TEX MURPHY OVERSEER
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Mai 2006
Données techniques :
Type de jeu: aventure
Version: originale sous-titrée
Conception: Access Software Incorporated
Autres titres: Amazon, Countdown, Heavy Metal, F.A.K.K.2, Links (la série)
Distribution: Eidos Interactive
Sortie: octobre 1997
Configuration minimum: Pentium 200
Système d'exploitation: Windows 98 (XP en mode compatible et avec les réserves d'usage)
Accélération graphique: aucune
Un seul joueur

L'histoire du jeu :
Il existe dans le domaine des jeux vidéo bon nombre de personnages atypiques avec lesquels les plus anciens d'entre-nous ont certainement eu le plaisir de parcourir de palpitantes aventures. Tex Murphy était assurément un de ceux-là.
Qui était Tex Murphy, me demanderez-vous ?
Et bien Tex Murphy était un personnage essentiellement virtuel que l'on pouvait définir comme étant le plus grand des plus minables détectives qui trimbalait sa déveine des lendemains de la veille dans le San Francisco d'un futur complètement improbable.
Voilà un privé qui, tout en étant un brave type, avait le don de se mettre dans le pétrin et de s'en prendre aux gens qu'il valait mieux éviter d'offenser. C'est vrai qu'il avait quelque chose de commun avec l'inspecteur Clouseau sévissant d'une manière similaire dans le long métrage "La Panthère Rose".
Tex Murphy était déjà le héros de "Mean Streets", "Martian Memorendum", "Under a Killing Moon" et "Pandora Directive", les quatre précédents titres de cette série de jeux d'aventure. Mais c'était dans les deux derniers (où il traînait sa carcasse de chair et d'os), que l'on pouvait le contempler à loisir puisque les jeux en question faisaient appel aux plus récentes techniques utilisant le film interactif et l'incrustation de comédiens dans des décors synthétisés. C'est vous dire le personnage tout en couleur qu'était Tex Murphy.
A l'époque de la conception du jeu, nombre d'acteurs réputés apparaissaient dans ces productions en forme de films interactifs. Dans la série dédiée à Tex Murphy, ceux-ci y faisaient très bonne figure. On y retrouvait notamment quelques présences notables comme celles de Michael York et de Rebecca Broussard (acteurs et comédiens bien connus de tous les cinéphiles).
Ce qui caractérisait la série des Tex Murphy était l'humour omniprésent avec des réparties en permanence teintées de moquerie et d'ironie lorsqu'elles étaient émises par le précité. A tout propos, celui-ci avait un bon mot à lâcher, y compris dans les séquences où le joueur prenait l'initiative de fouiller tel endroit, telle pièce ou tel placard.
Dans un souci de fidélité à la série, les concepteurs avaient conservé les voix et dialogues originaux. A l'exception d'un titre seulement, la série avait donc été sous-titrée dans des versions localisées, notamment en français, et il faut bien admettre que ce choix était pertinent et gardait intact le caractère et l'atmosphère authentiques de l'intrigue. Toutefois, je ne crois pas me tromper en affirmant que seul "Pandora Directive" avait été totalement traduit en français (manuel, textes écran et voix comme spécifié au dos de l'emballage).
A propos de ce titre, il me revient à l'esprit que le scénario de Pandora Directive avait suscité l'intérêt du monde littéraire puisque cette aventure fut adaptée en roman, en format de poche, aux éditions Fleuve Noir. Dans sa version francophone, le titre en était : "La directive Pandora". Pour l'avoir lu (dévoré, même), je peux confirmer que le canevas du jeu y était repris trait pour trait et que le lecteur pouvait y retrouver toute l'aventure vécue précédemment au travers du jeu. Voilà un petit roman de série policière, certes, mais qui reprend parfaitement toute l'ambiance que j'avais pu connaître lorsque, quelques années avant, je m'étais aventuré, à la suite de mon épouse qui menait le jeu, dans le monde d'un Tex Murphy se mouvant dans une intrigue plus proche de X Files que des Cinq Dernières Minutes.
