MAGESLAYER
(les titres)    (page d'accueil) (bas de page)
Décembre 2010
Données techniques :
Type de jeu: action/arcade
Version: anglaise uniquement (une traduction aurait été sans intérêt)
Conception: Raven Software
Autres titres: Cyclones, Heretic, Heretic 2, Hexen, Hexen 2, Take no Prisoners, Necrodrome, ShadowCaster, Soldier of Fortune1&2, Star Trek Voyager - Elite Force, Star Wars - Jedi Outcast, Jedi Academy
Distribution: ID Software
Sortie: novembre 1995
Configuration minimum: pentium
Système d'exploitation: Windows 98 et Windows XP
Accélération graphique: Logiciel et Direct3D
Mode réseau: coopératif et affrontement jusque 4 joueurs

L'histoire du jeu :
Lorsque le logo de Raven Software apparaît à l'écran, voilà certainement un sceau dont le joueur émérite ne peut ignorer la signification. Cette signature est liée à l'univers du jeu de tir (shoot) en relation avec Id Software (autre grande signature) depuis la venue de Doom et de l'utilisation de son moteur (le Doom Engine) pour quelques productions analogues telles qu'Heretic ou Hexen (tous les deux, premier du nom). Outre cette étroite complicité avec le susnommé, Raven Software possède aussi, dans son catalogue, des titres conceptuellement originaux basés sur des moteurs faits maison tels que Jedi Knight, Wolfenstein, Elite Force, Soldier of Fortune ou sur d'autres moteurs graphiques tels qu' Hexen 2, Heretic 2 (miam miam en coopératif !) basés sur ceux de Quake pour ne citer que les plus connus.
Force est de reconnaître que, depuis le début des années 90, Raven Software surfe sur la vague du genre le plus prisé de tous: le jeu d'action. Ce studio de développement a grandement participé à sa renommée.
En 1997 pourtant, Raven Software tenta la résurrection d'un genre ancestral en éditant deux productions directement issues d'un jeu bien plus ancien qui avait comme titre "Gantlet". Celui-ci se pratiquait alors jusqu'à quatre joueurs en même temps, sur les bornes d'arcades Atari. Les deux productions en question se nomment Take No Prisoners et MageSlayer.
MageSlayer est le titre consacré aujourd'hui.
Gantlet avait une particularité qui en faisait toute la spécificité, voire un genre à lui seul; il se jouait uniquement en vue du dessus en offrant une vision fixée à la verticale du personnage principal: MageSlayer fonctionnait de la même manière.
A l'instar de tous les jeux inspirés du phénoménal Doom et qui s'apparentent au genre Doom-like, MageSlayer se classifiait en tant que Gantlet-like.
Cela dit, le principe ludique était toujours celui en vigueur dans la majorité des autres productions de Raven Software et consistait à éradiquer les niveaux (à la difficulté grandissante), les uns à la suite des autres. Ce principe puisait ses sources dans celui qui prévalait pour Heretic premier du nom (et qui fut ensuite repris pour Hexen et ainsi de suite...). Pour entamer la partie et après une cinématique d'introduction qui n'entrera pas au panthéon des meilleures mises en condition, le joueur avait un choix à faire entre 4 personnages différents ayant chacun des capacités offensives spécifiques (la force brute, la magie et j'en passe). Cela fait, il fallait ensuite supporter les harangues gutturales d'un gardien en forme de cube flottant pour apprendre que la mission principale consistait à récupérer cinq cristaux déposés dans cinq univers différents (uniquement underground) contenant chacun plusieurs niveaux interconnectés par divers téléporteurs. L'ensemble ne représentait pas moins de trente longs niveaux où la difficulté augmentait à mesure qu'on les progressait. Dans ces niveaux (construits sur plusieurs étages), l'opposition était représentée par des créatures hideuses et vindicatives, toutes dévolues à la seule élimination du joueur qui s'y aventurait. Y rôdaient aussi, mais seulement pour détourner l'attention du joueur des véritables dangers auxquels il devait faire face, une multitude de chauves-souris et de rats.
Comme si cela ne suffisait pas, les différents lieux visités participaient aussi à la curée en accumulant interrupteurs cachés, pièges et trappes diverses qu'il fallait déjouer pour espérer progresser. En somme, rien de novateur en matière de principe. Il ne fallait pas pour autant se fier à cette constatation pour espérer traverser le tout en dilettante. La difficulté globale assurait de nombreuses heures de jeu afin d'en voir le bout, quel que soit le niveau de difficulté choisi.
