, les règles régissant l'attraction terrestre étaient d'application. Avatar était un preux chevalier, certes, mais en armes et muni de tout l'équipement qui allait avec. Ce n'était pas un foudre olympique, loin s'en fallait. La lourdeur de ses déplacements traduisait très bien la difficulté à se mouvoir dans un monde soumis aux lois de la gravité et au poids du barda que traînait avec lui le paladin.
Ce nouveau concept n'était pas exempt de vices.
Diverses petites contrariétés, comme les objets sur lesquels on venait buter ou s'accrocher, témoignaient aussi d'une certaine rigidité dans la gestion du déplacement. De plus et par défaut, la caméra n'était pas dynamique. Elle restait fixée en place et en vue arrière, quoi qu'il arrivât (encore moins question d'avoir une caméra ciblant l'adversaire).
Toutefois l'utilisation de la touche "action sur objets" permettait de la libérer de cette servitude et de la faire se mouvoir en tous sens. Mais en contrepartie, le joueur perdait alors tout contrôle sur le personnage. Heureusement, une simple pression sur cette même touche remettait rapidement la caméra à sa place et rendait instantanément la main au joueur.
Cette caméra volage s'avérait très utile dans certaines situations mais embarassait le joueur si toutefois celui-ci oubliait de reprendre la main alors qu'il en avait un urgent besoin.
Parce que ce souci allait justement se poser dans ces moments-là, à savoir, lorsque le héros allait devoir affronter l'adversité. C'était en ces instants qu'on pestait contre la lourdeur de ce système de déplacement et de manœuvrabilité du personnage.
Rien d'insurmontable, toutefois. Il suffisait de bien en tenir compte et de se préparer à toute éventualité. Alors, tout se passait de la meilleure façon possible. Comme qui dirait maintenant, juste (c'est le mot) une technique à acquérir.
Il n'empêche que, malgré cela, Ultima 9 demeure un jeu d'une beauté atypique. Les cartes graphiques actuelles pourront donner un maximum de leurs capacités tant ce soft, de par ses qualités graphiques et l'utilisation de tons pastels, retranscrit des sensations de remplissage aux aquarelles particulièrement originales.
Compte-tenu de l'époque, la qualité et la complexité des décors du jeu étaient exceptionnelles et proposaient des détails de textures et d'effets tout à fait novateurs. Plus encore, les niveaux étaient harmonieusement garnis de dizaines d'objets à saisir ou de grimoires de toutes sortes (des ouvrages à compulser faisant découvrir le monde dans lequel le héros se mouvait).
Afin de rendre une impression de vie, les décors étaient parsemés d'éléments animés (cascades d'eau, feuilles d'arbres, etc...) et de petites bestioles qui virevoltaient insouciantes dans une nature fleurie où il ne manquait, au final, que les parfums d'été. Il en était de même pour les effets magiques liés à l'utilisation des sorts qui engendraient souvent de grands effets pyrotechniques.
En conclusion: le jeu offre toujours une qualité visuelle certaine. La contrepartie était que cette qualité savait se montrer gourmande en puissance de traitement graphique et, qu'au moment de la sortie du jeu, aucun matériel commun ne savait encore restituer le meilleur de ce que pouvait offrir Ultima 9. Mais les configurations actuelles sauront rendre ces qualités graphiques avec bonheur et avec une fraîcheur bien plus enchanteresse que ce que proposent les FPS d'aujourd'hui (allusion faite à leur ambiance lugubre où l'accélération graphique n'a d'autre finalité que d'assouvir les pulsions morbides du joueur sans qu'il ait besoin de se les imaginer ).
Toujours est-il que les amateurs de la série avaient été comblés avec ce dernier épisode pour joueur solitaire. On y retrouvait tous les ingrédients qui avaient fait la renommée de la saga des Ultima (la gitane cartomancienne et Lord British en tête). Un retour aux sources comme on vous le promet sans jamais vous l'offrir, à propos de bien d'autres titres.
