WING COMMANDER III | ||
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Juin 2008
Données techniques :Type de jeu: aventure/simulation de vol Version: française intégrale Conception: Origin Autres titres: Bioforge, Crusader No Remorse, Crusader No Regrets, Knights of Legend, Martian Dreams, Pacific Strike, Privateer 1 & 2, Space Rogue, Strike Commander, Tangled Tales, US Navy Fighters 97, toute la série des Ultima, Wings of Glory Distribution: Origin Sortie: octobre 1993 Configuration minimum: Intel 486DX2-66 Système d'exploitation: Windows 98 et XP avec DOSBox Accélération graphique: aucune Un seul joueur L'histoire du jeu : De nos jours, le space-opéra transposé dans l'univers vidéo-ludique ne fait plus recette, relégué, qu'il a été, par l'arrivée en force du FPS. Il en est un peu de même en ce qui concerne la simulation de vol. C'est une constatation qui s'impose depuis la survenue d'un certain "aboutissement" dans le domaine, semble-t-il. A l'époque où le genre space-opéra (Elite, Privateer etc...) avait la cote auprès du public, se déroulait une saga qui avait comme titre générique: Wing Commander. Celle-ci fit son entrée dans l'ère des jeux exploitant l'univers cinématographique avec son 3ème opus qui portait le titre de "Coeur du tigre", dans sa transposition française. Le jeu se présentait comme aurait pu l'être un film, avec une trame principale cossue qui perpétuait l'esprit des deux précédents épisodes, un scénario qui fleurait bon le rebondissement et des acteurs de haut vol qui interprétaient les personnages principaux de l'aventure. Notez que "acteur de haut vol" était une expression qui se prêtait à merveille à la série des Wing Commander, à partir de son troisième épisode, puisque son principal attrait consistait, pour le joueur, à piloter des vaisseaux spatiaux de tous types. Pour ceux qui n'ont pas connu cette époque bénie du film interactif, voici, en quelques lignes, un petit rappel du background général du 3ème épisode. Les humains sont en guerre (encore!) avec les Kilrathis, race extraterrestre au faciès de félin (entre chat et lion d'humeur chagrine, quelque part par-là) mais aux allures de bipède et dont la taille dépassait de deux bonnes têtes celle d'un humain normalement constitué. On aurait voulu les dépeindre particulièrement belliqueux et sanguinaires qu'on ne s'y serait pas pris autrement. Wing Commander 3 débutait sur une mise en situation découlant directement du précédent épisode. Le conflit entre Humains et Kilrathis tournait à l'avantage de ces derniers. Dramatique entrée en la matière qui, dans une grande fresque cinématographique, présentait le tragique de la situation avec d'une part, la perte du vaisseau amiral terrien (le Concordia), fiché en terre sur un monde perdu sans un seul survivant à son bord et de l'autre, la capture d'un commando d'élite humain emmené par les Kilrathis sur leur planète pour y être jugé. En fait de jugement, il s'agissait plutôt d'une exécution sommaire par désintégration en place publique à l'exception toutefois d'un membre du groupe: son commandant, une femme qui n'était autre que la relation privée du personnage principal de l'histoire, Christopher Blair, sous les traits de Mark Hamill (Luke Skywalker dans "la Guerre des Etoiles" - les 3 premiers en date). Sans nouvelles de sa dulcinée et ayant déjà à charge la responsabilité de la catastrophe militaire en question ci-avant (énorme fardeau s'il en est), il n'avait pas connaissance du sort dramatique de la mission dont elle faisait partie. Le voilà donc accablé, en plus, par l'angoisse de cette disparition inquiétante. Couronnement de l'ensemble, l'ami Blair (colonnel de son état) venait d'être affecté en tant que simple Wing Commander (rétrogradation ?) sur le Victory, vaisseau amiral de l'ancienne génération, quelque peu ébréché et remis en état dans l'urgence de la situation puis envoyé aux confins de l'univers afin de s'opposer à l'envahisseur Kilrathi: le dernier recours de la confédération terrienne contre un ennemi supérieur et inflexible, en somme. Avouez que