COMBAT FLIGHT SIMULATOR 3
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Février 2018
Données techniques :
Type de jeu: simulateur de vol
Version: française intégrale
Conception: Microsoft Games
Autres titres: Combat Flight Simulator 1 & 2, Flight Simulator 4, 5, 6, 98, 2000, 2002, 2004, Links 2003, Mech Commander 2, Mechwarrior 4, Wings over China
Distribution: Microsoft
Sortie: décembre 2002
Configuration minimum: Pentium III
Système d'exploitation: Windows 98, XP (avec les réserves d'usage)
Accélération graphique: accélération logicielle ou Direct3D
Mode réseau: coopératif ou affrontement entre plusieurs joueurs

L'histoire du jeu :
Deux ans après un Combat Flight Simulator 2 consacré aux combats aériens ayant eu pour théâtre d'opération l'immensité de l'océan Pacifique (entre 1941 et 1945), Microsoft Games se consacra à nouveau au théâtre Européen. Il l'avait déjà fait avec plus ou moins de bonheur en 1998 avec le premier des Combat Flight simulateur.
Combat Flight Simulator 3 apparaît quelques mois après la sortie de IL2 Sturmovik (simulation de vol qui deviendra par la suite une référence dans le genre) et c'est vu inévitablement mesuré à ce dernier.
Combat Flight Simulator choisissait comme terrain d'action le front européen, à l'époque des prémices du débarquement allié. C'était une gageure par rapport à son concurrent qui (comme l'indiquait son titre) se réservait le front de l'est.
Pourquoi ce choix, me demanderiez-vous ?
Et bien parce que la représentation cartographique n'est évidemment pas la même, rétorquerais-je.
Car si les immenses steppes désertiques étaient parfaitement représentées avec Il2 Sturmovik, les textures utilisées dans CFS3 (acronyme de vous savez quoi) étaient nettement plus diversifiées.
En altitude, l'illusion était parfaite, mais au ras du sol, c'était un peu moins détaillé (à l'exception des reliefs). L'effort était pourtant louable puisqu'un bon nombre de missions étaient orientées vers des attaques au sol ou en mer. Les objets au sol faisaient alors parfaitement illusion. Mais l'environnement était malgré tout trop répétitif, trop dépouillé et pas assez représentatif du domaine survolé.
Quant aux villes, elles étaient tout aussi peu réalises que celles proposées dans Il2. Et ce n'était pas l'apparition de grands monuments (comme par exemple la tour Effel) qui allait améliorer ce constat.
Il est vrai aussi que 2002, c'était peut-être encore un peu tôt pour de la cartographie 3D genre "Google maps", au regard des performances de la machine de monsieur tout le monde.
Mais maintenant que c'est techniquement possible, il n'y a plus aucun simulateur de vol inédit à se mettre sous la main !!!
Tu parles d'une fatalité.
Par contre, la reproduction des divers aéroplanes et de leurs tableaux de bord étaient un réel bonheur. Leurs lignes étaient parfaitement respectées et leur aspect usagé dégageait une parfaite authenticité.
Je ne fais même pas allusion à la représentation des conditions météorologiques (couches nuageuses, pluie, neige, etc...) dont les effets de transparence étaient sans égal.
Le ronflement des moteurs, le claquement des armes, le flux du vent dans l'habitacle etc..., tout cela fleurait bon l'authentique.
De même, Combat Flight Simulator 3 reste le seul simulateur a m'avoir impressionné par sa représentation des effets de vitesse, tant en vol à haute altitude qu'au niveau du sol.
En cela, Il2 Sturmovik ne lui arrivait pas à la cheville.
Dans ces divers domaines, les développeurs de chez Microsoft Games avaient fait un énorme bon en avant par rapport à Combat Flight Simulator 1 (et même le 2).
Quoique là aussi et en tant qu'amateur de modèles réduits statiques (un petit tour via mon "Hors sujet" vous le démontrera), j'y relèverai quelques petits bémols.
Le plus exaspérant était l'absence de svastika qui sous le régime Hitlérien était apposé sur la partie fixe du gouvernail de tous ses aéronefs militaires ou civils (idem dans IL2 Sturmovik).
