INDIANA JONES (et la MACHINE INFERNALE) | |
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Décembre 2013
Données techniques :Type de jeu: aventure Version: version française intégrale Conception: LucasArts Autres titres: Afterlife, Day of the Tentacle, The Dig, X-Wing, Tie Fighter, Full Throttle, Indiana Jones (série), Indy 4, Loom, Maniac Mansion, Monkey Island (série), Outlaws, Sam & Max Hit the Road, Secret Weapons (série), Star Wars (série), Dark Forces, Jedi Knight (1, 2 & 3), X-Wing vs Tie Fighter, Yoda Stories Distribution: UbiSoft Sortie: janvier 2000 Configuration minimum: Pentium III Système d'exploitation: Windows 98, Windows XP Accélération graphique: Direct3D Un seul joueur L'histoire du jeu : Au tout début des années 2000, le jeu vidéo restait sous l'emprise d'une franchise constituée de jeux d'exploration-action-aventure se centrant sur les pérégrinations d'un personnage de fiction nommé Lara Croft, archéologue britannique, apparue sur PC en 1996. Lara était alors devenue une icône dans l'industrie vidéo-ludique, l'égérie d'un genre à lui tout seul. Par la suite, elle sera d'ailleurs reconnue par le Guinness des records comme étant l'héroïne humaine appartenant à l'univers des jeux vidéo la plus couronnée de succès. Cette renommée fut ambitionnée par d'autres et certains se plurent à penser qu'ils pouvaient aussi appliquer la recette à d'autres personnages charismatiques. Et quel personnage mieux placé qu'Indiana Jones (personnage créé par Georges Lucas) aurait alors pu revendiquer ce titre de héros charismatique ? Je vous le demande. Personnage d'autant mieux placé qu'il fut l'archétype de son héritière allégorique : Mademoiselle Lara Croft en personne ! Les studios Lucas Arts s'étaient sans doute penchés sur la question depuis pas mal de temps puisqu'au tout début de cette même année, ils mettaient à disposition d'un public avide d'originalités un nouvel épisode (le quatrième) de cet aventurier archéologue habitué à fréquenter les tombes et autres sépultures ancestrales (au même titre que Lara), dont les renommées ludiques et cinématographiques n'étaient déjà plus à faire. Chez Lucas Arts, Indiana Jones avait déjà vécu plusieurs péripéties (et non des moindres) mais, avec la nouvelle aventure de son héros fétiche, le studio Lucas Arts s'écartait d'un mode de jeu d'aventure désigné sous le vocable point and click (ayant jusque-là largement contribué à la renommée du développeur) pour se lancer dans la représentation en trois dimensions (3D) appliquée à la 3ème personne, mêlant phases d'exploration, d'échauffourées et d'acrobaties, dans de nouvelles mésaventures intitulées "Indiana Jones et la Machine Infernale". Ce nouvel épisode reprenait indéniablement le même concept que celui utilisé dans la série des Tomb Raider. Le sénario de la Machine Infernale débutait en 1947, époque plongée en pleine guerre froide. Indy commandité par la CIA, partait à la découverte d'une machine mystérieuse originellement dissimulée dans les ruines de Babylone, machine tout autant convoitée par le KGB qui envoyait sur le terrain des agents à sa solde. Mais les Babyloniens, effrayés par les pouvoirs maléfiques de la machine la démontèrent et emmenèrent ses éléments aux quatre coins du monde. Les intentions des soviétiques étaient évidentes: ils désiraient, avant quiconque, mettre la main sur toutes les parties de la machinerie afin de la remettre en marche et remporter la guerre qui les opposaient au bloc de l'Ouest. Afin de les contrer, Indiana Jones allait devoir parcourir 17 longs niveaux tous plus différents les uns que les autres. Pour agrémenter ces niveaux, Lucas Arts allait largement s'inspirer de divers épisodes représentatifs des productions cinématographiques dédiées à l'aventurier en question. A l'exception de quelques ronchons, il ne viendrait à personne l'idée de critiquer cette décision qui lui revenait de plein droit et qui permettait aux aficionados de la série filmographique de retrouver leur héros favori dans les plus incroyables situations. Un scénario, assez classique dans son ensemble, avait l'avantage de transposer régulièrement Indy dans différentes contrées aux décors suffisamment variés pour ne pas lasser l'utilisateur. On retrouvait donc dans ce nouvel Indiana Jones toutes les ficelles utilisées dans la série des Tomb Raider à l'exception toutefois du