B-17 FLYING FORTRESS (THE MIGHTY EIGHT)
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Octobre 2009
Données techniques :
Type de jeu: simulation de vol
Version: française intégrale
Conception: WayWard Design
Autres titres: -
Distribution: Microprose
Sortie: janvier 2001
Configuration minimum: Pentium 4
Système d'exploitation: Windows 98 et Windows XP
Accélération graphique: Direct3D
Un seul joueur

L'histoire du jeu :
En tant que grand amateur de modèles réduits (statiques, uniquement) datant de la seconde guerre mondiale, les jeux de simulation de vols consacrés à cette époque ont toujours suscité chez moi un intérêt tout particulier. Je n'en possède pourtant que quelques-uns dont les plus usités restent, à ce jour Il2-Sturmovik et son add-on "Operation Barbarossa" et Battle of Britain (la Bataille d'Angleterre, du regretté Rowan Software ), sur lesquels j'apprécie de revenir très régulièrement.
La raison de cette disette est simple: contrairement au jeu d'aventure, le simulateur de vol est un jeu à la durée de vie quasiment illimitée, de par la liberté d'action qu'il autorise. En la matière, le seul jeu auquel je sois arrivé au terme se nomme Overlord (1994) car l'attrait principal du soft se situait au niveau d'une unique campagne, dans le camp britannique exclusivement.
Avec la survenue de B-17 Flying Fortress (deuxième du nom), on allait être confronté à quelque chose de diamétralement opposé. L'éditeur Microprose, de son état spécialiste dans l'art de la simulation, avait déjà commis quelques titres de légende avec des simulations aériennes comme Pacific Air War et European Air War 1943 qui restent, pour moi, de très grands souvenirs et d'excellentes simulations aériennes. Mais ceux-ci s'inscrivaient dans la parfaite lignée de la simulation classique où la fonction de pilote était la seule grande alternative envisageable.
B-17 Flying Fortress allait mettre les petits plats dans les grands en autorisant tout, du plus élémentaire au plus sophistiqué, de l'action immédiate aux longues missions de bombardement au-dessus de l'Europe occupée et en temps réel si tel était le plaisir du joueur. Le background du jeu reposait entièrement sur la présence, en Europe (Angleterre), d'un quadrimoteur américain nommé B-17 (12.700 exemplaires construits) qui allait, entre 1943 et 1945, constituer l'ossature de la 8ème Air Force (avec son équivalent le B-24 Liberator). La robustesse du B-17 en faisait un appareil prisé par ses équipages. Du point de vue militaire, par contre, le B-24 avait pour lui son plus grand rayon d'action (ou sa charge offensive plus importante). Le jeu s'attache au dernier modèle construit en grande série: le B-17 G qui fut livré aux escadrilles à la fin de 1943. La grande différence entre les précédents modèles (E et F) était la présence d'une tourelle supplémentaire sous le nez de l'appareil qui devait le protéger des attaques frontales (tactique efficace mise en place par les chasseurs de la Luftwaffe).
Toujours est-il que B-17 Flying Fortress proposait au joueur de se replonger dans l'atmosphère tendue que connaissaient à l'époque les équipages de ces machines volantes. Tout avait été conçu dans un grand respect de la reconstitution historique. Le joueur allait participer à des missions de guerre comme avaient pu les connaître les jeunes aviateurs de l'époque. Briefing au petit matin avec présentation des objectifs (principal, secondaires, caps allés et retours etc...), bulletin météo et dispositif défensif (position dans la formation). Ensuite, décollage en vue du regroupement au-dessus du territoire Britannique (autant dire qu'il était heureux que cela puisse se faire grâce au pilotage automatique du jeu, tant la manœuvre est longue et difficile). Puis c'est le grand départ vers l'objectif.
B-17 Flying Fortress offrait de revivre ces longs moments d'atermoiement avant l'action en permettant au joueur de prendre place aux divers postes (10) occupés par les membres d'équipage. Jusque là, les plus intéressants étaient certainement ceux de pilote/copilote et navigateur, car ils permettaient d'amener l'avion à la place qu'il devait occuper dans son box.
La reconstitution des événements était particulièrement bien agencée, encore que:
En tant qu'amateur émérite des événements historiques couvrant cette période, il m'était aisé de constater que le nombre de machines en l'air ne restituait que très partiellement l'image des gigantesques formations, allant parfois jusque 1.000 bombardiers, qui devaient être celles qui étaient observées alors par les aviateurs. Ici, un box de 10 B-17 était le maximum de ce que pouvait afficher le jeu, alors que dans un titre précédent comme European Air War, c'étaient plusieurs box constitués de dizaines de machines qui étaient visibles à l'écran.
