EXILE (MYST III)
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Juin 2012
Données techniques :
Type de jeu: aventure/film interactif
Version: française intégrale
Conception: Presto Studio
Autres titres: JourneyMan Project 1, 2 & 3
Distribution: Ubi-Soft
Sortie: septembre 2001
Configuration minimum: Pentium III
Système d'exploitation: Windows 98 et Windows XP
Accélération graphique: Direct3D (non obligatoire)
Un seul joueur

L'histoire du jeu :
Gamers d'aujourd'hui, consommez en paix car vous n'aurez pas à endurer l'époque des jeux vidéo cérébraux dans lesquels l'action et le massivement multijoueur n'avaient pas droit de cité.
En effet, les jeux de réflexion ont depuis quelques temps perdu la cote auprès du grand public (à moins que ce ne soit ce dernier qui se soit radicalement métamorphosé).
Toujours est-il qu'en d'autres temps, le jeu d'aventure s'acoquinait avec de la réflexion et des énigmes bien plus qu'avec de l'action (et souvent même, en l'absence de toute action).
Pourtant, il y a plus de dix ans de cela, le genre aventure/réflexion se voyait propulsé au zénith avec des réalisations dont certaines allaient marquer définitivement toute une génération de joueurs qui réclamaient autre chose que les seules performances graphiques tant adulées aujourd'hui. Avec l'apparition simultanée du lecteur CD-ROM et du film interactif, certains studios de développement allaient se lancer dans des réalisations ludiques exceptionnelles.
L'univers de Myst était de ceux-là.
Pour rappel, Myst faisait partie de ces jeux dont le principe de déplacement était dénommé "point & click": technique par laquelle le joueur se mouvait en cliquant sur une partie de l'image (plan fixe) affichée à l'écran et sur laquelle apparaissait un curseur spécifique lui signalant que cet endroit conduisait à un autre. Ces passages de plan fixe à plan fixe étaient agrémentés de séquences vidéo servant à renforcer l'ambiance générale. Pour le reste, le jeu se trouvait parsemé de mécanismes, logogriphes et rébus à démêler, ouvrant alors des passages jusque-là interdits, autorisant des rencontres et autres dialogues essentiels.
Lors de cette recherche permanente, il était parfois possible d'interagir sur divers objets (avec ou sans gestion d'inventaire) ou avec divers personnages (dans des dialogues plus ou moins évolués). C'était la résolution de ces diverses énigmes qui permettait au joueur de progresser dans l'aventure.
Il existait toutefois un trait caractéristique à tous les jeux repris dans cette catégorie: il n'y avait ni ennemi à occire, ni frags à cumuler, ni armes et munitions, ni game over intempestif. Les seuls obstacles à la progression étaient les énigmes et leur difficulté. Le seul moteur du succès était l'acharnement en vue de leur résolution.
A ce titre, Myst était une ode à l'éveil des sens d'observation et de déduction. Le joueur devait rester perpétuellement sur le qui-vive et se devait de déchiffrer le moindre détail visuel ou sonore pouvant détenir un indice capital pour sa progression. Avec Myst, il fallait se montrer extrêmement appliqué et ne pas hésiter à prendre note, à tout moment, des avancées acquises qui pourraient servir, plus tard, dans l'aventure. Croquis, écrits, notes de musique, tout pouvait permettre de résoudre les différentes énigmes survenant au fil du parcours.
Myst avait toutefois ceci de spécifique: le voyage qu'il proposait se passait dans un univers abandonné (ou presque) par toute vie. Univers dans lequel le joueur n'avait à interpréter aucun autre personnage que lui-même. Cette solitude participait largement à l'ambiance très particulière que distillait l'œuvre.
Cette caractéristique fut particulièrement respectée dans les trois premiers opus et il n'est donc pas étonnant de retrouver un air de famille dominant, tout particulièrement apprécié par les fans de la série.
Une autre caractéristique était la qualité et le soin précieux apporté au volet graphique. A ce titre, Myst 3 - Exile profitait d'un moteur autorisant une vision totale sur 360°, assurant une meilleure immersion dans le jeu, au détriment, il est vrai d'une netteté que seuls les plans fixes offrent.
Pour ceux qui ne le connaissaient pas, Myst était un livre qui ouvrait des passages vers différents mondes (à l'égal de la porte des étoiles), mondes appelés âges. Ceux-ci y étaient écrits et détaillés par le détenteur du manuscrit et se limitaient à la taille d'une île entourée par les océans.
