DEUS EX
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Mars 2013
Données techniques :
Type de jeu: rôle - aventure - action
Version: anglaise sous-titrée
Conception: Ion Storm
Autres titres: Anachronox, Daikatana, Deus Ex Invisible War, Dominion, Thief - The Dark Project 3
Distribution: Eidos
Sortie: septembre 2000
Configuration minimum: Pentium III
Système d'exploitation: Windows 98, XP
Accélération graphique: Glide & Direct 3D
Mode réseau: coopératif, deathmatch


L'histoire du jeu :
Si j'écris ceci: souvent imité, jamais égalé, je suis convaincu que vous reconnaîtrez cet axiome marketing, utilisé à l'emporte-pièce pour vanter le dernier produit à la mode (les smartphones & tablettes de grandes marques, par exemple).
Et bien figurez-vous que cela pourrait aussi s'appliquer en matière de jeu vidéo.
Toutefois, de cette maxime, je ne retiendrai que le sens pragmatique et pas le côté bonimenteur employé couramment. Dès lors, il était (remarquez l'utilisation de l'imparfait) un jeu auquel un tel postulat se conformait parfaitement et celui-ci est toujours connu sous l'apellation "Deus Ex".
Alors et dans le cas présent, pour vérifier la conformité d'un tel axiome, on se contentera d'apprendre que Deus Ex connut deux autres épisodes ultérieurs qui ne parvinrent jamais à le surpasser, ni même à l'egaler, malgré toutes les innovations technologiques dont lesdits épisodes bénéficièrent à leur sortie.
Ce n'est pas moi qui profère une telle constatation, puisque le fait est maintenant notoire. Mais je la confirme avec une joie non dissimulée, d'autant plus qu'à cette date, je ne me suis consacré qu'au premier épisode. Oui, le premier épisode seulement, celui-là même dont il va être question ici en-dessous.
Alors, pour ceux qui ne connaissent pas encore Deus Ex, autant mettre les choses au point tout de suite. Deus Ex fut, est et restera incontestablement une des productions majeures de l'industrie vidéo-ludique !
Il ne s'agit pas là d'une prétention personnelle mais bien d'un avis unanimement partagé par la sphère des gamers passionnés.
Qui l'eut cru, pourtant. Issu des Studios Ion Storm qui connurent la honte avec un DaiKatana détesté et massacré (tout comme le sieur Romero), Deus Ex fut son exact antinomie et, par là-même, la dernière bravoure desdits studios.
Deus Ex offrait au joueur la quintessence des attentes en matière de gameplay, mélangeant les genres action/aventure/exploration/infiltration/ rôle avec un bonheur jamais égalé jusque-là. Mélange n'est peut-être pas le bon terme car il ne s'agissait pas ici d'un méli-mélo quelconque (un peu trop de ceci avec pas assez de cela) mais bien d'une parfaite combinaison entre des genres totalement différents pour, au final, obtenir un ensemble d'une homogénéité subliminale (et je mâche mes mots).
Deus Ex possédait une trame scénaristique épaisse comme un roman policier, avec des rebondissements à n'en plus finir.
Imaginez un avenir situé pas bien loin de nous, en 2052 précisément. En voici le résumé (quasiment le pitch mais en plus puissant).
L'univers de Deus Ex ressemble à celui dépeint dans Blade Runner, dans lequel les autorités mégalomaniaques conspirent à tour de bras. Le monde (comprenez les USA) est atteint par une maladie mystérieuse, une peste grise qui entraîne la mort dans d'atroces souffrances et se propage rapidement. Le foyer d'infection se situe dans les bas-fonds de New York où grouille une foule bigarrée, issue de la grande crise économique datant du début du millénaire (j'imagine, sinon comment l'expliquer).
Une thérapeutique existe: l'Ambroisie. Mais les autorités en place, qui en ont l'exclusivité, comptent bien tirer profit des bienfaits du remède miracle en le réservant au plus offrant (histoire de se mettre la différence en poche) et en laissant pourrir la situation pour les autres. On croit rêver tant cela semble évocatoire.
Un mystérieux groupe terroriste (le NSF) qui s'est déjà illustré en décapitant la statue de la liberté, se permet de subtiliser des cargaisons entières d'Ambroisie afin de les redistribuer aux moins nantis, passant ainsi aux yeux du peuple pour des bienfaiteurs. Pour l'UNATCO, unité spéciale anti-terroriste aux ordres du pouvoir en place, cette situation est intolérable car elle parasite le système très "arrangeant" du mode de répartition relatif à l'antidote. L'UNATCO est donc chargé d'éliminer manu-militari toute forme de sédition.