Je suis intimement convaincu qu'il ne s'agissait pas d'une impossibilité technique et encore moins d'une étourderie de la part des développeurs. Par contre, c'était là le résultat d'une autocensure, pavée de bonnes intentions, œuvrant dans l'univers vidéo-ludique depuis plusieurs années (quoique inégalement suivie puisqu'on retrouve ce svastika dans l'excellent "Battle of Britain" de Rowan Software Ltd - 2001), dictée par les règles économiques d'un marché historiquement sensible et surtout potentiellement incontournable.
Un second concernait la possibilité d'apposer des marquages individuels (insignes et bandes de reconnaissance). Ceux-ci étaient disposés comme s'il avait été question d'une norme liant tous les camps en présence. Ce n'était évidemment pas le cas. Par exemple: les appareils alliés n'ont jamais eu les bouts d'ailes et d'ailerons colorés. Quant aux bandes blanches et noires typiques à la période du débarquement de 1944 ou les bandes multicolores de la défense du Reich, c'est l'impasse.
Mais je chipote, c'est vrai.
Néanmoins, c'était une excellente idée, de la part de Combat Flight Simulator 3 d'avoir pensé à permettre l'individualisation des décorations.
Le méga atout de Flight Simulator 3 était, sans conteste, son mode carrière avec une très longue campagne dynamique.
Ce sera sans doute la meilleure campagne de toutes les campagnes proposées dans une simulation aérienne, car elle offrait bien plus qu'une élémentaire succession de missions de combat (comme dans IL2) prodiguant ainsi une véritable âme à son déroulement.
Celle-ci permettait au joueur de carrément réécrire le dénouement de la seconde guerre mondiale (Tactique dans les airs comme sur terre avec, bien entendu, de l'avancement dans la hiérarchie) et de la faire se poursuivre deux ans encore, histoire d'assister à l'apparition de jets à réaction dans tous les camps.
Il s'agissait toutefois d'un jeu ou seules les forces aériennes tactiques (de jour) étaient mises en présence et non les forces stratégiques. Dès lors, il n'était pas étonnant de constater l'absence de bombardiers lourds (Handley page Halifax, Avro Lancaster, Boeing B-17, Consolidated B-24, Heinkel 111 et autres Dornier 217).
Petite anecdote: dernièrement, j'ai pu lire dans une critique maladroitement acerbe que, dans son contingentement, CFS3 n'avait pas pris la peine de laisser une petite place au tristement célèbre "Junkers 87 Stuka". De la part du rédacteur de l'article, c'était évidemment faire montre d'une méconnaissance totale de l'histoire puisque sur le front occidental et à l'époque considérée, le JU-87, totalement dépassé, avait été remplacé dans son rôle tactique par le Fock Wulf-190 !
Ca vous la coupe, non !?!
Qu'on se le dise dans les milieux de ceux qui auraient plaisir à faire de telles remarques.
De ce point de vue, Combat Flight Simulator 3 était une véritable satisfaction rigoriste.
Pour les impatients ou les débutants, CFS3 savait se plier au moindre désir via une paramétrisation complète de la difficulté. Toutefois il n'offrait aucun mode d'entrainement tel que savaient l'offrir alors les différents Flight Simulator civils.
Le joueur plongeait directement dans l'aventure (missions simples ou entrée en campagne, c'était au choix). L'amateur de combats aériens ayant fait ses armes sous d'autres simulations (Il2, notamment) était franchement avantagé, il est vrai.
Pour les besoins du jeu, Combat Fligt Simulator 3 offrait différents assistants facilitant la maitrise des airs. Puisé dans la modernisation, un radar multitâches et différents instruments étaient affichés en transparence sur l'écran. Le radar (rudimentaire) permettait de conserver un cap ou de sélectionner une cible. Les instruments d'avoir à l'œil les données essentielles. Les puristes pouvaient masquer tout ça et n'utiliser que le tableau de bord, comme dans la réalité (difficulté plus élevée).
Lors d'un combat, une cible sélectionnée pouvait être suivi par un cône de direction ou via le cockpit virtuel (deux aides efficaces pour la poursuite de l'adversaire).
Ou encore rien qu'avec les yeux, via le chapeau chinois du joystick. Mais c'était surtout réservé aux pros du combat aérien virtuel, cette affaire-là.
Très peu pour moi. J'aime trop bien le cockpit virtuel !
