MYSTERIES OF THE SITH
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Juillet 2012
Données techniques :
Type de jeu: action - aventure
Version: française intégrale
Conception: Lucas Arts
Autres titres: Day of the Tentacle, The Dig, Full Trottle, Grim Fandango, Indiana Jones Adventure, Indy 4, Monkey Island 1, 2, 3 & 4, Outlaws, Sam & Max, Dark Forces, Star Wars -La Menace Fantôme, Star Wars-Racer, Star Wars-Force Commander, Star Wars-BattleGrounds, Star Wars-Rebell Assault 1 & 2, Star Wars-Rebellion, Star Wars-Shadows of the Empire, Star Wars-Star Fighter, Star Wars-Tie Fighter, Star Wars-X Wing,Star Wars-B Wing, Star Wars-X Wing Imperial Pursuit, Star Wars-X Wing vs Tie Fighter, etc...
Distribution: Lucas Arts
Sortie: mars 1998
Configuration minimum: Pentium 200 avec carte 3D
Système d'exploitation: Windows 98 & Windows XP (mode compatible 98 et avec les réserves d'usage)
Accélération graphique: Direct3D (accélération logicielle possible)
Mode réseau: affrontement entre 8 joueurs

L'histoire du jeu :
L'univers Star Wars exploité par les studios Lucas Arts a engendré de nombreux et excellents produits vidéo-ludiques destinés au home computer, particulièrement.
Je me souviens avec émotion de toutes ces heures passées sous la houlette de Dark Forces premier du nom, qui après Doom fut certainement le shoot qui me captiva le plus. Je ne pense étonner personne (en tout cas ceux qui lisent ces chroniques depuis longtemps) en affirmant que ces deux jeux font régulièrement leur réapparition sur les écrans des différentes machines qui sont encore à ma disposition, afin de me permettre de renouer avec le meilleur des sensations d'antan.
En bon rétrogamer qui se respecte (bien évidemment), n'ai-je pas, depuis longtemps, instauré une certaine nostalgitude dans ces pages ?
Que ce soit sous DOSBox (pour Dark Forces) mais encore sous DOSBox ou Doomsday (pour Doom, Exen et Heretic), les plaisirs vidéo-ludiques restaurés seront toujours les plaisirs les plus beaux, particulièrement en ce qui concerne ces titres devenus, aujourd'hui, de véritables légendes vivantes du jeu vidéo.
Et bien oui ! Parce que je me plais à les faire vivre: voilà pourquoi.
A l'égal de Doom mais dans une moindre mesure toutefois, Dark Forces premier du nom enfanta un grand nombre de niveaux supplémentaires, mis au point par les passionnés de la saga. Il connu aussi une suite baptisée Jedi Knight - Dark Forces II qui perpétuât le thème de son prédécesseur.
Dark Forces II connu à son tour une extension intitulée "Mysteries Of The Sith" qui prolongeait agréablement l'aventure et introduisait un nouveau héros, tout féminin celui-là, en la personne de Mara Jade.
Avec la survenue de Jedi Knight - Mysteries of the Sith, Kyle Katarn (jusque là, grand héros de la guerre des Etoiles sous Lucas Arts) n'avait plus qu'à bien se tenir.
Avec Mysteries of the Sith encore, le joueur se lançait à nouveau dans l'action tout comme l'avait proposé, avant ce titre, les deux premiers Dark Forces. Toutefois, il n'était plus question ici que d'action pure et dure puisqu'un volet gestion de pouvoirs et un autre attribué à la réflexion et à la résolution d'énigmes étaient joints à l'ensemble.
L'aventure démarrait sur une base rebelle subissant l'assaut des troupes de l'Empire. Mara Jade y séjournait alors en compagnie de Kyle Katarn. C'était en compagnie de Kyle Katarn que le joueur allait débuter l'aventure et cela tout le long des quatre premiers niveaux.
Alors là attention ! Le quatrième niveau se révélait bien plus retorse que les précédents, avec un final à traverser sous le coup d'un compte à rebours sur longue distance qui laissait très peu de place à la contemplation. Une fois une certaine mise à feu enclenchée, le compte à rebours se mettait à tourner alors qu'il restait à Kyle quelques actions à réaliser.
