MYST | |
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Mars 2007
Données techniques :Type de jeu: aventure/film interactif Version: française intégrale Conception: Broderbund Autres titres: In the first Degree, Myst2 - Riven, Myst3 - Exile, Prince of Persia 1&2, Lode Runner, Shufflepuck Café, A la poursuite de Carmen San Diego dans le monde, Carmen San Diego, Where in space is Carmen San Diego ?, Karateka, Koala Lumpur Distribution: Broderbund Sortie: avril 1994 Configuration minimum: Intel 486DX2-66 Système d'exploitation: Windows 98 et Windows XP (avec les réserves d'usage) Accélération graphique: aucune Un seul joueur L'histoire du jeu : Il me semble avoir déjà eu l'occasion de le relever à propos d'un autre jeu: le film interactif multimédia dédié au jeu vidéo n'a plus la cote. C'est un fait évident à l'heure où règnent en maîtres absolus l'accélération graphique et la seule programmation. Pourtant, il y a plus de dix ans de cela, le genre se voyaitpropulsé au zénith avec des réalisations dont certaines allaient marquer définitivement toute une génération de joueurs qui attendaient autre chose que les seules performances graphiques tant adulées aujourd'hui. Avec l'apparition simultanée du lecteur CD-ROM et du film interactif, certains studios de développement allaient se lancer dans des réalisations ludiques exceptionnelles. Je dois à mon épouse et à ses goûts prononcés, à l'époque, pour les softs d'aventure/réflexion/énigmes, de posséder un titre dont certainement beaucoup d'entre nous (parmi les anciens ayant connu cette ère mirifique, cela va de soi) ont eu connaissance et se doivent encore d'en posséder un exemplaire ainsi que l'une ou l'autre suite qui lui ont été dédiées. Myst fait partie de ces Monuments qui furent réellement novateurs (au sens propre du terme) et qui s'imposèrent définitivement comme des références incontournables. Pour ceux qui apprécient les détails croustillants, la réalisation de ce jeu ne se fit pas sans mal. Développé par un petit studio (Cyan Inc.) totalement inconnu avant sa réalisation, Myst avait pour géniteurs, deux frères, Robyn et Rand Miller, qui se mirent à travailler sur un projet inédit à partir de 1991. C'est à peu près trois ans après qu'apparut le premier exemplaire du jeu (mis en vente le 24 septembre 1993, exactement) sur les étals. Le jeu pouvait indifféremment fonctionner sur Mac ou sur PC en fonction de l'installation choisie, marquant ainsi le fait que ces deux plateformes étaient encore également concurrentes à cette époque. Les budgets mis à disposition du tandem Miller étaient à ce point limités qu'ils furent obligés d'incarner, eux-mêmes, les personnages principaux de Sirrus (Robyn), Achenar et Atrus (Rand). Au moment de sa sortie commerciale, il n'existait aucune enveloppe budgétaire à consacrer à la publicité du produit. Ce fut donc le bouche à oreille et la toile de l'époque, aux Etats-Unis principalement, qui servirent de faire valoir. Myst fut donc un coup de dé qui aurait pu mal tourner (pour des raisons sans importance) et ne jamais connaître la notoriété mondiale qui fut la sienne. A quoi cela tient, tout de même... Myst était à l'origine d'un nouveau genre de jeu vidéo, le "Myst-like" (un équivalent du Doom-like), dans lequel le joueur se retrouvait en vue à la première personne, à mi-chemin entre le jeu d'aventure et le jeu de réflexion. Cette particularité fit qu'il fut, à l'époque, considéré par la critique comme un "allogène" parmi les jeux vidéos de cette catégorie. La carrière commerciale de Myst dépassa les deux ans pendant lesquels il détint le haut du box office des ventes. Il fut mentionné jusque dans les plus fameuses revues dont le Wall Street Journal, ce dont peu d'autres jeux peuvent se vanter. Ce n'est plus un secret pour personne, Myst fut à l'origine d'un nouveau concept et avait certainement ouvert la voie à