GRIM FANDANGO
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Avril 2012
Données techniques :
Type de jeu: aventure
Version: française intégrale
Conception: Lucas Arts
Autres titres: Afterlife, Day of the Tentacle, The Dig, X-Wing, Tie Fighter, Full Throttle, Indiana Jones (série), Indy 4, Loom, Monkey Island (série), Outlaws, Sam & Max Hit the Road, Secret Weapons (série), Star Wars (série), Dark Forces, Jedi Knight (1, 2 & 3), X-Wing vs Tie Fighter, Yoda Stories
Distribution: Lucas Arts
Sortie: novembre 1998
Configuration minimum: Pentium III
Système d'exploitation: Windows 98, Windows XP (avec les réserves d'usage)
Accélération graphique: Mode logiciel, Direct3D
Un seul joueur

L'histoire du jeu :
Attention: ce qui va venir maintenant, c'est du lourd !
Pas du lourd dans le genre "il va encore nous servir du lourd comme à l'accoutumée, avec ses rédactions à rallonge" mais plutôt du lourd dans son acceptation événementielle atypique, je vous rassure.
En deux mots, vous allez comprendre.
J'ai tout de même une petite réflexion personnelle à émettre avant d'aller plus loin. Elle est la suivante: Rimaimbeur s'enorgueillit d'avoir déjà louangé (l'antithèse du test) plus de cent titres différents datant, tous ou presque, de la grande époque (et si cela n'a pas été le cas, c'est qu'à mes yeux, les jeux alors évoqués le méritaient amplement). Parmi ceux-ci, on retrouve des monuments, des incontournables, des cadors de la grande période, les symboles d'une génération et j'en passe.
Au final et comme qui dirait: les titres phares de l'univers du home computer ludique, quoi.
J'aurais pu considérer avoir maintenant largement fait le tour. Mais en jetant un petit coup d'œil aux jeux encore inexploités et présents dans ma ludothèque, le contraire se confirme toujours, tant il peut rester quelques gros morceaux qui n'ont pas encore eu l'avantage d'être extraits du lot plus tôt.
Si vous n'avez pas passé ces quinze dernières années dans un temple tibétain et que vous vous sentez concernés par l'univers vidéo-ludique, vous ne pouvez pas ne pas connaître ce titre: Grim Fandango.
Car ça, madame, voilà ce qui s'appelle du lourd !
Grim Fandango fut de ces grandes productions qui firent les gloires du jeu d'aventure. Ce joyau du divertissement virtuel, nous le devons à un grand maître du genre nommé Lucas Arts (Studios de développement du sieur Georges Lucas, bien connu dans d'autres domaines) qui n'en était pas à ses premiers essais en la matière. Je rappelle, pour ceux qui n'étaient pas là au début du paragraphe, avoir déjà traité des sujets tels que Sam & Max et Full Throttle qui ne sont encore que deux échantillons méritoires des productions Lucas Arts.
Bien étrange jeu que ce Grim Fandango. Plutôt que de nous proposer un scénario classique puisé parmi les thèmes habituels du jeu d'aventure, Lucas Arts avait imaginé une petite excursion au pays des trépassés ou, plus précisément, un passage obligé par son purgatoire, sur le thème de la fête des morts telle qu'elle est commémorée dans la tradition américano-latine, époque Mad Men et costumes de Donald Cardwell.
En cela, il ne fallait certainement pas s'attendre à être mis en face d'une aventure macabre. C'était même plutôt le complet opposé et c'était aussi ce qui faisait que ce titre apparaissait comme particulièrement tout public avec une aventure totalement farfelue se déroulant dans une république bananière d'outre-tombe.
L'univers dépeint dans Grim Fandango était à l'opposé de l'idée que l'on peut se faire du purgatoire en contemplant les représentations pieuses. Certes la mort, cette grande faucheuse, était toujours là en tant que grand patron (big boss), mais pour "fidéliser" la clientèle (j'adore cette ambiguïté mystique), c'était le petit personnel qui se chargeait des basses besognes, façon agence de voyage.
C'était à ce moment qu'intervenait le personnage principal de l'aventure, un certain Manny (de son vivant: Manuel Calaverra) qui prenait en charge les âmes fraîchement débarquées pour leur refiler, à bon compte, une traversée du purgatoire longue, certes mais agrémentée pour celui qui avait mené une vie de droiture (et autrement plus périlleuse pour les autres).