Diverses vues caméra étaient aussi à disposition et toutes étaient efficaces. J'ai toutefois regretté l'absence d'une vue extérieure cible/joueur (pour le plaisir des yeux seulement et en contrebalancement de la vue joueur/ cible). Cette option est avantageusement présente dans IL2 et permet d'admirer, sous un autre angle, ses prouesses aériennes ou guerrières.
On ne se lasse jamais d'admirer de près un zinc ennemi partir en flammes, n'est-ce pas ?
Certes, les modèles d'avions pilotables n'étaient pas légion mais à tout le moins, chaque champ proposait un bimoteur dans lequel on pouvait occuper différents postes (pilote, bombardier, mitrailleur de tourelle, de sabords, de nez, de queue, ventral) et aussi de participer à des missions de bombardement à haute ou à moyenne altitude tout en bravant la flak ou la chasse adverse. Le mode multijoueur (que je n'ai pas pratiqué) se prêtait d'ailleurs parfaitement au partage de ces différents postes.
Avec tout ça à disposition, s'immerger dans cette époque sombre de l'histoire de l'humanité n'était pas difficile.
Un Hawker Typhoon MK1A (chasseur-bombardier monomoteur anglais) m'attend sur la piste. Mission d'attaque au sol en vue (je prends connaissance du texte du briefing). Les volets abaissés, je démarre le moteur et ouvre les gaz (opération succinctement plus commode qu'en réalité). Dès que les freins de roues sont lâchés, l'avion s'ébroue et prend de la vitesse. Le sens rotatif de l'hélice tire le nez de l'appareil vers l'extérieur gauche de la piste et si je n'avais pas un joystick avec une fonction twist pour le gouvernail (gauchissement du manche), j'aurais bien des soucis pour tenir la machine parfaitement en ligne. A la vitesse d'environ 120 MPH, je tire doucement sur le manche et la machine s'élève gracieusement dans les airs. Afin de minimiser la trainée, j'escamote le train d'atterrissage puis rentre les volets.
J'ai réussi mon décollage.
Le radar multitâches me permet de focaliser sur une cible amie. En choisissant la bonne vue extérieure, j'admire, en grand connaisseur, les trois coéquipiers qui s'élèvent dans les airs tout en décollant à ma suite.
Pour ceux qui désirent en savoir plus sur Le rôle (en vrai) du Hawker Typhoon: compulser la biographie de Colonel Raymond LALLEMANT (pilote belge au Squadron 609).
Après une petite prise d'altitude, je réduis doucement le régime moteur à 85% de sa puissance.
Je ne vous apprendrais rien en précisant que, comme avec tous les flight Simulator, les tableaux de bord étaient parfaitement représentés et affichaient des instruments totalement fonctionnels.
Le radar multitâches me permet de sélectionner un objectif allié. En choisissant la bonne vue extérieure, j'admire, en grand connaisseur, les trois coéquipiers qui s'élèvent dans les airs tout en décollant à ma suite.
A partir de là, la mission commençait. On pouvait suivre le plan de vol tout le long du trajet en vérifiant sa position sur la carte ou, pour les plus impétueux, passer d'un waypoint à un autre en mode accéléré et entrer directement dans le vif du sujet. Durant ce court laps de temps seulement, le vol se déroulait en pilotage automatique. Mais en dehors de cela, pas question d'y faire appel. Rencontrer l'aviation adverse ne signifiait pas forcément un inévitable engagement mais lorsque celui-ci survenait, il fallait tirer parti des avantages spécifiques de son destrier et surtout éviter l'usage prolongé d'une puissance moteur portée à 100% et son inévitable montée en température.
Sinon la sanction était inévitable et sans avertissement: le moteur rendait l'âme. J'ai pu en faire l'expérience plus d'une fois !
Pas d'autre échappatoire dans ce cas que de sauter en parachute. Mais même cela ne fonctionnait pas en appuyant simplement sur une association de touches (comme dans IL2). CFS3 respectait les conditions indispensables à une bonne évacuation.
Et ça (pouvoir évacuer dans de bonnes conditions): c'était pas gagné d'avance !
Lors d'un engagement aérien: conserver la cible dans son réticule de visée n'était pas chose aisée.