Je me dois d'avouer ne pas avoir réussi à nouveau l'exploit d'arriver à temps (il s'en fallait de deux ou trois secondes seulement) pour évacuer les lieux avant l'explosion générale. Pour terminer ce niveau et poursuivre l'aventure, il me fallut faire appel aux codes de triche. J'avoue bien honteusement avoir fait fit de tous mes principes ludiques aux seules fins de pouvoir poursuivre, sans retard et pour compléter une série de captures d'écran, mon chemin dans l'aventure.
Ensuite seulement ce sera au tour de Mara Jade de mener l'offensive.
Mais pour l'heure, trêve de plaisanteries. Il me faut retourner à l'époque où je parcourais Mysteries of the Sith pour la première fois. Le jeu est installé et je lance la bête pour me remettre en mémoire les sensations disparues.
Et là, attaque surprise: les troupes de l'Empire débarquent sur la base. Kyle est chargé de prévenir le QG de la Rébellion.
Tout cela est développé via de petites vidéos construites sur base du moteur du jeu et s'intercalant entre chaque mission. L'idée aurait pu être agréable et innovante par rapport aux belles cinématiques proposées dans Dark Forces II si la définition de l'image n'était pas réduite à son plus strict minimum. Contre mauvaise grâce faisons bonne figure et j'attends la suite, sachant pertinemment que le principal est ailleurs.
Comme à l'époque, le jeu démarre à peine le joueur lâché dans l'aventure, au moment ou l'action commence. Arme à la main, Kyle devra se frayer un chemin vers l'un ou l'autre objectif assigné par le commandement. Il se pourrait que les Stormtroopers (la chair à canon de l'Empire) auront à cœur de tout faire pour l'en empêcher.
A l'exception de quelques caches secrètes qu'il restait à débusquer, le premier niveau offrait aux anciens de Jedi Knight, l'occasion de se refaire la main face à un adversaire, en nombre, peu réactif certes (on était loin de ce qu'offrait les militaires dans Half life) mais sachant viser juste.
Si le mode "difficulté normale" était choisi, il fallait veiller à économiser ses munitions et préserver l'état de son bouclier car les coups de laser adverses semblaient destinés au héros bien plus qu'aux troupes qui défendaient la base.
Le parcours n'était pas trop difficile et la sortie facilement repérée dès lors qu'on abusait de la sauvegarde comme méthode d'avancée rapide. Le niveau se terminait par la présentation d'un tableau d'avancement avec les secrets non découverts (forcément: lorsqu'on ne pense qu'à foncer) et les points de pouvoir à répartir. Il en était de même pour les suivants.
Ce premier niveau marquait la fin de la mouture essentiellement orientée baston. A partir de maintenant, la jugeote allait devoir faire partie des éléments à mettre au profit de la réussite et le rentre-dedans devait être impérativement mis de côté pour espérer réussir à traverser les 13 longs niveaux suivants.
La confirmation de ce changement se matérialisait par la découverte d'une nouvelle arme: la lunette de visée infra-rouge équipée d'un zoom. Dès cet instant et grâce à ce dispositif, le joueur allait devoir changer radicalement d'orientation offensive et jouer au sniper pour espérer progresser.
Ce n'était toutefois pas tout. Comme dans Dark Forces I et II, la réflexion et le discernement allaient s'avérer indispensable afin de franchir aisément divers obstacles.
Le tracé des niveaux se complexifiait au point de déstabiliser sérieusement le joueur dans ses pérégrinations. Lorsque celui-ci se retrouvait stoppé dans sa marche en avant, il lui suffisait de se souvenir que dans les deux précédents épisodes de Dark Forces, une grille masquée dans les décors ou une anfractuosité dans un mur était souvent l'élément qui avait été négligé alors qu'il permettait de débloquer la porte ou l'écoutille qui refusait obstinément de bouger.
Il restait encore à le découvrir en inspectant tous les recoins sombres et dissimulés du niveau en cours.
