BATTLE REALMS
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Janvier 2015
Données techniques :
Type de jeu: stratégie 3D
Version : française intégrale
Conception: Liquid Entertainment
Autres titres: La guerre de l'Anneau
Distribution: Ubi Soft
Sortie: décembree 2001
Configuration minimum: Pentium IV
Système d'exploitation:Windows 98, Windows XP
Accélération graphique: Direct3D
Mode réseau: affrontement de 2 à 6 joueurs

L'histoire du jeu :
En 2010, le célébrissime studio de développement Blizzard Entertainment (concepteur des online incontournables: World of Warcraft et Diablo 3) mettait à disposition des joueurs le deuxième épisode de Starcraft (étonnament baptisé Starcraft 2). Ce développeur de jeux vidéo mondialement réputé sera sans doute le dernier éditeur à nous gratifier d'un jeu de stratégie de renommée internationnale. Les visées de l'industrie vidéo-ludique semblent s'être détournées de la stratégie en temps réel pour emprunter massivement les avenues de l'action à outrance. Question profitabilité.
Grâce à Starcraft 2, les aficionados d'un genre un peu particulier (le STR ou stratégie temps réel) allaient pouvoir retrouver toutes les mécaniques (y compris l'univers futuriste) qui firent les beaux jours de Starcraft premier du nom. Pour la petite histoire, Starcraft était à ce point adulé qu'il fut élevé au titre de sport national en Corée du Sud.
Mais c'était bien là le dernier STR (ou RTS, c'est au choix) d'une grande lignée de softwares de stratégie vidéo-ludiques dont l'épopée remonte déjà à la fin du précédent millénaire. Mais Starcraft 2 ne fut pas sans laisser de nombreux mécontents.
En effet et par rapport à son prédécesseur, Starcraft 2 affiche quelques lacunes inqualifiables: la première est l'absence d'un volet multijoueur offline ou LAN (seul le jeu en ligne est assuré). La seconde est l'impossibilité de jouer les trois races présentes dans le mode campagne (le joueur contre la machine) sauf en acquérant deux add-ons, chacun au même prix que le jeu de base (méthode cataloguée par beaucoup de "grosse arnaque"). La troisième est que Blizzard a voulu faire du neuf avec du vieux et que cela ne fonctionne pas toujours. Et enfin, le jeu relève du domaine de l'immatériel, limitant drastiquement ses potentialités en matière de réinstallation. Rien que le dernier point justifie, à mes yeux, le fait que je m'en sois tenu au premier épisode agrémenté de son add-on officiel.
Pour l'heure, il ne sera pas question de Starcraft mais plutôt d'un autre jeu de stratégie qui, bien que moins connu que ce dernier, enleva aussi la palme de la quasi-perfection.
Cet autre jeu de stratégie se nomme Battle Realms.
Battle Realms est apparu sur les écrans d'ordinateurs en 2001 (l'année même où aurait dû se matérialiser la conquête de l'espace, d'après un certain S. Kubrick). Au lieu de cela, Liquid entertainment nous gratifia d'un excellent jeu de stratégie en temps réel dont le background respirait fort le bon vieux japon féodal.
Sans révolutionner les grands fondements du jeu de stratégie, Battle Realms apporta en son temps un lot non négligeable de nouveautés, toutes plus réjouissantes les unes que les autres, en terme de gameplay.
Comme dans tout bon jeu de stratégie qui se respecte, chaque partie commençait sur un terrain inconnu avec, et attendant les ordres, quelques paysans tous dévoués au seigneur et maître qu'était le joueur. Usuellement on se retrouvait à proximité des deux ressources qui allaient permettre d'assurer l'évolution du clan: le riz et l'eau. Le paysan (unité de base) était chargé de bien des choses à commencer par la construction de bâtiments. Tout débutait par la hutte, l'habitation de base dans laquelle on pouvait stocker la nourriture.
Mais alors que dans bien d'autres jeux du genre, on était habitué à produire les unités de base à la chaîne, dans Battle Realms, tout individu (fantassin, archer, cavalier, geisha, chimiste etc...) avait comme origine un paysan.
Produire du paysan demandait de récolter le riz qu'il fallait arroser pour le voir repousser. Plus le clan possédait de huttes et plus la récolte était importante, plus rapidement apparaissait un nouveau paysan.
Donc: transformer un paysan en soldat réduisait d'autant les capacités à produire du volume alimentaire. Et surtout, le maximum d'individus que pouvait détenir chaque clan était limité à trente unités. Pas une de plus ! De ce fait, plus question d'édifier une légion de combattants pour foncer sur l'adversaire. Voilà qui était enrichissant en matière de stratégie de développement.
Battle Realms ne proposait pas une myriade d'unités différentes mais celles qui étaient mises à disposition pouvaient être amendées de différentes manières (en passant d'un bâtiment d'entrainement à l'autre) afin d'être plus puissantes. De plus, d'autres moyens d'upgrade étaient à disposition. Le plus classique était la construction de l'écurie permettant de former des cavaliers. L'armurerie assurait aussi le renforcement des moyens offensifs et défensifs. Des bâtiments spécifiques comme les tours de guet concouraient au renforcement de la défense.