voilà un background d'ouverture qui savait poser le ton. Tout cela était exprimé dans une introduction cinématographique de plusieurs minutes digne des plus grands films hollywoodiens dédiés au space-opéra. Mais tout n'était pas encore développé en ces moments. Il fallait, pour se remémorer la position de cet épisode dans la série des Wing Commander, lire, dans le guide personnalisé du Victory TCS, la chronologie des événements depuis la première rencontre, remontant à plus de quarante ans, avec les Kilrathis. Le moins que l'on puisse constater c'est qu'il se dégageait de cette chronologie belliciste une analogie avec la beaucoup plus pragmatique bataille du Pacifique (1941-1945). Tout y était: l'immensité de l'espace (étendues bleues du Pacifique), armadas spatiales en présence (task force US et nippone), batailles de porte-avions (les vaisseaux armés transportant des chasseurs spatiaux tels que le Victory), la férocité des Kilrathis (le code militaire bushido appliqué par les Japonais) etc... Un background d'enfer, je vous dis. La séquence d'introduction annonçait un film à grand spectacle et le joueur n'allait pas être déçu de ce côté. Il fallait pourtant reconnaître que certaines scènes intermédiaires n'étaient pas toujours à la hauteur du reste de la production. L'exemple le plus représentatif (et qui avait l'art d'énerver son public) était celui de chaque préparation d'envol où le pilote équipé d'une combinaison nylon supposée être celle de vol et d'un casque de karting, ressemblant plus à un mécano de formule 3 qu'à un aviateur d'opérette, s'installait dans son cockpit: la magie du background avait tendance à partir en ficelle. Les personnages filmés étaient incrustés dans des décors réalisés sur Silicon Graphics (technologie émérite) et il faut admettre que, sur des écrans 14 pouces avec le rendu qu'ils permettaient à l'époque, l'effet était assez bouleversant. Wing Commander 3 proposait, au final, plusieurs heures de séquences vidéo (d'où le besoin des 4 CD-ROM composant le jeu). Mais, outre cette innovation et les phases d'interactivité qu'elle permettait, Wing Commander 3 orbitait essentiellement autour de la simulation de combat spatial. Une fois installé aux commandes de vol, on retrouvait tout ce qui avait déjà fait la célébrité de la série. Les habitués de Wing Commander 2 ne me contrediront pas: tout avait été fait pour leur assurer une parfaite continuité (alors que je n'avais pas, à cet instant, connaissance des précédentes versions puisque ma première rencontre avec la série des Wing Commander commença par le numéro 3). On retrouvait, dans Wing Commander 3, l'interface tant appréciée des précédents opus ainsi que toutes les commandes de vol (et il y en a d'ailleurs nettement plus que dans certains simulateurs de vol plus récents). Malgré cela, le jeu proposait un mode d'entraînement: preuve qu'il avait été pris en compte une nouvelle génération de joueurs n'ayant jamais eu à frayer avec la série. Outre cela, la version 3 de Wing Commander proposait une interface de toute beauté lorsqu'elle était affichée en SVGA. Pour des questions de performance, je n'avais utilisé que la version VGA de l'interface, nettement moins détaillée que sa grande soeur et surtout qui ne rendait pas les mêmes sensations de profondeur. Par contre, elle permettait de toucher du doigt ce que les amateurs de Wing Commander 2 avaient eu à subir en leur temps. Tout comme dans Privateer ou X-Wing, on pouvait dériver l'énergie et la diriger vers les boucliers ou vers les moteurs en fonction des besoins du moment. Une caméra externe permettait de mettre son vaisseau en avant plan en conservant toujours l'ennemi ciblé dans son sillage (parfait pour se remettre rapidement en position ou échapper à une poursuite). Mais l'instrument principal de combat se trouvait bien en vue, au centre du cockpit, sous forme d'un écran radar sur lequel on pouvait suivre et sélectionner toute cible apparente. On parvenait, grâce à celui-ci et à une bonne maîtrise, à se retrouver rapidement dans les six heures d'un vaisseau Kilrathi