TOMB RAIDER (LA REVELATION FINALE)
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Septembre 2012
Données techniques :
Type de jeu: aventure
Version: française intégrale
Conception: Core Design
Autres titres: BC Racers, Corporation, Curse of Enchentia, Firestorm, Monty Python's Flying Circus, Project Eden, Rick Dangerous 2, Scottish Open Virtual Golf, Tomb Raider 1, 2, 3, 4, 5 & 6, Universe
Distribution: Eidos
Sortie: décembre 1999
Configuration minimum: Pentium III
Système d'exploitation: Windows98, XP et suivants
Accélération graphique: matérielle & Direct3D
Un seul joueur

L'histoire du jeu :
C'est un fait, je suis un incurable nostalgique du jeu vidéo remontant à l'époque des grands crus.
Nostalgique sans être pour autant blasé. Il ne faudrait pas établir de corrélation entre mon affection pour l'antériorité et le sentiment d'insatisfaction voire de désenchantement, évoqué par nombre de gamers, face aux productions vidéo ludiques actuelles qui, à force de vouloir contenter des désidérata toujours plus exigeants de la clientèle, ont produit l'effet inverse de celui escompté.
En effet, l'industrie vidéo-ludique contemporaine engouffre des sommes colossales en matière d'investissement sur des productions dont elle veut s'assurer les retombées économiques (un noble postulat lié à sa pérennité). Pour ce faire, elle ne peut plus se permettre de prendre les risques qu'elle prenait autrefois. Les modalités en sont ainsi édictées: flatter le client dans le sens du poil, exploiter au maximum les licences prometteuses, s'assurer la maîtrise et le contrôle des flux financiers (Digital Rights Management - les fameux DRM, connexion obligatoire en guise de bâton, jeu en ligne, dématérialisation et free to play en guise de carotte).
La lassitude dont certains se font l'écho actuellement n'est donc le fait que d'une actualité ludique à laquelle je ne participe plus, par défiance, manifestement. Sur mes machines ne résident que les jeux de l'âge d'or et aucun autre. Mes activités ludiques ne requièrent aucunement la mainmise inquisitrice d'Internet (je voudrais bien voir ça, tiens !) et le seul mode réseau auquel je me voue se restreint au local.
Le budget que j'alloue au jeu vidéo est, de ce fait, singulièrement raisonnable (attaché au seul marché de l'occasion) et mes acquisitions se révèlent être bien plus éclectiques ainsi.
Je profite pleinement de l'escamotage de la filiation entre les mises à jour d'un système d'exploitation de renom pour édifier, sereinement, une petite collection personnelle et je rentabilise mon matériel à un point que vous ne pouvez imaginer.
En somme: ce ne sont là que des contrepieds au consumérisme ambiant, particulièrement actif dans le domaine du jeu vidéo. Et je me dois d'avouer que je tire une certaine fierté du caractère séditieux de mes revendications, concernant ce domaine en particulier.
Notez que ce ne fut pas toujours le cas. A l'époque où je me suis passionné pour le jeu vidéo et bien que l'âge m'eût déjà fait accéder à une certaine maturité économique, je sacrifiais sans compter aux lois économiques du marché ludique. Mais ces mutations (qui ont abouti à l'état actuel des choses) et la disparition d'un secteur spécialisé du détail (une clientèle fidèle qui perd ses attaches) m'ont poussé rapidement dans les bras des séries à petit budget, du marché du déstockage et de l'occasion. De tous ceux-là, seul le dernier me réserve encore de bonnes et bien belles surprises.
Là aussi, je fraie avec les charmes de madame bonne fortune.
Je ne suis donc jamais blasé lorsque je ressors un titre de la grande époque auquel je me suis déjà consacré il y a quelques années de cela et grâce auquel, par pure inspiration nostalgique, je vais renouer avec une jubilation à chaque fois retrouvée.
Pour moi, cela exprime toute la magie du jeu vidéo: magie que je ne retrouve pas dans le jeu vidéo actuel, acoquiné avec l'obsolescence et l'assuétude préméditées.