L'auteur de la série ,cité plus haut, a certainement eu une énorme bouffée de nostalgie à la conception de ce 9ème volet car il s'agissait aussi d'une résurgence en ce qui concernait l'histoire et le ton choisi pour la narrer (à l'image de cet humour décalé qui émaillait l'aventure). Toutefois, ce dernier épisode scellait la séparation définitive entre Richard Garriott et Origin, son éditeur fétiche. Incompatibilité d'humeur et divergence de points de vue, sans doute...
La variante online d'Ultima qu'entama ensuite Origin aboutit à un fiasco. La disparition d'Origin, en 2004, referma définitivement les portes de Britannia. Le maelstrom vidéo-ludique casual était en marche.
S'adonner à Ultima 9, c'était s'imprégner d'un concept particulier qui savait s'éloigner des modes de jeu agités comme on en trouve profusément à l'heure actuelle. Car Ultima 9 se découvrait dans la quiétude, la pondération, la contemplation et la réflexion. Il emmenait le joueur à mille lieues de la façon dont on parcourait un Diablo ou un World of Warcraft (du massivement multijoueur adulé par beaucoup). Ici, on respirait une atmosphère empreinte d'originalité et de fraîcheur, on prenait le temps de s'imprégner de l'univers qui entourait l'Avatar.
Les nuits étaient longues à venir et mettaient un temps infini à disparaître. Dans ces conditions, un petit conseil n'était pas le malvenu pour l'apprenti Avatar qui s'aventurait dans Britania: mieux vallait se souvenir de l'emplacement du gîte le plus proche. Celui-ci pouvait proposer un lit ou une paillasse qui non seulement permettaient au personnage de recouvrer un niveau correct de santé mais, en plus, assuraient à la nuit de s'écouler en quelques minutes seulement. Cela permettait d'éviter les déplacements dans des contrées totalement dépourvues d'éclairage public mais truffées de frayeurs en tous genres.
C'était en certains instants propices de l'aventure que le joueur avait l'occasion d'assister à des levers de soleil comme rarement il en avait été proposés dans les jeux vidéo. Il y a des combats à mener, certes, mais ce n'est pas l'essentiel de l'équipée et on passe rarement d'un adversaire à l'autre en traversant un couloir au pas de course en cliquant à tout va sur la cible. Ici, tout se vit dans le feutré, le calculé, le mitonné. Et malgré les défauts que corrigent les patchs et la venue de configurations matérielles suffisantes pour le faire fonctionner confortablement, la sauce prend (en tous les cas, elle a pris pour moi).
Six ans après la sortie du huitième volet, Ultima 9 marque définitivement la rupture avec d'anciennes conceptions ludiques et apporte une "fulltitude" de nouveautés, à commencer par le "tout en trois dimensions". Une fois le jeu pris en main (cela n'avait rien d'impossible), la quête s'avèrait passionnante (le scénario avait d'ailleurs été remis plusieurs fois sur le métier avant son parachèvement complet).
La localisation en langue française était une parfaite réussite, égale si pas supérieure (parceque plus émancipée), à la version originale, quelque peu stéréotypée . L'ambiance sonore et les thèmes musicaux étaitent, tout pareillement, à la hauteur du projet.
Ultima 9 "Ascension" était bien l'épisode le plus abouti de la série et cela semble logique puisque c'était aussi le dernier.

La boîte et son contenu :
A deviser ainsi, j'en oublierais presque un point important en matière de concept marketing qui est celui du coffret dans lequel se loge Ultima 9. Car plus qu'une boîte conventionnelle, le jeu est couché dans un écrin (c'est vraiment le bon qualificatif) enfermant de véritables trésors. Cette luxueuse boîte est un exemple de continuité, parfaitement dans l'esprit de la série et particulièrement représentatif de ce neuvième et dernier volet. A ma connaissance, il n'y a pas eu d'autre packaging de ce type destiné à cet épisode. La boîte de jeu s'apparente à un grimoire ancien tel qu'on en trouve dans l'aventure (livre des sorts ou livre d'inventaire), en cela et y compris son poids. Elle se compose d'un chemise épaisse à rabats, complétée par un volet articulé en face avant. A l'intérieur de cette chemise vient se loger un coffrage en carton fort dont la fonction essentielle est d'assurer la consolidation de l'ensemble. La face avant de la boîte ainsi constituée offre donc le volet articulé en guise de couverture. Ce volet s'ouvre, tel un grimoire ancien, sur un double tableau représentant, à la manière d'une tapisserie moyenâgeuse, le décor de l'aventure et les personnages principaux. La taille de l'ensemble est toutefois un tantinet au-dessus du format standard, sans pour autant atteindre des proportions hors norme. La boîte d'Ultima 9 se situe ainsi au niveau d'une catégorie de boîtes avantageusement proportionnées.