En cela, rien de particulier ne différenciait Battle Realms des autres jeux de stratégie remontant à cette époque. Par contre et pour perfectionner ses unités, il fallait obtenir des points de mérite acquis grâce à divers coups d'éclat (défendre avec succès, se battre contre un ennemi supérieur en nombre ou loin de son village, par exemple) ce qui contribuait grandement aux actions intrépides.
Voilà une manière plutôt originale de conquérir l'upgrade.
Sans bouleverser le genre, Battle Realms apportait sa pierre à la construction de l'édifice en proposant des éléments réellement novateurs et son background médiéval-japonais lui conférait un charisme certain.
Effectivement, on aimait ou on n'aimait pas cet univers pré-Shogun.
Sa jouabilité était simple mais efficace et reflétait bien l'esprit du fondateur (Ed Del Castillo) de la jeune société Liquid Entertainment. Derrière Battle Realms, on retrouvait les constituants de la série des Command & Conquer du développeur Westwood, employeur que Del Castillo quitta pour fonder son propre studio de développement.
Graphiquement, Battle Realms fut particulièrement soigné. Affichant de beaux coloris, il fignolait le détail. On pouvait y voir le paysan se reposer assis par terre en s'éventant avec son chapeau de paille ou le guerrier dégainant son épée à la moindre sollicitation. Les bâtiments étaient croquignolets et on savait les orienter selon différents angles. Le jeu s'affichait toujours en 3D isométrique au scrolling parfaitement fluide (mode visuel qui fut sans doute le plus commode pour ce genre de jeu). L'interface du joueur était claire et particulièrement dans le ton, surmontant des décors relativement variés. L'ensemble était agréablement animé. C'était net, propre et sans bavure.
Que du bon aussi côté environnement musical, ambiances sonores et voix (y compris dans la version localisée).
Même si Battle Realms n'était pas un exploit technique en matière de réalisation visuelle, son élaboration ne présentait aucune faille. On avait à peine le temps de l'apprécier avant que l'action ne vienne bousculer cette vision idyllique, imposant au joueur de se concentrer sur autre chose que l'esthétique des décors. Car là où les autres jeux de stratégie prêchaient ou prêchent encore la vélocité de production pour assurer son succès, Battle Realms demandait au joueur de peaufiner sa stratégie devant les alternatives qu'offrait le jeu. De cette manière Battle Realms n'assurait plus de remporter la victoire au joueur qui passait à l'offensive le premier et qui frappait fort.
Le jeu en ligne et en réseau local (LAN) étaient, bien entendu, assurés. Seule l'alternative "coopération" en LAN n'était pas présente, ce qui était dommageable en ce qui me concerne car j'apprécie particulièrement une telle opportunité. Je n'ai pas pu tester le mode réseau car lorsque le jeu fut acquis, son installation refusa de s'exécuter sur des machines où sévissait Windows 98 (alors que le jeu était prévu pour fonctionner sur cet operating system). Cela résultait d'un petit conflit que je décris plus bas mais qui me fit mettre le jeu de côté sans trop me presser pour rechercher quelle en était la cause. Ce n'est que bien plus tard que je m'intéressai à nouveau à Battle Realms pour réaliser que la dite contrariété m'était imputable et que celle-ci connue, le jeu fonctionnait parfaitement de Windows 98 à Windows XP. J'ai pu alors entamer la campagne solo ou effectuer quelques missions en mode escarmouche (seul contre la machine) et comme bon nombre de jeux du genre, il me faut avouer que je me laissais facilement envoûter par l'ambiance particulière que dégageait Battle Realms.
La revue Joystick ne s'y était pas trompée puisqu'à la sortie du jeu elle lui avait décerné son fameux Megastar que beaucoup convoitaient mais que peu remportaient.
Comme quoi, il y a des signes qui ne trompent pas.
Battle Realms fut et reste un excellent jeu de stratégie pour home computer. Sa réalisation soignée (quel que soit le domaine), ses unités dissemblables pour chaque clan, son parfait équilibre global, sa profondeur stratégique, son apport en matière de nouveaux mécanismes de jeu en ont fait un titre qui ne s'oublie pas.

La boîte et son contenu :
Mes souvenirs sont flous concernant cette période précise (celle où j'ai découvert ce jeu) mais je suppose, à juste titre, que c'était à l'occasion d'un passage dans une grande surface fréquentée régulièrement que la boîte de Battle Realms fut découverte. A cette époque, elle devait être parmi les dernières à séjourner sur le rayonnage dédié aux produits informatiques ludiques. Rayonnage sur lequel résidait principalement des jeux conditionnés en boîtiers plastifiés (avant l'horreur du dématérialisé). Au moins cet élément-là m'apparaît parfaitement. Il ne s'agit donc pas d'une acquisition lors de la sortie du jeu mais d'une découverte tardive, sans doute lors d'une liquidation d'un reliquat commercial.