A la différence d'Hexen, d'Heretic et d'autres qui lui étaient antérieurs et provenaient du même concepteur, MageSlayer proposait un seul et unique mode visuel: une vue par-dessus, exclusivement verticale. Pour celui qui n'avait jamais approché ce mode de visualisation, un temps d'adaptation était nécessaire et prévu dans le premier niveau particulièrement soft en matière d'adversité. Celui-ci était indispensable pour s'habituer à la vision grand angle que proposait le jeu, tout comme il permettait de s'accoutumer au maniement du personnage sélectionné.
Car, ne nous y trompons pas: la perspective qu'affichait MageSlayer n'offrait pas du tout les mêmes sensations qu'offrait un Tower Assault (Alien Breed), par exemple. Si ce dernier utilisait aussi la vue du dessus (voir l'article consacré à Tower Assault), ses décors étaient d'un aplati absolu, sans aucune perspective et sensation de profondeur. En matière de déplacement, cet aspect visuel changeait bien des choses. En cela, MageSlayer apportait sa pierre à l'édifice de l'innovation.
Côté décors, le jeu n'était pas en reste. Ceux-ci n'évoquaient encore que des intérieurs, assez variés toutefois pour éviter la monotonie. Seule la répétitivité de l'action en mode solo finissait par irriter le joueur impétueux. Heureusement, la sauvegarde était possible à n'importe quel moment et y revenir après être passé par autre chose semblait être un bon moyen pour ne pas se lasser.
Pour les déplacements, le pad ou la souris et les touches combinées pouvaient être utilisés mais en l'absence du premier (pas de console et donc pas de pad), j'avais rapidement privilégié le seul clavier à la combinaison clavier/souris moins précise et trop peu réactive à mon goût. Ceux qui avaient connu Doom à ses débuts retrouvaient certainement, et avec le clavier, un cheval de bataille bien rodé.
Ceux qui avaient déjà la maîtrise de leur clavier pouvaient constater ue MageSlayer offrait une jouabilité tout ce qu'il y avait de convenable lorsque l'euphorie des grandes profondeurs n'entraînait pas le joueur à se précipiter, tête baissée, dans les secteurs encore inexplorés. Car ici, l'adversité dévalait de partout et principalement de là où on ne l'attendait pas, c'est-à-dire, dans le dos. Protéger ses arrières était une priorité et longer les murs, une garantie de survie.
Afin d'anticiper toute attaque, la barre d'espace envoyait la caméra vers l'avant et, ainsi, élargissait quelque peu l'angle de vue. Cette option donnait vite le même avantage qu'eut l'infanterie anglaise à la bataille de Fontenoy (1745): celle d'être les premiers à tirer (la fameuse phrase:"Messieurs les anglais, tirez les premiers"), ce qui, d'après la tradition populaire, leur avait conféré la victoire. En réalité et pour ce que retiendra l'Histoire, ce furent plutôt les français qui subirent une cuisante défaite de par leur charge impétueuse et désordonnée. Ah, si seulement ils avaient disposé de la barre d'espace, on n'en serait pas là aujourd'hui !
MageSlayer s'inscrivait dans la lignée des Doom, Heretic et autres Hexen, tous des jeux de shoot par excellence. A ce titre, il n'avait pas plus besoin que ses prédécesseurs d'être traduit pour être exploitable dans notre univers francophone. Sa langue originelle, l'anglais, reste à jamais la seule convenue. Personne ne s'en plaindra.
Graphiquement, MageSlayer ne laissera pas de souvenir impérissable. Sans l'utilisation de l'accélération graphique, son rendu visuel le situe plutôt du côté d'un Heretic premier du nom, à l'époque où le pixel (carré coloré qui se concrétisait à l'approche de l'objet) et le sprite (personnage figuré sans relief) participaient à notre bonheur. Avec l'accélération graphique, cela reste en dessous de ce que le même Heretic premier du nom peut maintenant offrir sous Doomsday (un port dédié au moteur de Doom).
Mais ne crachons pas dans la soupe, cela reste parfaitement regardable et on parvient même à appréhender toute l'action sans qu'il soit question d'éblouissements pyrotechniques. Quelque part, on peut trouver cela très reposant. Il n'empêche qu'au moment de la commercialisation de MageSlayer, la valeur graphique des productions s'affichait au-delà de cette qualité.