Mais ne boudons pas notre plaisir, l'idée et l'esprit général étaient parfaitement là et seules les limites techniques imposaient une telle modération visuelle. De ce fait, les couleurs que devait offrir la vue des différents groupes en vol manquaient à l'appel (tout autant que la mixité des appareils encore camouflés côtoyant ceux qui ne l'étaient plus). B-17 Flying Fortress proposait un seul identifiant de groupe, celui du 91ème bomber group (dérive et stabilisateurs de queue rouge), alors que chaque groupe offrait une couleur spécifique (jaune, vert, bleu etc...) et des marquages aux emplacements divers (bouts d'ailes, nez, fuselage ou dérives). Comble de l'anonymat, aucun appareil présent dans B-17 Flying Fortress ne portait d'identification individuelle (ce qui était déjà le cas pour European Air War et à fortiori pour d'autres jeux plus anciens). Tout cela était le résultat de la limitation technologique de l'époque où fut conçu B-17 Flying Fortress et nul doute que s'il avait connu le jour actuellement, il en aurait été tout autrement. Je ne peux donc lui jeter la pierre à ce propos, bien que je me doive de le faire remarquer.
Il reste toutefois quelque chose qui choquait la représentation historique, c'est l'absence du svastika sur les dérives des appareils allemands, svastika pourtant d'actualité dans le précédent European Air War conférant ainsi un aspect bien plus belliqueux. Si la chose était parfaitement réalisable, techniquement parlant, cette dissimulation était plutôt le fait d'une censure pavée de bonnes intentions. Faible consolation, celle qui consiste à s'abaisser à de telles extrémités.
Par contre, la modélisation des appareils était impeccable. C'était la première fois qu'on observait un rendu de structure d'une telle intensité. L'aluminium à nu des B-17 était restitué de façon édifiante. En vol, on pouvait observer les tourelles pivoter et les mitrailleuses fouiller leur champ de tir. L'ensemble des avions présents dans le jeu (leur ligne générale, leur poste de pilotage et leur cockpit) était restitué de manière extrêmement fidèle. Seuls les capots moteurs des quadrimoteurs manquaient d'arrondi lorsqu'on s'en approchait trop. Les décors apparaissaient un peu plat au niveau du sol mais une fois en altitude (où se déroulait l'essentiel du jeu), ceux-ci étaient parfaitement crédibles.
Le jeu intégrait les conditions météorologiques mais aucune mission de nuit n'était à espérer dans le panel des campagnes. Cela n'était que parfaitement historique puisque la 8ème Air Force n'effectua que des missions diurnes (contrairement au Bomber Command de la RAF). Les raisons en étaient tactiques: meilleures observations de la cible et plus grande précision sur l'objectif (d'autant que nombre de ceux-ci se situaient en territoires occupés). Cela n'avait pas empêché de nombreux "dégâts collatéraux" entraînant la mort de milliers de civils tant en France qu'en Belgique, principalement dans les zones urbaines.
Les conditions climatiques influaient directement sur le lancement d'une mission de bombardement puisqu'en cas de ciel totalement couvert (et surtout au-dessus des cibles), elle ne s'effectuait pas. C'était aussi simple que cela et n'en déplaise à ceux qui récriminaient l'absence de vols nocturnes.
Car, dés les côtes franchies, escortés ou non par les chasseurs, les B-17 se trouvaient sur la zone de combat. A tout moment, la Luftwaffe ou la Flak pouvaient intervenir et prendre pour cible l'appareil qui était celui du joueur. Voilà l'occasion rêvée d'évoquer les combats aériens dans B-17 Flying Fortress.
Parvenir à cet instant n'était déjà pas chose facile si l'on choisissait le mode simulation, tant celui était poussé (avec une kyrielle de touches et de manipulations à mémoriser comme cela n'avait jamais été vu dans un simulateur de vol). Heureusement pour le joueur enthousiaste, l'IA (pour intelligence artificielle) du jeu savait prendre en charge une grande part, si pas la totalité, du pilotage et de la navigation. Une fonction permettait d'ailleurs d'envoyer le joueur directement sur les lieux de l'action, comme savaient le faire les missions instantanées.