Contrairement à IL2 qui offrait un mode de tire simplifié avec effets dévastateurs (destruction expéditive de l'adversaire) Combat Flight Simulator 3 ne gardait que le mode réaliste (hormis l'invulnérabilité). La première conséquence était l'effet de dérive des trajectoires de tir dans un combat tournoyant et la seconde était qu'il fallait bien plus de coups au but pour pouvoir espérer abattre son adversaire (ou l'endommager au point de lui faire perdre le contrôle de sa machine). Dès lors, il ne fallait pas hésiter à faire appel aux coéquipiers afin de venir au plus vite vous porter secours. Et cela d'autant plus qu'aucune vue ne vous permettait de sélectionner instantanément l'adversaire le plus proche dans un combat contre plusieurs adversaires.
Protéger ses six heures était véritablement peu aisé, car dans les trente secondes de l'engagement, il y en avait toujours un qui s'y trouvait accroché.
Le réalisme des situations de combat poussait plus à la prudence (gage de longévité) qu'à la témérité (cause d'échec).
Mais n'est ce pas cela qui faisait tout l'intérêt du jeu ?
Car Flight Simulator 3 offrait ce que les autres simulateurs de vol n'avaient pas penser à offrir, à savoir: un couronnement en cas de réussite.
En effet: si la mission se voyait auréolée d'un plein succès (toutes les cibles atteintes & atterrissage réussi), une petite cinématique affichait de, manière singulièrement ostentatoire, la satisfaction d'un pilote qui contenait à peine sa joie via quelques contorsions jubilatoires parfaitement appropriées pour l'occasion.
Grâce à cela, le joueur en tirait une satisfaction toute particulière. Il pouvait à peine regretter que je jeu ne prévoyait pas de sauver la mission sous forme de petit film à revisualiser en mode vanité bien méritée.
Au final, ce qui avait été reproché à Flight Simulator 3 au moment de sa sortie n'est plus d'actualité aujourd'hui. Plus aucun ralentissement ne viendra gâcher les plaisirs du pilotage en temps de guerre même avec toutes les options poussées à fond. C'est un constat fait sur une machine d'une dizaine d'années maintenant qui me permet d'en faire l'observation. Machine sur laquelle est installé un kit d'enceintes 2.1 de qualité (Corsair SP2200, excusez du peu). Celui-ci me permet de profiter pleinement des sons d'ambiances parfaitement évoqués et historiquement représentatifs. Absolument rien à redire de ce côté.
En conclusion: Combat Flight Simulator avait de quoi tenir la dragée haute à IL2 Sturmovik, autre simulateur de vol auquel il fut confronté en son temps. Mais ce fut pourtant ce dernier qui emporta la palme.
On ne saurait trop lui en vouloir malgré le fait que CFS3 offrait une campagne dynamique particulièrement bien ficelée. Quant au plaisir de la simulation, j'accorde une point supplémentaire à Combat Flight Simulator 3 pour son authenticité et son excellent pouvoir d'immersion.
D'ailleurs les deux jeux sont maintenant installés et pratiqués indifféremment mais avec autant de plaisir selon que j'incline pour un théâtre d'opération plutôt qu'un autre.
Et cela avec autant de bonheur dans la statisfaction de me retrouver aux commandes de vieux coucous auréolés d'une gloire payée au prix fort.

La boîte et son contenu :
Actuellement, découvrir l'un ou l'autre jeu remontant à l'âge d'or du jeu vidéo PC, sous sa forme tangible, dans le commerce de détail (y compris celui de l'occasion) relève de la gageure. Ce n'est peut-être pas le cas en ce qui concerne le commerce du dématérialisé mais celui-là n'a certainement pas mes faveurs.
En effet: ne rien avoir dans les mains et se retrouver sans rien avoir dans les poches me semble plus relever du détroussage que d'autre chose.
Et cela, même à petit prix (puisque c'est déjà trop cher pour de l'impalpable).
Mais si je ne fraie pas le dématérialisé (ça m'frait mal, tiens !), je parcours à l'occasion les brocantes locales auprès desquelles j'ai fait, depuis quelques années maintenant, une moisson de titres mémorables (voir exceptionnels) en matière de jeux vidéo PC.
