RAGE OF MAGES
(les titres)    (page d'accueil) (bas de page)
Octobre 2005
Données techniques :
Type de jeu: jeu de rôle/action
Version: française intégrale
Conception: Monolith
Autres titres: Shogo-Mobile Armor Division,  Tron 2.0, Aiken's Artifact,  Alien VS Predator 2, Blood 2, Contract JACK, Get Medieval, Gruntz, No One Live Forever 1 & 2
Distribution: Microïds
Sortie: novembre 1998
Configuration minimum: Pentium 200
Système d'exploitation: Windows 98, Windows XP (avec mode compatible)
Accélération graphique: aucune
Mode réseau: coopératif jusqu'à 16 joueurs

L'histoire du jeu :
Le domaine des jeux de rôles est habituellement réservé à quelques développeurs particulièrement connus pour leurs productions spécifiques, leur assurant une quasi main-mise sur un secteur ludique particulier. Il est donc intéressant d'en voir certains, tournés généralement vers d'autres créneaux, s'attaquer de front, à un style qui ne leur est pas réservé. Ce fut le cas de Monolith qui, avec Rage of Mages, se lança dans un genre qu'il n'avait jamais fréquenté jusque là.
Bien que la grande référence du genre"rôle aventure-action" fut instituée par les studios Blizzard North avec son "Diablo", il me semble que Rage of Mages devrait plutôt être mesuré à des séries telles que "Heroes Of Might And Magic" ou "Might And Magic". Pourtant, il offrait de nombreuses analogies avec Diablo, le premier cité. La toute première similitude était le mode d'affichage qui comme pour Diablo, se composait d'une interface 2D en vue isométrique (quasiment à plat), avec cette fois, un menu permanent positionné à droite de l'écran et reprenant toutes les options du jeu (à la manière de "Command & Conquer").
L'univers de Rage of Mages s'ouvrait sur une époque moyenâgeuse où chevaliers et magiciens faisaient encore bon ménage. Nous voici encore une fois plongé en plein Heroic Fantasy. Comme de coutume dans ce cas et avant de partir à l'aventure, le joueur avait à choisir son héros auquel était attribuées diverses compétences qu'il était possible d'adapter en fonction des désirs. Une confirmation pour le choix ainsi réalisé (ou laissé au bon plaisir de la configuration par défaut) et voilà enfin le personnage principal apprêté pour l'aventure.
Au début du jeu, celui-ci se trouvait seul. Mais très vite, et à l'occasion de rencontres, le héros allait pouvoir s'entourer de nombreux compagnons, composés de magiciens et guerriers.
Cette troupe avait toute son utilité pour la poursuite des aventures. Tout ce petit monde se sélectionnait à la souris afin de pouvoir être déplacé ou lancé dans les combats. Mais seuls les personnages principaux pouvaient ramasser objets et sorts divers.
Quelles aventures ce jeu de rôle nous réservait-il encore ? Comme dans de nombreux scénarios relevant de ce type de jeu, le monde dans lequel se retrouvait le joueur venait de connaître une terrible calamité et ce n'était pas tout: un nouveau malheur était sur le point de frapper à nouveau. Première constatation : comme souvent lorsque l'on débute dans un jeu de rôle, celui-ci ne reflète pas réellement la joie de vivre.
Dans ces moments tragiques, les quatre héros, parmi lesquels le joueur allait faire son choix, se voyaient investis d'une mission et recevaient des mains du magicien du château l'amulette des pouvoirs. Cette dernière faisait office de menu principal. Astucieusement introduite, elle invitait à prendre connaissance du jeu que nous proposait Monolith.
En fait de jeu de rôle, il était plutôt question ici d'une version allégée à forts relents d'action. Rage of Mages se destinait surtout à un grand public, moins averti des règles plus ou moins compliquées qui régissent le genre.
Il n'empêche que Rage of Mages avait des atouts non négligeables afin de charmer les plus intraitables d'entre les joueurs qui ne juraient que par le respect des dites règles.
