FALLOUT TACTICS
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Mars 2005
Données techniques :
Type de jeu: wargame tactique (futuriste ou prémonitoire)
Version: française intégrale
Conception: Micro Forte
Autres titres: néant
Distribution: Interplay
Sortie: mai 2001
Configuration minimum: Pentium 400 avec 128 Mo de Ram
Système d'exploitation: Windows 98, 2000, XP (mode compatible et avec les réserves d'usage)
Accélération graphique: Direct3D
Mode réseau: affrontement maximum 18 joueurs

L'histoire du jeu :
En matière de jeu vidéo, il est une série, bien connue des rôlistes, nommée "Fallout" dont les deux premiers numéros ont été unanimement considérés comme de très grandes réussites par les amateurs de jeux de rôle.
Fallout Tactics (le jeu dont il est question ici) ne s'inscrivait pas comme une suite apportée aux deux premiers. Il n'était donc pas un jeu de rôle, même si l'environnement et certaines caractéristiques, reprises de ses prédécesseurs, tendaient à le faire penser. Par contre, et comme son titre l'affiche expressément, celui-ci se rapprochait bien d'avantage d'un wargame tactique comme l'était la série des "Commandos".
Aparté: la stratégie, c'est la conduite générale des opérations, qui n'est pas à confondre avec la tactique qui elle est une exécution locale adaptée aux circonstances.
Avec Fallout Tactics, le principe de fonctionnement était le suivant: le joueur avait à s'identifier à une nouvelle recrue de la Confrérie de l'Acier (faction qui régnait sur une région d'un monde apocalyptique et post-nucléaire de type Mad Max).Cette faction était l'organisation dominante présente depuis le premier Fallout. A cette unité était chargée d'accomplir diverses missions sur le terrain, dans un contexte stratégique de domination (toujours le même motif). La réussite de ces missions permettait au joueur de gravir les échelons de la hiérarchie jusqu'à devenir général et ainsi, assurer la survie et la domination d'une certaine humanité.
L'introduction du jeu, très inspirée de l'esprit de la série des épisodes Mad Max, était une excellente mise en condition pour le néophyte. Celle-ci lui permettait d'appréhender pleinement l'atmosphère qui régnait dans le jeu.
Fallout Tactics débutait par une première mission avec, pour toute compagnie, deux autres nouvelles recrues. Le ton était ainsi donné dès le début car bien qu'utilisant le même système de combat que ses prédécesseurs (Fallout 1 & 2), Fallout Tactics se voulait singulier en proposant un gameplay différent de celui qu'offre habituellement le jeu de rôle.
Dans cet opus, on ne retrouvait plus d'arborescence de dialogues ni de système de réputation ou de charisme. De même, on y trouvait peu d'objets à récolter et encore moins de quêtes annexes. Toutefois, Fallout Tactics gardait certaines caractéristiques du jeu de rôle. L'ensemble s'orientait vers un mélange de jeu tactique complété d'éléments rôlistes.
Un jeu de tactique comme on pouvait alors en découvrir beaucoup ? Non, Fallout Tactics était aussi un très bon jeu de tactique, offrant au choix la possibilité d'utiliser le mode action du tour par tour ou plus simplement le mode action en continu. Ce mélange des genres surpassait en tous points, ce que proposait la série des Commandos.
En outre, Fallout Tactics possédait une panoplie hallucinante d'armes en tous genres et était déservit par un système de combat tellement bien pensé qu'il faisait oublier tout ce qui avait été vu précédemment.
Toutefois et sans égaler ses précédents opus, en matière de background, Fallout Tactics progressait sans a-coups dans son rapport à l'adversité, passant des Pillards aux Mutants puis aux Reavers et, enfin, aux droïdes, le tout agrémenté par divers rebondissements fréquents (trahisons, découvertes étranges, sauvetages etc...
