BATTLEZONE II
(les titres)    (page d'accueil) (bas de page)
Novembre 2005
Données techniques :
Type de jeu: stratégie (action)
Version : française intégrale
Conception: Pandemic Studio
Autres titres: Battlezone, Full Spectrum Warrior, Star Wars Battlefront, Army men RTS, Dark Reign 2
Distribution: Activision
Sortie: mars 2000
Configuration minimum: pentium II 350 + carte 3D (Pentium III 500 conseillé)
Système d'exploitation: Windows 98, Windows XP
Accélération graphique: Direct 3D
Mode réseau: affrontement et stratégie entre 6 joueurs

L'histoire du jeu :
Véritable jeu de référence universelle, Battlezone premier du nom regorgeait de bonnes idées en matière de jeu de stratégie. Il avait été le premier à proposer un mélange action à la première personne/stratégie à travers une interface plus qu'originale. En la matière Battlezone premier reste un de mes softs favoris (culte, affirmeraient certains), et je m'y adonne toujours avec grand plaisir bien que depuis longtemps, il ne soit plus possible de profiter de son affichage en mode accélération graphique. Son seul grand défaut avait été de ne pas rencontrer le succès public qu'il méritait pourtant.
Ce fut deux ans après le premier épisode que Battlezone 2 (en tant que successeur émérite) pointa le bout de son nez. Battlezone 2 était toujours développé par l'équipe qui produisit le premier opus. De ce fait, il n'était pas anormal de constater que le concept et les principes du grand frère fussent toujours présents dans ce nouvel épisode.
Les deux années séparant chaque épisode avaient nettement marqué le second en matière d'évolution graphique. Comparativement, Battlezone 2 se révélait somptueux et, malgré les quelques années qu'il a pris maintenant ajoutées à l'évolution en matière de rendu graphique qui en découle, il pourrait encore contenter les plus difficiles. C'est dire si Battlezone possédait de sérieux atouts lors de sa sortie.
Dès le début, lorsqu'on découvrait le tutoriel, et les premières images d'extérieur, la magie opérait. Comment ne pas se pâmer devant la vision de ce ciel constellé d'étoiles, des reliefs tourmentés du terrain et de la petite étendue d'eau dans laquelle ceux-ci se reflètent ? A revoir ces images, encore aujourd'hui, on en arrive à comprendre qu'il y a des moments, comme ceux-là, qui ne s'oublient pas dans la vie d'un gamer. Certains décors étaient à ce point majestueux qu'il y a de quoi s'en faire des fonds d'écran.
Ce n'est pas que maintenant on ne puisse faire mieux (d'autant plus que tout est axé sur le visuel), mais c'est que cette fois-là était une grande découverte.
Le volet graphisme mis à part, Battlezone 2 se différenciait tout de même autrement, par rapport à son prédécesseur, que par ce seul critère. le second qui méritait aussi qu'on s'y attarde était son nouveau scénario.
En son temps, j'avais particulièrement accroché au background du premier volet qui reposait sur les prolongements interplanétaires de la guerre froide (entre les blocs de l'Ouest et de l'Est) dont le but était la possession d'un minerai extra-terrestre, primitivement découverts sur terre puis sur les autres planètes du système solaire.
L'analyse de ce minerai ouvrait des possibilités extraordinaires aux militaires (en matière d'armements et de conquête spatiale). Son défaut principal résidait dans le fait que celui-ci se retrouvait autant dans les mains des Américains que dans celles des Russes. De ce fait, une compétition effrénée allait s'organiser, entre les deux blocs et en grand secret, afin de assurer une main-mise exclusive sur cette ressource inestimable.
Une conquête spatiale, parallèle à celle officiellement connue, s'engageait entre les deux blocs. Elle était d'autant plus féroce qu'elle était ignorée du monde et que l'enjeu final était la domination totale d'un camp sur l'autre.
J'en étais à considérer un tel scénario comme particulièrement original et particulièrement crédible du fait de sa corrélation avec des événements historiques datant d'une période encore très proche. Celui-ci mettait en présence des forces Russes et Américaines très équilibrées et à l'exception de l'intonation des commentaires (camarade tovaritch ! ou Goodmorning Vietnam !) tout permettait de passer d'un camp à l'autre sans sentiment de dépaysement (particulièrement en ce qui concerne l'analogie entre les tableaux de bord des véhicules des deux camps). Sans doute aussi parce que le design du matériel était plus conventionnel...
Par contre, Battlezone 2 mettait en opposition les humains fédérés dans une grande unification (ce qui n'est pas encore tout à fait le cas actuellement) post guerre froide et une race extraterrestre, le tout dans un univers futuriste plus improbable que celui du premier épisode. Ce thème avait déjà été fréquemment utilisé dans d'autres jeux de stratégie et n'avait pas le mérite de m'inspirer autant que celui du premier volet où la férocité et le ressentiment des camps en présence s'appréciaient d'autant plus qu'ils appartenaient à la seule race belliqueuse que l'on connaisse aujourd'hui, de par l'univers.