Premier point: les niveaux étaient extrêmement variés. Les premiers font voyager le joueur dans des marais, puis des sous-bois, des collines et encore, des déserts.
Deuxième point: une simplicité d'utilisation. Tous les ordres et commandes pouvaient être donnés via la souris; une série de raccourcis clavier étaient aussi disponibles. Ceux-ci apparaissaient à tout moment par le biais de la touche F1.
Troisième point: l'avancée rapide du personnage dans l'augmentation de ses compétences. Plus besoin de joueur pendant des heures pour se retrouver à un niveau acceptable de puissance. Afin de remplir les missions, il était possible de louer les services de mercenaires au village (plateforme incontournable de tout RPG), ce qui permettait de gagner rapidement des points d'expérience.
Quatrième point: les premiers niveaux, de difficulté moindre, permettaient au joueur de se faire la main et de prendre de l'assurance dans ses mouvements. Mais ce n'était qu'une entrée en la matière: les niveaux suivants se compliquaient rapidement jusqu'à devenir assez costauds (les sauvegardes fréquentes seront les bienvenues). Au fil des vingt-cinq niveaux qu'offrait le jeu, le joueur avait avantage à s'initier rapidement à l'utilisation de la force physique ainsi qu'à la magie pour vaincre l'adversité.
Cinquième point: les niveaux regorgeaient d'objets, de créatures et de personnages qui n'en voulaient qu'à la bourse du héros.
Et enfin, le jeu se trouvait être d'une très grande maniabilité. La simplification (presque à l'extrême) de la gestion du personnage avait surtout pour avantage d'avoir l'œil sur toutes ses particularités et de pouvoir agir dessus, d'emblée. Par exemple, lors des combats (qui se déroulaient en temps réel), il suffisait d'afficher la barre de sorts pour avoir ceux-ci directement sous la main et les lancer en une seconde. Ainsi, dix sorts pouvaient être lancés quasi instantanément avec chacun une animation spécifique de manière à pouvoir l'identifier facilement. Toutefois, il fallait s'habituer à un léger différé (lorsque la vitesse du jeu est laissée dans sa configuration par défaut) entre un ordre et une exécution qui voyait le personnage choisi continuer quelque peu son chemin alors que l'ordre de stopper venait de lui être donné. Mais une fois le principe compris, il n'était pas plus contraignant qu'un autre.
Conclusion: Rage of Mages était un jeu plein de rebondissements, aux graphismes corrects mais qui se situait à la limite du caricatural (avec son interface rappelant les Warcraft et autres Command & Conquer), dont les qualités de manipulation en faisaient un "presque" jeu de rôle auquel on pouvait prendre plaisir à jouer pendant des heures, seul ou dans un mode réseau reprenant tous les points forts du mode solitaire.
Tous ces points, je les avais constatés il y a quelques années, lorsque je m'étais aventuré dans Rage of Mage. Et effectivement, j'avançais rapidement dans les premiers niveaux jusqu'au moment où la difficulté à l'extrême d'une progression vit mon abdication face à un jeu dont tout laissait penser qu'il n'était pas un sous-produit du genre, tel qu'il fut trop vite catalogué.

La boîte et son contenu :
Rage of Mages fut encore un de ces jeux déniché dans le commerce de déstockage et il n'est pas douteux que son acquisition s'est faite en grande partie sur la simple observation de la jolie boîte qui le contenait. Cette boîte, se composant d'une base et d'un couvercle de carton fort, a la particularité de présenter une finition d'aspect mat alors que la plupart des jeux de l'époque se trouvent être rangés dans des coffrets aux recouvrements d'aspect plutôt brillant.