Manny était un agent commercial modèle. Un vendeur hors pair. D'ailleurs, il n'hésitait pas à se déguiser en la mort elle-même pour faire croire au client de passage qu'il avait affaire avec la haute autorité. Tout cela pour dénicher le client idéal, la perle rare, l'archétype de l'honnête bon vivant, celui dont le dossier ne contenait que des éloges. En somme l'affaire du siècle.
Hélas, au lieu de cela, Manny ne voyait passer que du menu fretin, des âmes en peine, possédant des casiers immoraux et délictueux épais comme ça. En gros: du minable, de la graine de pêcheur, du gibier de potence.
Aucune belle traversée croisière de luxe à négocier. Que du purgatoire ad vitam aeternam pour tous ces culs-terreux. Ou, tout au plus, une paire de sandalettes pour le voyage à pied, ce qui revenait au même.
La poisse ! Les affaires n'avaient jamais été aussi mauvaises pour Manny. Pas un seul bon client à se mettre sous la dent.
Qu'allait dire le patron ?...
Chose étrange, toutefois: Domino (dans le bureau d'en face) qui était le rival de Manny, délivrait des formules 9-Express, le top du top, à tour de bras. Manny était-il victime d'un complot post-mortem ? Y avait-il quelque chose de pourri au royaume des clamsés ?
Voilà la grande question à laquelle allait devoir répondre le joueur, en parcourant l'aventure dans Grim Fandango.
Le monde de Grim Fandango (qui aurait avantageusement pu servir d'archétype à bon nombre de théologies, car si le purgatoire lui ressemblait je serais peu disposé à le quitter), avait été extrêmement bien travaillé. Il se composait de nombreux tableaux, diversifiés, extrêmement fouillés, passant du familier à l'étonnant en circulant par le curieux mais sans jamais s'arrêter sur l'inquiétant. Ses couleurs latino-américaines ressortaient indéniablement de chaque fresque. L'atmosphère qui s'en dégageait était celui d'un polar aux allures tant estivales qu'abracadabrantes. Le moteur graphique du jeu restituait une délicieuse illusion de liberté au point de pouvoir s'y égarer même s'il n'était pas possible d'aller partout. Les différents angles de vue que permettait la caméra ainsi que l'utilisation de la 3D y étaient pour beaucoup. Lucas Arts fut parmi les premiers à utiliser cette technique, habituellement réservée à un autre genre. La 3D apportait au jeu une certaine fraîcheur et rendait l'univers du jeu d'aventure plus vivant (quoique dans ce cas, le pays des morts n'en fût pas l'exemple type). La représentation des personnages (leur design les faisait ressembler à des poupées "exhumées" d'un assemblage en papier) effaçait d'ailleurs toute perception macabre et concourrait à tempérer le fond du sujet.
A moins que ce ne soit l'inverse, cet univers soutenait à merveille l'humour constant que distillaient les dialogues du jeu. Lucas Arts avait été à bonne école avec Full Throttle et remettait ici le couvert avec brio. La construction de ces dialogues était tout bonnement fabuleuse. Les réparties, savoureuses à souhait, savaient se faire entendre sans fin tant la verve, la malice et la dérision qu'elles contenaient savaient se faire apprécier. Il faut aussi convenir qu'elles étaient magistralement rapportées par une localisation sans faille. Les artistes ayant prêté leur voix ne pouvaient pas être plus dans le ton que ce que les légers accents et intonations des personnages du jeu pouvaient donner pour coller aux charismes respectifs. Grim Fandango était littéralement porté par ses dialogues. Une pure merveille, irréprochable, un vrai régal dont on ne se lasse pas. Et comme si cela ne suffisait pas, le tout était soutenu par un fond musical jazz/bossanova tripant. Rien que du bon: du mystère, de l'humour, de la loufoquerie, de la grande aventure, une histoire passionnante, une ambiance unique, un régal pour les yeux et les oreilles. Un aboutissement, quoi.
Et pourtant...
