DIABLO II | ||
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Septembre 2011
Données techniques :Type de jeu: hack'n slash /action Version: française intégrale Conception: Blizzard Entertainment Autres titres: Warcraft 1 & 2, Black Hawk, Lost Vikings, Starcraft, Warcraft 3 + add-ons, World of Warcraft Distribution: Sierra Sortie: septembre 2000 (réédition en 2003) Configuration minimum: Pentium 3 Système d'exploitation: Windows 98, Windows XP Accélération graphique: Direct 3D Mode réseau: coopératif et affrontement de 2 à 8 joueurs L'histoire du jeu : Vous l'aurez certainement constaté, parmi tous les titres traités ici, certains qui n'ont pas encore été abordés auraient dû l'être depuis longtemps eu égard à l'importance qu'ils représentaient dans la marche en avant et dans l'essor du vidéo-ludique en général. Si ces titres, que l'on pourrait qualifier d'incontournables, n'ont pas encore été retenus, c'est qu'une condition essentielle pour que cela le soit n'est toujours pas remplie, à savoir: leur détention dans le packaging qui délimite la période considérée ici comme étant l'époque durant laquelle on faisait de belle boîtes cartonnées. Cette délimitation est d'ailleurs reprise en tant que postulat lié à réalisation du contenu de ce site (voir en page d'accueil). Parmi les grands incontournables côtoyés avec délectation mais non détenus dans leur emballage primitif, je compte déjà l'extraordinaire Deus-Ex, l'excellent Starcraft, les fabuleux Diablo, le majestueux X-wing Alliance, le jubilatoire Quake 3 et la plus grande bévue de ma vie: Frontier First Encounters (voir l'article sur Frontier Elite 2). Cela étant, j'avoue avoir déjà commis deux ou trois coups de canif dans cette charte, notamment pour l'une ou l'autre raison considérée par votre serviteur comme impérieuse. Je m'autorise cette transgression, étant persuadé que les chances de découvrir, dans le packaging approprié, ces mises à l'écart s'amenuisent au fil du temps alors que ces jeux méritaient de passer, ici-même, à la postérité avant que vous soyez fatigués de me lire. Fort heureusement, j'ai tout de même l'avantage de les détenir via une édition budget, commercialisée dans un packaging (le boîtier DVD) qui n'est plus celui légitimant une intégration sans réserve dans ces pages. La détention légale restant toutefois un strict minimum. C'est ainsi que (j'y arrive enfin) en l'an de grâce 1997, les studios de développement Blizzard North mettaient au point ce qui allait devenir la légende, la référence, le must des jeux Heroïc Fantasy d'un genre bien particulier: le hack'n slash (à l'accès intuitif, se pratiquant principalement à la souris avec laquelle on clique dans la fenêtre de jeu pour engendrer actions et déplacements). Son cultissime Diablo premier du nom venait de débarquer sur nos machines n'attendant que ce dernier pour se livrer à des joutes titanesques via lesquelles le joueur allait avoir à affronter un nombre incroyable de monstres en tous genres dans une descente aux enfers jamais représentée jusqu'alors. Diablo restera sans doute la grande référence du genre y compris vis-à-vis de ses suites, éventuelles ou pas. Diablo premier du nom (qui inspira une extension) fut, bien évidemment et de par son année d'apparition, commercialisé en boîte cartonnée. Il connut, tout comme son successeur, la réédition. Il se pourrait d'ailleurs que je revienne sur ce premier volet, à l'occasion. Trois ans plus tard (en l'an 2000) Blizzard North proposait une suite baptisée (vous l'aurez certainement deviné) Diablo 2. Ce nouveau Diablo contenait l'ensemble des doléances qu'avaient pu émettre les nombreux joueurs acharnés pendant les trois années écoulées depuis le premier épisode et à propos de ce dernier, bien évidemment. Offrant une interface quasiment identique par rapport au premier volet, Diablo 2 proposait, en principal, les améliorations suivantes:
Une extension (add-on) baptisée Lord of Destruction, vit le jour un an plus tard (2001). Avec celle-ci, les joueurs allaient enfin pouvoir profiter d'un affichage plus affiné grâce à une définition graphique plus élevée (le 800x600). En plus de cela, l'add-on offrait un royaume supplémentaire auquel on accédait après avoir vaincu Diablo et dans lequel il fallait, cette fois, affronter Baal, seigneur et maître du mal par excellence. De nombreuses autres particularités caractérisaient encore cet add-on comme, par exemple, la possibilité de permuter rapidement entre deux types d'armes (caractéristique qui sera reprise ensuite dans de nombreux autres jeux). L'add-on (ou l'extension) requiert généralement l'installation ou la présence du jeu de base pour pouvoir fonctionner. C'est précisément le cas en ce qui concerne Diablo 2. Diablo 2, puis Diablo 2 - Lord of Destruction, furent primitivement commercialisés en boîtes cartonnées. Par la suite, un package contenant les deux volets fit l'objet d'une réédition chez l'éditeur Sierra. Ce package reprenait, dans un gros boîtier plastifié format DVD, Diablo 2 et ses trois CD-ROM complétés par un quatrième CD-ROM contenant l'add-on Lord of Destruction. C'est cette seule et ultime version qui justifie le présent article, compte tenu de la venue prochaine d'un troisième épisode qui changera certainement les règles qui définirent, jusqu'à présent, les deux premiers opus. Depuis son acquisition, j'enlevais et réinstallais périodiquement Diablo 2 pour en parcourir l'aventure en solitaire jusqu'à dernièrement où, par acharnement, je m'enfonçai plus profond dans ses différentes quêtes. C'est à cet instant que mon épouse s'intéressa de plus près au jeu à tel point qu'elle accepta de participer avec moi à l'aventure. Diablo 2 et Lord of Destruction furent donc installés sur deux machines afin d'être parcourus en mode réseau local (LAN) qui est le seul mode réseau auquel je me consacre. L'immersion fut telle qu'actuellement nous avons parcouru l'intégralité du jeu et le recommençons sur un échelon de difficulté plus élevé (mode cauchemar). Pour avoir parcouru Diablo premier du nom dans des conditions similaires il y a quelques années déjà, certaines améliorations apportées au mode réseau m'étaient apparues particulièrement flatteuses. N'évoquons pas, ici, le volet graphique du jeu car, entre les deux opus, il eut été incompréhensible que celui-ci ne s'améliorât pas. Par contre et par rapport au premier opus, Diablo 2 offrait une option appelée "Coterie" (option non obligatoire, je précise) qui concédait beaucoup à la facilité puisque, lorsqu'elle était activée, elle assurait aux participants une inter-invulnérabilité totale contre les salves fratricides. Cette option n'existait pas dans le Diablo de base ce qui soumettait inévitablement les joueurs d'une LAN commune aux risques du dégât allié collatéral. L'option Coterie activée, il n'était plus possible d'être atteint par les contrecoups d'une quelconque attaque alliée (le mur de feu, par exemple) y compris lorsqu'on se retrouvait dans sa zone d'application ou sur sa trajectoire (une flèche ou un coup porté notamment). Mais il n'y a pas que cela: la coterie permettait aussi de partager les points d'expérience et l'or trouvé. Il me faut toutefois admettre que Diablo 2 proposait des échauffourées bien plus intenses et soutenues que son prédécesseur et que cela impliquait sans doute la présence d'une telle option pour se préserver d'une difficulté pouvant s'avérer insurmontable. Celle-ci n'existait pas dans l'aventure en solitaire où il était quasiment impossible d'être victime de ses propres actions offensives (quoique je n'ai pas réellement tester la chose). Diablo 2 offrait au joueur la possibilité d'engager un mercenaire. Son add-on allait permettre d'en améliorer les capacités combatives en lui allouant un petit inventaire individuel perfectible par le remplacement des armes et armures à chaque fois plus performantes. L'inventaire du joueur (tout comme son coffre où ce dernier stockait notamment son