La série Fallout révélait l'existence d'une confrérie qui paraissait chargée d'une mission civilisatrice. Par contre dans Fallout Tactics, cette même confrérie avait développé un véritable système dictatorial, raciste, égoïste et intéressé. On évoluait au milieu d'individus corrompus qui profitaient de l'ignorance des indigènes et combattaient impitoyablement les autres clans. Fallout Tactics dépeignait un univers dur et cruel, un Wasteland digne des deux premiers épisodes, ponctué d'insultes, de sexe, de sang et de violence. Bref, un monde post hiver nucléaire comme on pourrait très bien l'imaginer pour notre devenir.
Pour ceux qui connaissent déjà les deux premiers Fallout (ou l'un de ceux-ci), la seule innovation graphique rencontrée dans le présent volet était le passage aux 16 millions de couleurs avec une résolution de 800 par 600 (vision d'écran toujours en 3D isométrique). Cette amélioration permettait toutefois d'obtenir des effets graphiques assez agréables malgré l'utilisation d'un découpage de l'image en carrés ou polygones dont la technique date des consoles 8 bits. L'avantage de cette technique restait la rapidité d'affichage dans le défilement des écrans.
En ce qui concernait le gameplay, Fallout Tactics possédait une maniabilité toute naturelle pour qui était déjà habitué aux jeux de cette catégorie. Cette maniabilité s'exerçait au travers d'une interface claire et, somme toute, relativement esthétique. Tous les paramètres, options et objets étaient accessibles et présents à l'écran, permettant de prendre rapidement toutes les mesures nécessaires afin de préparer un combat ou d'organiser une embuscade. Dans le mode campagne (pour un seul joueur), li était difficilement envisageable de parcourir le jeu seul. Il fallait compter sur le travail d'équipe en faisant appel aux compétences distinctes de chaque équipier. Les amateurs d'actions intenses devaient s'abstenir de céder à leurs pulsions primitives. Ici, c'était la discrétion, la réflexion et la subtilité qui primaient afin de limiter la casse au cours de chaque (long, très long) épisode.
Petit bémol toutefois en ce qui concernait les déplacements (pathfinding pour les spécialistes) dans le mode solo. Deux choses étaient à constater:
  • premièrement, pour les personnages non contrôlés par le joueur: l'intelligence artificielle des adversaires n'était pas des plus évoluées. Ceux-ci n'élaboraient jamais de tactique de terrain et se contentaient de tirer sur tout ce qui bougeait, sans organiser de contournement, de concentration de tir ou d'embuscade. Cependant, ils leur arrivaient parfois de battre en retrait ou de fuir. Ce défaut était toutefois compensé par le fait qu'ils étaient souvent en nombre supérieur;
  • deuxièmement, pour les personnages contrôlés par le joueur: il fallait prendre attention, au moment de leur assigner une position distante à rejoindre, que ceux-ci ne se mettaient à faire des détours d'obstacles invisibles, prenant parfois le risque de se retrouver face à l'ennemi dans une situation plus que délicate. Comme il n'était pas possible de leur assurer des points de navigation, il valait mieux organiser le déplacement par étapes successives afin d'éviter ce souci. Cela ne coûtait pas plus cher en points d'attribution et assurait au joueur de voir ses personnages prendre le bon chemin pour se rendre à l'endroit qu'il leur avait été désigné.
Les combats se déroulant au tour par tour, autant savoir qu'il fallait être certain de la manœuvre à effectuer. Fallout Tactics, en dépit de la difficulté qui le caractérisait au moment de la prise en main début, se voulait toutefois un jeu relativement accessible et ne devrait pas rebuter le nouveau venu. Celui-ci risquait d'ailleurs d'être très rapidement pris par l'atmosphère oppressante qui émanait du jeu.
L'ambiance musicale, composée de murmures plaintifs couplés aux lamentations du vent, était d'ailleurs déprimante à souhait. Grâce à elle, on avait réellement le sentiment que la surface de la planète avait été ravagée par une guerre nucléaire. L'atmosphère sous-jacente n'en était que plus glauque encore
Une petite question encore doit vous brûler les lèvres: qu'est-ce qu'est le tour par tour continu ?