La teinte générale rouge brique mélangée à des jaunes était d'un effet enchanteur, mais ne rendait toutefois pas la teinte dominante du jeu qui tournait autour des tons verts. Il n'empêche que la face avant, très évocatrice, et la face arrière, aguichante, avaient tout pour attirer l'œil de l'acheteur potentiel. Je me dois de constater que le mélange avait parfaitement pris puisque je m'étais approprié cette boîte sans réellement savoir ce qu'elle contenait. La magie du "conceptual packaging" avait encore une fois fonctionné à merveille.
A l'intérieur de cette boîte, on peut toujours y trouver, en dehors du boîtier cristallin contenant le CD-ROM du jeu, un manuel de 64 pages. Celui-ci, affublé d'une belle prestance dont le contenu était présenté dans les tons gris faisant époque, renfermait toutes les informations nécessaires à la maîtrise de tous les domaines du jeu. Voilà un produit simple, sans fioriture, complet et bien présenté.

Et aujourd'hui ?
Installé sur plusieurs machines, toutes équipées du système d'exploitation Windows 98, Rage of Mages fonctionne parfaitement. En ce qui concerne Windows XP et malgré quelques recherches, je n'ai pu découvrir aucune contre-indication particulière.
Etant donné le niveau de configuration minimum exigée, il est parfaitement possible de faire fonctionner le jeu, dans sa plus haute configuration. Cette haute configuration permet la présentation d'un panneau supplémentaire dans la barre des menus, à côté de l'écran du jeu (panneau qui n'apparaît que lorsqu'une certaine option est sélectionnée et lorsqu'une définition d'affichage inférieure est en cours).
Pour avoir accès aux différents choix d'affichages proposés, il convient de démarrer le jeu à partir du fichier autoboot (ou laisser celui-ci démarrer seul lors de l'introduction du CD-ROM dans le lecteur de CD/DVD). Il n'y a que cette méthode pour changer la définition graphique (voir la représentation de l'écran de droite, en première position).
J'aurais bien aimé tester ce jeu en mode multijoueur, mais encore eut-il fallu trouver l'amateur parmi mes testeurs habituels. Hors, je les sais préférer Diablo, Dungeon Siège et autres Darkstone où l'élément "bastonnade/rentre dedans" est beaucoup plus dominant que dans Rage of Mages. Ici, lorsque le joueur choisi une magicienne comme personnage principal, il lui faudra veiller à l'écarter le plus possible des combats en mettant entre elle et l'ennemi les gens en armes embauchés à la ville.
En utilisant le sort de santé prodigué à la troupe combattante et le sort de projectiles envoyés de loin et destinés à l'ennemi (par exemple), l'action du personnage sera beaucoup plus efficace que sa participation au combat au corps à corps où il a peu de chance de vaincre, étant donnée sa classe de héros. De plus, le sort une fois choisi, celui-ci l'utilisera tout seul et à bon escient (comme dans Darkstone et à la différence de Diablo).
Mais le joueur solitaire peut parfaitement se lancer dans une partie multijoueur. Il se retrouvera, dès lors, sur une immense carte et pourra toujours s'adonner aux joies de l'apprentissage et de la manipulation des sorts.
J'ai déjà; dû l'écrire dans une autre vie: rares sont les jeux ne demandant plus une mise à niveau pour pouvoir profiter d'un fonctionnement optimum (surtout de nos jours où l'on commercialise des jeux avant la phase d'optimisation). Dans le cas de Rage of Mages, ce sera inutile si l'on possède la version française qui a été mise à jour avant même son exploitation.
Pour ceux possédant une édition antérieure (version anglaise), un patch doit être appliqué pour la mise à niveau.
L'adresse pour le patch (U.S. & Canadian Versions ) est la suivante:
http://www.rageofmages.com/download/
je ne sais pas, aujourd'hui, où l'on peut encore se procurer le jeu, ni s'il a fait l'objet d'une ressortie en série budget mais si vous avez l'occasion de le trouver et que le jeu de rôle vous tente, n'hésitez pas une seconde.




















(page suivante) (haut de page)