or) était plus imposant que celui offert dans le premier volet. Outre cela, l'inventaire individuel permettait d'y stocker certains objets magiques accroissant les caractéristiques du personnage. Parmi ceux-ci, deux grimoires étaient singulièrement intéressants puisque, pour un très faible encombrement, ils emportaient chacun 20 sorts spécifiques (identification et téléportation) utiles à plus d'une occasion. Cela ainsi que d'autres détails amendaient quelque peu le niveau de difficulté général. Le volet graphique de Diablo 2 avait aussi subi de nombreuses améliorations. Les qualités visuelles de l'ensemble étaient plus épurées. L'univers de Diablo 2 se déroulait maintenant tant en extérieurs qu'en intérieurs. Chaque royaume visité offrait un environnement spécifique (désert, jungle, plaines rocheuses etc...;) et proposait toujours de nombreux donjons (des égoûts, aussi). Le personnage principal se voyait affublé des armures choisies (mais étrangement pas son mercenaire). La carte, affichée en transparence sur l'écran du jeu, avait été revisitée pour être représentée par plus que des simples traits. L'environnement musical était de qualité et s'accordait (avec plus ou moins de bonheur) à l'ambiance générale: j'ai particulièrement apprécié les ambiances musicales, façon orientale, accompagnant la traversée du harem lors de nos passages dans le deuxième royaume. Diablo 2 n'était pas d'une grande originalité par rapport à Diablo, son prédécesseur. Par contre, il en bonifiait le contenu et offrait une transition sans aucune mauvaise surprise pour les admirateurs du premier volet. Le seul reproche qu'on pouvait lui faire était qu'en proposant un univers plus ouvert avec des décors extérieurs enluminés, il dénaturait quelque peu l'ambiance profondément ténébreuse du premier volet où toute l'aventure se déroulait dans des mondes souterrains plus représentatifs d'une expédition aux enfers. Diablo 2 était-il moins agréable à arpenter pour cela ? Certainement pas. Il apportait son lot d'améliorations et de gratifications propres à satisfaire les fervents du premier volet tout autant que les nouveaux venus. Diablo 2, agrémenté ou pas par l'extension Lord of Destruction, reste un fabuleux titre ludique qui renvoie à d'autres productions, toutes ultérieures, le qualificatif de Diablo-like. Il garde pour lui l'étiquette de l'authenticité, tenue en partenariat avec son ineffable précurseur. Diablo 2 reste, à jamais, une expérience incontournable. La boîte et son contenu : Je n'ai pas de honte à l'avouer: je ne possède pas les boîtes cartonnées ayant contenu un chef-d'œuvre vidéo-ludique tel que ce Diablo. A l'inverse, cette carence est plutôt de l'ordre du désappointement et de la déconvenue mélangées. Toutefois, il ne m'aurait pas été permis de passer à côté de telles merveilles vidéo-ludiques. C'est pourquoi et au moment de sa réédition, je m'étais empressé d'acquérir le coffret mitonné par l'éditeur Sierra dans une version "Best Seller Serie" qui comptait déjà à son actif quelques cadors du gaming vidéo-ludique dédié au PC (Diablo premier du nom, pour ne citer que celui-ci). Cette série budget, proposée par Sierra, était (je me dois hélas de vous en informer) sans doute une des plus belles séries petits prix jamais réalisées (avec celle de Ubi-Soft, notamment). Le prix habituel de cette série Best Seller tournait entre 15,00 et 20,00€ le titre. Diablo 2 version intégrale était de celles qui se commercialisèrent à 20,00€ J'ai, par la suite, retrouvé cette édition sur différentes brocantes et m'en suis repris une pour la modique somme de 3,00€, cet exemplaire étant dans un parfait état de conservation. Sous une couverture commune à la Best Seller Serie où dominent le noir et le bronze, la boîte format DVD de Diablo 2, commercialisée par Sierra, reprend, en couverture, l'effigie caractéristique de la série telle qu'elle se présentait sur la boîte cartonnée: une tête de mort ricanant, dissimulée sous la capuche œcuménique