STAR WARS - EPISODE 1 RACER
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Juillet 2011
Données techniques :
Type de jeu: Action
Version: française intégrale
Conception: Lucas Arts
Autres titres: Day of the Tentacle, The Dig, Full Trottle, Grim Fandango, Indiana Jones Adventure, Indy 4, Monkey Island 1, 2, 3 & 4, Outlaws, Sam & Max, Dark Forces, Star Wars - La Menace Fantôme, Jedhi Knight, Star Wars-Force Commander, Star Wars-BattleGrounds, Star Wars-Mysteries of the Sith, Star Wars-Rebell Assault 1 & 2, Star Wars-Rebellion, Star Wars-Shadows of the Empire, Star Wars-Star Fighter, Star Wars-Tie Fighter, Star Wars-X Wing, Star Wars-B Wing, Star Wars-X Wing Imperial Pursuit, Star Wars-X Wing vs Tie Fighter, etc...
Distribution: Lucas Arts
Sortie: juillet 1999
Configuration minimum: Pentium III
Système d'exploitation: Windows 98, Windows XP
Accélération graphique: Direct3D
Mode réseau: affrontement entre 8 joueurs (IPX uniquement)

L'histoire du jeu :
D'aucuns s'en souviendront certainement: l'année 1997 vit venir une production française qui fit beaucoup parler d'elle. Celle-ci se nommait POD (un jeu de courses à bord de voitures futuristes) et était alors l'enfant chéri de l'éditeur/concepteur Ubi Soft France. Deux ans plus tard (en 1999), ce fut au tour de l'éditeur Lucas Arts de mettre au point un jeu basé sur des bolides de course directement inspiré par sa toute prochaine production cinématographique ayant trait à la saga Star Wars: le Star Wars Episode 1 - La menace Fantôme.
Ce jeu, à l'égal de quelques autres, devait servir de support marketing au premier épisode du retour des Star Wars, dans lequel un chapitre entier du film consacrait le tout jeune Anakin Skywalker participant à une ineffable course de modules dont la longue séquence marquera à jamais les cinéphiles d'alors. Stars Wars Episode 1 Racer (tel était le titre du jeu) offrait l'opportunité de participer aux grandioses courses de modules dont le film devait ensuite abreuver la planète entière de la beauté et de l'intensité de ses images. Racer livrait un petit avant-goût des sensations fortes que devait produire la vision de cet épisode.
Le moins que l'on puisse constater était que le but fut magistralement atteint car Star Wars Episode 1 Racer (ou plus simplement Racer) allait se révéler un fabuleux jeu d'action n'ayant rien d'une sous-production torchée à la va-vite avec du faire-valoir approximatif, comme bien trop souvent les grandes productions vidéo-ludico-publicitaires se font l'écho. A l'égal du film, le joueur allait enfin pouvoir piloter des modules de course futuristes, ces étranges véhicules hybrides maintenus en sustentation, à peu de distance du sol, ressemblant à des chars romains mais dont les montures avaient été remplacées par d'énormes moteurs propulseurs couplés, tractant une petite nacelle à laquelle ils venaient s'accrocher par un filin. Tels de fougueux destriers, les moteurs n'étaient reliés entre eux que par un simple faisceau d'énergie, à l'égal de la barre transversale d'un attelage antique. Le véhicule que pilotait le jeune Anakin Skywalker dans le film était bien évidemment de la partie et tous les autres attelages étaient directement inspirés par la même production cinématographique.
Episode 1 Racer n'offrait aucun scénario (si ce n'était une inspiration distante avec "Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines"). Par contre, il proposait au joueur de participer à la fameuse Boonta: courses de modules se déroulant sur différentes planètes. La Boonta était un ensemble d'épreuves sportives galactiquement célébrées bien avant celle, tout autant pittoresque mais trivialement gravitationnelle, se déroulant sur le rocher de Monaco. Le jeu était directement inspiré par le film pour lequel il servait de faire-valoir. Quoi de plus normal alors d'y retrouver non seulement les protagonistes principaux tels qu'Anakin Skywalker (futur Dark Vador), Sebulba (le Satanas de l'histoire, grand favori de la discipline) et autres Ody Mandrell mais aussi tout ce qui rappelle et ce qui se rattache au film Star Wars Episode 1 La Menace Fantôme.