Les allés et retours infructueux étaient garantis, tout comme la prise de tête afin d'ouvrir tout ce qui demeurait scellé mais qui semblait être la clé ultime vers une poursuite de l'aventure. j'entends déjà hurler au scandale tous ceux qui auront pris la trop mauvaise habitude de se laisser guider par les schémas vidéo-ludiques actuels qui misent essentiellement sur les plaisirs du frag compulsif à grands renforts d'indications directionnelles et d'arsenaux militaires ultra-moderne.
Encore rien de tout cela, ici, heureusement !
Mysteries of the Sith garantissait au joueur captivé de pouvoir renouer avec l'univers Star Wars en traversant des spatio-ports, des chantiers orbitaux, des astéroïdes, des bases de l'Empire, pour terminer dans le fameux temple de Sith (d'où le titre du jeu).
Dans tous ces lieux, le héros allait affronter les classiques stormtroopers du Seigneur Vador, quelques autres figures bien connues et extraites de la Guerre des Etoiles (et pas que du menu fretin, croyez-le bien) ainsi qu'une vingtaine de créatures originales.
En somme et pour en venir à bout, les armes (dans le fameux sabre laser du Jedi) et les pouvoirs spéciaux, n'allaient pas avoir le temps de refroidir tout au long des parcours.
Les programmeurs de chez Lucas Art ne s'étaient certainement pas tournés les pouces en composant ce nouvel opus au contenu singulièrement novateur, tour à tour finassé et remuant, selon les moments.
Graphiquement, par contre, on se retrouvait en terre de connaissance. Quoi de plus normal puisqu'il s'agissait là d'une extension et non pas d'un nouvel opus.
Mysteries of the Sith utilisait le moteur graphique de son prédécesseur Jedi Knignt - Dark Forces II en y ajoutant toutefois quelques notes de colorisation plus agréables à l'œil (du dynamic light sourcing, comme le proposait déjà Quake 2).
Il me faut bien reconnaître, après avoir remis l'ouvrage sur le métier, que Mysteries of the Sith restitue magistralement L'univers Dark Forces avec bien évidemment et en support acoustique sa phénoménale voûte acoustique (sans quoi la Guerre des Etoiles ne serait pas ce qu'elle est), extraite directement de la saga cinématographique des premiers épisodes Star Wars en date.
Non content de cela, tous les bruitages rappellent inévitablement ceux perçus dans les deux premiers opus de Dark Forces (le coup des blasters le bourdonnement des sabres laser, le grésillement des assenceurs, le hurlement des Tie Figthers, le cliquetis des interrupteurs, des leviers et j'en passe) concourent à une immersion absolue dans le plus grand space-opéra ludique de tous les temps.
Les critiques sur l'âge du jeu et la rugosité des graphismes n'y pourront rien, pas plus que les mouvements quelque peu ankylosés des stormtroopers rappelant inévitablement ceux observés dans Dark Forces premier du nom, car au photo réalisme actuel, Mysteries of the Sith et se graphismes désuets offrent au joueur nostalgique principalement (la distinction s'impose) le moyen de rêver sans qu'il soit nécessaire de le faire à sa place, par photogénie interposée.
Je peux d'autant mieux en témoigner qu'il me reste toujours en mémoire les images tétanisantes d'un Dark Forces, parcouru de font en comble, par votre serviteur et sa moitié (n'allez pas croire qu'au total cela n'aurait fait qu'un et demi) aux temps héroïques des jeux MS-DOS, du règne du Intel 486DX2-66 et des gamers assez exaltés pour faire fonctionner le tout via quelques lignes d'instructions savamment orchestrées.
Mysteries of the Sith était un add-on (une extension) et non un stand alone. La différence capitale concernant son fonctionnement, est qu'il exigeait non pas la présence de son mentor (Dark Forces II) sur la machine prévue pour le recevoir, mais plutôt la simple détention du jeu Dark Forces II.
En effet, à la fin de l'installation de Mysteries of the Sith, le CD-ROM numéro 2 de Jedi Knight - Dark Forces II était exigé. Sans l'introduction de celui-ci dans le lecteur idoine, l'installation n'aboutissait pas. Il s'agissait d'un simple et unique contrôle car par la suite et pour relancer Mysteries of the Sith, le CD-ROM de Jedi Knight n'était plus requis.