Voilà pourquoi le choix du présent article porte sur Tomb Raide "La Révélation Finale" plutôt que sur le dernier jeu en date dont vous trouverez écho partout ailleurs.
Apparu en 1999 (quasiment en pleine période faste) Tomb Raider "La Révélation Finale" était déjà le quatrième épisode d'une saga qui allait encore en compter bien d'autres. Tomb Raider IV (pour faire plus simple et bien que cette énumération ne soit pas présente dans le titre du jeu) était une énième évolution du Tomb Raider original commercialisé fin 1996. Alors que les deuxième et troisième épisodes s'étaient détournés de ce qui avait fait le charme du premier épisode, Tomb Raider IV renouait avec ce qui m'avait le plus captivé dans l'épisode originel: sa partie côté exploration (sans doute plus que ses côtés algarade et haute-voltige, complémentaires à la première partie citée).
Tomb Raider IV n'apportait pas de couche transcendantale aux aventures de notre Lara Croft mais reprenait le concept originel de la saga. C'est sans doute ce qu'apporta le plus ce quatrième épisode.
A ce propos et en apparté, un autre épisode intitulé Tomb Raider Anniversary, bien plus récent celui-là, était supposé en faire beaucoup plus avec un retour certifié sur l'esprit de la série et une remasteurisation du scénario des premiers niveaux (pas tous, malheureusement) du Tomb Raider des débuts. J'ai eu l'opportunité de dénicher cet opus et de m'y plonger en espérant rencontrer ce qu'il était censé prouver (aux dires de certaines promesses) mais bien que les qualités du jeu aient été à la hauteur de ce qu'on attendait d'elles, la réapparition du caractère originel savouré dans le premier opus ne m'était pas apparu indéniable. Malgré une reprise partielle des décors liminaires, les acrobaties et joutes étaient trop récurrentes à mon sens pour restituer les sensations laissées lors du premier épisode. Tomb Raider Anniversary était un remake comme on sait les faire actuellement mais qui se devait de plaire au public de maintenant. Ce n'est évidemment pas une critique tant on connaît les risques économiques du développement ludique avec une échelle d'appréciation appliquée par la clientèle et nuancée sur deux plans où soit tout est archi-pourri soit tout est légende vivante.
Ainsi va la vie, mon bon monsieur.
Mais revenons à notre petite Lara. On ne pourrait mieux la qualifier puisque l'épisode quatre débutait sur une mise en condition assez originale dans laquelle Lara délaissait la grande maison qui lui servait habituellement de gymnase pour une formation se déroulant sur le terrain. Qui plus est, cette formation la replongeait dans son enfance et démontrait à plus d'un que son engouement pour l'exploration n'était pas dû à un phénomène hormonal apparu à l'adolescence, lui valant des formes particulièrement suggestives dès son premier épisode. Non, avec La Révélation Finale, Lara avait eu une vraie expérience pédagogique avant de connaître la célébrité.
Le scénario de La Révélation Finale retrace une grande aventure se déroulant essentiellement dans les ruines de l'Egypte antique conférant ainsi au jeu une homogénéité géographique parfaite, contrairement aux trois précédents opus où l'aventure était décomposée en épisodes sans trop de continuité entre eux. Les épisodes servaient essentiellement à modifier les situations et les environnements. Par contre, l'histoire et le contexte étaient les pierres angulaires de Tomb Raider IV. Pour autant, fallait-il craindre la monotonie ? Certainement pas.
Tomb Raider IV avait été conçu comme un véritable retour aux sources. En réponse aux critiques relatives aux deux précédents volets, les studios de développement Core Design soignèrent le scénario en proposant une histoire qui s'explorait, sans transition, du début à la fin de l'aventure. Pour retrouver les grands principes du premier opus, les énigmes à résoudre étaient de retour, et avec force cette fois. Beaucoup critiquèrent la grande difficulté de ces énigmes sans qu'aucune assistance ne fût à disposition telle que l'apparition de flèches indiquant la direction à prendre (et qui foutent tout le suspens en l'air) comme ce sera le cas dans des épisodes postérieurs.