Le volet audio ne marquera pas plus sa génération que le volet graphique. Tout au plus, offrait-il un environnement convenable avec en bonus la possibilité d'obtenir des ambiances musicales renforcées via les pistes audio incluses dans le CD-ROM du jeu et dont seuls pouvaient bénéficier les détenteurs dudit support. Toutes les ambiances musicales du jeu n'étaient pas sans rappeler celles qui prévalaient dans Hexen 2 (un FPS), une précédente création des studios Raven qui entraînait le joueur dans un univers moyenâgeux (avec divers retours à l'époque de l'égypte ancienne) et fantastique. Le moins que l'on puisse en dire c'est qu'elle n'était pas pour déplaire et s'inscrivait parfaitement dans le ton du jeu.
Il en était de même avec MageSlayer.
MageSlayer proposait une option multijoueur complête (LAN/Internet) avec, comme pour les précédentes productions originaires de chez Raven Software, un mode coopératif digne de ce nom permettant à plusieurs joueurs de refaire l'ensemble des niveaux solo. C'est d'ailleurs au travers de cette option que MageSlayer devait sans doute trouver tout son intérêt. C'est en tout cas ce que j'ai pu en lire parce que, en ce qui me concerne, je n'ai pas eu l'occasion de l'expérimenter en réseau. Non pas par manque de participant mais parce que, à l'époque où je m'étais tâté à le parcourir, mon intérêt pour le jeu en réseau se limitait encore à quelques essais épars. Ce fut le jeu de rôle qui engendra une pratique plus assidue du vidéo-ludique communautaire mais strictement en réseau local. Je n'ai aucun atome crochu avec le massivement siphonneur de petite monnaie.
MageSlayer et Take No Prisoners étaient deux œuvres vidéo-ludiques similaires de par leur approche visuelle et leur jouabilité. Afin de répondre aux désidérata du moment, la "sanguinolence" des combats était exprimée avec excès mais le mode d'affichage réduisait à néant l'effet gore sans doute escompté. Quant à la prétendue violence de l'action, elle ne se complaisait pas encore dans l'amoralité et se traduisait toujours par l'ascendant du bien sur le mal. Le bien étant figuré par le joueur et le mal représenté par l'objectif à atteindre: l'éradication de Lore Thane et de tous ses sbires maudits. MageSlayer n'avait encore rien de commun avec l'étalage des perversités que se doivent d'afficher nombre de jeux actuels pour être appréciés par leurs utilisateurs. Il n'en était pas moins vrai que ces deux oeuvres apportaient la preuve qu'il était possible de faire autre chose que des jeux de tir à la première personne et cela à partir d'un moteur graphique efficace. Elles signaient aussi le glas d'un genre sur une plateforme spécifique (le PC) qui avait des ressources à allouer à d'autres modes visuels bien plus efficaces. Grâce à cette plateforme, la technologie allait prendre le pas sur la créativité.
On sait ce qu'il en est aujourd'hui.

La boîte et son contenu :
La présence de la boîte de MageSlayer dans ma ludothèque personnelle est le résultat d'une bonne fortune.
Cette boîte m'avait été cédée, il y a quelque temps déjà de cela, par une connaissance. Celle-ci n'était pas parvenue à faire fonctionner le jeu, acquis d'occasion et je ne sais où, sur son matériel. Dépité par un tel constat, elle cherchait à s'en débarrasser, considérant comme inutile et encombrant le logiciel récalcitrant.
Connaissant mon inclination pour les antiquailles vidéo-ludiques encartonnées et passées de mode, il me fit don du présent titre heureusement encore enfermé dans son emballage mais passablement accablé par des manipulations indélicates (qui n'étaient pas forcément les siennes). Je me fis donc un plaisir de remettre ce packaging en état, ce qui fut fait rapidement et facilement grâce à des techniques paléontologiques maintenant parfaitement éprouvées.
La boîte se compose d'un coffret cartonné industriel découpé et plié à mesures sur lequel vient se glisser une chemise à rabats découpée dans un papier fort. Ces deux parties ainsi réunies, le coffret peut s'ouvrir par le dessus comme par le dessous. J'ai déjà eu l'occasion de le mentionner, un tel assemblage et surtout un tel mode d'ouverture n'est pas favorable à sa longue conservation. Effectivement, la partie la plus détériorée de l'ensemble était le rabat du dessus de la boîte, affichant sans ambages les stigmates d'une manipulation hors ménagement. Heureusement, rien ne manquait à cette chemise passablement défraîchie, lui assurant ainsi de pouvoir retrouver une seconde jeunesse sous mes pratiques dignes des meilleures chirurgies réparatrices.