Racer se construisait à la manière d'un POD avec une vingtaine de circuits à parcourir en mode carrière ou en simple progression. Chaque circuit offrait ses extravagances tant sur le plan environnemental que sur le plan de la complexité. Si le premier circuit paraissait particulièrement abordable et se terminait victorieusement sans coup férir, il en allait tout autrement à mesure qu'on s'avançait dans le jeu. Chaque triomphe se voyait récompensé en monnaie sonnante et trébuchante ce qui assurait de pouvoir améliorer les propriétés de son bolide.
Mais, à l'inverse de POD, Racer distillait un humour soutenu par les invectives répétées des concurrents lorsqu'ils se coursaient mutuellement. Le générique d'introduction n'en faisait pas un mystère: tous les mauvais coups étaient permis pour conserver son avance et provoquer la sortie de circuit du concurrent qui tentait un dépassement était de bonne guerre.
Graphiquement, le jeu était excellent. Celui-ci affichait des décors naturels et des architectures extraordinairement tourmentées avec des tracés de circuits découpés dans la même veine. L'image défilait à toute vitesse et différentes positions de caméra permettaient au joueur d'obtenir des vues impressionnantes (notamment avec une caméra placée au ras du sol).
L'une des caractéristiques des jeux de courses est la contribution physique du joueur lorsqu'il aborde virtuellement les difficultés du circuit parcouru. C'est instinctif, on suit les mouvements de la route et on se contorsionne sur son siège afin d'aborder l'obstacle. Mais, lorsqu'on pilote un véhicule classique (une voiture, par exemple), il n'y a pas d'autre possibilité d'évitement que le classique coup de volant (à l'exception de l'accélération et la décélération, bien entendu). Cela tient au fait que la voiture est un véhicule monolithique soumis aux forces centrifuges classiques. Avec Racer, cela était différent. Si les forces gravitationnelles étaient bien présentes, il en était autrement du monolithisme véhiculaire. Du fait de sa conception triangulée et flottante, une des particularités de la conduite d'un module était que, pour éviter un obstacle de côté, le joueur pouvait, sur simple pression d'une touche de clavier, surélever le moteur qui risquait d'emboutir l'obstacle et ainsi éviter de justesse le choc. De ce fait, la compétition devenait nettement plus originale que de coutume, d'autant que l'évitement était généralement accompagné de cris d'effroi bien sentis et propres à faire comprendre au joueur qu'il venait d'échapper de justesse à un carambolage. Dans le meilleur des cas et si le choc n'avait pu être évité, il occasionnait des dégâts au moteur concerné, avec perte de puissance à la clé. Ces dégâts pouvaient être réparés en course mais il fallait, pour cela, relâcher la pression sur les gaz.
Voilà quelques particularités qui avaient le pouvoir d'enflammer la compétition bien au-delà de ce qu'une course de voitures peut engendrer. Cela et les vitesses de folie que savaient atteindre les modules, les décors fantastiques traversés à toute allure, les difficultés invraisemblables du parcours, l'atmosphère Stars Waresque restituée avec pétulance, tant dans les ambiances musicales que dans les bruitages de toutes sortes (empruntés au film, sans aucun doute), faisaient de Racer un jeu particulièrement prenant. Bien entendu, face aux ténors du genre aux qualités graphiques ultra-réalistes sans inspiration, Episode 1 Racer ne fait plus le poids depuis longtemps.
Toutefois, l'ambiance bon enfant qu'il distillait et les affinités certaines qu'il entretenait avec la série des films Star Wars en faisaient un jeu de courses hors norme tout comme l'avait été, avant lui, l'estimé POD. Pour ne rien gâcher, Racer était exempt de tout défaut de conception. Episode 1 Racer est un pur produit nostalgique comme on sait toujours les apprécier entre rétrogamers qui se respectent.

La boîte et son contenu :
Il y a quelques années de cela, j'avais fait main basse sur une édition ressortie en boîtier DVD de Star Wars Episode 1 Racer accompagné de La menace fantôme, autre titre dédié à l'épisode en question. A cette époque, les machines en ma possession étaient un tout nouveau Athlon 2400+ et un Pentium III, toutes deux équipées de cartes graphiques accélératrices. Avec mon épouse, nous nous sommes alors livrés aux joies du jeu en réseau (LAN-IPX exclusivement) dans des courses endiablées sur les rutilants bolides que proposait Racer.