J'ai d'ailleurs honte d'avoir été amené à le constater de visu.
Pourtant les passionnés ne trouvèrent pas en celles-ci (les énigmes) quelque chose de plus ardu que ce qu'offrait le premier épisode. Mieux même: elles n'étaient pas considérées comme leurs équivalants. C'est vous dire !
Il faut croire qu'entre le premier volet et celui-ci, le gamer lambda avait perdu l'habitude de s'attarder sur les rébus qu'il délaissait volontiers au profit d'une action intense. Le genre réflexion était-il déjà en désuétude ? Il est vrai que, du premier épisode, je me souviens de quelques allers retours récurrents afin de découvrir l'un ou l'autre secret bien gardé mais qu'une opiniâtreté bien placée finit généralement par découvrir. Et encore, je ne me considère pas comme un afficionado du genre.
Avec Tomb Raider IV, Lara avait acquis quelques mouvements supplémentaires. Lara pouvait toujours marcher, courir, ramper, sauter, grimper, nager, etc... Mais en plus, elle savait maintenant monter à la corde et s'y balancer. Comme le jeu reprenait un caractère exploratoire (qui avait été abandonné précédemment), des jumelles faisaient leur apparition, à bon escient évidemment.
Bon, ce n'était pas énorme comme panoplie mais cela allait tout de même lui permettre d'assurer une relative latitude dans la manière d'aborder les résolutions et d'affronter une adversité plus réactive, cette fois.
Puisqu'on en était à un retour aux sources, les trois ans qui séparaient le premier du troisième épisode avaient bien évidemment permis la mise en place d'un nouveau moteur graphique assurant la gestion de la 3D intégrale (avec ou sans prise en charge de l'accélération graphique) et du brouillard volumétrique, pour les plus chanceux. Lara avait aussi pris des formes plus naturelles et perdait ses traits anguleux particulièrement visibles lors du premier volet. La mise en place de nouveaux polygones garantissait la disparition des jonctions, peu réussies jusque-là, de ses articulations.
Toutefois certains défauts visuels, déjà observés lors du premier épisode, étaient toujours d'actualité. Quelques collisions de textures étaient encore à craindre et on pouvait toujours apercevoir un bras ou une jambe de notre Lara disparaître dans les murs ou dans les marches d'un escalier. La gestion de la caméra de poursuite n'était toujours pas des plus exemplaires et certains angles de vue limites (et uniquement ceux-là) rendaient cette dernière particulièrement instable. Mais tout cela n'avait rien de rédhibitoire et le caractère évocatoire de l'épisode s'en trouvait naturellement conforté, même si ce n'était pas l'intention première des développeurs.
L'Egypte, sa mythologie et tous les mystères qui tournent autour de son antiquité étaient un terrain propice à y développer une atmosphère lourde et lugubre. Les environnements sonores et musicaux s'en étaient donnés à cœur joie afin d'appesantir l'aventure et participaient, avec les lumières du moteur graphique, à l'accentuation du caractère d'abandon que distillaient les sanctuaires et les nécropoles séculaires. Le fait que Tomb Raider IV ait renoué avec le volet exploration augmentait encore les sensations d'isolement et d'inquiétude car il ne s'agissait plus ici de se précipiter d'une anfractuosité à l'autre afin d'exécuter un artistique mouvement de gymnastique, comme seule Lara savait en produire, mais d'avancer posément en observant et fouillant tous les décors du regard afin d'y dénicher les mystères enfuis.
Pour ce faire, il était permis d'orienter le regard de Lara dans tous les sens grâce aux touches d'orientation (la touche [Ins/0] + les 4 flèches), situées sur le clavier de l'ordi, bien évidemment.