baignant dans les ténèbres. On retrouve, au dos de la boîte, ce qui constitue la partie arrière de la jaquette: quelques captures d'écran aguichantes mais passablement trop petites pour restituer les qualités graphiques du soft. C'est une constante liée au format de l'emballage, malheureusement. Le contenu du package est le suivant: trois CD-ROM concernant le jeu de base et un CD-ROM concernant son extension. Le tout est fixé sur supports (assurant leur sécurité) et se présente agréablement à gauche et à droite du coffret, une fois celui-ci ouvert. Placés entre ceux-ci, un volet publicitaire reprenait les grands titres de la Best Seller Serie aménagée par l'éditeur Sierra. On y trouve aussi un petit livret reprenant quelques informations de base relatives à l'installation du jeu et aux conditions d'utilisation (les fameux droits liés à la licence d'exploitation que personne ne lit jamais). Au dos dudit livret, qu'il est impératif de conserver, on découvre les numéros d'activation concernant Diablo 2 et son extension. Ils seront à introduire dans les zones appropriées au moment de l'installation du jeu sur la machine. En dehors de cela, rien à propos d'un quelconque manuel d'utilisation. Les manuels d'utilisation ont tous deux été ajoutés (dans une transposition au format pdf) aux CD-ROM d'exécution du jeu et de l'add-on. Ils pourront être d'un grand secours dans l'utilisation de certains items (objets spéciaux, fonctionnalités et sorts particuliers). La boîte du jeu résidait dans la partie d'une bibliothèque réservée à cette dernière et à ses consœurs. Cette localisation se distingue de celle spécialement réservée aux jeux vidéo en boîtes cartonnées, bien évidemment. Le mélange des genres serait du plus mauvais effet. Je conservais à portée de main le petit coffret de Diablo 2 puisque la présence du CD-ROM d'installation, dans le lecteur idoine, restait exigée lors de chaque utilisation, jusqu'au jour où... Et aujourd'hui ? Diablo 2 s'installe sans souci sur toutes les configurations et les systèmes d'exploitation de la maison Microsoft en commençant par Windows 95. Il n'y a aucune appréhension ou aucun souci à avoir de ce côté. Le jeu ayant connu une longévité exceptionnelle en matière d'exploitation auprès de la gente ludique, son développeur (Blizzard North) a assuré son suivi jusqu'en 2010. Au fil de ces années, il a apporté à son jeu et à son extension cinq gros correctifs. Longtemps et sans doute par ignorance, je me contentais du premier en date, remontant à 2003. Mais lors d'une dernière installation en vue de relancer une petite partie en solitaire, je m'étais aperçu que le nombre de correctifs était passé de un à cinq, affinant de manière exceptionnelle l'équilibre du jeu, démontrant, en même temps, la préoccupation de l'éditeur à perfectionner son rejeton. Autre constatation atypique: si Lord of Destruction se voit accolé au jeu de base, ce ne sont pas cinq correctifs mais bien dix correctifs qu'il convient de monter à la suite des installations de base. Ce faisant, Diablo 2 devient sans doute le jeu le plus long à mettre à niveau de toute l'histoire du jeu vidéo ! Mais au final, il n'y aura rien à regretter puisque le meilleur est tenu pour la fin. En effet, la tendance au repliement de toute dépense énergétique dont fait montre la jeune génération de joueurs, face aux désagréments provoqués à l'occasion de la moindre manipulation, fait que la disparition de toute manoeuvre non essentielle est perçue comme une victoire sur la coercition. Ceci explique l'ascension irrésistible du dématérialisé auprès de ladite génération, occultant (volontairement ou pas) tous les inconvénients que cela occasionne (perte d'autonomie, astreintes, subordinations diverses et j'en passe...). Peu importe: la mise en place des derniers correctifs va permettre ce à quoi rêve tout joueur contemporain: ne plus avoir à manipuler les CD-ROM et dans ce cas précis à introduire le CD-ROM d'exécution pour profiter du