Cette astreinte était clairement précisée sur la boîte de l'add-on "Mysteries of the Sith" lorsque celui-ci était acquis dans sa version liminaire, à savoir: vendu séparément en tant prolongateur de Jedi Knight.
Par la suite, les deux jeux furent réunis dans une seule et même offre, ce qui était, vous en conviendrez, tout de même plus fonctionnel, notamment si on ne s'intéressait qu'au seul Mysteries Of The Sith.
Pour info, Le stand alone s'installe et fonctionne de façon totalement autonome par rapport au jeu dont il utilise le moteur.
Cela étant, Mysteries of the Sith perpétuait parfaitement le concept général de Jedi Knight - Dark Forces II en y apportant toutefois une touche plus que singulière.
Cependant, il n'était ni plus ni moins qu'un shoot (aménagé de belle façon, certes) se déroulant dans l'univers Star Wars. Il n'empêche que Mysteries of the Sith était un add-on de caractère, bien plus riche qu'un simple prolongement de l'aventure initiale. Nous avions ici affaire à une véritable suite permettant au joueur de prolonger "l'expérience" entamée quelques années par avant avec Dark Forces premier du nom.
Au final, Mysteries of the Sith s'avérait être parfaitement indispensable en tant qu'add-on comme seul LucasArts savait les faire.
Il était suffisamment proche du jeu originel pour ne pas être considéré comme un titre à part entière, et pourtant il se montrait essentiel afin de poursuivre des péripéties appréciablement entammées.
Le jeu offrait aussi une option multijoueur, plus fouillée que celle implémentée dans Jedi Knight - Dark Forces II mais je ne l'ai jamais testée car aucun mode coopératif ne figurait au sommaire. Dès lors, seul son volet aventure en solitaire emportait mes suffrages.
A mes yeux, l'unique petit désappointement rencontré dans l'aventure reste ce subterfuge consistant à faire disparaître promptement, par évaporation énigmatique, toute l'adversité décimée. Les développeurs auront sans doute ainsi résolu une pierre d'achoppement en matière de performances mais il n'en reste pas moins que, de ce fait, l'ambiance générale du jeu en sort anémiée. Les périples du joueur se métamorphosent ainsi en parcours dépouillé, aux décors abandonnés, dignes d'un Tomb Raider qui lui s'accorde on ne peut mieux avec pareil désoeuvrement.
Cet artifice n'était pas le seul apanage de Mysteries of the Sith, bien entendu. Il se retrouvait tout autant dans Jedi Knight - Dark Forces II, comme dans bien d'autres jeux qui lui étaient contemporains. Il est d'ailleurs toujours d'actualité dans nos jeux de shoot sans que cela ne soulève de question (le zapping ayant fait ses œuvres).
Par contre, il était totalement absent de Dark Forces premier du nom (1994), lui conférant ainsi une atmosphère plus dramatique, plus grave, plus authentique que celle proposée par ses successeurs.
J'insiste sur le fait que cette réflexion n'est pas formulée sous l'emprise d'une morbidité affichée (pas de ça chez moi) mais plus pragmatiquement parce que les stigmates laissés par les combats rappellent ou joueur qu'il est déjà passé par là.
Sans qu'il soit besoin de passer par le matérialisme graphique, cette spécificité fait partie de ma conception du réalisme dans le jeu vidéo.
N'ai-je pas toujours affirmé que les jeux les plus anciens étaient les jeux les plus beaux ?
Car Jedi je suis et jedi je reste !

La boîte et son contenu :
Je détiens la boîte originale de Jedi Knight - Dark Forces II (version française, précieusement rangée)depuis bien longtemps déjà. Celle-ci fut acquise en grande surface à l'occasion d'une période de soldes comme on n'en voit plus concernant les jeux vidéo actuels, dématérialisés à dessein.