Le principe du tour par tour, tout le monde connaît (enfin, je suppose). Dans le jeu vidéo, on l'applique comme ceci: lorsque le tour commence, chaque personnage présent (dirigé par la machine ou le joueur) possède un certains nombre de points. Ceux-ci sont utilisés pour chaque action (se déplacer, changer d'arme, mettre des munitions, tirer, s'accroupir, se coucher etc...) et, à épuisement, le tour passe automatiquement au personnage suivant (on peut aussi passer son tour avec ou sans utilisation de points et à n'importe quel moment, si la situation l'exige). Lorsque tous les équipiers ont joué, c'est au tour de l'adversaire. Et ainsi de suite jusqu'à la victoire d'un des deux camps en présence.
Dans le mode au tour par tour continu, au lieu de dépenser les points d'action puis de passer la main au personnage suivant, en attendant le tour prochain, tous les personnages agissent en même temps, comme dans un jeu en temps réel. Chaque action (utiliser une arme, se soigner, fouiller dans son inventaire, etc...) utilise toujours des points d'action, mais ceux-ci se régénèrent automatiquement petit à petit, et non plus en une fois au début du tour. De ce fait, le nombre d'actions que les personnages peuvent accomplir dans un intervalle de temps donné est limité.
En pratique, le mode de jeu tour par tour continu est difficilement exploitable (trop rapide pour être précis) .On réservera donc le tour par tour continu aux combats faciles ou lorsqu'il n'y aura pas de présence adverse et il faudra passer au bon vieux tour par tour classique pour les combats qui requièrent un minimum de tactique. Personne ne s'en plaindra car c'est bien là l'aspect le plus intéressant du jeu.

La boîte et son contenu :
La boîte en carton de Fallout Tactics, de teinte blanche marquée d'un logo rouge, à l'instar de tous les emballages de la marque Virgin (distributeur de la version européenne), est des plus classiques. Elle se compose d'une base et d'un couvercle de bonne facture et est entièrement recouverte d'un papier blanc brillant où s'affiche, en grand et en rouge, le logo du distributeur qui vient d'être cité. Le fait que cette boîte soit déjà d'une grande qualité ne l'empêche pas d'être entourée d'une chemise coulissante reprenant le thème du jeu avec, au dos, quelques représentations de l'action qui s'y déroule. De cette manière, elle s'en trouve tout de même bien moins austère et plus suggestive que parée du seul revêtement blanc initial.
Le jeu est, quant à lui, transcrit sur trois CD-ROM et contenu dans deux boîtiers cristallins.
L'ensemble est complété par deux petits manuels. Le premier, composé d'une soixantaine de pages constitue le guide principal du jeu. Le second est une carte de référence des commandes pliable en trois volets. L'ensemble des commandes du jeu sont représentées étalées sur un clavier d'ordinateur. On y trouve encore une note technique concernant le mode multijoueur et la nécessité de créer des personnages avant de lancer celui-ci. Il se cache en-dessous de cela l'éternelle carte de garante à retourner dans les meilleurs délais au distributeur. Raté, une fois encore...
J'ai ajouté à cela quelques notes personnelles dont celle qui révèle l'emplacement secret où est stocké le dernier patch en date.
Voilà une bien belle boîte à la décoration surprenante (pour ne pas dire terrifiante) lorsqu'on se limite à observer sa seule face avant.

Et aujourd'hui ?
Le jeu (qui pourrait bien être le dernier de la mythique série, à ce qui se colporte, après la disparition du développeur (Troïka Games), initialement chargé d'un troisième volet s'installe sans problème sur les machines actuelles encore équipées de Windows 98. Bah ! vieil OS décrépit que celui-là ! Cela ne m'a toutefois pas empêché d'y installer, à nouveau et tout dernièrement, Fallout Tactics afin de m'y adonner avec autant de plaisir que la première fois. Je pense néanmoins qu'à part ma pomme, personne ou presque, n'a encore le privilège d'utiliser 98 en tant qu'OS de référence) .