et, cerise sur le gâteau, à faire disparaître l'habillage du tableau de bord pour profiter en plein écran à la mise à mort qui allait inévitablement suivre cette habile approche (je ne sais pas vous mais, pour ma part, c'était généralement le cas). La disparition du cockpit avait un autre avantage puisqu'il permettait un peu plus de fluidité dans l'image et assurait ainsi une plus grande précision de tir (technique déjà présente dans X-Wing). Le Kilrathi avait la bonne habitude de mourir dans une dernière bordée d'injures bien senties, ce qui rendait alors l'estocade encore plus délectable pour le joueur. Mais Wing Commander 3 avait déjà sacrifié une partie de son gameplay aux desiderata d'une ère nouvelle. Contrairement aux X-Wing, Privateer, et précédents épisodes de la série des Commander qui ne faisaient pas dans la concession, ce dernier épisode laissait la part belle à la facilité avec un niveau de difficulté réglable où le mode "facile" permettait de dégommer un vaisseau Kilrathi en deux coups bien placés. Une facilité bien plus que relative qui n'avait pas manqué d'attirer la foule des joueurs néophytes mais qui mettait mal à l'aise les anciens baroudeurs de la série. En contrepartie et pour ne pas lasser le joueur en quête d'un tableau de chasse pléthorique, les missions étaient relativement variées et toutes n'avaient pas pour but principal d'éliminer le plus d'ennemis possible. Cela correspondait parfaitement à un scénario alambiqué qui proposait de nombreuses intrigues et évoluait en fonction du déroulement de la guerre entre Terriens et Kilrathis. D'autant que, tout comme l'avait été l'Etoile Noire dans la série des Star Wars, une arme secrète (le Behemoth) allait faire son apparition du côté de la confédération, censée avantager, une fois pour toute, l'humanité sur la route de la victoire. Je ne devrais pas vous le confier (par respect pour l'intrigue principale) mais une ignominieuse affaire de traîtrise allait alors faire son apparition. Et devinez vers qui tous les regards suspects allaient se tourner ? Etre acteur principal dans ce genre de jeu n'avait pas que des avantages. En ce qui me concerne, Wing Commander 3 connut ses heures de gloire à l'époque où je m'adonnais au jeu vidéo sur un PC Intel 486DX2-66, équipéde 8 Mb de mémoire vive ainsi que d'une carte graphique de type VLB, soit u ne configuration à peine suffisante pour en profiter à condition de le faire démarrer à partir d'une disquette de Boot MS-DOS expressément apprêtée à cet effet. Ainsi paramétré, le jeu se mouvait sans souci à l'exception des phases de combats qui généraient certains ralentissements au niveau de l'affichage, dès que le nombre d'objets présents à l'écran devenait trop important et que le mode graphique SVGA avait été sélectionné. De ce fait (et j'y ai déjà fait allusion), j'avais dû me rabattre sur un mode nettement moins affiné qui était le VGA, sous lequel, le pixel était roi. Le résultat visuel était mitigé et ne restituait plus la profondeur d'un mode plus détaillé comme le SVGA mais, cette fois, toutes les ambiances pouvaient être activées sans souci et la fluidité était au rendez-vous. Celle-ci se révélait d'ailleurs essentielle pour la manoeuvrabilité et la précision tant l'action devenait occasionnellement intense et soutenue. A la moindre contrariété dans le locking d'un adversaire (comme par exemple des à-coups dans l'affichage), le risque de défaite pointait son nez. J'avais alors choisi le joystick (un FlightStick que je possède toujours et qui fonctionne parfaitement) du fabricant Ch.Products réputé, alors, comme instrument de conduite pour les combats et dédaigné ainsi la possibilité d'utiliser la souris. Pourtant, la maîtrise du vol était tout autant réalisable avec cet outil et les manoeuvres évasives étaient contrôlées avec une précision similaire. Contrairement à X-Wing, par exemple, ici la souris était réellement un outil intéressant et accessible. Les phases d'action s'inscrivaient dans une aventure complexe qui pouvait prendre des chemins différents en fonction de certaines