Piloter un avion de chasse ou servir à bord d'un bombardier n'était pas encore de tout repos. Sur le B-17, tous les postes étaient accessibles. Lorsque le joueur en occupait un, l'IA du jeu se chargeait de maîtriser les autres. Cela n'en rendait pas moins l'action trépidante et donnait la sensation qu'on n'y était pas pour grand-chose. De plus, la gestion de l'équipage incombait toujours au joueur. Il fallait prendre des décisions rapides lorsque, suite à un mitraillage, deux ou trois membres d'équipage gisaient sur le sol en réclamant du secours ou des soins d'urgence. Cela et les avertissements véhéments des divers mitrailleurs annonçant une attaque d'un chasseur sous un angle où, de l'endroit où on était positionné, on ne pouvait jamais les voir et il n'en fallait pas plus pour perdre les pédales après trente secondes de combat. C'était aussi sans compter sur les dégâts (très bien restitués) qu'encaissait le quadrimoteur qui, perdant de la vitesse, se faisait distancer par la formation et devenait ainsi une proie facile pour le chasseur attardé. Dur, très dur, que cette réalité-là ! Et pourtant, ces conditions furent celles de ces équipages dont beaucoup ne revinrent jamais.
B-17 Flying Fortress mettait la barre très haut et il aura fallu attendre des titres comme Falcon 4 (du même Microprose) pour connaître un tel niveau de difficulté. De ce fait, le jeu se réservait principalement aux véritables aficionados qui, pour en retirer la quintessence de ce qu'il offrait, devaient s'y consacrer quasi-exclusivement. Pour les autres, il restait à profiter de son mode d'engagement immédiat qui le remettait alors au niveau de n'importe quel autre simulateur de vol.
Graphiquement, la réalisation de MicroProse avait tenu toutes ses promesses. Les avions présents dans B-17 Flying Fortress étaient ce qu'on pouvait appeler "une référence". Observez les captures ici à droite et vous constaterez à quel point le rendu des aluminiums sur les avions US était exceptionnel. Lors des combats, la localisation des dégâts était extrêmement réaliste. On pouvait observer, avec extase, les éjections de douilles, les panaches de fumée, les bouts de tôles virevoltant dans le ciel et les structures éventrées laissant deviner des intérieurs ravagés. Il n'aurait manqué que les odeurs pour rematérialiser le tout à l'égal du carnage que cela avait été.
Le même souci de détail avait été apporté au volet audio du jeu. Le studio de développement s'était adressé à des vétérans afin de s'enquérir du bruit qu'émettaient les armes dans de telles conditions d'utilisation afin d'en reproduire les sons. Nul doute que celles-ci aboyaient tout autrement que ce qu'on peut entendre dans les FPS actuels où l'aberration s'accorde avec le sensationnalisme mais certainement pas avec une quelconque réalité tangible.
Mais la qualité ne s'arrêtait pas là et un soin tout particulier avait été apporté aux ambiances et bruits divers (les moteurs : que ce soient ceux des avions ou ceux des mécanismes de tourelles...).
Le point faible du jeu reste l'absence d'un mode multijoueur qui ne fut pas implanté faute de temps. Car les petites incohérences citées au début de cet article ont évidemment été totalement transparentes aux yeux du néophyte et de la critique vidéo-ludique qui ne sait pas toujours ce que véracité historique veut dire..
A ce titre, B-17 Flying Fortress - The Mighty Eight fut un phénomène exceptionnel dans le domaine de la simulation de vol au point qu'il n'était pas nécessaire d'y inclure des documentaires d'époque pour s'y retrouver complètement immergé.

La boîte et son contenu :
Je m'en souviens comme si c'était hier: B-17 Flying Fortress est le premier jeu à avoir été acquis lors de ma toute première visite dans le commerce de déstockage qui venait à peine de s'installer à cinq minutes de mon lieu de travail de l'époque. Les jeux qu'il proposait alors étaient encore peu nombreux, mais leur quantité allait croître jusqu'à encombrer les présentoirs d'une partie non négligeable de la dite surface commerciale, avant de connaître un déclin allant jusqu'à disparition complète, comme tout ce qui est en ce bas monde.
Il me faudra bien huit ans avant d'arriver à la conclusion qu'il me fallait élever à la postérité un univers d'abondance vidéo-ludique tel qu'il est dépeint dans les présentes pages. De par la relative absence de choix proposé à ce moment, il me revient avoir payé cet article bien plus cher que je ne l'ai fait pour les suivants. Convertie en monnaie actuelle, la somme déboursée alors devait tourner autour des 13 €.
Par la suite, j'ai souvenir d'avoir acquis, au même endroit, des jeux tout aussi intéressants pour moins de cinq euros. La valeur des choses n'a d'importance qu'à partir du moment où on lui en accorde, quelle qu'en soit la raison et pas forcément en fonction des qualités intrinsèques du produit. Cela vaut autant pour le jeu vidéo, le pétrole, les pommes chips ou tout autre bien consommable.