Et bien, vous me croirez ou pas mais mon seul regret (une inadaptation morphologique, sans doute) à ce propos est que lesdites flèches n'étaient plus celles positionnées sur clavier numérique (au-dessus du [Ins/0]) mais celles qui servaient aux déplacements de Lara (les 4 flèches à gauche de clavier numérique). Le risque de méprise n'existait pas avec le clavier numérique mais j'avais pris l'habitude d'orienter intuitivement le regard de Lara avec une seule et même main et j'ai eu des difficultés à assimiler la nouvelle combinaison (tout autant fonctionnelle, je dois l'avouer) de touches.
Alors, vous me croyez maintenant ?
Ok, sympa.
Ce qui l'est un peu moins (et j'ai déjà eu l'occasion de le souligner ailleurs) c'est cet artifice consistant à faire disparaître toute dépouille des décors comme s'il s'agissait de magnifier le désintéressement sélectif. Dans certains jeux, les dépouilles s'évanouissent seulement lorsqu'elles sont hors de vue, ce qui n'affecte pas outre mesure les perceptions du joueur qui ne supporte plus revenir sur un itinéraire déjà arpenté. Mais avec Tomb Raider IV, les macchabées s'évaporent à peine le sol atteint au point qu'il m'est difficile de faire une capture d'écran lorsque ceux-ci gisent au sol. Je trouve que cette approche (plus que jamais d'actualité) réduit considérablement le tragique de la situation, dès qu'on en prend conscience, évidemment. C'est, à mon sens, bien plus incommodant que certaines imperfections graphiques observées dans le jeu, ayant fait et faisant toujours les choux gras des détracteurs de tous poils. Voilà !
Vous en pensez ce que vous voulez, mais moi...
Tomb Raider IV se voulait une continuité de l'esprit du premier épisode en s'orientant radicalement vers l'exploration. Sur ce point, l'objectif a été parfaitement rempli. L'étendue de ses niveaux aura certainement rassasié ceux qui réclamaient un retour aux sources. La Révélation Finale était un beau voyage dans l'Egypte antique avec, à l'occasion, l'une ou l'autre concordance historique renforçant intelligemment l'immersion.
Les ambiances sonores et les mélodies y concouraient largement. Si les musiques étaient peu présentes durant le jeu, les bruits d'ambiance alourdissaient l'atmosphère des parcours lorsque Lara s'enfonçait dans les profondeurs des tombes et des temples égyptiens. Un bon rendu sonore se révélait alors primordial. Sur la machine qui héberge maintenant Tomb Raider IV est installé un excellent Kit audio Corsair 2.1 muni d'un subwoofer gros comme ça. Celui-ci accentue parfaitement les sons graves et restitue des basses profondes à souhaît. La plongée abyssale en est d'autant enrichie.
A jouer sur des portables, on néglige trop souvent le rendu acoustique du jeu. C'est un tort.
Tomb Raider IV a surtout été le seul épisode à se dérouler dans un même lieu géographique. Certains ont aimé, d'autres pas. Mais pour générer un climat pénétrant, on aura rarement fait mieux que l'immersion dans la durée. Les fidèles y auront évidemment trouvé une volupté renouvelée et la difficulté était certainement à la hauteur de leurs attentes. Il n'était que normal de voir Tomb Raider IV désigné comme l'un des meilleurs épisodes de la série, quoique l'aboutissement de l'aventure ne fût certainement pas celle attendue.
Oui, parce que regarder Lara être emportée par un gigantesque éboulement et assister, impuissant, à sa disparition brutale c'était tout de même abominable et ça avait laissé plus d'un joueur complètement décontenancé. Superbe aboutissement ou insupportable accomplissement, non ?
Les avis contradictoires ne manquèrent pas: les rebondissements non plus, d'autant que l'on sait maintenant qu'il n'en fut rien car, tel le phénix, Lara allait renaître de ses cendres.
Ha ha ! Je lache tout, ça défoule !