En somme, il s'agissait surtout d'une question de crédibilité. De ce fait, jouer la race extraterrestre amoindrissait, à mon sens, le pragmatisme que suggérait le premier Battlezone. Le graphisme des véhicules des deux camps y participe aussi à cette déliquescence de rationalisme qui différencie fortement cette fois, les interfaces des partis respectifs et pour peu qu'on ait choisi les aliens, on se serait cru dans un Starcratf remanié à la sauce 3D (comprendront ceux qui connaissent).
En conclusion, j'ai toujours regretté que le concept du premier volet n'ait pas été repris, dans son ensemble, tant il m'avait convaincu et envoûté.
Mais ne gâchons pas notre plaisir car il me faut bien reconnaître que cette deuxième mouture apporte aussi sa pierre à l'édifice. La grande nouveauté dans Battlezone 2 tournait autour des gisements de bio-métal. Sur la carte, la présence de ceux-ci est en nombre très limité et leur contrôle s'avérait crucial pour remporter la victoire. Par contre, il n'était plus nécessaire d'y installer le recycleur.
Par ailleurs, il n'était plus question ici d'avoir à gérer un quota de pilotes, mais bien un nombre limité d'unités ou de bâtiments à construire (dans lesquels on pouvait pénétrer à pied pour y combattre l'ennemi).
Les unités étaient, cette fois, représentées par des icônes au dessus de l'écran de jeu. C'était un peu plus intuitif que la gestion rustique proposée dans Battlezone, via des menus textuels déroulants (les icônes sont plus visibles, en tous les cas), mais cela ne permettait plus d'avoir une vue d'ensemble de l'état de ses unités à un moment donné. Il fallait alors toutes les passer en revue afin de faire recycler celles qui étaient en situation délicate. Les menus déroulants du précédent volet se révélaient nettement plus efficace en la matière.
De plus, les commandements à l'égard des unités avaient été résumées au minimum syndical. Cette fois, il n'était plus envisageable de demander à un véhicule armé d'assurer la protection des flancs de la base (le fameux "Je garde le troupeau !" n'était plus de mise), d'escorter un pilleur, de faire de la chasse libre ou de protéger une unité terrestre primordiale comme le recycleur. Cette simplification m'était apparue comme dommageable pour le gameplay, particulièrement dans le domaine tactique.
Dans ces cas de figures et pour ce qui était de Battlezone 2, les unités de combat jouaient leur rôle en totale indépendance.
Enfin, presque: car leur IA étant quelque peu maigrelette, cela se traduisait par une déficience en matière de raffinement et de subtilité tactique. Il ne faut pas se méprendre : cette IA me semblait, malgré tout, satisfaisante et nettement au dessus de ce que j'ai pu voir dans un jeu récent nommé "Battlefield Vietnam" où j'ai pu y observer un canon autotracté américain se démenant comme un beau diable, en équilibre instable sur un muret de cinquante centimètres de haut et tirant à tout va contre un ennemi inexistant ! (j'aurais dû faire une capture d'écran, pour l'exemple, afin de me souvenir qu'en la matière, le meilleur n'est pas toujours à venir). Mais il existait toutefois quelques petits manques au niveau du patfinding (chemin que devait suivre une unité pour arriver au point désigné) qui savait tarder à s'engager lorsqu'il rencontrait un obstacle.
Et contrairement à ce qu'il en était dans Battlezone, le pilleur (le péon du coin chargé de récolter le biométal) ne se lançait pas instinctivement à la tâche après avoir été matérialisé. Il fallait l'en prier !
Par contre, une unité de réparation mobile faisait maintenant partie de l'inventaire, en complément de l'armurerie classique (qui envoyait ses fournitures à un point déterminé de la carte endéans le délai nécessaire pour une bonne réception.
A propos des cartes sur lesquelles se déroulait le jeu (puisqu'il était question de cela juste avant), elles me paraissent bien plus petites que celles du premier opus qui avaient des airs de grandes étendues californiennes, à côté de celles-ci. Ces grands espaces permettaient d'autres tactiques et notamment l'utilisation de l'obusier à longue portée, mon arme de prédilection en matière de sournoiserie.
Quant au tant décrié dirigisme des missions de campagne, il n'avait pas changé depuis le premier volet mais pouvait parfaitement plaire lorsqu'on savait en tirer avantage (ce qui était tout à fait possible). Celui-ci apportait toutefois un rythme et de nombreux rebondissements dans les missions, même s'il fallait avoir atteint chaque objectif, les uns après les autres pour qu'ils se poursuivent Beaucoup plus stressantes étaient les missions à accomplir dans un délai imparti, car dans ce cas, il n'y avait plus de place pour la manœuvre patiemment échafaudée.