Pour ce faire, elle déploie sur le terrain des agents très spéciaux. Ceux-ci sont munis des derniers développements en matière de nano- technologie chirurgicale, dopant les performances de ceux qui en sont équipés. JC Denton et son frère font partie de ces agents très spéciaux.
C'est ici que le joueur va pouvoir intervenir en s'identifiant à un des frères Denton.
Seulement voilà: Denton qui est loin d'être un demeuré, va bientôt se poser quelques questions sur le bien-fondé de sa mission, questions qui vont rapidement indisposer les pontes de l'UNATCO. Et de chasseur, il deviendra rapidement gibier. Peut-il réellement compter sur son frère et sur divers appuis, au sein même de l'UNATCO, pour faire éclater la vérité ?...
C'est avec ce genre de scénario que Deus Ex s'imposa comme LE grand jeu qu'il fut, toutes catégories confondues. Et cela d'autant plus facilement que les fictions qui flirtent avec le syndrome du complot universel et les psychoses qui vont avec font mouche auprès d'un auditoire tout prêt à les considérer comme des évidences prophétisées (je l'ai lu, ça).
Toutefois on ne peut lui enlever le mérite d'avoir, autour de ce dernier, façonné un réel petit bijou vidéo-ludique.
Un joyau qui ne s'arrêtait pas au seul scénario puisque le gameplay était tout autant relevé. Même si Deus Ex se jouait à la première personne comme n'importe quel First Person Shooting ordinaire, ceux qui ont cédé à la tentation du coup de force s'y sont cassés les dents (j'ai essayé, c'est vous dire).
Deus Ex alliait infiltration, réflexion, liberté d'action (oubliez les Call of Duty) et adversité réactive. Si les niveaux étaient scriptés, leur taille et leur conception permettaient d'en venir à bout en utilisant de multiples formules, mélangeant les genres. Pour mieux comprendre la manière de parvenir à ses fins, un petit tour par le parcours d'entraînement s'avérait indispensable. Car sorti de là, l'adversité allait se montrer réactive et bougrement retorse. Il ne fallait pas espérer la voir se cantonner à un seul endroit et la moindre activité suspecte pouvait entraîner sa méfiance voire son intervention. Le joueur était prévenu: la réussite tenait surtout à son implication dans l'aventure.
Ensuite et entre deux actions d'éclat, bien d'autres choses pouvaient ou devaient être réalisées. Cela pouvait aller du déverrouillage de portes, de systèmes informatiques, de coffres à de l'escorte rapprochée, de l'élimination de témoin gênant, du désamorçage, de la prise de contrôle de je ne sais plus quoi... toute une liste de réjouissances qui assuraient au joueur de ne pas avoir l'impression de faire deux fois la même chose.
Pour arriver à de telles fins, les implants dont était équipé Denton se devaient d'être mis à jour et upgradés et cela de manière bien plus subtile, (délectable on va dire) que par un simple passage dans les magashop-store placés à l'attention du portefeuille, comme ceux qui foisonnent actuellement dans les derniers jeux en date.
L'enrobage jeu de rôle était sans doute ce qui faisait la grande force d'un Deus Ex. La consistance de son histoire était telle que le joueur se sentait littéralement happé par le personnage auquel il s'identifiait.
Comme dans tout bon RPG, les compétences de JC Denton pouvaient être améliorées sans que cela ne puisse le transformer en surhomme, afin de contrecarrer tout velléité de réapparition du seul mode FPS.
Ce qui marqua définitivement la richesse du volet rôlistique de Deus Ex se trouvait dans l'éventail des possibilités d'action. Celles-ci offraient généralement plusieurs orientations face à un seul et même problème. De ce fait, le joueur avait toujours l'impression de rencontrer l'inattendu lorsqu'il s'aventurait dans l'univers de Deus Ex. Cette aventure aurait pu paraître quelque peu éphémère puisqu'on lui accordait une trentaine d'heures seulement (selon la critique). Mais je suis convaincu qu'en ce qui me concerne il en aurait fallu bien plus pour que je puisse en venir à bout (et c'est d'ailleurs ce que je n'ai pas réussi à faire).
En un mot comme en cent: action, rôle, aventure, tout dans Deus Ex était parfaitement imbriqué et interconnecté pour faire de ce jeu une véritable réussite vidéo-ludique au gameplay et au level-design variés, ouverts et admirablement conçus.