interactions avec les personnages qui résidaient sur le Victory. Hobbes était un Kilrathi transfuge qui combattait sous la bannière de la confédération mais qui restait suspect aux yeux des autres membres d'équipage qui ne manquaient pas de faire état de leurs soupçons (le Kilrathi semblait trop philosophe pour être honnête). Ces soupsons étaient-ils fondés ? C'était justement cette interaction qui déciderait de son sort et, si je me souviens de ce qu'il advint de mes choix, je fus contraint de l'abattre lors d'un affrontement épique lorsqu'il s'apprêtait à rejoindre les siens (pour des raisons que je ne dévoilerai pas ici). Un autre souvenir marquant fut cette fameuse mission d'escorte (un vaisseau hôpital non armé) attaquée par les Kilrathis et qu'il fallait protéger absolument des missiles. Ces bandits (terme commun utilisé pour désigner l'adversaire, de quelque bord qu'il soit) utilisèrent à cette occasion une arme secrète. Le dernier missile lancé contre le vaisseau à protéger utilisait un système inconnu de contre-mesure électronique et disparaissait tout à coup des écrans radars. Si celui-ci n'était pas arrêté, le vaisseau hôpital explosait inévitablement. En tant que responsable de cette mission, on supportait alors tout le poids de la défaite (reproches et quolibets à l'appui - sans compter l'influence funeste sur la suite de l'aventure). C'est pourquoi j'avais recommencé la mission 10, 20 fois et plus, en tirant au jugé afin de - par un heureux coup du sort - pouvoir éliminer ce foutu missile. Cela arriva finalement mais après combien de reprises et surtout sans que j'y voie et comprenne quoi que ce soit. A partir de cet instant, chaque nouvelle mission démarrait dans l'angoisse de revivre de tels événements. Mais les choses auraient pu se dérouler autrement si, dans les diverses interactions, j'avais choisi une autre voie que celle qui avait été initialement prise. Tout était à l'avenant: du choix d'un vaisseau et de son armement avant chaque mission jusqu'à l'interprétation de certaines affirmations du plus insignifiant des membres de l'équipage. Il m'était d'ailleurs arrivé de reprendre à partir d'une mission antérieure afin de donner à l'aventure une autre direction. Dans ma vie de gamer émérite, cela ne fut pas fréquemment le cas mais je dois avouer avoir parcouru Wing Commander 3 jusqu'à son terme avec, au final, l'obtention d'un palmarès élogieux (des dizaines et des dizaines d'ennemis portés à mon tableau de chasse, une montée en grade etc...). Néanmoins cela ne fut pas suffisant pour remporter la victoire et j'assistai alors, dépité, à l'attaque finale de notre bonne vieille terre par les troupes Kilrathis triomphantes et supérieures en nombre. Le carnage fut total ! Autant reconnaître qu'à cet instant, je fus amèrement contrarié par l'aboutissement qui se déroulait sous mes yeux. Je me souviens alors avoir désinstallé lâchement le jeu pour le ranger définitivement dans son écrin et le placer à un endroit où sa vision ne me rappellerait plus jamais une telle déconfiture (non sans avoir, dans un sursaut de lucidité, copié toutes les sauvegardes sur la disquette de boot). L'oubli était à ma portée. Enfin, c'était ce que j'espérais... La boîte et son contenu : Ah, la boîte de Wing Commander 3 ! Parce qu'on peut dire tout ce que l'on voudra, mais la boîte cartonnée présentait le privilège d'assurer la personnalisation du produit ludique (autant par le contenant que par le contenu) comme il n'est plus envisageable de le faire actuellement lorsqu'il s'agit de produits normalisés (je veux dire par là qu'il ne faut pas tenir compte d'éditions spéciale, collector, intégrale etc...) dans un quelconque comparatif entre ce qui ce fait actuellement et ce qui a été. C'est d'autant plus vrai que la grande justification exonérant la standardisation du packaging plastifié (qui est son ergonomique compacité, avantageant notamment son rangement dans les rayonnages commerciaux - on est content pour eux) lui enlève du même coup tout caractère spécifique et en fait plus que jamais un vulgaire