Tout dernièrement et à l'occasion d'une brocante locale qui m'apporte annuellement son lot de bonnes surprises en matière de découvertes vidéo-ludiques (et cela malgré le temps qui passe), j'ai eu l'occasion d'extraire de l'extinction annoncée quelques boîtes cartonnées en excellent état, toutes liées à l'éditeur Lucas Arts et à son univers Star Wars. Parmi celles-ci se retrouvait l'épisode 1 Racer. Bien évidemment et comme vous pourriez vous en douter, j'ai négocié le lot dans son intégralité.
Cette boîte est composée d'une base et d'un couvercle s'emboîtant l'un dans l'autre. La construction, de même que l'état général actuel, est d'excellente qualité. Le packaging s'offre une décoration dans des tons pastels, passant du bleu clair à l'ocre léger, qui révèle sans hésitation possible l'objet de son contenu avec le module d'Anakin Skywalker en pleine accélération.
Le contenu de cette boîte propose un CD-ROM (celui du jeu) dans son boîtier cristallin, un joli manuel tout en couleur et totalement localisé de 36 pages et la classique carte d'enregistrement auprès de l'éditeur accompagnée d'un formulaire publicitaire provenant de la maison Lucas Arts.
Après un léger dépoussiérage, cette jolie boîte est partie retrouver quelques autres congénères du même éditeur, relevant de la série Edisode 1, sur la bibliothèque spécialement réservée à cet effet, afin d'y grignoter le peu de place qui s'y trouve encore.

Et aujourd'hui ?
Remettre le jeu en activité sur les machines qui l'ont hébergé la première fois (lorsqu'il avait été acquis en coffret DVD) était un jeu d'enfant puisque celles-ci (et une autre, depuis) sont toutes sous l'emprise rétro-compatibilisante de Windows 98 et toujours en activité. Rien à faire de plus de ce côté.
Par contre et à ce que j'ai pu en lire de-ci et de-là sur les forums dédiés, il semblerait qu'Episode 1 Racer se comporte réfractairement sous Windows XP. Je modèrerais ces constatations par le fait que, sur un Pentium IV (machine de bureau à 3Ghz) dont l'OS n'est autre que Windows XP pro, le jeu s'exploite sans aucun souci. Par contre, il n'en est plus du tout de même sur un dualcore toujours équipé du même Windows XP. Qu'est-ce que c'est encore que cette embrouille ?...
En fait, il semblerait qu'Episode 1 Racer soit plus sensible au changement de génération de processeur qu'au changement de système d'exploitation (quoi que tout soit encore relatif en la matière). Pour l'avoir expérimenté, j'ai constaté qu'un dualcore (sur lequel règne Windows XP) lui cause quelques irritations.
Pour que le jeu puisse démarrer, le remplacement d'une .dll résidente dans le répertoire du jeu (voir plus bas) s'est avéré nécessaire. Cela fut fait sur le dualcore (3Ghz) de mon épouse et, le remplacement effectué, le jeu a fonctionné suffisamment pour me permettre de le jauger sur les deux premiers niveaux. Par contre, il s'est planté au troisième niveau, à un endroit bien précis du parcours (plusieurs essais en sont les témoins). Pour passer au-dessus de cet obstacle, il sera peut-être utile de réduire le nombre de cores en fonction.
Pour ce faire, il suffit de suivre le chemin Démarrer\Exécuter et d'entrer dans la zone de saisie la commande suivante: "msconfig" (sans les guillemets). Si tout va bien jusque là, une nouvelle fenêtre s'ouvre, dans laquelle on sélectionne l'onglet "Boot.ini" (l'onglet "Démarrer" avec Windows 7). Dans la partie inférieure de ce volet, on choisit alors le bouton "Options avancées" et là, on coche le choix "numproc=" dans lequel il reste à mettre 1 (pour activer 1 core sur les 2 présents, dans le cas d'un processeur dualcore). On confirme ce choix, ensuite on redémarre la machine et le tour est joué !
Pour activer à nouveau le support multicore, il suffit de relancer msconfig, retourner dans le panneau indiqué ci-dessus et sélectionnez la "Configuration précédente" ou encore décochez "numproc=" puis redémarrer à nouveau la machine. Cela, un enfant pourrait le faire...