Pour quelque raison que ce soit (dans Exile, c'était pour poursuivre un méchant qui venait de s'emparer d'un nouvel âge), le joueur était amené à plonger dans les méandres d'un âge dont on ne savait pas très précisément s'il relevait de la réalité ou de l'hallucination tant tout y était étrange, insolite, surprenant et mystérieux.
Pour Exile comme pour ses prédécesseurs, la magie opérait dès l'entrée dans ce monde inconnu aux décors étonnants et aux constructions étranges d'où s'échappaient des mélopées pour le moins inquiétantes. Dans cet univers paradisiaque mais froid, la pénurie de toute vie accentuait le caractère incommodant et n'incitait absolument pas à la précipitation. D'ailleurs le joueur n'allait pas avoir l'occasion de faire preuve d'empressement car la poursuite du malandrin allait rapidement tourner court lorsque ce dernier pénétrait dans une bâtisse en fermant la porte derrière lui. Cette porte n'allait pas céder après quelques coups de botte bien placés (cette possibilité n'était d'ailleurs pas permise) mais allait offrir au joueur le premier mécanisme à solutionner afin d'ouvrir le passage.
Ce mécanisme n'était pas à chercher sur l'élément bloquant, ni au pied de celui-ci mais bien aux quatre coins de l'île. Celui-ci reposait sur un ensemble de miroirs-lanternes installés sur différents pitons rocheux qui, une fois parfaitement orientés, projetaient un rayon lumineux sur un élément particulier du portail verrouillé. En réalité, cela n'était pas aussi simple car il fallait encore découvrir l'élément qui allait fournir l'énergie lumineuse à l'ensemble et ensuite orienter tous les miroirs dont certains se situaient à des emplacements dont l'accès n'était pas évident.
Dans Exile, tout comme dans les jeux de cette catégorie, rien n'était plus simple que de se déplacer. La souris (outil par excellence) permettait d'orienter la vue dans tous les sens et lorsqu'une direction était privilégiée, il suffisait de cliquer vers celle-ci. Si un déplacement y était autorisé, l'image se mettait alors en mouvement de façon à simuler une progression pédestre. Une légère accélération sur le parcours concourait à ne pas mettre trop de temps entre les deux points de passage. Par contre, l'examen d'un lieu ou d'un objet quelconque se faisait en passant d'une image à l'autre sur simple zoom, comme l'assurait le premier opus de la série pour la majorité de ses parcours.
Dans l'ensemble, ces modes de déplacement et les atmosphères musicales qui les soutenaient, prodiguaient un sentiment d'expédition fantômatique dans un univers quelque peu effrayant.
Inquiétant, non ? Surtout si une solution tarde à venir.
Mais pas de malaise: le joueur avait tout le temps pour résoudre ce premier mécanisme qui, de toute façon, en cachait bien d'autres, de plus en plus retors mais à la difficulté heureusement progressive. Il n'était pourtant pas dit, qu'à l'occasion, une assistance ne serait pas fournie sous forme de documents, récits ou autres formes d'informations. C'est pourquoi, la recherche et la prise de connaissance de tout ce qui pourrait servir à résoudre le mystère en cours ne devaient être écartées sous aucun prétexte.
Tout cela laissait à l'utilisateur le temps d'admirer les majestueux décors et les cinématiques ainsi que de profiter au mieux des ambiances insolites mais reposantes de beauté que proposait Exile.
Exile savait doser ses effets afin de ne pas lasser le joueur et l'inciter à poursuivre sa quête dans l'univers étrange qu'il proposait. Un univers sans dialogues mais qui savait se laisser découvrir de par les multiples écrits laissés là par les mystérieux et précédents occupants des lieux.
Voilà sans doute un jeu qui ne rencontrera pas les aspirations d'un rédacteur de la revue Joystick, dont je viens de parcourir le plaidoyer, inscrivant le jeu vidéo d'aujourd'hui (essentiellement tourné vers le FPS) dans la catégorie des remèdes et autres exutoires destinés à canaliser la violence comportementale de l'auditoire, plus qu'à la stimuler. Si comme le sous-entend l'auteur, la violence vidéo-ludique serait la voie royale par laquelle on peut se décharger des rancœurs et des frustrations du moment ainsi que le FPS sa thérapie (son sédatif), je lui oppose un palliatif plus mesuré, en la présence d'un jeu d'aventure tel que celui traité ici. Exil n'aura pas, pour le moins, besoin de rechercher le clientélisme afin de légitimer son existence, tout en dispensant de réelles vertus apaisantes. Il ne saurait être catalogué parmi les générateurs d'agressivité.