Par la suite et en complément à cette boîte, j'avais joints un duplicata du CD-ROM de Mysteries of the Sith, qui m'avait été gracieusement offert par une connaissance complaisante (on va dire ça comme ça), à l'époque où LucasArts commercialisait, en réédition version Gold sous grosse boîte cartonnée comprenant les deux opus.
J'avais déjà commis une petite étude sur Jedi Knight - Dark Forces II en l'an de grâce 2006 mais il n'avait presque rien été évoqué à propos de son add-on, eu égard aux origines quelque peu contestables de ce dernier.
Or voila que pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps, je découvre sur une brocante locale une boîte cartonnée de jeux LucasArts intitulée "A Star Wars Experience", reprenant six titres de la série dont Jedi Knight - Dark Forces II accompagné de son add-on Mysteries of the Sith.
A la vue de ce coffret, mon sang ne fit qu'un tour. Les images de ma vie (de retrogamer impénitent) défilèrent devant mes yeux à une vitesse hallucinante jusqu'à ce que les quelques mots suivants apparaissent: "Il me le faut, Je le veux !".
J'ai réglé la monstrueuse indemnité de 1 € que réclamait son détenteur pour qu'il accepte de se séparer de son trésor. Afin de cacher mon bonheur face à cette découverte, je lui ai pris encore l'autre boîte de jeu (sans intérêt ici) qu'il avait déposé sur son étale.
Ni vu ni connu je t'embrouille.
J'ai ensuite fuit lâchement les lieux de ma forfaiture afin d'examiner, tout à loisir, l'objet de toutes mes convoitises.
Ah bonne mère, c'est merveilleux, magnifique, inespéré ! (quelqu'un a un mouchoir ?...)
Il n'y avait pas d'autre qualificatif plus à propos, concernant ce que je tenais entre les mains (non, pas ça mais le trésor en question, voyons).
La boîte, au format inhabituel (un article de réédition remontant à 2002), se révélait immaculée. Pas l'ombre de la moindre trace d'un soupçon de dégradation. Je n'aurais pas été autrement émerveillé si elle avait encore été recouverte du cellophane qui devait, sans doute, la sertir au moment de sa mise en vente commerciale.
Le couvercle soulevé laissait miroiter un lourd contenu: 7 (oui oui, sept: 2x3+1) CD-ROM sont là, reposant dans leurs pochettes de plastique diaphane, vierges de toute manipulation. Je retourne les galettes pour inspecter leurs faces lisibles. Même constat: une cristalinité sans pareil.
Tout y était neuf de chez neuf (comme lors de la découverte du tombeau de Toutankhamon).
Bien évidemment et vu la taille du packaging, je ne m'attendais pas à y trouver les manuels des six jeux présents au format papier. Seul un formulaire d'installation, suffisamment petit pour se loger à l'intérieur de la boîte faisait office de documentation. On y trouve aussi une petit dépliant faisant office d'inscription auprès du distributeur (Ubisoft) Les manuels sont quant-à eux bien présents sur les galettes respectives, au format pdf tout naturellement.
Celle boîte est composée d'une base et d'un couvercle s'emboîtant l'un dans l'autre. Son format est de moitié celui d'une boîte de jeu classique et cela pour toutes les dimensions (longueur, largeur et profondeur).
Son revêtement est fait d'un parement clasieux, sous la former d'un papier glacé brillant, aux carnations ténébreuses pour ce qui est de la teinte générale. La face arrière reprend, en mini-format, la devanture des boîtes ayant contenus les six jeux (tous excellents) repris dans le coffret.
Avant même de remiser le tout dans la bibliothèque que je réserve à ma petite ludothèque personnelle, le jeu fut installé et l'envie de l'immortaliser sur la toile monta en moi comme la marée aux équinoxes d'été.
Ca tombait bien car nous y étions justement, en cours d'immortalisation.

Et aujourd'hui ?
Apparu en 1998 (soit quelques mois à peine après Jedi Knight - Dark Forces II), Mysteries of the Sith se voyait tout naturellement dédié aux deux grands OS en service à cette époque: Windows 95 et Windows 98 (la grande mise à jour du précédent cité puisque 98 était à 95 ce que Seven est à Vista, la campagne de dénigrement en moins).