Le moteur graphique choisi pour épauler l'aventure était le Unreal Engine (Unreal & Unreal Tournament) qui avait déjà fait beaucoup parler de lui précédemment. Ce n'était certes pas le plus beau des moteurs graphiques du moment mais il assurait parfaitement sa tâche afin de restituer un univers crédible. Seuls les visages étaient les réels laissés pour compte de ce tableau bienveillant.
Dans Deus EX, l'ambiance musicale était omniprésente et de qualité. Les cinématiques parsemant l'aventure en bénéficaient largement, de même que le générique et les menus du jeu.
Le menu était à lui seul une petite merveille puisqu'on pouvait à loisir le faire changer de couleur. La musique qui l'accompagnait était de celles qui, réellement, marquaient les imaginations. Néanmoins, ce fut la partition musicale qui accompagnait les crédits (équivalent du générique de fin avec énumération des concepteurs et autres intervenants) qui m'enthousiasma le plus.
Longtemps, ses consonances me laissèrent le goût étrange d'un air de famille qu'on ne parvient pas à ressituer, jusqu'au jour où je me suis enquis du parcours artistique de celui qui avait composé de telles harmonies. Je ne fus peu surpris de découvrir que l'orchestrateur n'était autre que celui qui avait composé les partitions musicales de Unreal premier du nom. Cela suintait imperceptiblement dans les mélopées qui entouraient le générique. Générique que je laissais souvent tourner en boucle pendant des plombes pour profiter pleinement de l'ambiance rythmée qu'il distillait. Actuellement, le système multimédia 2.1 bien pêchu qui équipe la machine sur laquelle est installé Deus Ex me permet toujours d'en profiter pleinement.
A l'occasion de cet article, je ne me suis d'ailleurs pas privé pour rééditer quelques petites séances acoustiques supplémentaires avec l'audition des seuls accompagnements génériques qui resteront à jamais attachés aux souvenirs poignants d'un Deus Ex d'exception.
Si j'ose l'affirmer et le maintenir, c'est que j'ai eu tout le loisir de l'expérimenter. Cela remonte déjà à l'année 2004 (et si je le sais c'est parce qu'en conservant les dernières sauvegardes, je peux vérifier la date de leur création), époque où Deus Ex avait été installé sur un splendide Pentium III qui faisait encore belle figure face aux productions ludiques de la fin du millénaire. Deus Ex m'y avait scotché le temps de m'enfoncer suffisamment dans l'aventure pour en apprécier toute la profondeur.
L'aventure, je l'avais alors affrontée en bon joueur solitaire, alors qu'une option multijoueur était aussi implémentée mais il m'a toujours semblé évident que Deus Ex n'était pas de ces titres dont l'histoire était conçue pour être parcourue à plusieurs. De plus, le multijoueur offrait un mode Deathmatch dont l'intérêt était plus que relatif en fonction de la thématique abordée. A mon sens, le moteur graphique du jeu servait bien plus opportunément un Unreal Tournament aux alternatives multijoueurs exactement dans l'esprit du jeu.
Nonobstant, la démonstration était faite qu'en matière de jeu vidéo et sans réelle imagination, on peut tout transformer en défouloir. Il y en a d'ailleurs pour prétendre que cet engouement vidéo-ludique est à orientation thérapeutique.
J'en ris encore.
Avec cet article, faire un tour d'horizon complet sur les potentialités offertes par Deus Ex n'était pas une finalité en soi, d'autant plus qu'il fut fait et bien fait par les presses spécialisées de l'époque (mégastar chez Joystick). Il n'en reste pas moins vrai que la richesse d'une telle licence aurait mérité une autre descendance que celle qui ne surclassa le maître que sur le seul plan graphique. Il aurait sans doute fallu qu'un autre Warren Spector (concepteur du jeu après Les mémorables "System Shock" et "Thief") prenne les choses en main pour démontrer encore une fois que fusionner discernement et exaltation dans un jeu vidéo était encore possible.

La boîte et son contenu :
Aaah, La boîte de Deus Ex.
Cette boîte, de ma vie je ne l'ai jamais approchée !
Cela en est à ce point vrai que pendant longtemps j'ai cru benoîtement que ce jeu était initialement et uniquement sorti en série budget. (ben quoi ! Il y des précédents: Tex Murphy Overseer, notamment).
Attention, cela ne sous-entend pas forcément une édition en boîtier DVD puisque, si je considère comme échantillon représentatif la série budget "Premier Collection" (série budget proposée par l'éditeur Eidos), il est à constater que celle-ci fut, un temps, commercialisée en boîte cartonnée avant de passer à quelque chose de plus… quelconque (le box DVD).