Grim Fandango arrivait un peu trop tard pour nouer avec la renommée. La gente ludique était en pleine mutation et le point & clic perdait de son intérêt face aux jeux d'action, en plein essor. Ensuite, il faut bien reconnaître quelque imperfection à Grim Fandango. La presse spécialisée l'avait soulevé alors: l'aventure, agréable au demeurant, était parsemenée d'énigmes qui, subitement, se révélaient coriaces et seulement gratifiantes pour le passionné du genre. Ce défaut était pourtant connu par les développeurs et avait déjà été avantageusement évincé au profit d'une difficulté progressive dans laquelle l'aventurier occasionnel ou débutant s'y retrouvait plus facilement.
Cela étant, Grim Fandango était le jeu d'aventure qu'il ne fallait pas rater lorsqu'il se présentait à portée de main tant il excellait dans l'originalité. On pouvait facilement passer sur le petit défaut qui, au final, en faisait un titre grand public dans le domaine du jeu d'aventure.

La boîte et son contenu :
Toutes mes tentatives de remémoration sont restées vaines, je ne parviens plus à visualiser le moment et l'endroit où j'ai pu faire l'acquisition de Grim Fandango. Une chose est certaine, ce ne fut pas auprès de mon fournisseur attitré auprès duquel j'avais fait mes débuts dans le jeu vidéo (qui avait mis la clé sous la porte depuis bien longtemps déjà) que cela se fit. Eu égard à la date de parution du jeu et à celle où j'ai déniché cette opportunité, je pencherais plutôt pour une acquisition en grande surface, à l'occasion d'une solderie ou l'autre. En tout cas, cette boîte ne provient pas de l'un ou l'autre commerce de déstockage que j'ai fréquenté à cette époque, sinon cela m'aurait laissé une trace indélébile, y compris en mémoire.
Cela m'amène tout de même à reconnaître qu'il fut un temps où ce que proposait la grande distribution (pour ce que j'en ai fréquenté, bien évidemment) en matière de jeu vidéo se différenciait encore de l'assortiment alimentaire et qu'on pouvait y dénicher quelques perles rares.
Au final, il m'est impossible de fournir une fourchette concernant le prix qui avait été demandé alors pour en devenir propriétaire.
La boîte de Grim Fandango est ici présentée dans son revêtement liminaire et non dans celui proposé ensuite lors de sa réédition au catalogue de la série budget aux éditions Ubi-Soft. Le jeu y est notamment repris dans une version localisée: intégralement en français. Cette boîte est composée d'une base et d'un couvercle s'emboîtant l'un dans l'autre, comme par magie. Rien à redire sur sa solidité et ses dimensions puisque ce packaging s'inscrit dans la droite ligne de ce que proposait Lucas Arts à la grande époque.
La teinte générale du produit se situe dans le brun bois et sa décoration principale évoque avec bonheur l'univers du jeu. La face arrière propose, comme à l'accoutumée, des captures d'écran servies par un texte vantant les qualités du jeu. Le flanc de la boîte prête sa surface à diverses indications telles que le matériel nécessaire et le système d'exploitation supporté. C'est ici qu'on apprend que le jeu était essentiellement réservé à Windows 98 et réclamait l'installation préalable de ses API (le fameux DirectX, notamment).
Le composition du packaging ne manquait pas d'intérêt. Jugez-en plutôt.
Les deux CD-ROM contenant le jeu sont glissés dans une adorable petite pochette cartonnée richement décorée et qui s'ouvre à la façon d'un portefeuille. Voilà qui nous change agréablement des sempiternelles boîtes cristallines à deux balles mais qui offre un niveau de solidité moindre face aux utilisateurs peu soigneux (j'en connais et qui s'en vantent, en plus...).
On trouve ensuite, dans cette belle boîte cartonnée, un manuel d'utilisation - itinéraire d'un long voyage dans l'au-delà - d'un moyen format, tout en couleur et de 36 pages, reprenant toutes les instructions concernant le jeu et aussi toutes les touches de fonction. Car tout point & clic qu'il était catalogué, Grim Fandango ne se limitait pas à la seule utilisation de la souris. Un chapitre de ce manuel offre aussi la solution de la première série d'énigmes. Toutefois, le département des morts informe le joueur que toute tricherie peut compromettre le bon déroulement de son séjour dans le pays des défunts. Chapitre à consulter avec précaution, donc.