Nous le savons depuis longtemps déjà: la version Windows XP, de la maison Microsoft, a une propension à l'intolérance lorsqu'il est mis en présence de jeux datant d'avant son avènement.
Cela avait été annoncé par Microsoft lui-même, au motif que son système d'exploitation passait en mode réel 32 bits (au détriment du mode 16 bits). On ne peut pas prétendre que nous n'étions pas prévenus.
Toutefois, sous le XP en question, les installations de Jedi Knight et/ou de Mysteries of the Sith n'ont posés aucun souci. Par contre et c'est d'ailleurs ce qui trompe généralement l'utilisateur non averti, l'exécution des deux programmes ne se fera pas sans une petite manipulation via l'utilisation du mode compatible.
Mais qu'est-ce que ce mode compatible dont on discourt souvent et dont la mise en place est rarement commentée ?
Très simplement: depuis Windows XP, Microsoft propose un mode de compatibilité pour les applications datant des antiques OS qu'étaient Windows 95,98,NT4 et 2000. Cette compatibilité s'applique avec plus ou moins de bonheur aux jeux vidéo puisqu'elle concerne, avant tout, les applicatifs de bureautique.

Pour activer ce mode compatibilité, il faut:
  1. repérer le fichier exécutable qui lance l'application. Pour ce faire (et en règle générale), on positionne le pointeur de la souris sur le sélecteur du menu qui lance l'application (ou son raccourci sur le bureau). Un clic sur le bouton de droite (déclencheur d'événement contextuel) et un menu apparaît dans lequel le dernier sélecteur propose de prendre connaissance des propriétés de l'application en question. Une fois dans le panneau "Propriétés", ouvrir l'onglet "raccourci" qui donne le chemin et le nom complet du fichier recherché;
  2. se rendre à l'endroit indiqué et pointer le fichier en question grâce à l'explorateur que l'on peut appeler facilement en utilisant de concert les touches Windows+E (la touche Windows, c'est la touche avec le drapeau stylisé à quatre damiers);
  3. une fois cet exploit réussi, cliquer sur le bouton de droite (déclencheur d'événement contextuel) pour faire apparaître un nouveau menu, dont un onglet porte le titre suivant: "Compatibilité". On y est ! Un clic sur cet onglet et le panneau s'ouvre permettant de sélectionner le mode de démarrage du fichier exécutable dont il était question ci-avant;
  4. choisir le bon mode de compatibilité, appliquer (pour confirmer et enregistrer son choix) et quitter le panneau. On peut maintenant revenir au menu du programme en question et cliquer sur le lancement de celui-ci qui devrait se faire, à partir de cet instant, dans le mode compatibilité choisi.
Dans le cas de Mysteries of the Sith c'est ce qu'il faudra faire pour ne pas subir, comme j'en ai fait l'expérience sur un pentium IV (machine de bureau, sobrement équipée d'une puce audio AC97, d'une puce vidéo ne gérant que l'OpenGL et de Windows XP pro), des retours désagréables sur le bureau à l'occasion de l'une ou l'autre sauvegarde.
J'aurai pu, pour les besoins de l'article, en rester là afin de parcourir à nouveau le jeu, mais j'ai préféré le désinstaller pour l'installer derechef sur un autre pentium IV plus ancien, assujetti cette fois à Windows 98.
Ce ne fut pas la présence de cet antique OS qui m'incita à transférer l'application d'une machine vers l'autre mais bien le fait que la machine en question possède toujours un écran CRT (tube) de 17 pouces et non pas un écran LCD (plat) de 17 pouces comme c'est le cas pour la précédente machine de bureau où réside Windows XP pro.
Pourquoi cette permutation ? Sans aucun doute parce que le rendu des couleurs est bien plus profitable à Mysteries of the Sith sur un écran CRT d'ancienne génération. Notamment les noirs qui, sur un écran plat ne sont pas intenses mais tirent vers le gris, alors que sur un écran CRT (tube) ils sont d'une intensité inégalée et d'un noir soutenu.
Mes constatations à propos de Mysteries of the Sith sont, à ce propos, sans appel.