Pour la petite histoire, certains titres furent même commercialisés sous l'étiquette Premier Edition, dans les deux packagings. Ce n'est d'ailleurs pas le seul exemple, mais je prends celui-ci à dessein.
Tout cela pour en arriver au fait que, lorsque j'ai enfin pu mettre la main sur Deus Ex, celui-ci m'était proposé dans la série budget précitée (Premier Collection) et, manque de chance, enfermé dans le boîtier DVD qui n'est pas celui qui fait partie de mes prédilections.
Je n'ose même pas aborder la question du négoce du dématérialisé car on pourrait se fâcher.
Je n'ai pas connaissance du fait qu'il fut aussi commercialisé en boîte cartonnée sous ce label (celui de Premier Collection). Par contre, l'édition liminaire fut bien proposée en boîte cartonnée.
Mais que voulez-vous: faute de grives on mange des merles n'est-ce pas ? Et j'ai parfaitement eu raison d'en accepter l'augure, d'autant que l'occasion d'être mis en présence de ce jeu de légende dans sa version bristolisée (comprenne qui pourra) ne se présenta jamais, par la suite.
Il y a quelques incontournables vidéo-ludiques, tels que celui-ci, qui manifestèrent une telle fatalité lorsqu'ils furent mis en ma présence. Je pense en avoir déjà dévoilé quelques-uns dans ces pages tout en spécifiant qu'ils appartenaient malgré tout à la grande période du jeu vidéo où, notamment, ceux-ci furent commercialisés en boîte cartonnée.
Ensuite, je sais me montrer opportuniste lorsqu'il le faut.
Pour en revenir à nos moutons, c'est donc dans la série Premier Collection et en boîtier DVD qu'il y a bien longtemps de cela, aperçu dans un commerce quelconque, je mis la main sur Deux Ex.
Connaissant les qualités du produit pour en avoir apprécié les éloges publiées dans la revue Joystick (aujourd'hui, la regrettée revue Joystick), je ne pouvais décemment pas passer à côté de l'occasion qui s'offrait à moi, pour un prix usuel d'environ 15 € qui était celui appliqué ordinairement aux séries budget.
Dans l'ensemble, ni le prix et encore moins l'opportunité ne furent regrettés par la suite.
La série budget commercialisée par l'éditeur Eidos (sous le label Premier Edition) était reconnaissable à sa parure tout de noir revêtue. En façade était affichée la même représentation qu'offrait le jeu dans son édition liminaire. Au verso, on retrouvait généralement et à l'identique, celui du produit original mais sur fond noir, cette fois. Le boîtier DVD contenant Deus Ex n'échappe pas à cette règle.
Puisqu'il est question du contenant, il est à remarquer que ce qu'il renferme est évidemment représentatif des séries prétendues à petit budget. A l'exception d'un CD-ROM et d'un feuillet publicitaire, on n'y rencontre que le vide. Le manuel, transformé en fichier pdf, est inséré sur la galette.
Point final.
En réalité: pas exactement. Car, par la suite, j'y ai ajouté un deuxième CD-ROM contenant les dernières sauvegardes avant désinstallation. Comme il restait un peu de place, j'y ai aussi joint les quelques patchs consacrés au jeu. Deus-Ex avait ceci de singulier: plus on progressait dans le jeu, plus le poids des sauvegardes réalisées augmentait. Je développe plus loin, soyez sans crainte.
Vous vous doutez bien qu'un tel joyau se devait d'être prémuni contre tout risque de disparition/détérioration/prêt perpétuel qui, semble-t-il, sont des usages compulsifs et avérés, associés aux générations montantes (à l'une ou l'autre exception près, je m'en voudrais de stigmatiser), captivées par les seules aspirations du moment présent.
J'ai évidemment et depuis longtemps dépassé ce stade et rangé précieusement le coffret parmi ses congénères avec pour seule ambition de le ressortir pour une éventuelle réinstallation.
Avec Deus Ex, je n'ai encore rien à craindre pour le moment, côté "transplantabilité".

Et aujourd'hui ?
Deus Ex fut initialement installé sur un Pentium III (533Mhz), machine qui fut, pendant quelques années, celle qui assouvit mes penchants vidéo-ludiques. Cette machine était équipée d'une carte graphique Maxi Gamer Xentor (processeur TNT 2) 32 Mb. C'est vous dire le genre de dinosaure qu'elle représente aujourd'hui. Toutefois, elle suffisait à faire tourner le jeu en 800x600x16 millions de couleurs sur un écran CRT de 15 pouces, sans souffrir du moindre ralentissement. Le tout fonctionnait alors sous Windows 98.