Combat Flight Simulator 3 en est un exemple caractéristique. Lors d'une minuscule brocante de quartier qui ne payait pas de mine mais qui se déroulait à deux pas de chez moi, J'ai mis la main sur quelques morceaux de choix dont le Combat Flight Simulator 3 en question.
Cette mouture ne relevait plus de l'époque des belles boîtes en carton. Mais que voulez-vous: lorsqu'il n'y a plus de grive, on mange du merle (comme le prétend un vieux dicton).
Chose remarquable: le vendeur (un particulier) encore tout jeune, semblait avoir pris grand soin des titres en sa possession et un rapide coup d'œil me permis de constater que les colis étaient complets et d'une rare fraîcheur au point qu'il me fut permis d'imaginer les décrocher neufs.
Mais sans doute que les jeux en question ne correspondaient pas à ses désidérata en matière de vidéo-ludisme car le quidam me les céda tous pour un prix défiant toute concurrence.
Et dans ce cas comme dans les autres, l'oreille du sourd n'est pas mienne !
D'autant que: la sagesse de l'âge aidant, je ne risque pas de souffrir de l'acouphène cataleptique résultant de sorties en boîtes sur le mode "rave party à te niquer les tympans".
Le boîtier format DVD de Combat Flight Simulator 3 (puisqu'on en était là en matière de packaging) a comme seul avantage sur la boîte cartonnée qu'il est plus résistant aux manipulations, de par sa conception. De fait, cela en devient un produit moins attractif pour le collectionneur.
Quoique...
Revenu chez moi, je pu admirer à l'aise le contenu de la dite simulation de vol.
Ha ! Nous étions déjà loin de ce que proposait Combat Flight Simulator avec sa belle boîte et son manuel ultra-complet aussi épais que l'intégral d'un Maurice Druon (par exemple).
Mais que voulez-vous...
A l'ouverture ou pouvait y voir les deux CD-ROM empilés à droite. Et à gauche une carte reprenant l'ensemble du front ainsi qu'une petit manuel d'introduction (condensé tactique) illisible sans l'utilisation d'une paire de lunettes grossissante (dioptrie 2.5 au minimum).
C'était là le reflet de l'indigence moderne mais à tout le moins l'article était complet. Voir inviolé si l'on s'en tient à l'aspect sans défaut de la face miroitante des galettes.
Les manuels du jeu y résidaient déjà sous forme de fichier pdf logés sur le premier disque. Leur lecture plongeait le joueur dans l'atmosphère historique de l'époque, dans une évocation pédagogique rappelant à tout un chacun combien cette péripétie guerrière fut cruciale pour l'avenir des adversaires en présence. Tous les matériels (terrestre ou volant) y étaient repris (points forts et faiblesses) afin de permettre au joueur de tirer le meilleur parti d'une simulation qui se voulait aussi proche que possible des réalités du moment.
Le tout était complété pas un dernier dépliant résumant l'ensemble des commandes appliquées au jeu. Leur nombre pouvait sembler particulièrement imposant mais un bonne part concernait la simulation appliquée dans toute sa complexité. Dans le cas d'une utilisation normale (difficulté à 85%), celles-ci se résumaient à un ensemble à considérer comme acceptable et comparable aux autres simulations de vol (Il2, notamment).
Au moment de sa découverte, je l'avais testé sur un Pentium IV qui ne me permettait pas encore de pousser les paramètres graphiques au maximum de leurs capacités. Mais sur la machine ou je l'ai installé maintenant, Combat Flight Simulator évolue sans aucune contrainte, au summum de ses possibilités. Je peux donc mieux l'apprécier et expérimenter ses aptitudes à transporter l'utilisateur dans une époque plus que troublée afin de ressentir comme admirer le courage et l'abnégation qu'il a fallu aux adversaires en présence pour risquer leur vie sur tels destriers.
Combat Flight Simulator et aussi et sans doute une grande leçon d'Histoire.

Et aujourd'hui ?
Commercialisé au début de ce millénaire, Combat Flight Sumulator 3 fonctionne parfaitement sous les OS suivants: Microsoft 98, 2000 et XP. Le gros reproche que l'on fit au jeu à l'époque de sa sortie était sa gourmandise face aux matériels en vigueur alors. Evidemment, cela n'est plus le cas aujourd'hui.