La chemise décorée dans les tons orange et noir affiche ostensiblement le caractère belliqueux de son contenu, à savoir: un spectre ricanant orné d'un casque d'où émergent les cornes du malin. Elle couvre une boîte de taille standardisée qui enferme un boîtier cristallin contenant le CD-ROM du jeu, un manuel d'utilisation multilingue de 18 pages et un formulaire d'enregistrement auprès de l'éditeur GT Interactive. Rien d'autre ne s'y trouve et il se pourrait parfaitement que cela constitue l'intégralité du contenu d'origine.
Cette boîte est maintenant précieusement rangée avec ses condisciples dans la bibliothèque dédiée à la mise en valeur de ma petite collection personnelle. Il y avait bien longtemps qu'elle y résidait et voilà qu'en fouinant parmi celles qui se trouvent en arrière-plan (car la profondeur me permet de les ranger sur deux lignes par étagère), je remets la main sur cette dernière.
Voilà l'occasion de vérifier si, contrairement à ce qu'affirmait son précédent propriétaire, MageSlayer fonctionne encore sur mes machines.
Allez, viens par ici, mon petit Slayer, montrer ce que tu as encore dans le ventre !

Et aujourd'hui ?
Une chose est avérée: si j'installe MageSlayer et Take No Prisoners sur mon antique Pentium 200, je sais qu'ils pourront fonctionner sans rencontrer le moindre souci. J'ai deux arguments qui le confirment:
le premier est que mon Pentium 200 est toujours en activité et fonctionne comme à ses premières heures. Peut-être mieux encore, puisqu'entretemps je l'ai équipé d'une carte graphique accélératrice 3Dfx 2;
Le second est que c'est sur cette machine précisément que j'avais pu, à l'époque de la réception de MageSlayer apprécier ses mérites au travers de l'excellent rendu visuel de ladite carte accélératrice.
Pour l'heure, je décide de l'installer sur une machine plus récente (enfin, c'est encore très relatif au regard des bolides actuels), un Athlon 2400+ équipé d'une carte graphique ATI Radeon 9500 pro, fonctionnant toujours sous Windows 98SE.
L'installation se déroule sans anicroche et je m'enhardis à lancer l'exécution du jeu. Oups ! Un petit message m'avertit que MageSlayer ne fonctionne qu'en mode 256 couleurs. Pas de souci (me dis-je) car, en ce qui me concerne, la machine en question est idéalement équipée d'un magnifique écrant CRT de 17". Celui-ci m'offre un éventail de paramètres d'affichage que ne peuvent plus se permettre les écrans plats actuels. En deux temps trois mouvements, mon écran s'en trouve basculé dans ledit mode d'affichage et le jeu est alors lancé.
Arrivé sur le menu principal, première constatation: c'est passablement laid, en effet. Sans perdre de temps, je me dirige vers les options vidéo et là s'offrent à moi quelques résolutions d'écran mais pas d'options concernant l'accélération graphique. Or, à ma souvenance, celle-ci était effective avec mon Pentium 200 et sous 3Dfx. Dans les secondes qui suivent, j'installe alors le patch (que je conserve depuis sa récupération, datant de la première installation du jeu, sur mon Pentium 200) permettant de faire passer le jeu de sa version de base à la version 1.1. La chose était profitable puisque maintenant sont proposés, dans le menu vidéo, 3 choix supplémentaires permettant l'utilisation du direct3D proposant plusieurs résolutions.
Je relance le jeu en choisissant la plus élévée de celles-ci et cette fois, l'image est d'une décence acceptable par tout véritable rétrogamer. Sans autre intervention, MageSlayer se permet de fonctionner parfaitement sans qu'il ne soit ni trop rapide ni trop lent. Franchement, je ne verrais pas l'opportunité de changer de matériel et de configuration pour un autre, plus récent, alors que j'obtiens de tels résultats. C'est dit: il restera encore en activité pour, au moins, la décennie qui vient.