jeu. Je n'envisage d'ailleurs pas plus belle avancée technologique que celle-là. Mais pour pouvoir profiter de cet aubaine, il va falloir encore procéder à une toute petite manipulation (je sais, c'est particulièrement excessif). Avant cela il faut obligatoirement installer les différents patchs/correctifs dans leur ordre d'apparition. Il s'agit d'être rigoureux sur ce point car, en cas de mauvaise manipulation, tout est envisageable jusqu'à devoir réinstaller tout ce qui concerne le jeu. Ensuite et sur le CD-ROM d'installation du jeu ainsi que sur celui de l'add-on résident trois fichiers dont l'extension est ".MPQ". Ces fichiers sont reconnaissables car particulièrement volumineux (avoisinant ensemble les 500 mégas). Ils doivent être respectivement copiés dans les répertoires (préalablement repérés sur le disque dur) du jeu de base et de l'add-on. Ce faisant, il sera demandé si un fichier, déjà présent, doit être remplacé (car en effet, parmi les trois à copier un s'y trouve déjà). Je laisse le choix des armes à l'utilisateur bien que, quelle que soit la réponse donnée, cela ne change rien au final; les fichiers concernés étant identiques. Il ne faut pas se tromper: les fichiers relatifs au jeu de base ne sont pas ceux concernant l'add-on. Je pense l'avoir déjà précisé: en cas de mauvaise manipulation, tout est envisageable jusqu'à devoir réinstaller tout ce qui concerne Diablo 2. Voici une adresse permettant de télécharger ces patchs: Pour Diablo 2 (le jeu de base) http://www.clubic.com/patch-jeux-video-158-0-diablo-2.html Pour Lord of Destruction (l'extension) http://www.clubic.com/patch-jeux-video-379-0-diablo-2- lord-of-destruction.html
Un patch spécial (Patch v1.02 non officiel, pour Diablo 2 exclusivement, publié le vendredi 24 Juillet 2009) a été mis au point afin d'accentuer la définition graphique du jeu Diablo 2 et uniquement celui-ci. Attention: si ce patch fonctionne parfaitement il n'est pas possible de l'utiliser lors d'un accès en ligne sur Battle.net. C'est Blizzard en personne qui veille au grain et, si vous tentez l'expérience (je sais: on espère toujours être le plus fort), vous serez amenés à pratiquer une nouvelle installation pour enfin avoir accès au jeu en ligne. Deux détails importants:
http://www.diablo2.judgehype.com/ J'ai pu lire, sur judgehype.com, que la mise à jour de Diablo 2 se satisfaisait du dernier patch en date. Par expérience, je sais que cela n'a pas été le cas et qu'à partir du jeu de base, j'ai du installé les cinq patchs cités afin que Diablo 2 soit mis à jour et accepte de fonctionner normalement. Il en fut de même pour son extension. Les dix patchs installés (cinq pour le jeu de base et cinq pour son extension) puis les six fichiers copiés (trois dans le répertoire du jeu de base et trois dans le répertoire de l'extension), voilà Diablo 2 paré pour un fonctionnement sans CD-ROM. Let's go man ! C'est ainsi apprêté que Diablo 2 + Lord of Destruction furent installés sur deux de mes machines afin d'être parcourus dans une LAN endiablée menée par votre serviteur (transformé en nécromancien) et son épouse (métamorphosée en ensorceleuse dont elle détient effectivement certaines particularités, je me dois de l'avouer tout de suite). Parcouru à deux, le jeu paraissait moins difficile que visité en solitaire. Les deux personnages se complétaient admirablement (comme dans le monde réel, en quelque sorte). Le nécromancien utilise le corps sans vie de ses adversaires pour en ressusciter une petite armée de squelettes complétée par un golem combattant, derrière lesquels il se protège. Il a parmi quelques incantations intéressantes à proférer, la possibilité de ralentir l'adversité, de réduite les dégâts que celle-ci occasionne ou d'augmenter ceux que cette dernière subit. L'ensorceleuse maîtrise le feu aussi efficacement que mon épouse ses fourneaux (d'où un début de traits communs). Son sort favorit consiste à créer devant elle (pas mon épouse, l'autre) un mur de