WARHAMMER (DANS L'OMBRE DU RAT CORNU)
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Août 2009
Données techniques :
Type de jeu: wargame
Version: française intégrale
Conception: Mindscape/Rendermorphics
Autres titres: Airliner 98, Al Unser Jr. Arcade Racing, Alien Olympics, Azrael's Tear, Captive, Chessmaster 5000, Chessmaster 6000, The Colony, Contraption Zack, CyberSpeed, Blackstone Chronicles, Legend, MegaFortress, Moonstone, Paperboy 2, Scroll, Silent Hunter, Solverload, Star Trek V, USS Ticonderoga, Warhammer Dark Omen, World Tennis Championship
Distribution: Mindscape
Sortie: février 2006
Configuration minimum: Pentium 200
Système d'exploitation: Windows 98 (Windows XP avec réserves)
Accélération graphique: logicielle
Un seul joueur

L'histoire du jeu :
L'histoire vidéo-ludique fut très rapidement le nouveau théâtre de la transposition de jeux plus anciens encore et qui jusque là étaient pratiqués avec ferveur par des amateurs férus d'aventures et de mondes fantastiques.
Les jeux de plateau et le wargame (stratégie militaire) furent parmi les premiers à être adaptés à la technologie naissante du vidéo-ludique. Celui qui s'intéresse de près ou de loin au jeu vidéo ne peut être resté dans l'ignorance de l'univers Warhammer qui, actuellement, a acquis une place de choix y compris dans le domaine du online (le futuriste Warhammer 40000).
Le conflit entre les humains et les orcs remonte à la nuit des temps et traduit parfaitement la hantise de l'inconnu et du mystère à jamais perpétués dans les royaumes interdits.
L'univers fantastique de Warhammer avait comme origine un éditeur de jeux de plateau anglo-saxon nommé "Game Workshop" qui, grâce à celui-ci, réunit rapidement les passionnés de jeux de wargame transposés dans un univers d'heroic-fantasy.
Cette transposition fut un énorme succès et les jeux de wargame et de rôle tirés de la série fleurirent à tour de bras. Un peu partout dans le monde, des commerces spécialisés dans le jeu de rôle s'ouvrirent afin de distribuer non seulement les jeux mais aussi les figurines et tout ce qui tournait autour de l'univers Warhammer. La petite ville où je réside n'a pas fait exception à la règle. Il était donc inéluctable qu'une adaptation vidéo-ludique quelconque vit le jour dès que la technologie l'eut permis.
Pour Warhammer - Dans l'ombre du Rat Cornu, ce furent les studios de développement Mindscape/Rendermophics qui se chargèrent du boulot.
Ne me faites pas prétendre ce que je n'ai pas écrit, Warhammer - Dans l'ombre du Rat Cornu ne fut en aucun cas une adaptation quelconque. En fait, c'était plutôt une très bonne transcription dont il s'agissait. Celle-ci restituait formellement l'univers original du Warhammer, jeu de plateau wargame.
Mais que cachait donc le titre accolé au nom du jeu "Dans l'ombre du Rat Cornu" ?
Dans l'univers de Warhammer, le Rat Cornu était la déité effrayante et insidieuse du Skaven. Adoré comme étant le créateur des Skavens, le Rat Cornu était intervenu en pleine crise, prenant apparence humaine et tuant un couple de Skavens pour remettre dans le droit chemin la société.
Le Rat Cornu cherchait à renverser l'ordre existant du monde supérieur en le sapant, rongeant les racines profondes de l'ordre social existant. Le Skaven nommait familièrement le Rat Cornu "le Rongeur aux Racines de la Réalité", ou encore "le Rongeur du Tissu de l'Univers". Le Rat Cornu était représenté soit comme un rat noir gigantesque aux yeux rouges, soit comme un énorme Skaven (mais qu'est-ce qu'un skaven, alors ?).
La croyance la plus importante dans le Culte du Rat Cornu était qu'il venait purger le monde de tous ses habitants de surface.
Dans un cataclysme horrible de guerres, de maladies et de peste, les Skavens allaient brûler les forteresses et renverser les civilisations du dessus; les enfants du Rat Cornu, les Skavens, hériteraient ensuite de la terre.
Je ne vous laisserai pas dans l'ignorance plus longtemps: dans les toutes grandes lignes, les Skavens étaient les hommes-rats, furieux combattants habitant les sous-sols et autres excavations, dont le nombre faisait la force.
Un univers de joyeusetés que ce Warhammer, pas vrai ?
Cela dit, voilà un background fantastique particulièrement dense qui se révélait parfait pour la mise en place d'un soft ludique de haute voltige.