personnage principal. Car Indiana Jones se différenciait sensiblement d'une Lara Croft toujours au mieux de sa forme (quand ce n'est pas au mieux de ses formes, si vous voyez de quoi il est question). Indy apparaissait ici comme un personnage plutôt chétif, défraîchi, vieillissant (en gros: un personnage plein d'humainité, achéologue infatigable mais aussi insipide professeur d'université), à l'égal de ce que représente Harisson Ford dans le quatrième épisode de la série cinématographique intitulé "le Royaume du crâne de Cristal" (dernier volet en date de la saga mytique). Excellent film au demeurant, que je vous engage à visionner ou revisionner rien que pour le plaisir de retrouver les atmosphères et les intrigues d'un véritable film d'aventures comme on n'en fait plus. Donc, dans ce nouvel épisode vidéo-ludique des aventures d'Indiana Jones, Lucas Arts mettait surtout l'accent sur le volet exploration bien plus qu'il ne mettait en exergue le volet acrobatique. Cela n'empêchait pas Indy de courir, sauter, nager escalader, ramper, se battre à poings nus etc... Quant aux figures acrobatiques, son fouet venait à point pour l'aider à les exécuter (fouet qui sera aussi utilisé par Lara). Comme dans Tomb Raider, de petits artéfacts étaient semés tout au long du parcours (accessoires divers) mais aussi diverses monnaies séculaires permettant d'acquérir d'autres trousses de soins que celles trop parcimonieusement distillées dans les niveaux. La difficulté n'était pas étrangère à l'aventure et de nombreux puzzles, pas toujours faciles, devaient être résolus avant de poursuivre le parcours. Afin d'assurer une immersion extrême, l'environnement musical était l'exacte réplique de celui épaulant la filmographie et, cerise sur le gâteau, la version localisée (française) du jeu tirait judicieusement parti de la voix de Richard Darbois, servant de doublure vocale à Harrison Ford dans le rôle du professeur Jones. De ce côté-là, rien que du bonheur. Tout aurait été parfait si le volet graphique du jeu avait été du même acabit. Malheureusement, il n'en était pas de même et celui-ci nous ramenait même quelques années en arrière. Le personnage d'Indiana Jones était proportionnellement mal équilibré avec une tête trop grosse pour un corps trop fluet. Si les décors étaient variés, ils apparaissaient trop propres, trop immaculés. Les tombes visitées venaient sans doute d'être remises à neuf avant le passage d'Indy car elles étaient à cent lieues d'insuffler l'atmosphère de solitude et d'inquiétude présente dans les Tomb Raider. Et, en plus, l'ensemble présentait cette désagréable impression d'avoir été découpé au couteau de charcutier tant tout y était trop rectiligne. Certains se sont aussi plaints de l'ergonomie générale et du trop grand nombre de commandes au clavier. Si ce n'est pas faux, cela ne contrariait tout de même pas trop la jouabilité pour un jeu qui favorisait avant tout l'exploration et la résolution de puzzles. Par contre, c'est vrai que l'ergonomie aurait pu être mieux pensée. J'ai aussi remarqué une absence trop évidente de bruits de fond lorsque les ambiances musicales se taisaient. Lara nous avait sans doute habitués à la visite de cités englouties où régnaient les courants d'air violents et la réverbération amplifiée des sons les plus anodins. L'énorme avantage de la manoeuvre était que le jeu se permettait de fonctionner sur de petites configurations et je me souviens parfaitement qu'à l'époque, je pouvais le faire fonctionner sur un Pentium 200 équipé d'une carte graphique Guillemot Phoenix (Banshee) sous un affichage moyen (16bits) et cela presque sans aucun ralentissement ! Tout cela explique sans doute l'échec commercial que connut cet opus des aventures d'Indiana Jones alors que l'aventure était rafraîchissante et changeait du classisisme en la matière. Mais le véritable rétrogamer sait faire fi des désagréments de ce genre pour se concentrer essentiellement sur les plaisirs de la découverte et de l'exploration. A ce titre, Indiana Jones - la Machine Infernale remplissait parfaitement son rôle et, s'il n'innovait pas le genre, il y apportait un peu de sang neuf avec un héros véritablement au masculin dont on ne suivait pas les tribulations principalement pour en admirer les déhanchements et les rondeurs. Une suite verra le jour trois ans plus tard (Indiana Jones - le Tombeau de