On trouve ensuite une petite brochure format A5, de 8 pages, aussi tout en couleur, faite en collaboration avec Lucas-Arts et la revue PC-Soluces (disparue depuis) proposant une petit coup de pouce pour Grim Fandango qui se présente comme étant un jeu passionnant mais difficile.
Le tout est complété par quelques feuillets publicitaires et par une carte d'enregistrement.
Je n'y ai pas joint de solution car je sais pouvoir me référer à celle parue dans le numéro 99 de la revue Joystick. En son temps Joystick avait eu la bonne idée de compléter son mensuel par un petit supplément nommé booklet (livret au format A5) entièrement dédié aux résolutions de jeux (d'aventure principalement) qui avait accompagné la revue Joystick du numéro 84 au numéro 180, soit quelques années tout de même. L'évolution du booklet retrace parfaitement celui du jeu d'aventure en général avec, dans son premier numéro, une dizaine de solutions bien tassées et, dans ses toutes dernières parutions, une seule solution déployée sur les trois derniers numéros.
Le constat, rapport au jeu d'aventure, était on ne peut plus limpide; la disparition du booklet tout autant compréhensible.
Pour une raison qui ne tient qu'à mon agencement personnel, la boîte de Grim Fandango s'est retrouvée en seconde ligne sur une des étagères que je réserve, en exclusivité totale, à l'ensemble de ma petite collection personnelle de jeux vidéo encartonnés. Elle y serait peut-être encore si je n'allais régulièrement y fouiller, à la recherche d'un titre qui n'aurait pas encore été évoqué dans ces pages. Comment se fait-il qu'il soit resté si longtemps dans l'ombre? Je ne pourrais le préciser. Toujours est-il que voilà une occasion inespérée de déterrer une production particulièrement originale et de la porter en pleine lumière.
Si la boîte cartonnée de Grim Fandango pouvait avoir le visage de Claudia Schiffer et me regarder droit dans les yeux, elle en dirait autant que pour n'importe quel autre produit corporel féminin de prestige dont elle sait avantageusement tirer parti: "C'est parce que nous le valons bien".
What else, rétorquerai-je alors ?

Et aujourd'hui ?
Un jeu dédié au computer (stipulé PC sur la boîte) sorti fin 1998, laisse peu d'espoir sur choix du système d'exploitation avec lequel il va pouvoir fonctionner. Comme de fait, Grim Fandango avait été intégralement destiné au système d'exploitation du moment à savoir: l'inimitable Windows 98. A Windows 95 aussi, mais c'est la même chose...
Remarquez, par la même occasion, que ce genre de compatibilité descendante particulièrement rapprochée est actuellement en cours de disparition.
En 1998 donc, exit définitivement le bon vieux MS-DOS. Il faudra donc faire sans lui pour la suite.
Qu'à cela ne tienne, en ce qui me concerne, ce n'est pas le matériel qui manque, fonctionnant encore avec cet ancestral système d'exploitation. L'installation du jeu et sa parfaite exécution ne m'aura pas pris plus de cinq minutes en comptant les diverses manipulations (comme par exemple: aller chercher la boîte du jeu dans ma ludothèque personnelle).
A partir de Windows XP, les choses se compliquent largement et les causes de soucis ne manquent pas. Je ne vais pas en faire le tour car celles-ci résultent, en grande partie, du matériel utilisé. Ainsi, il sera plutôt conseillé de faire le tour des forums dédiés au jeu en question et particulièrement d'aller visiter un site francophone intégralement consacré au jeu Grim Fandango. Les concepteurs de ce site n'ont pas manqué de faire le tour des soucis et de proposer l'ensemble des solutions parmi lesquelles le joueur déconfit devrait trouver ce qui suffit à son bonheur.
L'adresse à retenir est la suivante:
http://grim-fandango.servhome.org/docpbtech.html
Cela étant, il convient encore d'installer la mise à jour qui fait passer le jeu de la version 1.0 à la version 1.1. Ce patch corrige un nombre de petites contrariétés rencontrées dans le jeu et, en principe, quel que soit le système d'exploitation sur lequel il fonctionne (c'est donc aussi valable pour ma pomme).