Sans pour autant être investi dans l'univers de Warhammer, le joueur allait se retrouver aux commandes d'unités mercenaires avec lesquelles il allait avoir à défendre la cause des humains. Tâche: bouter hors du monde les forces du Chaos. Moyens: une bourse de 500 couronnes d'or fraîchement frappées avec laquelle il restait à recruter de la troupe.
En ces temps moyenâgeux, tout n'était que perfidie et avidité car le combattant se ralliait à l'étendard exclusivement contre monnaie sonnante et trébuchante.
Bien entendu, son prix variait en fonction de ses qualités combatives et du type de troupe à laquelle il appartenait. Piétaille, cavalier, archer ou autre préposé aux machines de guerre, les services se monnayaient à vil prix. L'aspect gestion du jeu ne s'arrêtait pas là puisqu'en plus il fallait compter sur le coût du remplacement des unités perdues au combat.
Justement: Les combats !
Ne sommes-nous pas au cœur du sujet lorsqu'il s'agit d'un wargame ?
En tant que commandant du régiment, voilà le joueur mis au pied du mur, si j'ose m'exprimer ainsi. Le voilà envoyé en expédition quelque part dans une région reculée où les bandes armées du Chaos semaient la terreur.
Arrivé sur les lieux, le jeu faisait place à une nouvelle interface qui allait tout autant permettre de suivre l'action que de donner les ordres qui convenaient: la cavalerie à gauche, en couverture, la piétaille en avant et les archers à la suite.
Bonus pour la mission, arrivait aussi un régiment du cru qui proposait ses services sans que le joueur n'ait bourse à délier.
Voilà de prompts renforts arrivant à point car la victoire n'était pas acquise de fait, d'autant qu'en début de jeu il ne fallait pas espérer avoir à disposition un choix important d'unités. Pour vaincre, le joueur allait devoir jouer serré face à un ennemi qui savait parfaitement tirer parti de nos erreurs de jeunesse.
Lancer son régiment à l'assaut d'une unité Orc qui évoluait en terrain découvert était tentant mais c'était aussi risquer de voir débouler sur les côtés de son régiment en mouvement une unité mobile d'Orcs montés sur des sangliers en furie.
Trop tard, souvent, pour faire volte face (et offrir son flanc à la piétaille des Orcs) et voilà le beau régiment en ligne de front, comme à la parade, complètement piétiné par le travers. Adieu veaux, vaches, cochons et Orcs sur tranche d'ananas: après le passage de la tornade, si certains en réchappaient, c'était la fuite éperdue et une mission à recommencer, une !
Car le triomphe dépendait d'une victoire (évidemment) mais aussi de l'étendue des pertes. Dans le cas contraire, l'or promis pour la mission pouvait ne pas suffire à colmater les brèches dans les rangs humains et mettre en péril les missions suivantes.
Warhammer était un wargame empreint d'un zeste de gestion, ne l'oublions pas. Dès lors, refaire plusieurs fois la mission jusqu'à découvrir la meilleure tactique à appliquer sur le terrain s'avérait impérieux.
La campagne de Warhammer - Dans l'ombre du Rat Cornu avait de quoi occuper son monde avec ses 40 missions aux objectifs divers (défendre un village, attaquer une place forte, escorter un convoi de ravitaillement et j'en passe...).
Cette campagne allait permettre au joueur de découvrir tout l'univers de Warhammer avec de nouvelles races, des figures légendaires du vieux monde, l'utilisation de la magie afin de vaincre l'adversaire. Tout cela était entrecoupé de quelques belles cinématiques intermédiaires qui renforçaient encore l'immersion.
Côté technique, Mindscape inaugurait en représentant les batailles de Warhammer dans des environnements en trois dimensions (avec textures animées et lissage de Gouraud). Les terrains étaient raisonnablement détaillés et on y trouvait arbres, végétation, constructions, habitants etc...
Pour ce qui était des personnages, ceux-ci étaient encore en 2D mais possédaient toutefois plusieurs angles de vue, limitant ainsi l'impression d'aplat.
Toutefois, la pixellisation et la démarche endémique s'observaient lorsqu'on zoomait sur des unités en mouvement.
Ne soyons pas bégueules et évitons de comparer cette réalisation à celle d'un Warhammer 40000 dernière mouture car, non seulement, un abysse technologique séparait les deux titres mais en plus, Warhammer - Dans l'ombre du Rat Cornu se permettait de fonctionner parfaitement sur une machine de type Intel 486DX2-66 (en limitant les détails) puisque je l'ai pratiqué sur cette génération de machines et sous Windows 3.11 (l'installation du jeu prévoyait aussi cette possibilité).