La boîte et son contenu :
Durant toute une période, remontant déjà aux débuts des années 2000, je fréquentais assidûment un commerce de déstockage de matériel et de softs informatiques très proche de ma résidence professionnelle située alors dans un grand centre-ville (il faut bien vivre, voyez-vous).
Cela ne m'avait pas empêché mais, à l'occasion seulement, d'opter pour l'une ou l'autre digression vers d'autres commerces proches afin de vérifier si ceux-ci ne dissimulaient pas aussi quelques trésors cachés, oubliés ou délaissés par la clientèle commune, plus concernée par les babioles usuellement destinées aux premiers âges que par ce qui m'intéressait au premier chef. C'est ainsi qu'un beau jour, j'entrai dans un commerce appartenant à la chaîne du grand négociant en jouets (Toy's quelque chose) dont l'enseigne est bien connue de par le monde et chez qui je ne m'étais jamais rendu jusque-là.
A l'époque, le rayon des jeux vidéo était déjà envahi par des productions dédiées aux inconsolables et, si par extraordinaire, quelques produits ludiques dédiés au monde du home computer s'y trouvaient encore, ils l'étaient majoritairement conditionnés au format DVD. Toutefois et en faisant le tour du propriétaire, j'avais remarqué, sur le côté d'un rayonnage poussiéreux, qu'il était encore entreposé, comme mis là en quarantaine, quelques jeux encartonnés dont certains emballages semblaient avoir longuement vécu et être mûrs pour l'oubli.
Parmi divers titres insignifiants résidaient là l'une ou l'autre perle (comme, par exemple et à ma souvenance, Heretic 2, Drakan ou Interstate 82).
C'est à cet endroit que demeurait aussi un exemplaire de Tomb Raider IV - La Révélation Finale. Je m'étais empressé de le réserver, ainsi que tous les titres présents dans ce lot ayant retenu mon attention à cet instant. Les bras chargés par un paquetage volumineux, je m'étais ensuite dirigé vers une caissière ravie de voir enfin s'évanouir une pareille catégorie d'encombrants de son stock marchand, le tout pour un montant unitaire inférieur à 5 € (si mes souvenirs sont bons). Allais-je pour autant prétendre, afin d'éviter les observations taquines, que ces achats étaient destinés à un quelconque bambin qui s'en accommoderait le temps d'une après-midi ?
Certainement pas. Je ne suis pas de ceux qui se laissent envahir par la honte, face au sourire narquois d'une vendeuse goguenarde.
Non madame ! Ceci m'est spécialement et intégralement destiné. Il est inutile de me proposer un emballage cadeau car j'ai bien l'intention de conserver le tout, après avoir effectué une petite remise en état.
N'insistez pas, je vous prie !
Par la suite, je suis retourné plusieurs fois à cette enseigne, pour ne plus rien entrevoir d'autre qui aurait pu m'émouvoir.
Je n'ai jamais revu Tomb Raider IV par la suite. Cette découverte relevait donc de l'exception.
Cet exemplaire cartonné, conditionné d'époque, se compose d'une base et d'un couvercle s'emboîtant l'un dans l'autre. L'ensemble est au format standard et la qualité générale du coffret est excellente. Le recouvrement bénéficie d'une finition légèrement supérieure à celle qu'offrait le précédent volet en se parant d'un papier fort, brillamment verni. Malgré les pérégrinations du paquetage (à tout le moins, celles que j'imagine et qui furent à imputer à sa longue attente en rayonnage), la qualité de l'ensemble reste irréprochable et a retrouvé son clinquant après un énergique dépoussiérage et un léger lustrage.
Le contenu du packaging se révèle plus que complet puisqu'il propose non pas un mais deux exemplaires du CD-ROM dans leur boîtier cristallin respectif dont les portières contiennent un petit manuel d'utilisation de 16 pages, tout juste suffisant à informer des nouvelles particularités rencontrées dans cet opus. Voilà un parfait doublon dont je ne me souviens plus de la genèse. Celui-ci s'expliquerait-il par une récupération à la provenance énigmatique ?