d'autres titres renommés comme Atlantis, Syberia, Les Chevaliers de Baphomet, Zork ou encore l'Amerzone (pour n'en citer que quelques-uns). Le principe de déplacement dans ce genre de jeu était basé sur une technique dénommée "point & click" dans laquelle le joueur pouvait se déplacer en cliquant sur une partie de l'image (plan fixe) affichée à l'écran, dans laquelle apparaissait un curseur spécifique lui signanlant que cet endroit conduisait à un autre. Ces passages de plan fixe à plan fixe étaient agrémentés de séquences vidéos servant à renforcer l'ambiance générale. Pour le reste, le jeu se trouvait parsemé de charades, logogriphes et rébus à découvrir, ouvrant des passages interdits, autorisant des rencontres et d'autres dialogues essentiels. Lors de cette recherche permanente, il était parfois possible d'interagir sur divers objets (avec parfois une gestion d'inventaire) et avec divers personnages (dans des dialogues plus ou moins évolués). C'était la résolution de ces diverses énigmes qui permettait au joueur de progresser dans l'aventure. Il existait toutefois un trait caractéristique à tous les jeux réputés de ce genre: il n'y avait ni ennemi à occir, ni menace de mort, ni game over. Les seuls opposants possibles à la progression étaient les énigmes et leur difficulté. A ce titre, Myst était une ode à l'éveil de nos sens d'observation et de déduction. Le joueur devait rester perpétuellement sur le qui-vive et se devait de déchiffrer le moindre détail visuel ou sonore pouvant détenir un indice capital pour sa progression. Avec Myst, il fallait se montrer extrêmement appliqué et ne pas hésiter à prendre note, à tout moment, des avancées acquises qui pourraient servir à être utilisées, plus tard, dans l'aventure. Croquis, écrits, notes de musique, tout pouvait permettre de résoudre les différentes énigmes survenant au fil de l'aventure et ce ne fut pas mon épouse qui fut en manque de papier pour l'occasion lorsqu'elle eut recours aux croquis pour résoudre une charade composée à l'aide de différentes portées de musique (elle qui prétend ne pas avoir le sens de la mélodie...) qu'il fallait reproduire dans une transposition imposée (notamment, pour pouvoir voyager dans le temps grâce à la fusée qui se nichait au bout de la jetée). Je me souviens l'avoir vue tourner en rond durant des soirées (si pas des nuits) à la recherche de la solution salvatrice, avant de la découvrir dans une exclamation de ravissement non dissimulé qui n'avait rien à envier au sentiment de virilité recouvrée lorsqu'on se consacre à un quelconque FPS. Prétendre qu'il n'y avait nul plaisir à s'adonner de la sorte à ce type de jeu c'est méconnaître les effets de la satisfaction personnelle face aux tourments du mystère enfin percé à jour. Le revers de la médaille en matière de pratique de jeu d'aventure/énigmes est qu'il est maintenant trp facile de dénicher une solution sur internet et quiconque alors se targue de finir le jeu en quelques minutes lui enlève ainsi tout intérêt. En fait cela revient à aller au cinéma pour s'empiffrer de popcorn et à en ressortir bonifié par toute une culture mais uniquement celle garnissant sa propre flore intestinale. Mais qu'est-ce c'était ce Myst ? Myst était un monde, ou plus exactement une île. Dans la conception de son univers, on ressetait toute l'influence d'un Jules Verne et de son roman "L'île mystérieuse". L'atmosphère particulière, cette impression constante de solitude mélangée à un climat de défiance, tout concordait à rappeler cette oeuvre. Myst, c'était une aventure dans laquelle était impliqué le joueur lorsqu'il découvrait un étrange livre (baptisé Myst, pour l'occasion) décrivant avec une précision surprenante l'île en question. Lorsque le joueur ouvrait le livre, il y découvrait une reproduction qui, tout à coup, s'animait. C'est alors que le monde réel se brouillait et le joueur