Lors des phases d'action, l'interface prévue pour administrer les troupes était assez bien adaptée à ce mode de jeu. La caméra satellite me semblait toutefois manquer de mobilité et de grands déplacements ne pouvaient être assurés qu'à travers la carte mise à disposition dans la partie supérieure droite de l'interface.
Tout cela était perfectible et le serait certainement dans un prochain épisode (nommé Warhammer - Dark Omen). L'environnement musical soutenait parfaitement l'ensemble et les pistes audio mises à disposition sur le CD-ROM en relevaient encore la qualité auditive.
Au final, voilà un jeu bien ficelé, graphiquement agréable à regarder dont je ne regrette pas l'acquisition.

La boîte et son contenu :
La boîte qui est en ma possession est celle provenant d'une série de réédition proposée par Mindscape.
Cette série budget (Gold Reserve) s'identifiait par des boîtes dont la couverture était d'un beau rouge brillant repérable à cent lieues à la ronde. Les quelques titres parus sous cette mouture relevaient du monde de la stratégie ou de la simulation: Mindscape, société française avec une centaine de jeux PC à son catalogue, était plutôt spécialisée dans ces secteurs de l'édition vidéo-ludique.
C'est donc longtemps après sa sortie officielle que je suis entré en possession de ce remarquable jeu, sans aucun doute à une époque où la série Gold Reserve de Mindscape se voyait dans toutes (ou presque toutes) les devantures de magasins spécialisés.
La boîte de Warhammer - Dans l'ombre du Rat Cornu, tout comme celles appartenant à cette même série budget, est d'excellente qualité car édifiée dans une matière noble. Elle se compose d'une base et d'un couvercle s'emboîtant incomparablment l'un dans l'autre.
Ses dimensions sont standardisées et le carton utilisé dans sa composition est d'une excellente tenue.
Sa parure, toute de rouge vêtue, reprend sur la face la décoration de la boîte originelle (celle contenant le jeu à l'époque de sa première commercialisation).
La face arrière reprend à l'identique ce que proposait la décoration originale si ce n'est le fait que son arrière plan est, maintenant et comme la face avant, d'un rouge (à lèvres) éclatant.
Le contenu est, à première vue, identique à celui d'origine. C'est une excellente chose puisque celui-ci, tout de rouge vêtu, renferme un très joli manuel de 124 pages imprimées dans un format parfaitement utilisable (puisque édité en français) dans les transports en commun afin d'égayer les longs parcours monotones et archi-connus qui séparent le domicile privé du lieu professionnel (pour les privilégiés qui sont actuellement en activité).
Sinon, cet excellent manuel est accessible partout ailleurs pour autant qu'on pense à l'y emporter.
En sus, résident dans la boîte deux addenda apportant des correctifs à l'édition de base (quelques fonctionnalités non répertoriées dans le manuel).
Outre ce plantureux manuel et ses compléments, on y trouve aussi un boîtier cristallin enfermant le CD-ROM du jeu.
Je n'ai pas connaissance de la présence d'autres éléments inclus dans l'édition originale (comme par exemple, une carte couleur de grand format du monde de Warhammer) mais ce que contient la présente boîte suffit amplement à la bonne utilisation du produit.
Pour clôturer le tout, c'est la carte d'enregistrement auprès de l'éditeur qui figure encore dans l'inventaire.
Plutôt que de renvoyer celle-ci afin de profiter d'une garantie sans effet, j'ai cru plus utile de m'en servir comme "marquetapage" lors de mes pérégrinations dans la lecture et relecture du manuel, tant les informations qu'il contient sont nécessaires à la bonne pratique du wargame.
Voilà un sort bien plus enviable que d'être transmis anonymement, par le flot postal, vers des destinations incertaines.
A mon avis.
Une belle boîte comme cela se devait d'être protégée des aléas du temps et des tourments de la manipulation en se dénichant une place de choix dans ma ludothèque personnelle. A croire qu'elle s'y plaît puisqu'elle y est encore. Nul doute qu'elle y restera très longtemps.

Et aujourd'hui ?
Il fallait tout de même le faire ! Commercialisé en 1996, Warhammer - Dans l'ombre du Rat Cornu était conçu pour être installé sur le seul système d'exploitation Microsoft Windows. En 1996, quoi ! C'est dingue tout de même. Une installation pouvait se pratiquer sous Windows 3.1 et une autre sur le tout récent Windows 95 sous lequel peu d'applications ludiques tournaient déjà à ce moment.