Notez que je peux comprendre ceux qui défendent le postulat actuel, car il y a tout de même plus désocialisant que la violence dans les jeux vidéo contemporains: se faire interdire de Facebook sans raison valable, par exemple.
Et ça, ce n'est même plus violent: c'est monstrueux.
Quoiqu'à méditer sur les causes du déclin du jeu d'aventure, ce sont peut-être ces mêmes excès vertuels (je viens d'inventer ce concept à l'instant) qui lui furent reprochés par un public qui cherchait quelque chose de ludiquement plus instinctif, plus extrême, plus animal, correspondant mieux aux ressentis du moment.
Il y a des vertus, plus que d'autres, auxquelles je crois: même si, à l'occasion, je m'adonne aussi, sans état d'âme et pour ce qu'il est effectivement (un générateur d'adrénaline), au Fist Person Shooting (d'antan, évidemment) seul ou en LAN, afin de me prémunir contre toutes dérives ou ambiguïtés.
Mais pour ce qu'il en fut et ce qu'il en est du jeu d'aventure tel que Exile, ma participation à la résolution des différentes énigmes offertes s'est bien souvent limitée à de l'observation, laissant la main mise à mon épouse qui en compte plus d'un à son actif (et pas des moindres), intégralement résolus. Cela laisserait-il à penser que le cérébral n'est pas spécifiquement le propre de l'homme, dans ce qu'il a de plus viril ?
Quelque part, ce n'est pas pour me déplaire.

La boîte et son contenu :
Myst 3 - Exile fut le troisième des quatre volets appartenant à la série des Myst dont le premier épisode apparut au milieu des années 90. Si le premier épisode (Myst) se retrouva dans ma petite collection privée dans l'intervalle où il se commercialisait encore, ce ne fut pas le cas de ce troisième volet (Exile) dont j'ai découvert un exemplaire il y a quelques semaines à peine.
C'est à l'occasion d'une toute petite brocante locale se déroulant dans les locaux de l'établissement de mes premières années scolaires que cette découverte eut lieu. Parmi une poignée de brocanteurs, mon œil aguerri de fouineur impénitent fut attiré par une épaisse boîte noire déposée négligemment sur une caisse en carton, de laquelle elle venait sans doute d'être extraite peu de temps avant. Cette boîte noire, immédiatement identifiée comme étant celle d'un jeu vidéo, se trouvait en compagnie d'une consœur dont j'avais déjà un exemplaire à disposition, ce qui était plutôt bienvenu étant donnée l'état de délabrement de cette dernière.
Par contre, la boîte noire se trouvait dans un état de conservation plus qu'excellent. Son titre, en grandes lettres dorées s'apercevait de loin: "Exile".
Il ne me fallut pas longtemps (l'inspection classique du contenant et du contenu) pour négocier un bon prix et emporter le tout vers de nouveaux cieux. Une inspection approfondie, une fois le tout à l'abri, me conforta dans la certitude que, si la boîte avait déjà été ouverte, aucun stigmate d'une quelconque utilisation n'apparaissait. Les 4 CD-ROM étaient vierges de la moindre égratignure (côté brillance des surfaces lisibles) et les manuels semblaient ne jamais avoir été ouverts.
La boîte est constituée d'une base et d'un couvercle s'emboîtant, avec justesse, l'un dans l'autre. Sa parure, particulièrement luxueuse, est composée d'une matière plastifiée satinée sur laquelle ont été imprimés les différents motifs de décoration. L'indication "Collector" reprise sur le couvercle ne se démentait certainement pas de par la qualité de la réalisation. Seule la relative faiblesse du matériau utilisé (cartonnage pas assez épais à mon goût) dénotait par rapport à l'ensemble et une ecchymose (heureusement sans conséquence), sur la face avant, révélait une manutention approximative durant laquelle la boîte de Myst 3 avait certainement dû subir la charge d'autres articles placés par-dessus.
Cela excepté, j'ai souvenance d'articles commerciaux proposés, à prix plein, dans des états de fraîcheur biens inférieurs à celui-là (voir l'article sur Alone in the Dark). On se demande parfois où va se nicher la probité dans le négoce au détail...