l'Empereur) qui rattrapera les vilains défauts de cette première tentative en jouant un peu plus sur le volet action et en revisitant complètement l'orientation graphique de l'ensemble. Le Tombeau de l'Empereur fut (et restera) la dernière tentative de Lucas Arts, dans l'écriture (délocalisée) du jeu action/aventure, tant Lara Croft et les Tomb Raiders avaient la main mise sur le genre. La boîte et son contenu : Cette boîte fut aperçue sans doute environ un an à peine après la parution de Indiana Jones - la Machine Infernale (commercialisation initiale), à l'époque où le jeu venait d'entrer dans la série des rééditions à petit budget mise en place par la maison Ubi Soft. Le jeu était encore vendu en boîte cartonnée mais les stigmates d'une fin d'exploitation de ce mode de packaging faisaient jour car, si ses dimensions (largeur/hauteur) correspondaient aux normes en vigueur, sa profondeur était réduite de moitié. Ce n'était certes pas un cas d'exception car, en acquérant ce titre, mon épouse en prit un autre (The Longest Journey, un excellent jeu d'aventure point & clic), emboîté dans un coffret cartonné arborant les mêmes dimensions. Ces deux jeux furent acquis au prix habituel de la série budget (entre 10 et 15 € pièce) lors d'un passage occasionnel dans une grande surface éloignée (ou, à tout le moins, exceptionnellement fréquentée). A cette époque, on pouvait encore contempler une quantité pléthorique de titres vidéo-ludiques commercialisés et destinés à l'univers du home computer. Précédemment néanmoins, nous avions déjà pu observer une surface d'exposition plus imposante que celle devant laquelle nous nous trouvions alors. Sans conteste possible, la lente marche vers une désaffection était en cours et nous observions là les prémisses d'une extinction inéluctable. La boîte d'Indiana Jones - la Machine Infernale (série budget) est édifiée dans un carton fort d'excellente qualité, recouvert d'une enjolivure taillée dans un support (revêtement brillant), à l'égal de ce que fut toute la série budget de cette époque. Cette boîte ne se différencie du packaging antérieurement utilisé par Ubi Soft que par sa profondeur réduite de moitié. Le reste est identique, y compris en ce qui concerne sa décoration. La série budget boîte cartonnée d'Ubi Soft était de facture notable pour une édition à petit prix (l'apparition du boîtier DVD changeant mon appréciation, comme il se doit). Cette boîte se compose donc d'une base et d'un couvercle recouverts d'une parure en papier vernissé brillant, renforçant encore la solidité de l'ensemble via son excellente résistance aux agressions diverses (aux fluides non corrosifs, notamment). L'ensemble de la gamme se singularise par une teinte blanche immaculée. La face avant reprend, sous un format réduit, l'ornementation qui figurait en pleine surface sur la boîte initiale du jeu. Au-dessus de cette illustration est affichée en grand l'appartenance du produit à une série de rééditions au prix restreint (Collection Lucas Arts), ainsi que le genre auquel le jeu se réfère (aventure/action). La face arrière de la boîte reprend, à l'identique, ce que proposait comme ornementation la boîte originale mais sur un fond blanc, cette fois. Le contenu du coffret se limite, dès lors, à deux CD-ROM placés dans des pochettes plastiques transparentes, à une fiche d'installation et à la fameuse carte d'enregistrement auprès de l'éditeur. Comme je m'y attendais, je ne découvris aucun manuel dans la boîte. J'espérais le trouver en format pdf sur un des deux CD-ROM. Or quelle ne fut pas ma surprise de ne rien découvrir de tout cela. En lisant attentivement la fiche d'installation, j'y appris que le jeu n'était pourvu d'aucun manuel papier. Par contre un manuel électronique était présent et pouvait être consulté, à tous moments, en cours de jeu. Cette méthode a eu, un temps seulement et pour peu que le jeu le permette, ses partisans. Dans cette boîte, j'ai ajouté une disquette contenant un patch dédié (le 1.02) et je regrette ne pas avoir pensé à y inclure mes sauvegardes car, sans prétendre avoir été jusqu'au bout du jeu, je l'avais suffisamment parcouru pour m'en faire une idée d'ensemble. Après en avoir fait le tour, le jeu fut remisé sur une des étagères de la bibliothèque que je réserve à ma petite collection de jeux vidéos PC en boîtes cartonnées. Je m'étais alors promis