Il sera peut-être tout autant nécessaire de remplacer un exécutable (voir plus bas) mais pas dans mon cas. Sur la machine en question, ce remplacement engendrait des dérèglements de l'affichage et m'obligea à retourner à la version primitive de ce fichier en réinstallant simplement le jeu, en ne lui ajoutant que le fichier .dll dont il a été question plus haut.
Tout le monde suit, derrière ?...
Un dernier souci de fonctionnement pourrait survenir sur certaines machines si le bureau de Windows est configuré dans une définition utilisant le 32 millions de couleurs (32 bits). Dans ce cas, il suffit simplement de passer en 16 millions de couleurs (16 bits) afin de vérifier si cette modification apporte une solution au problème rencontré.
Cette permutation était déjà recommandée à la moindre contrariété, à l'origine. Pour ma part et après avoir expérimenté le jeu sur plusieurs machines, je n'ai pas eu besoin de modifier cette définition sauf lorsqu'il a été question de prendre quelques captures d'écran (dans le jeu: la touche F12) qui se présentaient altérées en mode 32 millions de couleurs. Quelle que soit la définition de couleurs sélectionnée, le jeu affiche des qualités graphiques constantes et ne subit aucunement l'influence de ce choix (hormis la défection d'une exécution sans faille).
Quoi qu'il en soit et en la matière, il n'existe pas de panacée universelle. Il faudra donc tester toutes les possibilités en fonction de la configuration matérielle présente, si celle-ci excède la génération des Pentium, bien entendu.
Episode 1 Racer, sorti en 1999, n'a pas été développé pour fonctionner sous XP ou Vista mais on peut toutefois télécharger deux patchs (à installer dans le répertoire du jeu) permettant d'assurer la transition.
Ce fichier est à placer dans tous les cas. Il s'agit d'une dll téléchargeable à l'adresse suivante:
ftp://ftp.lucasarts.com/patches/pc/a3dapi.dll
Ce ficher est à placer éventuellement. Il s'agit d'un exécutable téléchargeable à l'adresse suivante:
ftp://ftp.lucasarts.com/patches/pc/SWEP1RCR.zip
Ce ficher est à placer éventuellement si la version installée du jeu est une version US. Il s'agit d'un exécutable téléchargeable à l'adresse suivante:
ftp://ftp.lucasarts.com/patches/pc/SWEP1RCR.EXE
Voilà de quoi tester de multiples possibilités afin de faire fonctionner le jeu sur de multiples configurations. A la lecture de différents intervenants, il semble tout à fait possible de faire fonctionner Episode 1 Racer sous des OS postérieurs à Windows XP. C'est dire qu'en la matière, tous les espoirs sont encore permis.
Il reste que, malgré son âge (sorti en 1999), Episode 1 Racer voit toujours sa licence âprement défendue par le sieur Lucas Arts (ce qui relève de son droit le plus strict), il ne faut pas compter retrouver ce titre parmi les réserves de l'abandonware. Au-delà de cette constatation, toutes les solutions sont encore possibles y compris celle relevant d'une connaissance complaisante qui consentirait à vous abandonner sa copie de sauvegarde comme cela se pratiquait en toute discrétion à une certaine époque et avant que certains comiques instituent cette pratique en véritable marché parallèle, sans se soucier des conséquences éventuelles qui sont celles dont nous pâtissons (à juste titre) aujourd'hui.
A tout bien considérer, Episode 1 Racer était une singularité dans le macrocosme vidéo-ludique dédié à l'univers Star Wars. Il était et sera sans doute le seul titre ne relevant pas du jeu de guerre mais plutôt de la compétition à l'esprit vaguement sportif.
Racer retranscrit parfaitement l'atmosphère exaltante des courses de la Boonta telles qu'on a pu les admirer dans Star Wars Episode 1 La Menace Fantôme, en immergeant le joueur dans un environnement cinématographique restitué de façon prestigieuse. Une fois n'est pas coutume car voilà un titre qui n'avait d'autre prétention que de combler les passionnés de la série en les plongeant dans une ambiance Star Wars des plus abouties sans dévoiler quoi que ce soit concernant les intrigues du film. Episode 1 Racer était un produit d'appel comme peu savent encore les réussir tant il savait ne pas se limiter à cette seule perspective. Dans le domaine du casual, Racer était une parfaite réussite qui se laisse jouer ou rejouer sans retenue puisque la magie opère à chaque fois.


































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