Bizarre comme les choses changent. Hier encore, c'étaient les jeux qui accouchaient d'autres produits (littérature, cinéma etc). Aujourd'hui, le phénomène est totalement inversé et le jeu ne sert, bien souvent, que de simple support publicitaire, tout comme l'a été le cadeau Bonux dans les paquets de lessive. Je n'appelle pas cela un gage de qualité.
Revenons à Tex Murphy Overseer et parlons maintenant des événements qui ont quelque peu entachés sa sortie.
A l'époque, une surprise de taille attendait les aficionados de la série. Le jeu "Tex Murphy Overseer" (version française) était édité, d'entrée, dans la série "Premier Collection" (qui est la gamme budget de l'éditeur Eidos). Celle-ci se distinguait du reste de la production par ses boîtes noires sous jaquettes de la même couleur. Que cachait cette descente prématurée en second circuit d'exploitation ? Il ne fallut pas longtemps pour le comprendre: la version de base était mal ficelée (pour quelles raisons ?) et des défauts majeurs subsistaient encore au moment de la mise en production.
L'éditeur, sentant les mauvais coups et les récriminations venir, édita alors "Tex Murphy Overseer" (version de base 1.0) dans sa série budget. Inutile de se scandaliser à la vue d'une telle pratique. De nos jours, certains distributeurs n'hésitent plus à refourguer des jeux parfaitement et sciemment non aboutis (pour d'obscures raisons de planning à respecter, certainement) au prix usuel du marché en promettant, lors de la sortie, l'arrivée imminente de patchs censés corriger les montagnes de défauts qui rendent presque impossible l'utilisation des jeux en question, lorsqu'il ne s'agit pas tout simplement d'une partie complète du jeu (comme par exemple le mode réseau) non implémentée dans la version grand public. Mais à l'époque, ce genre de gaucherie pouvait aboutir à l'échec économique sans coup férir, d'autant plus que les revues spécialisées n'hésitaient pas à ruer dans les brancards, alors que la nouvelle tendance (plus complaisante en la matière) se profilait déjà à l'horizon.
Lors de sa première commercialisation, la liste des bugs était à ce point impressionnante que le relevé des principaux défauts vaut la peine d'être établi (pour mémoire):
  1. absence des fichiers audio sur les second et troisième CD-ROM;
  2. sur le quatrième CD-ROM, ce sont carrément des dossiers qui étaient portés disparus, rendant certains lieux inaccessibles;
  3. le cinquième CD-ROM n'était carrément pas reconnu par le jeu du fait d'une simple erreur de label.
Toutefois, l'éditeur, se rendant compte de l'ampleur de la bévue, n'avait pas tardé à distribuer, toujours dans la même série et dans le même boîtage, une nouvelle mouture patchée (version 1.03) qui se différenciait de la précédente par l'apposition d'un gros macaron rouge spécifiant la présence d'une variante supportant le Direct3D. En sus, se trouvait inclue dans le coffret les mises à jour en question, corrigeant les défauts constatés.
Le mal était toutefois fait. Par exemple, alors qu'elle prévoyait une sortie prochaine pleine de promesses, la revue Joystick ne consacra qu'un entre-filet au jeu dans lequel il vilipendait de belle manière le dernier Tex Murphy pour son édition gâchée sans même présenter un quelconque test du jeu. Sa réputation était alors acquise et son échec commercial couru d'avance.
En 1997 donc (et malgré l'infortune de sa mise en service), Tex Murphy nous revenait dans un cinquième et dernier volet qui s'intitulait "Tex Murphy Overseer", une aventure policière peu commune. Voyez plutôt:
Dans cette nouvelle aventure, le scénario d'Overseer entraînait le joueur dans une histoire de prise de contrôle mental à des fins criminelles.
Six mois et pas un client. L'ennui se faisait palpable dans le bureau de Tex où tout ce qui s'y trouvait avait été acheté à crédit et dont le loyer était en retard de plusieurs mois.
Soudain, comme dans un rêve, la porte s'ouvrait et était franchie par la plus jolie paire de jambes qu'il lui eut été donnée de voir, suivie de près par une pulpeuse poitrine tout aussi admirable et surmontée, elle-même, par le plus joli minois que la terre ait engendré depuis que Murphy avait dépensé son dernier dollar. Et toutes ces merveilles appartenaient à une seule et même personne. Mieux, à une personne qui allait devenir la cliente de notre détective. Les affaires reprenaient et la saga continuait.