et insipide produit de consommation hautement standardisé, sans émanation spirituelle et sans attrait pour la filiation. A une époque maintenant révolue, à partir de son seul packaging, chaque jeu vidéo affichait de la singularité et offrait au joueur une possibilité de l'apprécier autrement que par la seule immersion (son conditionnement y participait alors pour beaucoup) qu'il était présumé apporter. La boîte en main, on pouvait déjà se permettre de rêver. Tenez, je m'en souviens encore comme si c'était hier, voici à peu près ce qu'il s'était alors échangé comme propos, concernant le présent jeu, entre votre serviteur et le négociant chez qui je me fournissais régulièrement alors:
Il y a maintenant bien longtemps que je ne suis plus retourné chez ce détaillant. Et pour cause: celui-ci a mis les clés sous la porte depuis tout aussi longtemps, ayant préféré, pour subsister, ouvrir ailleurs un snack ou quelque chose dans le genre, à ce qu'il m'a été confié... Il n'en reste pas moins que la boîte de Wing Commander 3 se présente comme un petit bijou recelant de véritables trésors de nostalgie. Celle-ci se compose d'une base et d'un couvercle aux surfaces et aux intérieurs d'un noir satiné profond. L'ensemble, une fois refermé, coulisse sous une chemise sans rabats édifiée dans un luxueux papier verni de bonne tenue. Elle présente sur sa face avant les acteurs principaux participant à cet épisode et sur sa face arrière quelques copies d'écran vantant les qualités Hollywoodiennes (c'est le terme employé) de la réalisation générale du produit. Comme à son habitude, Origin nous gratifie d'une grande étiquette bleue sur laquelle on retrouve toutes les spécifications nécessaires au fonctionnement du soft et, cerise sur le gâteau, celle-ci, étant placée sur la tranche supérieure de la boîte, se voit gratifiée de l'énorme avantage d'être lisible sans qu'il soit besoin d'avoir recours à la loupe grossissante. Chose parfaitement irréalisable concernant le packaging actuel. Dans cette boîte réside un monumental boîtier cristallin aux faces recouvertes d'un placage cartonné, décoré à l'effigie du jeu. Celui-ci renferme les 4 CD-ROM qui constituent le troisième volet de la série des Wing Commander. Ce gros coffret est serti dans un coffrage cartonné noir (de même couleur que tout l'intérieur) ajusté à la boîte de manière à ce qu'il ne puisse l'endommager (lui-même et tout le contenu de cette dernière par la même occasion) lors d'un transport agité. Le "transport agité" ne faisant référence qu'à de la manutention inadéquate, bien entendu. Au dessus de tout cela réside toute la documentation du jeu. J'énumère et j'espère ne rien oublier. Je vérifie encore... Oui, c'est bien ça. On y trouve un guide de jeu (format A5) de 20 pages couleur grand chic sur papier glacé. Celui-ci explique principalement les phases d'un vol avec, à chaque étape, les touches clavier nécessaires à cet effet (l'équivalent du guide de montagne, en somme). Vient ensuite un manuel d'installation et une carte de référence (noir et blanc) de 26 pages détaillant toutes les possibilités d'installation, énumérant toutes les causes de non fonctionnement possibles et proposant des tableaux récapitulatifs pour les nombreuses commandes nécessaires au vol et au combat. Voilà de quoi assurer le client de l'intérêt qu'on porte à ce qu'il profite pleinement et sans souci de son acquisistion. Avouez qu'on en était à autre chose que du simple conseil proposant de mettre à jour ses pilotes graphiques - posologie prodiguée à l'envi de nos jours et laissant généralement le joueur dans la dèche lorsque son souci se situe ailleurs. Vient encore un guide personnalisé de 48 pages relevant de la mise en condition et de l'immersion par la lecture puisque ce livret propose de nous conter les annales du conflit qui oppose depuis près d'un demi-siècle deux races assoiffées de conquêtes spatiales. Voilà une lecture très instructive pour tout qui n'avait pas pris connaissance de la série avant cet épisode. J'étais de ceux-là et j'ai pu profiter pleinement des enseignements