se trouvait entraîné dans une chute vertigineuse qui s'arrêtait sur les planches d'un quai au bord d'une mer d'une tranquillité incommensurable. C'était l'île de Myst ! Pour ouvoir en sortir, il fallait l'explorer et tenter d'en comprendre les mystères. Le chemin s'avance par là. On y va ?... La boîte et son contenu : Ai-je déjà décerné la coupe de la plus belle boîte de jeu ? En fait, je n'en sais trop rien. Mais comme on dit toujours, donner c'est donner et reprendre c'est voler. Dans ce cas, j'en accordrai une toute pareille à cette boîte, tant sa composition et ses couleurs sont empruntes d'émotion et de sensibilité calorifique (la chaleur des couleurs, bien sûr) correspondant à l'éclat de son contenu. Si mes souvenirs sont bons, Myst a été parmi les tous premiers jeux à entrer en ma possession et sans nul doute, sous l'instigation de mon épouse. Son acquisition a dû se faire dans une grande surface (ou son équivalent) pour un prix qui devait être celui de son époque, au moment où on le trouvait en vente ordinaire. Je ne saurais dire exactement combien cette boîte a coûté. Imaginez plutôt (ou alors, passez à la page suivante afin de visualiser), un coffret en carton composé d'une base et d'un couvercle s'emboîtant entre eux miraculeusement sans friction intempestive mais dans une voluptueuse étreinte. La tonalité générale de la boîte se situe dans des bleus tendres et mers du plus bel effet. La matité de ses surfaces en font un écrin de velours. Sur la face avant, on y trouve la mystique Ile du monde perdu. L'aventure se déroule à cet endroit. Au dos de la boîte, et comme il est de coutume, diverses captures d'écrans sont agrémentées de textes annonciateurs d'une expérience sans pareille pour qui saisira la boîte (boîte magique ! vous l'auriez imaginé en plastique, vous ?). Son contenu est, cette fois, quelque peu particulier. On y trouve un boîtier en cristal enfermant le CD-ROM du jeu (je le dépose là). En sus, ce n'est pas un mais deux manuels de l'utilisateur qui s'y trouvent joints (je les mets ici). Pourquoi deux, me direz-vous, alors que ceux-ci sont identiques ? Je ne le sais pas, une erreur de manutention, sans doute. Toujours est-il que ce sont bien deux manuels de 64 pages (en trois langues) qui se retrouvent dans cette boîte. Le tout est complété par un journal de l'île de Myst (que je place par dessus), permettant au joueur de prendre des notes personnelles (on savait nous gâter en ces temps là !). J'ai joint, à l'ensemble, un ouvrage publié alors aux éditions Cybex (que je dépose à ma gauche) et intitulé "Myst Stratégies et Secrets" destiné à aider le joueur à parcourir et comprendre les énigmes de Myst. Entendons-nous, il ne s'agit pas d'une solution toute faite agrémentée d'images alléchantes provenant du jeu ,non. Cette faute de goût là, le web allait s'en charger (peut-être à son corps défendant). Se trouve encore dans la boîte, la disquette de boot du jeu (elle sera mieux de ce côté). Il est vrai que Myst ne fonctionne que sous Windows, mais à l'époque il s'agissait de Windows 3.11 et cet OS pouvait se lancer à partir du DOS avec la commande Win (nom de l'application). De plus, la disquette recèle toujours les dernières sauvegardes (il reste de la place, par là) que mon épouse avait voulu conserver car elles permettaient d'aller jusqu'à l'aboutissement de l'aventure. Elle y a aussi joint certaines notes manuscrites de son cru (que je place devant moi, comme cela), ayant permis de découvrir diverses énignes pour lesquelles elle avait bataillé dur. Tout cela est complété par l'habituel volet d'enregistrement. Il ne me reste plus qu'à tout remettre en place et dans l'ordre puis repositionner lecouve rcle avec précaution, comme il se doit. Voilà une boîte que je tiens en haute estime et que je conserve précieusement en second plan, derrière une première rangée de boîtes afin de la