Tex Murphy (dont le rôle était tenu par Chris Jones, en personne, réalisateur et co-créateur de la série) se trouvait être le personnage central de la série et donnait l'impression d'être un homme hors du temps. Il utilisait les gadgets futuristes de son époque, mais s'habillait, parlait et se comportait comme un détective privé évoluant dans le San Francisco des années 30. Une Lucky Strike au coin des lèvres, un bourbon sec en guise de rafraîchissant pour étancher sa soif et une magnifique blonde (noire ou brune) toute en jambes restituaient un Tex Murphy dans son élément de prédilection.
D'autres personnages comme Sylvia, son ex-épouse et Chelsee Brandon, sa petite amie du moment seront aussi et à chaque fois de la partie. L'univers dans lequel évoluait le joueur était ainsi parfaitement stabilisé. Tout au long des trois derniers épisodes, retrouver Tex équivalait à replonger dans un contexte apprécié par les admirateurs de la série. Je dois d'ailleurs reconnaître qu'il m'avait particulièrement envoûté lorsqu'avec mon épouse nous avions joué aux deux précédents volets. On retrouvait dans Overseer, tout ce qui avait fait le succès de ces deux épisodes.
Ce genre de soft fut autrefois très apprécié, à une époque où la mode du jeu interactif battait son plein et où les revues spécialisées n'avaient de cesse que de louer la technique utilisée. L'action principale consistait généralement en une suite quasi ininterrompue de dialogues à mener avec les intervenants de telle manière que les puzzles de l'énigme principale se reconstituaient au fil de la progression dans l'aventure. Ces dialogues étaient entrecoupés de phases diverses dont certaines consistaient à déambuler dans des lieux déterminés afin d'y mener des fouilles (permises via une interface assurant des déplacements dans un environnement 3D), de résoudre divers puzzles ou rébus (via les objets récoltés lors de préalables fouilles), de mener quelques combats ou encore de recourir à une séance de tirs.
Je ne vais pas, ici, déflorer l'intrigue. Car il y en avait une, effectivement, et une de celles qui vous tiennent en haleine tout au long du jeu. Comme dans toute la série, celle-ci trouvait sa source dans un fait divers assez courant mais qui allait très vite déboucher sur une affaire bien plus complexe.
Dans l'épisode de "Tex Murphy Overseer", le déclencheur de l'aventure était la fin tragique d'un dénommé Carl Linsky qui avait eu la mauvaise idée de se précipiter du haut du Golden Gate Bridge (c'est ce qui apparaissait lors de la cinématique d'introduction). La police avait bien trop rapidement conclu à un suicide. Sylvia (la fille du suicidé), ne croyant absolument pas à cette version, engageait Tex afin de découvrir les véritables circonstances entourant la mort de son père.
L'interface du jeu était particulièrement plaisante (surtout dans Pandora Directive où l'utilisateur pouvait se permettre d'en choisir la couleur). Ici, les concepteurs avaient revu totalement sa présentation pour en faire un outil plus léger (plus discret) qui laissait la place à l'image lorsque cette interface n'était plus d'utilité.
Personnellement, je regrette un peu ce choix qui enlevait une singularité (la signature des concepteurs, dirons-nous) au jeu et perturbait dans un premier temps le joueur qui espérait retrouver l'intégralité de l'environnement habituel et estimé des deux précédents opus. Mais on s'y faisait assez rapidement et, une fois ses marques recouvrées, on pouvait s'attendre à revoir l'univers de la série.
Car c'était là une constatation mitigée (selon qu'on aime ou pas): ceux qui avaient eu en main le soft "Tex Merphy Overseer" prétendaient que ce dernier ressemblait un peu trop à son prédécesseur, "Pandora Directive". Pour ma part, je n'attendais que cela, envoûté que j'avais été par une plongée profonde dans l'aventure du précédent volet (que nous avons parcouru à l'époque, mon épouse et moi). C'était à ce point vrai que le changement d'interface utilisateur m'apparaissait déjà comme une dérive par rapport à la ligne directrice de la saga.