Cette boîte de Myst 3 - Exile n'est pas celle ayant enfermé l'édition primitive du jeu mais bien une édition spéciale collector, dont le contenu était grandement amélioré par rapport à l'édition de base. L'épaisseur du packaging est amplement justifiée par ce qu'il renferme.
Cet opulent contenu est d'ailleurs étalé en grand sur la face arrière de la boite, ce qui me permet d'affirmer, sans ambages et de visu, qu'il est complet et intégral.
Une fois ouverte, on trouve dans cette grassouillette boîte cartonnée un lourd boîtier cristallin contenant les 4 CD-ROM du jeu. Vient ensuite deux petits fascicules de 8 pages chacun. Le premier concerne l'installation du jeu et le second est une assistance destinée au joueur néophyte, découvrant l'aventure et les énigmes qui constituent Myst 3 - Exile.
On y trouve encore un CD-ROM contenant une vidéo du making-off du jeu. Un second CD-ROM reprend toutes les pistes audio contenues dans Exile, histoire de prolonger l'ambiance en dehors du jeu.
Vient alors un épais catalogue de 54 pages, énumérant les produits édités par la maison Ubi-Soft durant la saison 2001. Sa lecture met en évidence le gouffre qui nous sépare de cette époque où les sorties et les ressorties (séries budgets) de productions vidéo-ludiques à destination du home computer offraient un choix à jamais égalé, tant en qualité, en diversité qu'en quantité.
En dernier lieu, le fond de la boîte est totalement occupé par un épais guide stratégique officiel de plus de 200 pages, brochure produite par les éditions Prima, offrant la solution intégrale illustrée et détaillée de toutes les énigmes du jeu (brochure qui sera utilisée avec circonspection et qui n'évitera pas au joueur d'avoir encore à faire quelques petits efforts d'imagination pour la résolution de plusieurs énigmes). Cette brochure est prioritairement destinée aux joueurs désireux de pouvoir prétendre terminer Myst 3 en quelques heures seulement, pour ensuite décrier sa faible longévité.
C'est un classique qui transparaît facilement dans certaines allégations.
L'inventaire fait, le contenu a été remisé sur le côté, le temps d'un petit décrassage des surfaces extérieures de la boîte ainsi que d'un léger raffermissement de la face avant à la colle à bois diluée avec un produit pénétrant (de l'agépon: produit mouillant destiné au développement photographique papier), apposé au pinceau sur la face intérieure du couvercle. Le tout complété par une remise en forme par simple assèchement (avec ou sans ustensile thermique, c'est selon).
Rien de plus.
Je n'ai pas eu l'occasion de remiser Exile sur une des étagères de la bibliothèque que je réserve à ma petite collection personnelle (où elle a pourtant une place réservée) car mon épouse s'en est immédiatement emparée afin de savoir si elle pouvait retrouver les émotions et les ravissements rencontrés lorsqu'elle parcourait le tout premier épisode remontant à 1994. Le challenge était-il à la hauteur des espérances ?
Il semblerait que oui et ce n'est pas pour me déplaire.

Et aujourd'hui ?
Commercialisé à la fin de 2001 (année qui aurait dû connaître l'odyssée de l'espace, maintenant repoussée ciné-die), Exile se complaît à fonctionner sous Windows 95, 98 ou 2000. Pour autant, il ne semble pas rétif à une installation sous XP et même plus, si nécessaire.
Une expérience d'installation sous Windows 98 n'a plus d'intérêt ici et maintenant. Par contre, pour avoir expérimenté l'installation de Exile sous XP, je peux assurer que cette dernière s'expédie comme une lettre à la poste en deux temps trois mouvements. En fonction du choix de l'installation (normale ou complète), il va tout de même falloir jouer, peu ou prou, avec les différents CD-ROM avant d'en arriver à bout. Mais vous n'êtes pas de ceux que l'effort physique éreinte (je le vois bien d'ici, allez), d'autant qu'en bon rétrogamer on ne peut rester indifférent aux ravissements de la manipulation, lorsqu'on a la chance de posséder une version du jeu qui tient encore sur quatre galettes.