Le patch est toujours récupérable à cette adresse:
http://www.patches-scrolls.de/
Pour le trouver rapidement, il suffit de faire une recherche sur la clé "mageslayer" dans la zone de saisie "Search patch for", présente sur la page d'accueil.
Est-ce que Windows XP offre les mêmes privilèges ? Pour le savoir, il ne me reste qu'une chose à faire: installer MageSlayer sur une machine où ce système d'exploitation est présent. La machine que s'est appropriée mon épouse possède cette caractéristique. Equipée d'un Dual Core à 3 Ghz, celle-ci doit être le plus puissant PC à ma disposition. Enfin, seulement lorsque mon épouse m'autorise à y poser les mains.
Le jeu s'installe idéalement (clic) et démarre normalement en avertissant toutefois l'utilisateur qu'il ne fonctionnera qu'en mode 256 couleurs. L'écran branché sur cette machine est un modèle plat de 17" n'offrant plus la possibilité de passer en mode 256 couleurs. Tant pis, je fais celui qui n'a rien lu, je tente ma chance comme cela. Le jeu démarre normalement mais me renvoie sur le bureau lorsque je lance le premier niveau.
Il me reste toutefois la solution de la dernière chance: Windows XP offre la possibilité d'utiliser un mode compatible pour les anciennes applications. Celui-ci propose non seulement de gérer les applications écrites pour Windows 95/98 (avec un taux de réussite indéterminé en ce qui concerne les jeux) mais aussi de simuler un mode affichage de 256 couleurs. Pour activer le mode compatible, il faut utiliser l'explorateur et se rendre dans le répertoire où le jeu est installé. Ensuite, on repère le fichier exécutable du jeu (ici, il se nomme mageslay.exe). En pointant la souris sur ce fichier, on appelle le menu contextuel (clic droit) qui propose un onglet "compatibilité". Le reste, vous le connaissez déjà.
Cela fait, on relance le jeu et là: miracle ! Ce dernier fonctionne idéalement. Sans même installer le patch, le mode Direct3D est exploitable et je peux ainsi passer en 800x600, ce qui restitue l'image la plus détaillée que le soft se permette d'afficher. N'en espérez toutefois pas autant de tous les jeux demandant de passer par là. Le taux d'échec est à la hauteur de l'intérêt (marginal) consenti par Microsoft à la rétrocompatibilité.
En aparté, j'ai pu constater que, lorsque le jeu est exécuté à partir d'une sauvegarde existante (et non en début de partie solo), le mode 256 couleurs peut être transgressé sans que cela n'entraîne de complication. De ce fait, je n'ai plus à modifier la définition de mon bureau qui reste affiché en 32 millions de couleurs.
Autre chose encore, le jeu peut s'exécuter en l'absence du CD-ROM. On profite alors d'une ambiance sonore au format wave qui vaut celle offerte par la lecture des pistes audio. A partir du moment où il n'est nullement nécessaire d'être connecté en ligne pour pouvoir se taper une simple partie en solo, j'oserais affirmer que c'est même surnaturel !
Il y a certaines libertés que je ne négocie pas. Bon: constatations faites, j'enlève MageSlayer de là parce que mon épouse n'apprécie pas trop que je squatte sa machine avec mes antiquailles sentant la naphtaline
Pfff, les femmes...
Il résidera certainement longtemps sur mon Atlon 2400+ car, outre le peu de place qu'il y occupe, je dois reconnaître qu'il est toujours attractif de par le challenge qu'il propose grâce à la progression graduelle d'une difficulté incitant le joueur à aller, chaque fois, plus loin.
Je ne vous cacherai pas que, malgré ces intéressantes révélations, MageSlayer fait pâle figure dans les catalogues des sites abandonware. Et pour cause: Raven Software reprend toujours le soft dans son catalogue. On ne pourrait lui contester ce droit puisqu'il en est le légitime propriétaire.
Concluons que MegaSlayer a eu le mérite de savoir se différencier des productions classiques en reprenant, avec bonheur, un mode de jeu ancien mais habilement repensé. Il méritait une place au panthéon des titres vidéo-ludiques ayant apporté leur pierre à l'édifice. Il en est sans doute toujours tout autant pour nombre de productions actuelles, à la différence près que leurs apports se rapprochent plutôt de la taille du grain de sable tant ils ne sont plus que de pâles copies de ce qui c'est déjà fait.






































(page suivante) (haut de page)