qui y sont repris. On y apprend aussi beaucoup de choses sur tous les vaisseaux et les techniques de combat des deux camps. Joint à cela, on trouve aussi un dépliant représantant ces mêmes vaisseaux affichés, cette fois, en trois dimensions avec quelques indications techniques sur le blindage, l'armement etc... Plié en vingt-quatre, se trouve au dessus du lot, un poster couleur présentant, sur la face avant, l'équivalent de ce qui est affiché sur la couverture de la boîte et, sur la face arrière, les divers produits de l'éditeur. Le tout est complété par un catalogue des produits Origin (années 1994 et 1995) dont seul un titre (Noctropolis) m'est totalement inconnu. Afin de bien caler tout cela dans l'emballage, j'avais, comme en ce qui concerne les jeux fonctionant sous MS-DOS, ajouté à l'ensemble la disquette de boot qui me permettait de faire s'exécuter le jeu dans un environnement mémoire optimalisé. Il reste encore à y joindre le formulaire d'inscription auprès de l'éditeur et la liste devrait être complète (je regarde encore... Oui, c'est bien cela). Comme j'ai pu l'affirmer plus haut, une désillusion personnelle m'avait poussé à ranger (avec grand soin, comme toujours) cette boîte dans l'obscurité et dans l'oubli, sous quelques autres de ses congénères. Cette contrariété m'avait aussi écarté de la série et poussé à ne plus trop m'intéresser aux épisodes suivants jusqu'au jour où... mais cela je me le réserve pour plus tard. Je n'ai pas encore écrit mon dernier mot en la matière. Et aujourd'hui ? Que des jeux aient été dédiés à un système d'exploitation vénérable tel que le Disk Operating System (MS-DOS) devrait être, au moment où j'écris ces lignes, considéré comme une bénédiction pour celui qui connaît l'existence et maîtrise un émulateur tel que DOSBox. Car il est de notoriété publique que certains titres bien plus récents ont peine à fonctionner sous le tout dernier système d'exploitation en date, signé Microsoft et compagnie, alors que les jeux en question lui avaient été destinés. Un comble ! Mais il semble que la modernité, telle qu'on la pratique de nos jours, passe inévitablement par l'abandon de ce qui vient à peine d'être, sous le prétexte qu'il faut sacrifier sur l'autel des avancées technologiques (sans pour autant que le gain de performance en soit la contrepartie). Faire son temps en exige de moins en moins. Heureusement: DOSBox (que supporte opportunément le dernier Windows en question) va encore nous sauver la vie en acceptant, sans sourciller, l'installation et la mise en action de Wing Commander 3. La seule pierre d'achoppement risquant d'entacher cette parfaite compatibilité étant la bonne gestion du périphérique bien connu sous le nom de "Joystick" (en partant de l'hypothèse qu'on décide d'utiliser ce périphérique plutôt que la souris ou le clavier, bien entendu). Si rien n'a encore été paramétré dans DOSBox à ce sujet, il se pourrait qu'avec ce genre de périphérique, tout se passe normalement, pour autant que ledit périphérique soit récent (dans ce cas,on ne touche à rien: c'est bon). En ce qui me concerne, j'avais précédemment basculé le paramètre timed sur false (alors que par défaut et dans le fichier de configuration, il se trouve sur true), afin que le jeu partiqué alors supporte le joystick, rendu sinon, incontrôlable. Comme j'avais prévu le cas, il m'aura suffi de permuter un seul caractère (celui qui transforme une commande à exécuter en simple commentaire) pour retrouver la situation initiale. Pour plus de détails, il convient de consulter les indications du chapitre Joystick au lien "L'émulateur DOSBOx" qui est repris plus bas. Que rapporter de plus, sinon que DOSBox m'aura permis de renouer avec Wing Commander 3 comme jamais puisque, non content de faire fonctionner le jeu sur du matériel assez récent, il autorise, en plus, l'utilisation du mode SVGA lors des simulations de vol (chose qui m'était interdite à l'époque où le jeu évoluait sur un Intel 486DX2-66) et le tout sans aucun ralentissement. Il est bon de le signaler. De plus, la qualité graphique