Pour avoir éprouvé cette potentialité,l'installation de Fallout Tactics se déroule aussi sans coup férir sous Windows XP et sur une machine ne présentant pas de symptômes particuliers relevant de la précarité de fonctionnement. Je rappelle qu'aux origines, le jeu était conçu pour être pratiqué sous Windows 95/98/2000, tout au plus. Son fonctionnement ne devrait pas pâtir de la présence de ce nouvel OS (hormis quelques exceptions relevant de conformations antinomiques et d'un panel cosmopolite d'applicatifs déjà présents, sans aucun doute).
Constatation évidente: les petites configurations ne rencontreront aucun problème pour le faire fonctionner eu égard aux performances que celui-ci réclame.
Le jeu fonctionne en l'état et sans la moindre mise à jour (sans même avoir eu recours au mode compatibilité, en ce qui me concerne). Ne me faites pas écrire ce que je n'écris pas : ce n'est pas qu'un correctif (dans le cas où celui-ci aurait été mis au point) serait inutile, mais que le jeu fonctionne parfaitement sous Windows XP, sans que ce dernier ait besoin d'être appliqué.
Pourtant, un correctif a bien été apporté à Fallout Tactics. Celui-ci rectifie quelques petits soucis de gameplay. Il y a donc tout intérêt, pour le joueur désirant ne pas s'en tenir au succès d'une simple installation (ou guère plus), de le placer après l'opération d'installation en question. Ce patch (ou correctif) porte ainsi la version commerciale du jeu (1.0) à sa version devenue par la suite définitive (1.27).
Le patch est téléchargeable à l'adresse suivante:
http://dlh.net/cgi-bin/dp.cgi
Par contre, l'installation de ce patch provoque un petit désagrément lorsque' on possède la version française du jeu. En effet, à la suite de cette mise à niveau, le jeu se retrouvera en langue anglaise (en ce qui concerne tous les textes affichés, notamment).
Pas de panique, tout cela se rectifiera facilement à condition de posséder l'utilitaire Winzip (où tout autre outil reconnaissant ce format de compression) et de procéder comme ceci:
Dans le répertoire où est installé le jeu se trouve un sous-répertoire (\Core) dans lequel on trouvera un fichier nommé locale_0.bos. Ce fichier devra être ouvert avec Winzip (le fichier en question n'a pas l'extension habituelle .zip, mais qu'à cela ne tienne: si cela convient mieux, il suffit de le renommer). Son contenu devra être décompressé dans le répertoire en question (\Core). Ce faisant, certains fichiers seront ainsi remplacés (répondre oui lorsque la question sera posée). C'est tout.
Au redémarrage du jeu, on retrouvera alors tous les privilèges de la version française et roulez jeunesse (comme on dit dans ces cas là)!
Mon seul regret à l'encontre de Fallout Tactics (et si ce point a déjà été soulevé ailleurs, voilà l'occasion de le préciser une nouvelle fois) est qu'il ne propose pas de mode multijoueur coopératif. Celui-ci aurait, à tout le moins, autorisé des parties enthousiasmantes entre la mise en commun des aptitudes tactiques de plusieurs joueurs et la perspicacité tactique de la machine. Il aurait assuré de partager avec des participants séduits par le background, l'atmosphère particulièrement oppressante de Fallout Tactics tel que le mode campagne pour un seul joueur peut le restituer (et ce que n'assure pas complètement le mode affrontement).
Partager, entre joueurs unis contre la machine, le climat particulier de Fallout Tactics n'est malheureusement pas possible dans le cas présent et je le déplore car il n'est de jeu accompli que celui qui possède un mode multijoueur coopératif (LAN ou Internet) digne de ce nom.




























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