La seule contrariété avec Deus Ex résidait dans la taille de ses sauvegardes. A l'époque où les disques durs flirtaient encore avec les 50 Gigabytes et que le mien n'en comptait encore que 20, il fallait tenir à l'œil leur accumulation et supprimer les plus anciennes, si besoin était. C'est ce que je dus faire plus d'une fois. Lorsque vint le moment de retirer le jeu du disque dur, j'ai heureusement eu la présence d'esprit de graver les dernières sauvegardes sur une galette afin, pensai-je bien naïvement, d'y revenir par la suite.
Mais reprendre le cours de Deus Ex huit ans après l'avoir abandonné n'est pas chose aisée. Trop d'automatismes et de fonctionnalités ont été oubliés depuis. Par contre, cela me permet de remonter dans l'aventure pour en sortir quelques captures d'écran bien typées.
Je ne vais pas me plaindre, c'est déjà pas mal.
J'ai aussi le privilège d'avoir pu conserver Windows 98 sur des générations plus avancées de matériels, en usant parfois d'artifices, en fonction de la carte mère sur laquelle je m'étais juré de le fixer. Ainsi, la réinstallation de Deus Ex sur un Athlon 2400+ ne posa aucun problème et je pus même monter la résolution du jeu à 32 millions de couleurs ! J'ai toutefois gardé le 800x600 qui offre l'immense avantage d'une parfaite lisibilité en ce qui concerne la barre d'inventaire du personnage. J'aurais pu pousser largement plus loin la résolution d'écran du jeu mais j'y aurais laissé des plumes en matière de réactivité. Alors, on va dire que je préfère une bonne demi-mesure à une démesure insatisfaisante. La compromission vidéo-ludique est un art que je maîtrise avec brio.
Pas d'affolement pour les gamers en herbe qui ne jurent que par les derniers OS en date et les bêtes de compétition. Deus Ex se satisfait avec un Windows XP, Vista, Seven 64 bits, voire plus si affinité. Voilà un éventail dont je n'ai pas souvent l'habitude de faire état.
Deus Ex connut aussi les affres du correctif après commercialisation.
Voici l'adresse où on peut le trouver:
http://www.planetdeusex.com/dx1/files/patches/
Heureusement, celui-ci ne corrigeait que de bien légers soucis. Par contre des correctifs non officiels virent le jour, notamment pour rectifier certaines incohérences de traduction et faire passer la version anglaise (version primitive) en version française, par apposition des sous-titres.
On trouvera tout ici:
http://www.dxm.be/navigator.php5?lang=fr&content=201
Cette absence de locatisation intégrale est sans doute à l'origine du fait que Deus Ex ne fait pas (ou a fait mais peu longtemps, je ne sais pas) partie des titres repris dans les bibliothèques de l'abandonware. Le commerce du dématérialisé se l'appropria d'autant plus promptement que celui-ci se laisse approcher par les OS contemporains avec complaisance.
Je m'en voudrais de favoriser une solution onéreuse plutôt qu'une autre, ainsi sachez que le bouche à oreille fonctionne encore et d'autant mieux que le jeu ne souffre pas de système de protection très évolué. L'archaïcité de son support (le CD-ROM) lui procure une disponibilité sans égale. Une connaissance complaisante, via les réseaux sociaux par exemple, devrait suffire à partager les plaisirs révolus de manière totalement gracieuse, j'en suis convaincu.
Deus Ex fait maintenant partie des grands monuments (les fameux incontournables de légende) qui émaillèrent la grande époque du jeu vidéo, celle-là même où le jeu d'aventure avait su se tailler une place de choix parmi les jeux affichant une certaine consistance.
Lorsqu'en plus un de ceux-ci savait s'agrémenter d'extraordinaires partitions musicales, d'une ergonomie digne d'un jeu de shoot mythologique et d'un level design de malade (je sais, l'expression est ordinaire), pas étonnant que ses concepteurs le baptisèrent Deus Ex.
Crois-moi, ami lecteur, ne commet pas l'erreur de lui faire ta moue de dégoûté. Lorsque les smartphones et les tablettes auront pris le dessus, il sera trop tard.










































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