La deuxième version apportait aussi ce qui faisait défaut à la première et notamment la possibilité de jouer des parties en mode action rapide, c'est-à-dire : seul contre la machine sur des cartes multi.
Le mode multijoueur avait aussi connu quelques amendements depuis le premier épisode et proposait maintenant, à côté de l'habituel et classique deathmatch, différents modes dont le jeu en équipe. Toutefois, le mode coopératif (alliance de joueurs versus la machine dans l'aventure solo ou sur des cartes multi) était toujours absent. Voilà pourtant un mode qui, lorsqu'il est achevé, autorise une quantité impressionnante de possibilités pour les participants et permet de passer par dessus les sempiternelles mêlées permanentes généralement rencontrées dans le multijoueur. Dommage que les concepteurs n'aient pas poussé le développement de ce volet jusque là.
Pourtant, et je me plais à le répéter, le graphisme avait été porté à la hauteur des espérances du moment (et même un rien plus haut). De ce fait, celui-ci participait à la sensation grandement à d'immersion et une fois le joueur dans le jeu, il lui était facile de s'imprégner totalement du nouveau contexte dans lequel il se plongeait.
Le tout était relevé par un ensemble musical très recherché et exactement dans le ton. On ne fait jamais assez attention à l'univers sonore qui entoure un jeu. Cependant, il suffit qu'il fasse défaut pour constater à quel point il lui est indispensable. On pourrait en observer de même en ce qui concerne le 7ème art. Pour le reste, toutes ces petites choses qui avaient élevé Battlezone au-dessus de la mêlée, à l'époque de sa sortie, étaient toujours présentes chez son successeur et celles-ci ne pouvaient que ravir les amateurs du genre (voir l'article consacré à Battlezone premier du nom). Malheureusement, ce genre se trouve être plus discret et moins intuitif que le très dominant Firt Person Shooting. Battlezone 2 aura à peine su tirer son épingle du jeu et restera parmi les grands et très bons jeux d'action/stratégie.

La boîte et son contenu :
Comme à son habitude, Activision proposait avec Battlezone 2, une bien belle boîte composée d'un emballage cartonné fort recouvert d'une chemise coulissante à rabats dont l'ouverture se fait par le haut.
Une seule critique, qui vaut pour toutes les boîtes relevant de ce mode de fabrication: si l'utilisateur n'y prend garde, il aura tôt fait d'abîmer le rabat supérieur de la chemise par une manipulation trop brusque. Pour ma part, je me limite à biseauter (par découpe) les deux ergots des pattes de rabat afin que ceux-ci ne constituent plus un obstacle à l'ouverture aisée du pack. La conservation intacte de l'emballage est à ce prix.
Pour le reste, la chemise recouvrant la boîte est parfaitement illustrée (utilisation des couleurs noir, bleu et jaune du meilleur effet). Le graphisme emprunté pour sa décoration rappelle furieusement celui du jeu.
La face arrière fait d'ailleurs office de démonstration et, ma foi, celle-ci est très convaincante. Son contenu est typique et reprend un très complet manuel d'utilisation de 68 pages, une carte des commandes principales (tout comme le proposait son prédécesseur), le boîtier du CD-ROM contenant le jeu et une fiche d'enregistrement auprès du distributeur.
L'acquisition de Battlezone 2 remonte déjà à quelques années. Je l'avais alors découvert dans un magasin de déstockage dans lequel je me rendais fréquemment afin de dénicher, ça et là, l'une ou l'autre perle absente de mon inventaire. La semi réussite commerciale de Battlezone 2 m'a permis, pour emporter celui-ci, de ne débourser que quelques euros (entre cinq et sept).
A cette période, et pour ce que j'en ai vu, il semblait que sa présence (conditionnement cartonné) sur le marché de seconde main fut assez importante. Nul doute qu'il s'agissait d'une liquidation d'invendus.
Le marché du jeu est tel qu'il ne fait place nette que pour de grandes réussites, fussent-elles exclusivement commerciales. Ceci démontre encore une fois et on ne peut plus clairement, qu'il n'existe pas de relation directe entre la qualité du produit et le prix requis. Seul compte le rapport entre l'offre et la demande. En cela, je m'adresse spécialement à tous ceux qui excusent (ou justifient avec des arguments souvent sans corrélation) les prix exorbitants au détail actuellement pratiqués dans le domaine de la nouveauté et du jeu vidéo.

Et aujourd'hui ?
Avec Battlezone 2, c'est un plaisir toujours renouvelé que de se lancer dans une partie en mode solitaire (ne voyez rien d'autre dans cette phrase que la satisfaction, toujours renouvelée, de jouer à des jeux vidéos), n'ayant pas encore pu, à ce jour, convaincre un partenaire pour une partie multijoueur en équipe (ce qui est parfaitement possible dans le second volet) ou en confrontation.