des cinématiques n'étant pas encore au top au moment de la commercialisation du jeu (il y avait d'ailleurs des raisons à cela), le mode fenêtré de DOSBox a aussi l'avantage d'amender quelque peu les imperfections qui ne manqueront pas d'apparaître si l'on utilise le mode plein écran. On télécharge toujours DOSBox à l'adresse suivante: http://dosbox.sourceforge.net/ De plus, s'il arrivait, à quiconque, d'éprouver le moindre problème à l'installation de cet émulateur, le site "La clinique des jeux vidéos" (la référence francophone en matière de support technique concernant des jeux de précédentes générations) propose, outre la possibilité de télécharger DOSBox, une traduction de son manuel d'utilisation, complétée par de multiples reproductions d'écrans de paramétrisation, eux-mêmes parachevés par des commentaires assurant une installation sans faille, même pour les plus néophytes d'entre nous. Voici l'adresse de cet émulateur et de tout ce qu'il faut pour pouvoir l'utiliser au mieux de ses possibilités ; http://clinique.jeuxvideos.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=91 Ce site, à vocation pédagogique, ne devrait absolument plus quitter votre carnet d'adresses personnelles. En voici d'ailleurs les coordonnées: http://clinique.jeuxvideos.free.fr En ce qui concerne la paramétrisation de DOSBox, on trouvera quelques indications fondamentales permettant de faire fonctionner cet émulateur tout comme je l'utilise aujourd'hui, à l'adresse suivante: L'émulateur DOSBox Si d'aventure, la description faite de Wing Commander 3 vous a quelque peu mis l'eau à la bouche et que l'intention d'en découdre avec les Kilrathis vous taraude les entrailles, voici venir le meilleur pour la fin. Mesdames et messieurs, chers lecteurs avisés, je ne vais pas y aller par quatre chemins: Wing Commander 3 est actuellement et complètement abandonwaré ! Ce dernier est proposé au téléchargement dans sa transposition française intégrale à l'adresse suivante: http://www.abandonware-france.org/ltf_abandon/ltf_jeu.php?id=764 La seule contrainte exigée afin de pouvoir récupérer aisément Wing Commander 3 est d'avoir à disposition une ligne ADSL à haut débit, car les archives des 4 CD-ROM représentent un peu plus de deux Giga-octets décomposés comme ceci: CD-ROM 1 (520.321 Ko ) CD-ROM 2 (503.283 Ko ) CD-ROM 3 (506.750 Ko ) CD-ROM 4 (517.985 Ko ) Patch win95 (49.541 Ko ) pour qui voudrait tenter l'impossible. Mesdames et messieurs, chers lecteurs avisés, je vous remercie pour l'intérêt que vous accorderez à cette révélation. Mon petit cadeau personnel à moi sera le suivant: si le jeu est maintenant disponible au téléchargement (et merci à ceux qui l'ont permis), il n'en est pas encore de même pour la documemtation le concernant. Or, les phases de simulation demandent la connaissance d'un bon nombre de commandes ajustées au clavier. Sur la page suivante, vous trouverez le résumé des commandes au clavier présent dans la documentation du jeu ( manuel technique). Avec celles-ci, nul doute que la maîtrise du jeu dans ses phases de combat en sera grandement facilitée. Parmi les choses qui avaient la faculté de m'horripiler dans mon expérience de gamer et particulièrement de la longue pratique que j'ai eue sous Wing Commander 3, fut (et je me souviendrai à jamais) le bruit des moteurs des vaisseaux à piloter. Non pas que celui-ci était assourdissant mais il n'avait jamais pu m'évoquer celui de réacteurs. Par contre, il me rappelait celui d'un tapis composé de troncs de bois sur lesquels on roulait en permanence. Pour un peu, j'en ressentirais encore les vibrations.Je les ai d'ailleurs retrouvées telles quelles lorsque le jeu a été remis en activité à l'occasion de cet article. Wing Commander 3 est un abandonware de luxe pour joueurs émérites, assurément. Mais si cela entre dans vos possibilités, ne vous en privez pas. Car qu'est-ce encore que quatre gigats-octets à l'époque des volumes illimités en matière de téléchargement et de la bande passante large. Franchement. |
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