Heureusement, l'ambiance musicale prenait ses sources dans les épisodes précédents. On y retrouvait toute une atmosphère feutrée et introspective déjà visitée. C'était particulièrement le cas dans les phases de fouilles où le joueur s'y sentait bercé par une musique de fond telle qu'on la percevait dans "Pandora Directive". Cela faisait du bien de retrouver ses marques et cette présomption permanente lorsque l'on arpentait des lieux encore inconnus, même si cette ambiance musicale avait une ressemblance non dissimulée avec ce qui était déjà connu.
Et puis, tant qu'on en est aux critiques générales, il fallait bien constater que ce genre de jeu proposait un dirigisme et une linéarité qui ne pouvait plaire à tout le monde ("dirigisme" n'étant certainement plus un terme en vogue actuellement parmi les amateurs de jeux vidéo).
Par contre, il pouvait arriver au participant de se retrouver bloqué devant une énigme plus laborieuse que celles parcourant d'ordinaire le jeu. Dans ce cas, et à la différence de bien d'autres softs du genre, il était possible de faire appel à l'équipe et d'obtenir informations (et parfois solutions) de la part du jeu, contre remise de quelques points d'excellence.
Pour la perte de quelques autres points aussi, on pouvait se permettre de ne pas résoudre divers rébus (avec comme contrepartie une complication éventuelle du déroulement dans la suite de l'aventure). Ces possibilités étaient satisfaisantes et il ne tenait qu'au joueur de ne pas y recourir. Dans tous les cas, il était bien difficile de rester bloqué et de tourner en rond dans l'aventure, plus de temps qu'on ne pouvait en supporter.
Dans l'ensemble, le jeu se plaçait dans la continuité de ce qui avait fait les beaux jours de Pandora Directive et avant lui, Under a Killing Moon. Les défauts constatés, une fois amendés, ne nuiront que de manière minime à l'intérêt du jeu car son histoire était, quant à elle, toujours aussi passionnante et sa durée de vie à l'égal de ses prédécesseurs (soit: très longue). Overseer était un très bon jeu, ce que reconnaîtront facilement les amateurs du genre. Par contre, il aurait gagné à ne pas trop s'éloigner de ce qui a fait le succès des deux aînés. Cela aussi, il faut le reconnaître.

La boîte et son contenu :
Comme cela a déjà plus haut été souligné, la boîte de Tex Murphy - Overseer provient de la série Premier Collection (qui est la compilation budget encartonné de chez Eidos). En ce qui concerne la version française, il n'y eut pas d'autre source de commercialisation. Je n'ai d'ailleurs jamais vu la version DVD-ROM dont il était pourtant question à sa sortie.
Cette boîte se compose d'une base et d'un couvercle cartonnés enrobés d'une couverture noire et est recouverte d'une chemise coulissante de même couleur, comportant la décoration du produit. Lettres plaquées or et fond noir font de ce coffret un produit très classe pour une série budget. En ces temps, on savait encore dorloter le client !
La devanture représente le personnage principal dans un décor lié à l'énigme. Fait remarquable: sur cette boîte figure un macaron rouge attestant que celle-ci faisait partie de la deuxième mouture du jeu dont le contenu était légèrement différent de la version liminaire.
En effet, dans le coffret, on retrouve un gros boîtier en cristal contenant les cinq CD-ROM du jeu (noirs, eux aussi, ce qui fait encore plus classe), une pochette en plastic transparent contenant un CD-ROM supplémentaire sur lequel se trouve le patch qui propose de faire passer le jeu en version 1.03, apportant ainsi toutes les corrections aux problèmes déjà constatés, une carte d'enregistrement et un petit manuel de 54 pages détaillant le fonctionnement du jeu.
J'ai ajouté à ce contenu la solution du jeu (découverte sur Internet) ainsi qu'une disquette qui reprend le dernier patch en date, faisant passer le jeu de la version 1.03 à la version 1.04.