A n'en pas douter.
Le tout est complété par une carte d'enregistrement. On y découvre aussi un petit dépliant publicitaire relatif à des artéfacts commerciaux liés à la série.
Marchandising lorsque tu nous tiens.
Jusqu'à présent, je n'avais pas l'intention de m'étendre sur les autres épisodes de Tomb Raider, considérant (comme de coutume) que le premier opus restait la référence de toute la série. Mais Tomb raider IV s'inscrivait dans un certain retour aux origines qui n'était pas pour me déplaire. Ainsi, j'ai enlevé la boîte de l'étagère de la bibliothèque sur laquelle elle résidait depuis que j'en avais pris possession, pour en remettre la galette à l'épreuve du temps. Le résultat fut assez encourageant, lisez plutôt la suite.

Et aujourd'hui ?
Commercialisé en tout début de l'année 2000 (et même un peu avant, on va dire), Tomb Raider IV se devait d'avoir pour seul système d'exploitation le Microsoft Windows dans sa version 95/98. Par un heureux coup du sort, j'ai l'avantage de détenir encore quelques machines répondant à cette spécification. Je ne retiendrai que mon AMD Athlon 2400+ (2,5 Ghz) bien que j'aurais pu lui préférer mon Pentium III (533 Mhz) qui avait eu les honneurs de la permière installation du jeu, à une époque déjà bien lointaine de cela et avec lequel le jeu s'était comporté au mieux de ses capacités.
L'installation se fait sans souci et surtout dans des temps extrèmement courts car elle requiert très très peu d'espace disque (vraiment très peu).
Voilà une véritable félicité pour ceux qui ne savent plus ce que c'est qu'attendre (et ils sont légions) et une contre-publicité pour le plaidoyer du tout au cloud computing (qui se fera sans moi, pour le coup).
Cette nouvelle installation limite toutefois les possibilités d'affichage du mode accélération matériel à une résolution de 640x480 avec 16 millions de couleurs. Au-delà, le jeu me renvoie sytématiquement sur le bureau de Windows avant même l'apparition du menu principal. Par contre et puisque l'application l'autorise, le mode accélération logiciel (sans passer par la 3D donc) peut s'utiliser sous toutes les coutures et dans toutes ses définitions sans rencontrer le moindre ralentissement ou la moindre complication.
L'accélération logicielle n'affiche pas de brouillard volumétrique (comme le permet l'utilisation de l'accélération 3D) mais cette particularité mise à part, la qualité de ses prestations se différencie très peu de son pendant. En tous les cas c'est ce qui m'est apparu après avoir testé les deux modes graphiques sur le dit AMD Athlon 2400+ équipé d'un moniteur CRT de 17 pouces (excellent écran, au demeurant).
Pour le reste, je suis convaincu que le petit souci rencontré avec l'accélération graphique 3D n'est lié qu'à la machine sur laquelle je viens d'installer le jeu. Comme la qualité de l'affichage n'est pas un critère prépondérant dans ma façon d'évaluer les vertus d'un jeu vidéo, je vais me contenter de la résolution autorisée pour me lancer dans l'aventure.
Pour la suite, je suis allé, dans le panneau de configuration de l'affichage contextuel (bouton de droite sur le bureau), pousser quelque peu le niveau de luminosité afin d'avoir un écran de jeu lisible en journée, essentiellement. Cette manœuvre est imposée (et je le regrette) par le fait que le jeu n'offre pas de réglage ad hoc au niveau de ses paramètres de configuration.
Je ne serais pas complet si je ne vous informais pas de l'existence d'un minuscule patch qui corrige quelques petites erreurs de jeunesse en remplaçant simplement l'exécutable résidant dans le répertoire d'installation. Un patch semblable existe pour Windows XP, dans le cas où le premier cité (patch pour 95/98) accompagné de l'activation du mode compatibilité (bien connu maintenant des afficionados du retrogaming) ne suffirait pas à faire fonctionner le jeu.