La boîte de B-17 Flying Fortress est de qualité acceptable (ce qui sous-entend que j'ai déjà vu mieux). Ses dimensions rejoignent celles des boîtes légèrement au-dessus des standards classiques (quelques millimètres à peine), tout en restant dans la norme. Elle est échafaudée à partir d'un assemblage plié et encollé en carton brut industriel (gaufré, brun), recouvert ensuite d'une jaquette à bords rabattables (dessus et dessous). L'ensemble s'ouvre par le haut et, lors de cette manœuvre, il faut faire attention à ne pas détériorer la jaquette car, quoique robuste dans son ensemble, cette construction ne supporte pas longtemps les ouvertures indélicates. Comme je m'étais fait la réflexion avant même d'en examiner le contenu, celle qui est actuellement en ma possession a gardé sa toute première fraîcheur. Mais j'en connais beaucoup pour qui l'avertissement arrivera trop tard, comme d'habitude.
Son contenu se compose d'un boîtier cristallin contenant le CD-ROM du jeu. Celui-ci est accompagné d'un épais manuel de 148 pages dont les dimensions auraient gagné à être supérieures à ce qu'elles sont tant l'information qu'il contient est condensée (à la limite du lisible, rapport à la taille de la fonte utilisée). Mais ne boudons pas notre joie de constater qu'il s'agit d'un manuel en pur et dur papier glacé grand luxe, manipulable à souhait (et à outrance), ce qui sera certainement le cas si l'on s'investit plus avant dans la simulation. On y trouve encore une carte de référence pliée en huit, toute en couleur, et qui reprend notamment toutes les commandes du jeu à partir du clavier. Autant dire qu'elle sera d'une épouvantable utilité tant le jeu regorge de commandes diverses (touches et combinaisons de touches à n'en plus finir). Dans la boîte réside encore un catalogue de l'éditeur qui propose ainsi ses plus récents titres. Rien que des best sellers.
Tout se termine par une carte d'enregistrement auprès du distributeur français qui n'était autre que Ubi Soft (hé oui, comme quoi...).
Cette boîte, je la conserve précieusement à plat et parmi ses semblables. Son titre (et la pin-up qui se trouve à ses côtés), repris en grand sur les flancs, attire toujours les regards. A une époque où les simulateurs de vol vidéo-ludiques sont aussi rares que les jeux de réflexion, une place en évidence n'est pas une erreur de classement.

Et aujourd'hui ?
Installer et faire fonctionner B-17 Flying Fortress sous Windows 98 relève du parcours de santé effectué par un dilettante tant la difficulté rencontrée consiste essentiellement à attendre que la procédure arrive à son terme, avant de pouvoir lancer le jeu. Rien de plus, rien de moins.
Enfin presque, car comme pour tout autre simulateur de vol, le joystick est l'outil idéal et quasiment indispensable si l'on veut profiter de toute la précision que permet le soft. Dans ce cas, c'est un classique Cyborg Evo (de chez Saitek) qui remplit à merveille ce rôle en prêtant ses fonctionnalités les plus classiques à la simulation (comme l'orientation du gouvernail par gauchissement de son manche).
A l'époque où j'avais acquis le jeu, sa toute première installation avait été exécutée sur un pentium 3 (533Mhz) qui était la configuration modique pour le faire fonctionner. De ce fait, de sérieux ralentissements apparaissaient parfois dans les phases d'action, malgré la limitation de nombreux paramètres graphiques. Sur l'Athlon 2400+ où il se trouve installé maintenant, plus question de tout cela. Affiché en 1024x768 et toutes les options activées, plus rien ne reste de ces désagréables sensations ressenties alors. J'aurais pu, sans aucun doute, en exiger plus (car à un écran CRT de 17", rien n'est impossible en matière de modèle d'affichage) mais les textes deviennent alors trop petits. Seule reste une légère latence à chaque changement de poste lorsqu'on se trouve en opération. Mais cette particularité est inhérente au fait qu'on se trouve bien devant une exceptionnelle simulation agrémentée de gestion et non devant un jeu d'action pure et dure comme le sont trop souvent devenus les jeux d'avionique actuels qui n'ont plus réellement droit au titre émérite de "simulation de vol".