L'ensemble est présenté dans une teinte cuir brun-foncé, caractéristique des premiers incunables agrémentés d'enluminures et de bordures sous feuille d'or. Si ce n'est pas réellement le cas ici (le marquage à la feuille d'or), cela y ressemble très fort.
Cette robuste boîte renferme, au bas mot, un véritable trésor. En voici l'inventaire: on y trouve, bien évidemment, le jeu composé de deux CD-ROM enfermés dans une boîte cristalline de belle épaisseur.
Dessous, c'est une brochure de 64 pages et de teinte sépia, détaillant l'univers d'Ultima 9 qui s'y trouve.
Ensuite encore, on découvre un guide d'installation de 24 pages reprenant les fonctionnalités techniques, autres touches de raccourci et j'en passe. En fouillant un peu, on en sort un troisième volume de 40 pages consacré aux principes de la magie telle qu'elle se pratique dans l'univers des Ultima. Enfin, on parvient à discerner, sous le tas, une carte composée de 2 volets évoquant l'aventure dans Britannia mais plus fondamentalement, reprenant sur sa face arrière, les principales touches de raccourci.
En outre, ce contenu déjà copieux est complété par de petites surprises telles que ces plaquettes aux couleurs des huit vertus (les initiés apprécieront), enveloppées délicatement dans une pochette en papier ciré ou encore la carte géographique de Britannia en tissu coloré de la taille d'un petit napperon.
Tous ces compléments concourent à une immersion encore plus intensive du joueur dans l'univers très particulier des Ultima. On comprend, dès lors, pourquoi la construction de la boîte fut agencée avec un tel souci de solidité. J'y ai aussi ajouté une solution dénichée sur Internet et un feuillet indiquant l'endroit (un des CD-ROM de la revue Joystick) où se niche le patch ultime et officiel du jeu
Lorsque je l'ai découvert, non sans une certaine émotion, je ne pensais pas me retrouver face à un coffret aux mille surprises (dans le bon sens du terme). Et pourtant, ce fut bien le cas.
La boîte fut rapidement troquée contre une somme modique de quelques 10€. Celle-ci provient d'un commerce de déstockage fréquenté assidument par votre serviteur, à une époque où mon lieu de travail se situait à quelques enjambées de là. On pouvait alors m'y joindre presque tous les jours à l'heure du déjeuner tant je me plaisais à fréquenter un certain rayonnage sur lequel s'empilaient (et sans doute en quantité telle qu'on ne le revéra pas de si tôt dans le commerce classique) nombre de boîtes de jeux vidéo PC cartonnées dont beaucoup furent arrachées, par mes soins, de l'oubli et du désintéressement général.
Actuellement, la boîte est rangée, avec toutes les autres, sur les étagères d'une bibliothèque inappropriée à cet usage (puisque datant d'une époque où ce genre de mobilier était assemblé à la main, sur place et par un artisan) mais qui convient parfaitement à leur archivage et surtout à leur sécurité. Je ne sais d'ailleurs si ce sont les boîtes cartonnées des jeux vidéo qui mettent cette bibliothèque en valeur, ou l'inverse. La question se pose avec acuité.
Et pour ce qu'il en est des plantureux rayonnages de déstockage présents chez le détaillant en question, il y a bien longtemps qu'ils sont poussiéreux et vides. Inutile de vous précipiter. Il n'est d'ailleurs pas certain que le susdit commerce ait survécu à cette raréfaction.

Et aujourd'hui ?