Cela vient sans doute du fait que Battlezone 2 demande un apprentissage minimal pour être maîtrisé et que, de ce fait, le jeu de stratégie emporte moins les suffrages de la communauté que le jeu de baston.
Son installation sur trois machines de générations différentes (dont la plus ancienne est un Pentium III) permet de constater un fait évident : Battlezone 2 fonctionne toujours admirablement, sous windows 98 s'entend.
En ce qui concerne Windows XP, j'ai personnellement pu constater la même chose à l'exception d'un détail lié à l'emploi d'une carte graphique bien plus récente que celle équipant mes autres machines: il convient de bien choisir le niveau de la définition d'image en la réduisant si nécessaire, à l'apparition de soucis d'affichage. Sur la machine XP en question, j'ai pu obtenir une stabilité parfaite en 800x600x32bits.
Une autre constatation encore (rien de particulier puisque cela est spécifié dans la documentation), certaines cartes graphiques (celles équipées de processeurs ATI, semble-t-il) ne permettent pas de régler la luminosité du jeu via son interface. Pour ces cartes, c'est à travers le panneau "Propriété de\ Affichage" du bureau de Windows qu'il sera alors possible d'apporter les modifications souhaitées. C'est un peu lourd, mais pas insurmontable.
Un autre petit problème constaté sur une de mes machines est que les morceaux musicaux ne s'activent pas dans la partie en cours. Pour palier à ce souci, je dois lancer l'outil "Lecteur CD" de Windows, avant le démarrage du jeu, pour pouvoir en profiter (et rater l'ambiance musicale serait préjudiciable à l'atmosphère générale). Ce problème me semble toutefois plus lié au matériel qu'au jeu lui-même.
Battlezone 2 ne demande qu'un patch pour rejoindre sa version définitive corrigée de quelques erreurs contraignantes. Celui-ci permet de passer de la version 1.0 à la version 1.2 (choisir la version française). On le trouve à l'adresse suivante :
http://www.bz2maps.com/files.html
Pour ce qui de poursuivre l'expérience sous Battlezone 2 il existe quantité de niveaux (maps) supplémentaires. A ce propos, voici une adresse bien intéressante :
http://www.bzscrap.com/maps/
Pour leurs installations, il suffit de se reporter aux fichier textes qui y sont joints où tout y est expliqué clairement.
Un site d'adorateurs francophones propose aussi pas mal de choses intéressantes. Voici son adresse :
http://www.battlezone.fr.st/
Sur la toile, on trouve aussi un mod/expansion appelé "Forgotten Enemies" qui a été développé par la communauté des joueurs passionnés par Battlezone 2. Son auteur se nomme CP Team et celui-ci met gratuitement le produit à disposition des joueurs sur le site Battlezone Universe, à l'adresse suivante :
http://www.bzuniverse.com/hostedmods/forgottenenemies.php
Résident aussi, à cette adresse, les deux patchs nécessaires apportant les dernières modifications à ce mod/expansion (en anglais seulement). Plus généralement, on pourra aussi trouver sur ce site tous les patchs concernant les versions commerciales de Battlezone.
Voilà : vous avez en main tout ce qui est nécessaire pour faire fonctionner et pour prolonger le plaisir sous Battlezone 2 et dans les meilleures conditions. Mais encore faut-il posséder ceux-ci (je parle des jeux en question bien évidemment et éventuellement d'une connexion à Internet).
Pour ce qui est de la connexion à Internet je n'ai pas de conseil particulier à donner mais pour ce qui est des deux jeux et particulièrement du premier épisode, reportez-vous à l'article qui lui est consacré.
Il est toujours possible de se procurer Battlezone 2 dans une série dénommée "HI-SCORE Poinsoft" et peut-être même Battlezone premier du nom, tant qu'on y est, dans une série budget à petit prix dénommée "Explosiv" que l'on trouve également dans les Fnacs.
De plus, la revue vidéo-ludique PC-JEUX a ressorti , il y a quelques temps, Battlezone 2 dans un de ses numéros mensuels.
Mais voilà que l'univers de l'abandonware arrive à la rescousse du joueur dépité de ne pas l'avoir obtenu en son temps et lui propose de télécharger Battlezone 2 en version localisée (s'il vous plait) afin de permettre à tout le monde de profiter un temps soit peu de cette petite merveille ludique. Battlezone 2 se télécharge à l'adresse suivante :
http://www.abandonware-utopia.com/index.php?page=
telechargement&id=1210

Avis aux collectionneurs et aux amateurs de bons jeux ! Avec Battlezone 2, vous ne pourriez regretter qu'une chose, celle d'être passé à côté.


































(page suivante) (haut de page)