feu, véritable bombe nucléaire, qui réduit en cendres tout adversaire s'y trouvant pris ou tentant de la traverser. Mon épouse (ou l'ensorceleuse, c'est la même chose... enfin, pas tout à fait non plus) lance ce sort avec un plaisir non dissimulé. Celui-ci crée un brasier à ce point éblouissant que je ne distingue plus rien de la scène pendant quelques instants. Encore heureux que cette incantation consomme une quantité importante de mana et qu'il faut l'utiliser avec parcimonie, sans quoi mes zombies n'auraient plus rien à occire depuis bien longtemps. A deux nous avons, tant bien que mal, traversé les royaumes maudits et réalisé les quêtes en laissant derrière nous et, après des combats homériques, un amoncellement de cadavres comme jamais encore jeu vidéo ne l'avait permis. Le quatrième royaume était celui de Diablo et la dernière quête à réaliser consistait à l'éliminer. Fort de notre progression dans les niveaux, nous y sommes allés tout de go pour essuyer immédiatement une défaite cuisante devant ses défenses rapprochées constituées par des hordes de monstres et diables venin. Après nos morts respectives (mort qui puise à grandes pelletées dans nos réserves d'or si on ne parvient pas à récupérer les différents objets abandonnés alors sur le terrain), c'est avec plus de précaution, cette fois, que nous sommes remontés à l'assaut. En usant sans réserve du repli stratégique et de la fiole de santé afin de rester en vie, nous avions fini par en arriver au bout. Restait le sieur Diablo à déboulonner de son piédestal. En avant ! Rentrons-lui dans le lard !... (Vas-y en premier, je te suis. Non, c'est à toi. Non, c'est ton tour...) Peine perdue: nous ne parvenions pas à l'approcher sans y laisser instantanément nos os. Il ne restait qu'une option envisageable: continuer à faire progresser nos personnages en refaisant un nombre de fois indéterminé certains niveaux particulièrement opiniâtres. Le dernier notamment, en prenant garde de ne pas réveiller Diablo, par exemple. Ce fut fait en quittant puis en relançant le jeu. Les royaumes sont alors et à nouveau approvisionnés en monstres en tous genres et comme la totalité ou une partie de ces niveaux sont générés aléatoirement, la lassitude ne s'installe pas. Nous avons alors passé nombre de soirées à refaire la quête concernant Diablo en nous bornant à l'élimination de ses sbires, jusqu'à ce que nos personnages progressent suffisamment dans leurs compétences pour réussir cette partie de la quête sans encombre. Ensuite nous nous sommes occupés du sieur Diablo en question. Ce fut chaud (bouillant, même) mais la réussite était, cette fois, à portée de main. Ensuite vint le cinquième royaume, contenu dans l'add-on Lord of Destruction. Cette fois, le mal était encore plus puissant et était personnifié par le Seigneur Baal (prince des ténèbres de son état). Jamais, jusqu'à sa rencontre, nous n'avons été anesthésiés par une difficulté faiblissante. A croire que cette dernière se calquait sur nos progrès respectifs. Seule l'une ou l'autre reprise dans un niveau antérieur permettait de souffler un peu tout en assurant un surcroît, très modéré, d'élévation de nos capacités offensives. En procédant de la même manière que pour Diablo (des heures et des heures de ratonnade afin de s'assurer un niveau suffisant de puissance) nous avons pu mettre à bas le Seigneur Baal. Etions-nous pour autant à la fin du jeu ? Pensez-vous, non bien sûr ! Diablo 2 nous renvoie au début du jeu en proposant deux niveaux de difficultés additionnelles. Nous sommes donc repartis dans le premier (le second étant encore inaccessible) dans lequel nous gardons les caractéristiques acquises pour chacun de nos personnages. En revanche, ce sont maintenant les monstres que nous affrontons qui sont hissés à notre échelon et, non content de cela, ils s'y trouvent en nombre nettement plus important ! Un instant et à la fin du quatrième royaume (la conclusion du jeu, en somme) nous avions pensé passer à autre