De plus et bien que le jeu permet bien plus, j'ai définitivement opté pour une résolution d'image limitée à 1024x768 (en 16 millions de couleurs). Cette résolution assure le parfait déchiffrage des deux indicateurs en bas de l'écran (à gauche et à droite), ce qui ne sera plus le cas sur ce même écran si je pousse encore la résolution de l'affichage du jeu.
Dans cette éventualité (augmentation de la résolution), les indicateurs deviennent trop petit et leur bonne lecture s'en ressent.
Je privilégie donc la fonctionnalité à la qualité visuelle qui n'a pas, pour moi, le caractère impérieux qu'on lui accorde actuellement.
Rien d'autre n'aura suffi à mon bonheur puisqu'avec ce jeu, il ne sera nul besoin de courir après les correctifs et autres patchs: ceux-ci étant parfaitement inutiles et, de fait, inexistants.
Il n'est toutefois pas dit que certains utilisateurs, en fonctions de causes multiples, n'ont pas et n'auront pas à faire face à l'une au l'autre difficulté à faire fonctionner le jeu sous XP et suivants. Pour ceux-là, il existe toutefois la possibilité du dernier recours (qui n'est malheureusement pas garanti).
Voici un fix permettant de faire fonctionner le mode accélération graphique sur des machines rétissantes:
http://www.jkhub.net/
Voilà un patch non officiel, celui-la, qui remplace les textures existantes par de nouvelles textures sans doute plus acceptables pour nos yeux délicats:
http://www.jkhub.net/project/show.php?projid=292&section=downloads
Ne comptez pas pouvoir observer, à droite, les améliorations apportées par cette nouvelle texturisation. Toutes les factures d'écran proviennent du jeu installé aux conditions d'origine.
Car sur Rimaimbeur, tout est authentique !
Venons-en enfin à la seule mauvaise nouvelle pour celui qui, désireux de s'y essayer, tenterait de dénicher Mysteries of the Sith dans les réserves de l'abandonware. Autant le préciser tout de suite, les jeux LucasArts n'ont jamais eu pour dessein de terminer leur carrière dans le domaine publique. Pour pouvoir s'approprier Mysteries of the Sith, il faudra se rendre sur l'un ou l'autre site dématérialisé commercial (Steam me souffle-t-on) et débourser monnaie sonnante et trébuchante.
Le désenchantement ne s'arrêtera pas là puisque j'ai pu lire (sans toutefois avoir de certitude pour ce point) que les seules versions disponibles le sont dans la langue de Shakespeare.
Par contre et du fait de la virtualisation, il est fâcheusement attesté que les jeux Jedi Knight - Dark Forces II & Mysteries of the Sith ne bénéficiaient plus de l'extraordinaire background musical qui résidait, sur les CD-ROM originaux, sous forme de fichiers audio.
Les mots me manquent tant cette altération m'apparaît comme un dévoiement absolu de la mythologie universelle Star Wars. Je ne me vois absolument pas débourser un seul copeck pour cet ersatz de revival retrogaming mal remanié.
Crotte de chez crotte, alors !
Je préfèrerais encore courir les brocantes, hanter les sites de revente (sur lesquels je n'ai jamais rien acquis d'ailleurs) ou faire appel à l'équipe pour dénicher l'une ou l'autre version intégralement exploitable plutôt que de succomber à cette pitrerie mercantile sur fond de recyclage.
Quelque part et en ce qui me concerne, c'est un peu ce qui c'est heureusement passé avec la découverte toute récente de ce add-on à Dark Forces II, version collection/compilation, encore richement emboîtée.
Pour en terminer avec ce Mysteries of the Sith, voici l'adresse d'un site francophone créé par un fan de la série, regroupant tout ce qu'il est nécessaire de savoir à propos de ce jeu.
Voici l'adresse en question:
http://jedichat.jexiste.fr/index-2.php?section=mots&ss=presentation
A cet endroit précis, vous en apprendrez bien plus sur ce qu'il c'est réellement passé il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...


















































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