Poursuivre une cible en changeant constamment de poste n'est certainement pas la bonne solution afin d'assurer une bonne défense de l'appareil sur lequel on est embarqué. Mieux vaut choisir un poste et s'y tenir ou prendre la place d'un membre navigant qui a peu d'impact sur l'appui-feu (comme le co-pilote, par exemple) afin de pouvoir observer la scène de bataille vue de l'extérieur, en spectateur averti. Néanmoins le jeu aura bien vite fait de retirer le joueur de cette contemplation admirative et de l'encourager à participer aux nombreuses décisions urgentes à prendre
Comme évoqué plus haut, B-17 Flying Fortress était un jeu finalisé dans l'emportement au point que le volet multijoueur avait été laissé sur le côté. Il est donc tout naturel qu'un correctif ait vu le jour, quelque temps après la sortie commerciale du jeu. Celui-ci corrige nombre de petits défauts dont certains allaient jusqu'à l'éjection complète du jeu. Dès qu'il sera installé, les choses devraient aller pour le mieux et, au moins, ce désagrément ne sera plus constaté.
Le patch (25mb) est disponible à l'adresse suivante:
http://www.patches-scrolls.de/
Entrez "b-17" dans la zone de recherche et vous aurez tout sous la main dans l'instant qui suivra.
Reste l'épineux problème de l'installation de B-17 Flying Fortress sous Windows XP. Je dois avouer qu'au regard de ce que j'ai pu en lire sur divers forums, je n'étais pas convaincu de sa faisabilité. Ainsi, et en son absence, ce qui m'évitera quelques remontrances, j'ai installé le jeu sur la machine de mon épouse (un dual core 3Ghz). Comme pour l'installation sous Windows 98, j'ai appliqué le patch tout de suite après l'installation du jeu et juste avant de lancer son exécution. Et tout comme sous Windows 98, celui-ci s'exécute sans coup férir et sans la moindre anicroche. Qu'est-ce que c'est que tous ces joueurs qui sont inaptes à faire tourner des jeux vétustes, tels que celui-là, sous Windows XP ? Non mais !
Je vous le demande.
De par son approche quelque peu rébarbative et sa finalité élitiste (à réserver uniquement aux persévérants), B-17 Flying Fortress ne fut pas mon simulateur de vol favori. Je reconnais honteusement (parce qu'il ne le méritait pas) l'avoir écarté au profit de son prédécesseur : European Air War - 1943 et aussi d'un autre: La Bataille d'Angleterre (de Rowan Software), pour des raisons qui lient B-17 à l'exactitude historique plus qu'à autre chose. Ces raisons sont les suivantes: les forces mises en présence (la trop faible densité des flottes aériennes, ramenant plutôt le scénario du jeu aux premières opérations de la 8ème Air Force, à l'époque où elle était équipée de B-17E et B-17F) et l'abscence des svastikas sur les dérives des appareils allemands. Ces mêmes carences, constatées dans Il-2 Sturmovik (Maddox Games - 2003) me laissent un arrière-goût d'imperfection alors que je le considère comme le plus abouti des simulateurs de vol dédiés à la seconde guerre mondiale.
Mais il n'empêche que la reprise de B-17 Flying Fortress dans le cadre de cet article me le fait apparaître sous un nouveau jour. Comme le vin millésimé, il se serait bonifié au fil du temps et il n'est pas dit qu'il ne restera pas installé pour longtemps sur la machine qui supporte à merveille sa relance. L'absence d'un mode multijoueur me tracasse peu. Sur mon réseau local, je n'ai jamais pu entraîner quiconque à participer à des missions aériennes sur quelque simulateur de vol que ce soit (les prérequis étant trop pesants). Alors...
B-17 Flying Fortress a connu la réédition. Celle-ci s'est faite sous l'hégémonie des emballages au format DVD. Le manuel, qui a une importance capitale pour ce genre de jeu, a donc été réduit à sa plus simple expression: c'est à dire, digitalisé au format pdf. Si l'avantage de l'encombrement réduit au minimum reste incontestable, la manipulation de ce genre de document ne peut se faire au moment où l'on en a le plus besoin, c'est à dire en cours de partie. Quant à la carte de référence, véritable parangon de l'information condensée, je ne sais si elle est encore reprise.
Les simulateurs de vol ont toujours conservé une cote plus élevée dans le temps que d'autres jeux. On peut toujours trouver B-17 Flying Fortress chez certains commerçants du net. Parfois même, il est encore possible de le dénicher dans sa boîte cartonnée mais, généralement, c'est le conditionnement moderne qui l'emporte.
Autant faire contre mauvaise fortune bonne figure et se satisfaire de pouvoir le découvrir encore dans sa version localisée...










































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