préserver encore mieux du rayonnement lumineux naturel. Il serait vraiment dommage de voir se détériorer de telles couleurs. C'est que je compte bien la ressortir dans une décennie, pour échaffauder une suite à cet article, puisque l'aventure n'était pas terminée avec ce premier volet. Et aujourd'hui ? Pas question de se laisser distraire à lancer l'installation sur toutes mes machines. Mon vieux Pentium II (développant 533 Mhz) sur lequel réside Windows 98SE subviendra largement aux besoins du jeu en matière de performances (pensez donc, un jeu de cette époque). Mais surtout, il faut tout de même tenir compte d'un petit détail irritant: l'obligation d'installer l'utilitaire QuickTime qu'affectionne le jeu pour afficher ses scènes vidéo. Beaucoup s'y sont cassé les dents. L'installation de QuickTime a la particularité de ne pas reconnaître sa compatibilité ascendante. De ce fait, une application exigeant l'utilisation de la version 4.0 de QuickTime aura peu de chance de pouvoir s'installer si la version 6.0 se trouve déjà présente, alors (et c'est là un comble) que cette dernière version pourrait parfaitement exécuter les fichiers vidéos contenus dans l'application en question. C'est ainsi: QuickTime met à jour ou installe la version qui le lie à une application spécifique et rien d'autre. Avant toute chose, il faut donc désinstaller la présent version de QuickTime si celle qui est installée est une version postérieure à la version exigée. Dans ce cas, j'ai enlevé la version 4.0 qui m'avait permis, en son temps, de faire fonctionner le jeu "In the First Degree" (des mêmes auteurs) et cela impérativement via le panneau de configuration (et non via le Uninstall de l'applicatif), afin de m'assurer que l'utilitaire soit désinstallé proprement et intégralement. Cela n'a l'air de rien, comme ça, mais l'outil Uninstall du QuickTime à une fâcheuse tendance à laisser dans le répertoire système, des fichiers signalant son précédent passage ainsi que le numéro de la version idoine. On ne saurait croire comme cela peut perturber l'installation ou la réinstallation d'une version antérieure. Cela fait, il reste à installer le jeu. QuickTime sera alors automatiquement installé à la suite de ce dernier. Si par la suite, on décide de placer une version plus récente de QuickTime, le jeu fonctionnera tout aussi bien car l'installateur de Myst ayant trouvé la bonne version du décompresseur d'images, il ne s'occupera plus de savoir si celle qui est alors présente lors de son lancement répond toujours à ses besoins minimum. Pour ma part, je me suis limité à l'installation de base et j'enlèverai cette version de QuickTime lorsque je désinstallerai Myst de cette machine. Ne tentons pas le diable. Avant de lancer le jeu, il faut veiller à faire repasser le bureau en 256 couleurs. Si cela n'est pas fait, un message vous le rappellera et de toute façon, le jeu ne s'exécutera pas sans cette paramétrisation. Ces deux petits points réglés, rien ne vous empêchera de faire fonctionner Myst sous Windows XP en utilisant, de façon abusive, le mode compatibilité qu'offre ce dernier (notamment en ce qui concerne l'affichage en 256 couleurs). Excellente nouvelle, en somme. De plus, la notoriété de Myst a vu ses concepteurs commercialiser une version améliorée (images haute définition, audio "remasteurisé", aide en ligne pour le joueur perdu et support XP pour les plus timides) dans une version dénommée Myst Apogée encore trouvable dans la série budget de chez Ubi-Soft. Nul doute qu'il soit toujours possible, pour qui ne connaîtrait pas encore ce monument du jeu vidéo-ludique d'aventure, de se le procurer à moindre frais. Le jeu est aussi réapparu dans d'autres séries budgets ou rééditions collectives (toute la série des "Myst"). Quant aux solutions écrites, elles foisonnent sur le net. |
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