La bonne adresse se trouve au même endroit que ce qui a été indiqué précédemment:
http://grim-fandango.servhome.org/patch.html
Si vous venez de visiter les deux adresses mentionnées ci-dessus, il n'est plus de secret en ce qui concerne la solution du jeu et, encore mieux, la mise à disposition de toute une série de sauvegardes extraites de l'ensemble de l'aventure. Il ne sera nul besoin pour moi de préciser que ces informations doivent être utilisées à bon escient seulement. La grande faiblesse des jeux d'aventure réside justement dans la rigidité de leurs scénarios et donc dans la propension qu'ont les solutions à enlever tout intérêt dans la poursuite du jeu.
Mais comme toujours, c'est vous qui voyez.
Un petit détail quasiment sans importance: pour pouvoir joueur à Grim Fandango, il faut posséder le jeu Grim Fandango. Je le précise car il est inutile de se précipiter sur le premier moteur de recherche venu afin de le dénicher sur l'un ou l'autre site relevant du domaine de l'abandonware francophone où il pourrait être hébergé. Ce serait du temps perdu. Lucas Arts ne tolère aucune mainmise sur ses productions, même si celles-ci ne devaient plus jamais reparaître. C'est un droit que je ne peux lui contester. Et tout droit qui se conteste dans le seul but d'assouvir les aspirations personnelles du plaignant, se justifie d'autant plus.
Par contre, la possibilité de faire appel à l'équipe (en toute discrétion, cela va de soi) ou encore et pourquoi pas, aux réseaux sociaux et à leurs constellations d'amis (leur reconnaissant, par la même occasion, une véritable utilité) afin de dénicher la bonne âme qui consentirait à se dessaisir d'un exemplaire devenu superfétatoire est autorisée.
A toute fin utile, il pourrait ne pas être anodin de relever que 1998 entrait encore dans une époque ingénue où les éditeurs vidéo-ludiques n'avaient toujours pas ressenti le besoin impérieux de cadenasser leurs productions en y apposant des sécurités logicielles et autres DRM de tout acabit. Grim Fandango faisait partie de celles-là. Il existait toutefois, et depuis longtemps déjà, d'autres formes de protections anti-copies associées généralement à la documentation des softs concernés. Certaines ont d'ailleurs gardé une relative efficacité malgré les avancées technologiques. Plus qu'une protection totale, elles constituaient une entrave à toute velléité de duplication compulsive et intéressée d'individus sans vergogne (à qui nous devons la survenue d'ADOPI).
En contrepartie, elles n'imposaient absolument aucune astreinte au client intègre.
Il n'y a qu'à voir comment tout a changé depuis, pour constater qu'en la matière, on ne progresse pas forcément dans le bon sens.
Cela étant, Grim Fandango arriva un peu tard pour recevoir tous les fruits de ses mérites. Le jeu d'aventure/énigmes était en perte de vitesse face à la concurrence montante du FPS. Il fut aussi parmi les premiers jeux d'aventure à passer de la 2D à la 3D et cela déstabilisa quelque peu la clientèle régulière de l'époque. Grim Fandango ne fut pas la réussite grand public attendue malgré les innombrables qualités qu'il possédait. Mais le public attaché au jeu d'aventure ne s'y sera pas trompé et encore aujourd'hui, il consacre Grim Fandango sur l'hôtel des jeux d'exception.
Voici sans doute, une illustration de cette dévotion toute particulière:
http://www.grospixels.com/site/grimfandango.php
On peut affirmer que l'âge d'or du jeu d'aventure s'est terminé avec Grim Fandango. Une fin en beauté que ne connaîtront pas tous les genres abandonnés, loin s'en faut !
Pour ma part, j'avoue humiliationeusement ne pas avoir pratiqué le jeu, à l'époque de sa découverte (mais bien aujourd'hui, pour les besoins de cet article, évidemment) et il me faut reconnaître que le plaisir et le ravissement sont toujours présents malgré les ans qui passent. Ce serait pas une marque de qualité, ça, madame ? Vous m'en direz tant, plus tard, en ce qui concerne les jeux actuels et on pourra alors comparer, pour voir.
Allez, ne cherchez plus: je connais déjà le résultat !


































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