Cette boîte, je l'ai découverte il n'y a pas très longtemps, lors d'une brocante. Le particulier qui la possédait alors n'était pas spécialement attentif à l'état de conservation de ses biens (ou en tous cas, de ceux qu'il mettait en vente). Tex Murphy Overseer trônait, avec quelques autres jeux, dans une boîte cartonnée recouverte de poussières et de livres dépareillés. Nul doute que l'ensemble devait moisir quelque part au fond d'une cave ou dans un grenier et que l'occasion de s'en débarrasser se présentait ici. Après examen minutieux du contenant (et surtout du contenu, qui semblait extraordinairement intact), il m'apparut qu'il était encore possible de redonner une seconde jeunesse à la chemise et qu'un redressement et un assainissement de la boîte était limite envisageable.
J'acquis donc l'ensemble pour la gigantesque somme de 2,50 € (après d'âpres discussions). Inutile de préciser que j'étais particulièrement enchanté par cette transaction, moi qui cherchait depuis longtemps ce titre manquant à une série que je m'étais juré de compléter. Moi aussi qui avais tenu entre les mains la première version sans en prendre possession (eu égard aux problèmes connus). Moi encore qui avait déjà acheté quelques années plus tôt, lors d'une solderie, le jeu dans la même version que celle-ci, pour constater par la suite (avec épouvante et colère) m'être fait refiler une version allemande!
Cette fois était la bonne. Un léger (hum...) travail de restauration m'attendait pour rendre à la boîte du jeu l'éclat qu'il lui seyait afin que celui-cil figure en bonne place dans ma collection personnelle.
Il est facile de vérifier l'efficacité du travail puisque la boîte apparaît, rangée au dessus d'une étagère, sur la photo en bas à droite de ma page d'accueil.

Et aujourd'hui ?
La découverte de la boîte du jeu "Tex Murphy Overseer" ne s'était pas limitée à un classement définitif après lui avoir rendu un semblant de lustre digne de ce qu'il avait été à l'origine. Non, j'avais aussi installé le jeu pour voir de quoi il retrouvait exactement, impatient que j'étais de retrouver le détective le plus connu, sans doute, du monde vidéo-ludique.
Autant le prétendre tout de suite, son installation et son fonctionnement sous Windows 98 (quelle que soit la machine) ne pose absolument aucun problème. J'ai toutefois installé le patch (version 1.03), fourni avec le jeu, préalablement au premier lancement de celui-ci. Si Tex Murphy Overseer ne rechigne pas au fonctionnement, la gestion et la qualité des différentes sources auditives du jeu laissent, quant-à elles à désirer. Des disparités importantes dans le volume sonore apparaissent entre les scènes vidéo et les scènes interactives. Heureusement, ce sont ces dernières qui restent les plus audibles. Mais les choses s'arrangent partiellement après une autre installation, sur une machine différente. Ici, la présence d'une vraie carte audio (en lieu et place d'une puce intégrée) se fait sentir.
Ainsi, sur mon Pentium III équipé d'une Carte Soundblaster, cette qualité est nettement améliorée (sans toutefois que le problème ne disparaisse). A la genèse de l'installation, j'avais placé le jeu sur un Pentium 4 qui se trouve être actuellement et lui aussi, équipé d'une carte son (en remplacement de la puce audio). Nul doute qu'il serait à constater, à aussi, cette amélioration.
Pas de panique, cela reste parfaitement jouable. Il faut parfois savoir tendre l'oreille et à d'autres occasions réduire le volume des diffuseurs (tout simplement...).
Mais "Tex Murphy Overseer" avait encore à profiter d'un upgrade pour lui permettre de passer de la version 1.03 à la version 1.04 par adjonction d'un ultime patch. Celui-ci (d'un poids de 1 Mo) était destiné à la seule version américaine du jeu. Le patch permettait la reconnaissance d'un plus grand nombre de lecteurs DVD (pour la version DVD, bien entendu). De plus, le support AGP avait été amélioré pour le système d'exploitation Windows 98. Quelques bugs rescapés de la précédente mise à jour avaient également été corrigés.