Tout cela se télécharge sur le seul grand site, tant incontournable que francophone, repris ici en-dessous.
http://www.captain-alban.com/
Captain-alban: le fansite Tomb Raider par excellence. Bien présenté, hyper complet et tout. En un mot: la référence.
Mais je vois bien que vous n'êtes pas satisfaits par cette démonstration (ne niez pas, je le vois bien, allez). Dans ce cas, je vais installer le jeu sur une autre machine (un Pentium 4 de bureau - 3Ghz) dont le système d'exploitation est Windows XP Pro Service Pack 3, pour vérifier certaines de mes suppositions.
Voilà qui est fait. J'installe aussi le patch destiné au bon fonctionnement de Tomb Raider IV sous Windows XP. Rien d'autre (je ne touche pas au mode compatibilté).
Hop ! Le jeu démarre et je peux, à loisir, changer le mode d'affichage, choisir le mode accélération 3D et ajuster la résolution de l'image comme bon me semble. Malgré la présence d'un chipset vidéo primitif (un Intel 82915G Express Chipset Family avec 128 Mo - c'est du matériel de bureau, je le précise encore), Tomb Raider donne tout ce qu'il peut sans faire fléchir les performances de la machine.
Conclusion: j'avais raison en pensant que la petite contrariété, définie au début de ce chapitre, était bien liée à un matériel en particulier.
Pour les malheureux qui n'ont d'autre choix que d'utiliser la dernière version en date du système d'exploitation de la maison Microsoft (Seven 64 bits) installé sur une configuration de geek, il se pourrait que l'adresse suivante soit un ultime recours face aux tracas du mauvais fonctionnement:
http://www.tombraiderchronicles.com/windows7/patch.html
Malgré un âge vénérable, Tomb Raider IV (tout comme les autres opus de la saga, antérieurs, contemporains et certainement à venir) ne craint pas une mise au placard dans les réserves (en cours de volatilisation) de l'abandonware. Son héroïne (Lara Croft) a atteint un tel niveau de sanctification (sainte Lara: mère de toutes les aventurières) que le jeu et tous ses produits dérivés sont à jamais couverts par le sceau de l'immunité diplomatique et donc éternellement marchandisable. Seule la démo est encore disponible et on la trouvera à l'adresse indiquée ci-dessus.
Quoi qu'on en dise, c'est bien l'engouement du public qui est responsable de cette situation. Une telle reconnaissance contredit toutes les critiques émises à l'encontre des mérites de la série.
Mais si vous possédez encore Tomb Raider IV en version originale ou tout autre chose ressemblant à une galette avec celui-ci dessus, ne succombez pas aux sirènes du dématérialisé qui vous proposeraient une version entièrement pré-configurée contre quelques bourzoufs seulement. Ce serait de l'argent mal placé ou gâché inutilement, pour un travail trop grassement rétribué. Ou alors ce serait pour le plaisir (bizarrement curieux) de se faire arnaquer ?
Non ! Ne me dites pas que (non: dites pas ça tout de même !...)
Bon, alors, dans ce cas, je ne peux que vous recommander le téléchargement sur iPhone de e-assitant, contre les achats inutiles (comme le propose Bénabar dans sa chanson "L'agneau").
En ce qui me concerne, il ne me faut pas plus que ce qui est déjà en ma possession pour bénéficier à nouveau des aventures de Lara Croft et vivre ou revivre une équipée dans les ruines de l'Egypte antique (de -3150 à -31, par là) comme j'avais pu le faire lors du premier opus, ainsi que dans ses quatre missions supplémentaires (extension ou version longue) dont la clôture m'avait plutôt laissé sur ma faim. Mais il est vrai aussi que la version normale du jeu se terminait avec un passage par la grande pyramide. Tomb Raider IV s'insrivait donc dans une extraordinaire continuité du premier épisode rien que sur le plan contextuel de l'aventure.
















































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