Un petit conseil toutefois et qui vaut pour tous les jeux remontant à quelques années, fonctionnant originellement sur une des versions Windows 95, 98,2000: si vous tenez à éviter les problèmes, n'installez jamais la version DirectX proposée avec ceux-ci (les jeux en question) car certains installateurs ne prévoient pas de contrôler l'existence préalable d'une version DirectX égale (voire supérieure) à celle remontant à l'époque de leur mise en commercialisation. Plus d'un joueur inattentif s'est retrouvé avec des soucis autrement plus désagréables que le seul fait de ne pas pouvoir faire fonctionner les jeux concernés.
En règle générale, DirectX9 assure une rétrocompatibilité de bon aloi (quoique cela dégénère parfois lorsque certains jeux ont été apprêtés pour fonctionner avec une version antérieure à DirectX 7).
Les versions ultérieures de DirectX sont toutefois plus sensibles.
Donc, prudence et circonspection sont les deux mamelles du parfait rétrogamer sous Windows.
Je vous aurai prévenu. Ne venez pas vous plaindre.
Cette consigne, je l'ai bien entendu respectée lors de l'installation de Myst 3 - Exile. C'est pourquoi il fonctionne parfaitement sur la machine où il réside actuellement.
Toutefois, il se pourrait qu'un patch soit nécessaire pour qu'il en soit ainsi partout. Ce patch fait passer la version du jeu de 1.0 à 1.22 et corrige quelques petites imperfections. Parmi celles-ci, il permet d'entendre certaines ambiances musicales qui n'apparaissent pas dans la version de base alors que celles-ci y sont pourtant implémentées. Ne vous attendez toutefois pas à un fond sonore tonitruant et permanent. Rien de tout cela. Ces fonds sonores sont discrets et ne seront joués qu'une fois par tableau. Cela ne veut pas dire qu'après le silence sera total puisque resteront présents tous les bruits de fond, parfaitement appropriés à soutenir l'ambiance étrange qui règne dans cet opus de Myst (dans celui-ci comme dans les autres, d'ailleurs).
Ce petit correctif se télécharge auprès de l'immense librairie de patch-scrolls:
http://www.patches-scrolls.de/
Il suffit d'entrer "Myst 3" dans la zone de recherche, sur la page d'accueil, et on a tout sous la main en 1/4 de seconde.
Petit bémol dans ce panorama idyllique: la série des Myst n'est pas de celles qui se retrouvent dans le domaine de l'abandonware. Son téléchargement gracieux n'est pas à l'ordre du jour et, à l'exception des circuits classiques de l'occasion, je ne sais si ces titres vont se retrouver ou se trouvent déjà dans les annales du dématérialisé. Il se pourrait même que le quatrième et dernier épisode apparu en 2004 et édité par Ubi-Soft (qui en a repris les licences) soit à l'origine de la réédition des trois précédents épisodes au format DVD. Dès lors, leur commercialisation pourrait être toujours d'actualité.
Notez toutefois que cette constatation démontre à quel point Myst est une valeur économique avérée sur le long terme. En tous les cas, bien plus avérée que d'autres (je ne dénoncerai personne).
La démo de Exile est toutefois toujours téléchargeable à l'adresse suivante:
http://www.clubic.com/telecharger-fiche905-myst-3.html
Ainsi donc apprêté (mise en place du patch), Myst 3 - Exile fut en état de fonctionner au summum de ses capacités. Ce n'est pas ce qu'a manqué de faire mon épouse puisqu'elle s'est lancée à corps perdu dans l'aventure qu'offre Exile, avec ses multiples mécanismes à débloquer, ses rébus à résoudre, ces mélopées à détricoter, ces objets à associer, ses leviers à activer etc...
Il faut bien avouer qu'une fois entamé, on se sent pris au piège de chaque énigme qui s'offre au joueur, admiratif devant les tableaux au détail très poussé et à l'écoute des ambiances insolites.
Malgré les réelles qualités du soft et le fait qu'il ait été louangé par la presse spécialisée, il faut bien reconnaître qu'à sa sortie, le genre était déjà en perte de vitesse. Les retombées commerciales, sans être insatisfaisantes, ne furent pas celles espérées notamment au regard de celles générées par les deux premiers opus. Le studio de développement qui assura ce troisième volet ne tarda d'ailleurs pas à fermer ses portes à la suite de ce semi-échec.
Les jeux du style Myst ne concernent désormais plus qu'une frange très pointue de le gente vidéo-ludique.
Quelque part, ce n'est pas pour me déplaire.
















































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