Installé sur un dual Core ou réside à jamais Windows XP (Home Edition SP2) je peux profiter de la simulation en mettant tous les paramètres graphiques à leur maximum sans rencontrer le moindre ralentissement. Par commodité ludique, la résolution graphique est toutefois ramenée à une matrice de 1024x768 afin de garder parfaitement lisible, sur un écran de 15 pouces, tout le contenu rédactionnel affiché dans le jeu. Dans le feu de l'action, les messages contextuels ont tout intérêt à être compréhensibles au premier regard (croyez-moi).
Le patch 3.1 dont vous trouvez l'adresse ci-après corrige quelques petits défauts graphiques résiduels, sans plus. Il s'installe tout simplement après la mise en place du jeu proprement dite.
Le patch Combat Flight Simulator 3.1:
https://www.fileplanet.com/121234/download/Combat-Flight-
Simulator-3-v3.1-Patch-[French]

Update du patch 3.1 (un détail de dernière minute): https://www.fileplanet.com/123010/120000/fileinfo/CFS-3-B-25H/J
-aircraft-Fix-for-v3.1

Rien à redire de ce côté.
Pour les gamers inspirés par dame prévoyance, détenteurs de machines sur lesquelles résiderait encore soit Windows 98 ou Windows XP, Combat Flight Simulator 3 ne présentera aucune objection particulière à sa mise en oeuvre.
Je ne le répéterai jamais assez et c'est encore plus indispensable aujourd'hui que ce ne l'était hier: le rétrogaming ne relevant pas de l'effet de mode mais bien de la véritable passion, englobant tant la pratique que la collection de jeux vidéo PC, se doit d'incorporer, comme patrimoine, une machine appartenant à l'époque affectionnée.
La parution des dernières versions de Windows en fait maintenant un impératif incontournable et Combat Flight Simulator 3 en est encore une parfaite démonstration.
C'est notoire: tel qu'il a été conçu, Combat Flight Simulator 3 ne fonctionne plus sous Windows 10.
Voilà ce qu'affirme (avec raison) vox populi !
Si bien qu'à suivre les conseils "avisés" déposés sur divers forums dédiés, vous vous êtes empressé de vous débarrasser de votre CFS3, n'est-ce pas ?... (Je le sais, j'en ai eu des échos).
Et bien vous avez eu grand tort !!!
En effet et c'est une bien triste réalité: sous Windows 10, Combat Flight Simulator 3 refusera obstinément de démarrer. Activer le mode compatibilité n'y change rien, malgré les affirmations de certains gamers du dimanche jurant qu'ils savent toujours le faire fonctionner sans problème, en passant ou non par ledit mode, sur leur Windows 10 à eux.
(Ou en mettant à jour les drivers de leur carte graphique, par exemple...)
Evidemment, ces propositions ne tiennent pas debout et sont souvent tellement farfelues qu'il y a de quoi en rire.
Mais plus sérieusement, le souci ne relève pas du domaine de l'incompatibilité matériel mais bien du logiciel de contrôle de licence de Macrovision SecDrv.sys.
Car le dit fichier système chargé d'assurer ce type de contrôle n'est plus présent dans Windows 10.
Ce n'est pas plus compliqué (notez que cette disparition touche aussi pas mal d'autres logiciels ludiques anciens).
Inutile de chercher de l'aide du côté de Microsoft puisque, sur leur site, la page CFS3 n'existe plus. Microsoft c'est débarrassé du bébé avec l'eau du bain !
Le fait est que la vérification de la validation de licence n'est plus fonctionnelle depuis la venue de Windows 10. Par mesure de sécurité, la firme de Redmond a, en effet, décidé de bloquer l'exécution de deux vieux systèmes de protection anti-copie très populaires chez les éditeurs de jeux au début des années 2000. Ces systèmes étaient particulièrement invasifs et ajoutaient (à l'en croire) des failles de sécurité sur nos chers PC.
Il s'agit des anciennes versions de SecuROM et SafeDisc employées dans les jeux vidéo afin d'éviter que certains clients rénégats ayant acheté ces jeux sur CD-ROM ou DVD-ROM ne puissent en faire des reproductions distribuables à la cantonade sur la toile.
Cela s'est effectivement pratiqué à grande échelle, la modération n'étant pas le point fort du gamer commun.