Ce fut d'ailleurs un des grands reproches fait par la presse spécialisée car ce choix (débile, n'ayons pas peur des mots) pénalisait une partie des utilisateurs encore fervents du système d'exploitation MS-DOS et sans doute pas encore en possession du matériel pouvant supporter allègrement Windows 95 installé en tant que seconde couche applicative.
C'est assez amusant de constater qu'aujourd'hui, on se flatterait plutôt d'être obligé d'avoir à investir dans du matériel de toute dernière génération afin de supporter l'absence d'optimisation sur des applicatifs ludiques tout au plus casuals qu'autre chose.
Autres temps, autres mœurs, comme on l'affirme régulièrement chez nous.
Toujours est-il que cette question n'étant plus d'actualité concernant Warhammer, il me faut constater deux choses:
La première (plutôt plaisante en ce qui me concerne) est que sa mise en application sous Windows 98 se déroule sans encombre. Comme j'ai encore des machines relevant de cet antique système d'exploitation, l'affaire a été réglée en deux temps trois mouvements et j'ai pu à nouveau profiter d'un jeu fonctionnant sous son meilleur jour.
Au démarrage, un message avertit l'utilisateur qu'il doit passer en mode 256 couleurs avant de lancer l'exécution du jeu. Avec un écran CRT (tube) c'est une simple question de principe. Par contre, si vous possédez un écran LCD (plat) il est à espérer que celui-ci offre encore cette possibilité (car ce n'est déjà plus le cas pour bon nombre).
Et dans ce cas précis, l'expérience s'arrêtera là.
La seconde (nettement moins hilarante) est que cette capacité à fonctionner parfaitement semble se limiter à Windows 98. Windows XP aurait bien du mal ne serait-ce qu'à l'installer. Ce que j'ai pu en lire sur d'autres sites (je m'informe toujours avant d'avancer des bêtises) m'a toutefois poussé à tenter l'expérience sur une machine équipée de l'OS en question.
Peine perdue, évidemment.
C'est à cet instant qu'on en arrive à regretter que Warhammer ne fût pas prévu pour évoluer tout autant sous MS-DOS.
Cela voudrait-il dire que la situation reste sans issue ?
Que nenni !
La solution (pour ceux qui ne peuvent s'assurer l'ultime recours au matériel désuet, apanage par excellence du véritable rétrogamer) réside sans nul doute dans un émulateur tel que VirtualBox qui, à partir de sa version 3.0, émule Windows 98 tout autant que les applications API DirectX8 que DirectX9.
Pour ceux qui veulent en faire l'apprentissage, voici l'adresse où télécharger VirtualBox:
http://www.virtualbox.org
N'oubliez pas, il vous faudra encore détenir Windows 98 pour pouvoir en profiter.
Dans le cas contraire (celui où vous n'avez pas ou plus cette version de Windows), une chose est déjà certaine: il ne faudra pas compter sur le concours de la Maison Microsoft pour une mise à disposition gracieuse de ses licences désuètes. La libéralité n'entre pas dans les objectifs de profitabilité du plus grand des développeurs de systèmes d'exploitation.
En ce qui me concerne, je vais me limiter à l'installation de Warhammer - Dans l'ombre du Rat Cornu sur mon Pentium IV qui se laisse piloter, depuis ses débuts, par un Windows 98SE remplissant, au-delà de mes espérances, toutes les fonctionnalités sollicitées, particulièrement pour les jeux n'étant pas (ou pas exclusivement) voués à Windows XP et consorts.
Je m'en voudrais de me passer d'une telle alternative puisque le plus gros de ma librairie vidéo-ludique se trouve dans cet intervalle temporel.
Pour autant, je m'en voudrais de ne point laisser une quelconque éventualité d'expérimentation personnelle face à de telles affirmations.
Voici donc, mis à disposition par un bienfaiteur tant altruiste qu'anonyme, la version intégrale de Warhammer - Dans l'ombre du Rat Cornu, dans sa traduction française garantissant une pleine et entière compréhension, le tout sous un format médiatique majeur (à savoir: le CD-ROM) permettant de profiter d'une ambiance audio sans égale. Cette extraordinaire mouture est maintenant disponible au téléchargement abusif sur un excellent site abandonware francophone dont voici l'adresse:
http://www.abandonware-utopia.com/index.php?page=
telechargement&id=1060

Le même exercice pourra être réitéré auprès du site Abandonware France à l'adresse suivante:
http://www.abandonware-france.org/ltf_abandon/ltf_jeu.php?id=445
Et dites-vous bien que des réalisations ludiques de cette qualité-là, on n'en fait plus !




































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