Naguère (c'est à dire au moment de sa découverte), Ultima fut installé sur un Pentium 3 équipé d'un processeur cadencé à 533Mhz (qui était alors la machine la plus performante en ma possession). Pour pouvoir y jouer correctement, j'avais été forcé de réduire, de belle façon, les prétentions graphiques du soft. Cela n'aura pas empêché Ultima 9 de ramer, à l'occasion, dans certaines phases d'action ou l'affichage devenait complexe.
Mais, dans l'ensemble, il s'y plaisait assez pour que je puisse m'y consacrer sans retenue.
Actuellement, le jeu est installé sur une machine équipée d'un processeur Atlon 2400+ (2Ghz) et peut se lâcher à fond (1280x1024x16). Je crois savoir que c'est le genre de déterminant qu'apprécient particulièrement les jeunes gamers, toujours insatisfaits des possibilités technologiques que leur dernière carte graphique ne leur permet pas encore d'atteindre. Pour une fois, tout le monde sera comblé: les limites sont atteintes.
J'affiche le tout en 16 millions plutôt qu'en 32 millions de couleurs, car avec cette dernière palette, l'ensemble devient trop sombre et perd une partie du rendu pastel caractéristique à ce volet de la série. Or, sous Ultima 9, j'apprécie pouvoir conserver l'impression de parcourir un univers aux carnations tendres et doucereuses qui lui confèrent une atmosphère graphique que je n'ai jamais rencontré ailleurs.
En ce qui concerne la compatibilité avec les configurations actuelles, il ne semble pas que le jeu pose un quelconque problème. Dans les forums que j'ai consulté à ce sujet, aucun intervenant ne se plaint d'avoir rencontré des complications pour faire fonctionner Ultima 9 sous Windows XP et à fortiori sous Windows 98 (son système d'exploitation par défaut).
Victime malgré lui d'une sortie prématurée découlant des impératifs commerciaux, Origin avait pu apporter de nombreuses corrections au moteur graphique de son jeu. Pour pouvoir profiter des améliorations implémentées sur ce moteur, il faudra installer le pach 1.18f (dernier en date et qui englobe l'ensemble des correctifs). Celui-ci est téléchargeable sur:
http://reconstruction.voyd.net/index.php?
event=project&typeKeyword=official

Après installation du patch, il faut impérativement renommer un fichier dans le répertoire de destination (celui où est installé le jeu). Pour le bon fonctionnement de ce dernier, il s'agit de rendre au fichier "FinalSetup.exe" sa bonne dénomination: soit "Setup.exe" afin que les options de configuration soient accessibles à partir du menu principal.
Oui, Origin avait fait un bel effort pour, au final, pouvoir offrir un patch qui corrige énormément de choses, assurant une bien plus grande stabilité dans le déroulement du jeu.
Les choses n'en étaient pas idylliques pour autant.
Un tout dernier correctif est d'une nécessité impérieuse si l'on veut profiter pleinement des qualités ludiques d'Ultima 9. Avant l'installation de celui-ci, j'avais pu observer, en cours de partie et sur une machine aux performances largement suffisantes, la survenue progressive (montant en intensité au fil du temps) de ralentissements au niveau des animations, jusqu'à ce que cela devienne carrément irritant. Afin de retrouver une jouabilité légitime, la solution consistait alors à relancer le jeu après avoir redémaré la machine. La partie pouvait alors reprendre jusqu'à ce que les saccades fassent à nouveau leur apparition. Cela aurait pu en décourager plus d'un.
Heureusement, un patch non officiel, numéroté 1.19f , fut mis au point par quelques adulateurs de la série, afin de fixer les tous derniers petits points noirs rencontrés sous Ultima 9. Parmi ceux-ci se trouve la correction du souci graphique rencontré sous Direct3D (celui-là même que je viens d'évoquer). Effectivement, une fois le patch installé (à la suite du précédent, exclusivement), cette contrariété ne survient plus. Ne serait-ce que pour cela, il est impératif d'installer ce patch qui est téléchargeable à l'adresse suivante:
http://www.ultimalegend.com/ultima-ix/
A cette adresse, on trouvera bien d'autres informations toutes aussi intéressantes à consulter. Je vous en recommande la visite.
On peut maintenant entrer dans le monde d'Ultima afin d'y vivre une aventure comme on savait en évoquer à la grande époque (l'époque des belles boîtes cartonnées de jeux vidéo pour home computer).