(On ne joue pas sans respecter les règles).
En conclusion: Pas d'authentification = pas de jeu !
Que faire alors ?...
La parade consiste à télécharger le crack "CFS3 no CD", un petit correctif permettant d'éluder le contrôle de validation. Crack qui était autrefois utilisé par ceux qui n'avaient pas acheté la licence (donc le jeu) et qui maintenant, mais à demi-mot, est une contingence préconisée par Microsoft lui-même pour faire fonctionner Combat Flight Simulator 3.
Télécharger le crack par exemple ici:
http://fx.gamestorage.xyz/files/cf/cfs3_nocd.rar
Pour la petite histoire: Microsoft a décidé de déployer cette mise à jour pour ses précédents systèmes d'exploitation (Vista SP2, Windows 7 SP1, Windows 8 et Windows 8.1).
Mais pour ceux-ci, le pilote secdrv.sys est simplement désactivé.
Pour l'activation, il faut exécuter cmd.exe en tant qu'administrateur et introduire la commande suivante:
Pour l'activer: sc start secdrv
Pour le désactiver: sc stop secdrv
Cela étant, la maîtrise du vol passe par un bon joystick. Ne comptez pas sur le clavier pour vous sauver la mise c'est quasiment ingérable (sauf -et encore- pour un vol horizontal en ligne droite). Pour ma part, un Saitek Cyborg Fly 5 convient parfaitement pour cette tâche. Manette des gaz à main gauche, chapeau chinois et fonction twist pour le gouvernail en font un excellent outil à bon prix. Toutefois, je ne sais pas si cette manette est toujours commercialisée à l'heure où vous lirez ces lignes. Un joystick comparable fera donc tout autant l'affaire. Au minimum, évidemment.
Les amateurs de précision historique (dont je fais partie) trouveront leur bonneur dans l'ajout de diverses modélisations d'appareils qui rendront la simulation plus contexctuelle encore qu'elle ne l'est.
Voilà une excellente adesse:
https://flyawaysimulation.com/downloads/73/cfs3-aircraft/
Au vu du peu d'intérêt qu'éveillent encore (dans le grand public s'entend) les logiciels de simulation de vol, il me parait peu vraisemblable que le jeu passe un jour dans le domaine du dématérialisé. A ma connaissance, celui-ci ne semble pas y avoir porté beaucoup d'attention puisque je ne l'ai pas aperçu chez les habitués du budlle bon marché ("bon marché" est une allégation toute relative pour de l'antique, virtualisé de surcoit).
Combat Flight Simulator 3 (sous sa forme originelle) n'est toutefois pas impossible à dénicher. Mais plus le temps passe et plus cette opportunité s'amenuise, vous vous en doutez.
En d'autres temps et à de nombreuses occasions, j'ai eu le plaisir d'en voir traîner l'un ou l'autre exemplaire sur les rayons du commerce de déstockage, dans les brocantes ou sur les sites de ventes dédiés aux bonnes occasions. Mais c'était en d'autres temps.
Par contre, il me semble qu'une seule réédition ai vu le jour en série budget concernant la grande époque. Si l'opportunité se présente, on peut la retouver dans la gamme "Hits Collection" qui en son temps avait quelques beaux fleurons attachés à son catalogue. Cerise sur le gateau, Combat Fligt Simulator 3 y était présent en version française intégrale.
Malheureusement, cette série à petit prix fut diffusée au compte-goutte. En retrouver un exemplaire est tout aussi malaisé que de mettre la main sur sa version originale.
Dans tous les cas, Combat Flight Simulator 3 reste une curiosité qu'il faut avoir testé, si cela n'a pas encore été fait et si l'on est amateur de simulation de vol militaire. Car en ce qui concerne l'avenir ludique du genre, j'appréhende qu'il ne nous réserve plus de grandes surprises ces prochains temps.
Ce serait dommage de ne plus pouvoir piloter (de manière virtuelle s'entend) ces grands oiseaux de métal, aux moteurs à pistons, à usage militaire et qui firent l'Histoire, non ?
Car pour nous les retrogamers de la grande époque, le jeu vidéo c'est notre passion !
























































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