De ce fait, les heureux propriétaires de la version francophone (dans laquelle se trouve le patch 1.03) et qui désirent installer le patch 1.04 iront à l'encontre du problème suivant:
Après application du patch 1.04 (qui vaut la peine d'être installé pour les améliorations qu'il propose) et dans les scènes interactives, les modules de questions à choix multiples se retrouvent en anglais alors que les dialogues du jeu restent en français.
Ceci est dû au fait que le patch 1.04 n'existe qu'en version originale (cela a été dit plus haut). Les textes qui y ont été incorporés n'ont pas subi de traduction.
Qu'à cela ne tienne, il est tout à fait possible de restituer au jeu son "intégrité francophonique" en pratiquant une petite manipulation à la portée de tout le monde.
Voici l'astuce pour retrouver ou conserver "Tex Murphy Overseer" in extenso en Français.
Si le patch (version1.04) a déjà été installé, il faudra reprendre le CD-ROM numéro 1 du jeu (installation) et copier tous les fichiers dont l'extension est ".ls " (et présents à cet emplacement: overseer\*.ls) dans le répertoire d'installation du jeu se trouvant sur le disque dur.
Les fichiers en question sont les suivants:
ROOM.LS
CHAR.LS
RMAP.LS
FONTS.LS
STILL.LS
L'autre solution consiste, au moment de l'installation du patch (version 1.04), à passer au-dessus de la copie des sus-nommés fichiers lorsque leur remplacement est proposé (le patch fournit une installation individualisée pour chaque fichier).
Maintenant, voici l'adresse du patch en question :
http://www.jeuxvideo.com/downloads/0000/00000042_patch.htm
Il est toujours disponible dans le lien alternatif 2.
Je ne peux affirmer que ce patch s'applique tel quel sur la version de base, mais c'est une chose à essayer.
Avec "Tex Murphy Overseer" le Nestor Burma américain favori reprenait encore une fois du service. Toujours entouré de magnifiques créatures, alcool et belles pépées faisaient bon ménage dans ce nouveau volet de l'intarissable saga de Tex Murphy. Les habitués de la série reconnaîtront sans mal (malgré a novation) l'interfaçage propre à la série, qui mêle explorations dans des décors en 3D, manipulations d'objets et séquences vidéos.
La qualité de l'incrustation des personnages dans les décors restaient de bon goût, démontrant par là que les développeurs maîtrisent parfaitement la technique du blue-screen.
Il ne faut pas s'imaginer que ce jeu était, une fois de plus, l'un de ces films interactifs qui ont tant fleuri avec l'apparition du lecteur CD-ROM. Pour progresser, le joueur avait à accumuler les indices, procéder à des interrogatoires, effectuer des recoupements, manipuler et combiner bon nombre d'objets etc...
De plus, les auteurs avaient basé le déroulement de ce nouvel épisode sur le principe du flash-back. Un pari audacieux parfaitement réussi et qui reste à la mode (méthode très en vogue dans les derniers feuilletons TV grand public provenant des States).
Le mode de narration de cet épisode impliquait toutefois davantage de linéarité dans le déroulement de l'aventure que dans les précédents opus, où le joueur pouvait prendre clairement plusieurs directions distinctes.
L'humour débridé et l'ironie ravageuse de Tex rappelleront certainement d'excellents souvenirs à ceux qui auront déjà parcouru les deux précédents épisodes.
Si d'aventure, le joueur échouait dans une phase de jeu, il se retrouvait en tête-à-tête avec un Tex qui ironisait sur la façon dont celui-ci s'y était pris. Question humour, voilà ce qu'on peut appeler de la bien belle ouvrage !
Un jeu à posséder, assurément. Malheureusement, celui-ci est déjà passé du côté des collectors et il semble, au vu des desiderata actuels en matière de jeux vidéo, que le genre soit en totale perte de vitesse, au profit de jeux disons "plus primaires"du point de vue cérébral. Une suite à la série (dont il y a eu des échos, par-ci, par-là, sur la toile) apparaît, dès lors, comme compromise.
Avec la fin des softs utilisant les techniques du film interactif en Full Motion Video dans le jeu d'aventure, c'est tout un pan de mur du jeu vidéo qui risque de disparaître.




















































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