de le ressortir si l'occasion se présentait encore. Justement, la voilà. Et aujourd'hui ? Au commencement de ce nouveau millénaire, le système d'exploitation roi implémenté sur le home computer se nommait déjà Windows. Rien d'étonnant, dès lors, de constater qu'Indiana Jones - la Machine Infernale fut conçu pour fonctionner sous celui-ci lorsque les millésimes du moment variaient de 95 à 98. Dès lors, exit l'intallation du jeu sur les derniers OS en date (64 bits), ne supportant plus les applications 32 bits. La messe aurait pu être dite si des amateurs éclairés n'avaient pas mis au point un nouveau programme d'installation 64 bits spécialement approprié pour cette édition des aventures d'Indiana Jones. Je vous le livre sans l'avoir testé puisque j'ai toujours à disposition une variante 98 d'un Windows même pas émulé (et donc furieusement performant) et s'ébattant toujours sur deux Pentiums IV. Correctif pour installation d'Indiana jones - la Machine Infernale sur OS 64bits : http://www.markusegger.at/Software/Games/Default.aspx Grâce à ce correctif d'installation, le jeu pourra ensuite être utilisé sans encombre sur les dernières versions de votre système d'exploitation favori, mis à jour à grand renfort de découverts bancaires (mais n'est-il pas écrit, chez les geeks, que lorsqu'on aime on ne compte pas ?). Le jeu installé bénéficiera aussi d'une mise à jour (patch 1.02) amendant le gameplay et l'intelligence artificielle de l'adversité. C'est en tout cas ce qui est envisagé à cette adresse : http://www.clubic.com/patch-jeux-video-145-0-indiana-jones-et- la-machine-infernale.html Bien entendu, tout cela pourra être profitable dans l'unique éventualité d'être en possession du jeu. Et supposons que l'envie de se l'approprier fasse jour, vers qui pourrait-on se tourner ? Vous le savez maintenant (ou alors je m'en veux déjà de vous l'apprendre), le grand Georges Lucas a rétrocédé, fin 2012, sa filiale vidéo-ludique Lucas Arts (les Star Wars et surtout le reste) au groupe Disney. Jusque-là, Lucas Arts défendait bec et ongles ses productions (récentes ou non) en interdisant leur présence sur la scène de l'abandonware. Les choses pourraient-elles enfin changer et permettre la participation des gloires Lucas Arts à la perpétuation de la mémoire vidéo-ludique ? La question est posée. A laquelle je répondrais que rien n'est moins certain puisque, depuis longtemps, Disney mène une politique particulièrement intransigeante en matière de copyright, en rapport avec son implication dans le term extension act (réévaluation de la période de protection des droits d'auteur), en tant qu'instigateur principal. C'est une constante: de nos jours et dans une multitude de domaines, lorsque les gens n'aiment pas, ils voudraient que cela soit interdit pour les autres. Dès lors, Indiana jones - la Machine Infernale n'est pas à chercher du côté de l'abandonware où il risque de ne jamais se retrouver. Il semblerait que le commerce du dématérialisé d'opportunité (Steam pour ne pas le citer) ait, un temps, soldé ce titre. Mais sans savoir s'il y est toujours d'actualité (en fonction de ce qui précède), je ne pense pas que la version française du jeu soit concernée par cette offre alors qu'il n'y a que celle-ci qui s'impose aux francophiles que nous sommes. Au-delà de cette maigre possibilité, toutes les solutions sont encore possibles y compris celle relevant d'une connaissance complaisante consentant à se déposséder d'une copie de sauvegarde (pratique communément admise à une certaine époque) puisque le jeu se flatte de fonctionner en l'absence de toute protection logicielle et matérielle. Voilà l'occasion de mettre à profit tous ces liens d'amitié virtuelle qui nous unissent aux fameux sites de socialisation dont on nous chante les louanges à longueur de temps (et en life, qui plus est !). Car Indiana Jones - la Machine Infernale est une des dernières options permettant de retourner dans la biographie des Tomb Raider de la grande époque sans trop avoir l'air d'y toucher et de revivre quelques aventures originales Si vous le dénichez et que vous n'avez pas encore fait le grand saut vers le monde merveilleux promis par Microsoft à l'achat de son tout dernier système d'exploitation à reconnaissance rétinienne, il vous reste une chance de pouvoir en profiter. |
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