Le patch 1.19f se télécharge aussi à l'adresse précédemment citée (celle du site Ultima - The Reconstruction) dans la catégorie des patchs au point Fan Patches, pour être précis). En résumé, on trouvera, aux deux adresses précitées, tout ce qui est nécessaire pour pouvoir exploiter Ultima 9 de façon optimum.
La communauté des inconditionnels attachés à l'univers créé par Richard Garriott est loin d'être inactive, même à l'heure actuelle. C'est elle qui a mis et continue de mette au point une suite de patchs pour Ultima IX dont le premier fut le 1.19f décliné plus haut. Entretemps, d'autres virent le jour et améliorent encore la stabilité globale du jeu.
Dans l'ordre d'installation et à partir du dernier patch officiel (1.18f), on trouve le 1.19, 1.19f, 1.19f.01, 1.19g et 1.19h.
Tous ces patchs se téléchargent à l'adresse suivante:
http://www.forgottenworld.de/index.php/downloads/other-downloads
Pour les installer, rien de plus simple: à l'exception de l'auto-extractible 1.18f, il suffit de décompresser, dans l'ordre d'apparition, leur contenu directement dans le répertoire du jeu. Pour ce faire, on aura recours aux utilitaires bien connus et tellement utiles tels que Winzip, 7-zip, WinRar, IZArc etc...
Encore faudrait-il détenir un exemplaire du jeu, me rétorquerez-vous. Cette fois, pas de miracle: à l'exception des grands collectionneurs, passionnés par la saga Ultima et autres conservateurs de tous poils possédant tous leur exemplaire orgueilleusement conservé (car ils n'ont pas fait l'erreur de s'en débarasser pour des motifs insignifiants) au plus profond de leur collection personnelle, j'ai bien peur que cette œuvre vidéo-ludique de renom, qui n'aura pas connu les privilèges de la réédition en série budget, ne soit plus disponible avant bien longtemps. Et là, je suis optimiste.
Pour ceux qui éprouvent quelque difficulté à progresser dans le jeu, voici le site de référence (francophone oblige) concernant l'explication ultra-détaillée de toute l'aventure, chapitre après chapitre:
http://casalis.free.fr/
Et pour ceux qui se sont découvert, il y a peu, un quelconque intérêt à la pratique du rôlisme au travers de cet épisode, un reliquat de ce que fut le stock commercial de ce fabuleux titre devrait encore être accessible dans les brocantes ou sur la toile (sinon: à quoi servirait-elle, je vous le demande ?).
A titre tout à fait anecdotique (puisqu'il n'entre pas dans mes intentions d'y succomber): une enseigne appartenant au commerce virtuel, bien connue pour s'être distinguée dans la remise en état d'anciens titres distribuables au format dématérialisé, brade (le mot n'est pas trop faible) pour trois francs six sous, un Ultima IX emmailloté dans l'intégralité de la saga.
La belle affaire que voilà !
Hélas, malgré un prix en apparence attractif, la pilule reste difficile à avaler pour tout bon francophile conscient des bienfaits de la localisation puisque l'ensemble n'est exploitable que dans la seule langue de Shakespeare.
Grand atout avec cette version dématérialisée: les DRM (activation et/ou obligation de connection) en sont totalement absents. Et cela d'autant plus facilement que le jeu original n'en a jamais été pourvu.
Ca ne coûte rien de le revendiquer (DRM free) mais bon: cela fait partie de l'argumentaire marketing dans ce genre de négoce.
Petit détail croustillant: j'ai le regret de porter à votre connaissance que le monde de l'abandonware francophone a loupé, d'un rien et par manque de vision à long terme, le privilège de pouvoir compter parmi ses réserves (temporairement incontestées), Ultima 9 en version localisée (en vf intégrale, expressément rien que pour nous).
C'est plutôt ballot, vous ne pensez pas ?...
A chacun de découvrir la solution qui lui convient et c'est bien le moins que je puisse ambitionner.












































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