chose dans un genre similaire - Sacred Gold par exemple (quoique cela viendra certainement car Sacred a des qualités qui en font un jeu particulièrement palpitant) mais force fut de constater que l'aventure reprenait de plus belle et que le plaisir s'en trouvait ainsi décuplé. Nous voilà maintenant repartis dans des tueries et des massacres addictifs Diablolinesques comme jamais. C'est maintenant certain: Sacre attendra son tour si d'aventure il ne nous apparait pas insipide en comparaison... Je ne pense pas vous étonner si je vous apprends que parmi les seuls moyens vertueux de se procurer au plus vite Diablo 2, dans l'hypothèse malheureuse où vous seriez passé par-dessus, à l'époque de sa commercialisation, consiste en une petite visite sur le site Blizzard Europe. L'autre hypothèse, plus hasardeuse cette fois, serait de le dénicher sur le marché de l'occasion comme j'en ai encore eu l'occasion il y a quelques années de cela. Mais l'espoir de sa présence dans les dépôts de l'abandonnware est à écarter définitivement, tout autant que son téléchargement discrétionnaire et gracieux. Toutefois, après avoir upgradé utilement le jeu et copié les fichiers comme indiqués plus haut (permettant ainsi à Diablo de fonctionner sans la présence du CD-ROM où réside sa clé d'activation), j'ai pu constater que son répertoire peut être déménagé sur une autre machine et toujours assurer le bon fonctionnement du jeu transposé, simplement en exécutant préalablement son test vidéo (d2vidtst.exe) à dénicher dans le dit répertoire. Tirez-en les conclusions que vous voulez. Diablo 2 est à classer parmi les meilleures (si pas la meilleure) réalisations du genre. Pour ma part, c'est sans conteste un aboutissement qui aura du mal à être supplanté par un successeur (Diablo 3 en l'occurrence). Pourquoi ? Et bien parce qu'en une décennie, le jeu vidéo a changé de cap tout comme les Studios Blizzard North. Son référentiel se nomme aujourd'hui World of Warcraft (WoW), MMORPG massivement multijoueur, qui atteint son apogée et attend un digne successeur afin de prolonger et améliorer encore le modèle économique de l'éditeur. D'après ce qu'on en écrit, Diablo 3 s'inscrit parfaitement dans cette lignée en abandonnant définitivement les volets aventure en solitaire ainsi que réseaux locaux, pour se consacrer strictement au jeu massif en ligne dans lequel le portefeuille du joueur (celui du joueur ou celui des parents du joueur, en fonction des sources économiques de ce dernier) sera inévitablement mis à contribution. Tout cela ne sera pas ma tasse de thé et grâce aux Diablo 1 & 2, je n'aurai pas à regretter ce contingentement. Quoi qu'il en soit, je dois vous laisser ici car nous retournons dans Diablo 2 mais cette fois en mode cauchemar. Sots que nous sommes d'avoir supposé que, parce que nos personnages avaient atteint le niveau cinquante en matière de compétence, nous allions pouvoir retraverser le jeu les mains dans les poches. En fait, c'est tout le contraire. Diablo 2 se révèle, cette fois, d'une difficulté accentuée au point qu'il nous semble (à mon épouse et à moi) bien plus difficile maintenant que lors de notre premier passage. Rehaussé par un tracé de niveaux construits aléatoirement, le jeu semble même totalement différent et bien plus jouissif encore que précédemment. Notre progression est maintenant nettement plus ingrate et s'accompagne de sueurs froides et d'effroi tant la disparition précipitée de nos personnages survient à la moindre hésitation. Le bas de laine accumulé pendant notre première traversée à fondu comme neige au soleil car il a fallu y puiser de quoi payer nos nombreux retours dans la partie. Vous comprendrez qu'en retournant dans Diablo 2, je n'ai plus de temps à consacrer à autre chose qu'à me protéger derrière une horde de morts-vivants issus de mes caractéristiques de nécromancien. Le maître des armées de l'ombre s'est transformé en poule mouillée. |
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