Je ne sais pas où cette boîte se trouvait avant d'être mise en rayon mais son état exceptionnellement printanier laissait à penser qu'elle avait été préservée de toute manipulation malveillante jusque-là. Sans doute parce qu'elle avait été considérée comme un titre similaire aux productions asiatiques (comme pouvait le laisser penser sa couverture) et non comme un produit ludique traditionnel. De ce fait, je pouvais aisément comprendre la désaffection affichée par toute une population juvénile envers un produit involontairement mal catalogué et concevoir ensuite son parfait état de préservation
C'est un postulat pour le moins railleur que je fais ici, je l'avoue.
Cela étant, un blister transparent garantissait avantageusement la sécurité du contenu et avait été placé de telle manière qu'il ne balafrait en rien l'esthétique du coffrage cartonné. Voilà sans doute la singularité que me vit transbahuter, du présentoir au chariot contenant les achats de la semaine, le jeu Battle Realms pour un prix relativement modique.
Et je n'ai pas eu le sentiment de me sentir spolié par ce compromis.
Conformément à sa bonne renommée, Ubi-Soft nous propose ici une boîte composée d'une solide base et d'un non moins résistant couvercle s'emboîtant l'un dans l'autre comme par enchantement.
Les dimensions de l'ensemble sont à l'égal des produits Ubi-Soft de l'époque: tout y respire la standardisation, à ma grande satisfaction puisque cette boîte s'ajuste parfaitement parmi ses congénères. La teinte dominante est un brun foncé tirant vers le rouge. La finition est d'un beau brillant assurant à l'ensemble une longévité augmentée, pour autant que l'on soit un tantinet précautionneux.
Le contenu de la boîte reste dans un état de conservation idéal puisqu'il demeure celui du produit neuf. On y trouve le CD-ROM du jeu engoncé dans son écrin cristallin sur lequel on peut découvrir un manuel très complet de 96 pages où toutes les finesses du jeu sont détaillées.
En plus de tout cela, un petit catalogue couleurs reprenant les grands titres Ubi-Soft du moment y est présent. En fait, tout y est à l'était neuf et même carrément intact. J'ose me risquer à prétendre que cette boîte reste inviolée depuis sa sortie d'usine, tant je prends un soin attentif à la manipuler.
Une telle virginité, de nos jours, c'est plutôt rare non ?
Et la rareté fait l'intérêt de la chose pour tout collectionneur, c'est bien connu.

Et aujourd'hui ?
J'ai une chance incroyable: Battle Realms fonctionne sur toutes les machines où je l'ai installé. Il faut convenir aussi que celles-ci sont des pentiums IV nantis de Windows 98 et un dual Core sur lequel réside Windows XP.
Uniquement pour la petite histoire:
A cette béatitude vient s'ajouter un minuscule bémol dont je suis, sans doute et à l'heure actuelle, la dernière victime. Mes pentiums IV (trois machines qui longtemps composèrent l'essentiel de mon parc informatique) sur lesquels demeure toujours Windows 98/SE, avaient été optimisés par la seule grande mise-à-jour de cet OS. Cette mise à jour n'était pas issue de la maison Microsoft et se composait d'un package (U-PACK 1.2 pour Windows 98 SE) regroupant divers correctifs ainsi que certaines révisions appliquées à partir de la version Millenium (version de Windows postérieure à 98).
Pour les connaisseurs, ce pack mélangeait des fonctionnalités Windows provenant des versions 4.10.222.A (toutes les mises à jour qui lui allaient bien) et 4.90.3.3000 en ce qui concernait diverses mises à jour non officielles mais particulièrement bienvenues.
J'ai toujours était satisfait des avantages que me procurait ce pack update mais il semblerait que certains jeux vidéo dédiés à Windows 98 ne l'entendaient pas de cette oreille.
C'était précisément le cas de l'installateur de Battle Realms qui refusait de reconnaitre l'OS présent. Contrariété que je contournai facilement par un copier/coller de l'installation du jeu sur une machine XP.
Mais cela ne remit jamais en cause l'intérêt du pack update.
Pour assouvir mes pulsions de rétrogamer, je tiens à ces machines comme à la prunelle de mes yeux. Et bien m'en pris de les conserver telles quelles, car il semblerait - à lire divers commentaires sur la toile - que des matériels plus récents et les OS de dernière génération (Windows 7 & Windows 8) soient moins tolérants envers ce titre de légende.
Du côté matériel, il se pourrait que certaines (mais pas toutes, je peux en témoigner) cartes graphiques provenant du fabricant nVidia posent un bien épineux problème en n'affichant pas la mini-carte qui se trouve à droite de l'interface joueur. La gestion du paramètre anticrénelage semble être le grand responsable de cette situation. Le panneau de configuration nVidia permettra peut-être d'apporter une solution à ce souci.
Du côté logiciel, des ralentissements importants (jusqu'au plantage intégral) sont constatés sur les OS 64bits. Ces ralentissements intempestifs proviennent des difficultés de communication entre la carte graphique et la carte mère. Ils sont causés par des retards de réponse de la carte mère cumulés avec des bogues des pilotes de la carte graphique.
Bref, tout cela est bien ténébreux pour le commun des mortels que je suis.
Dans ce cas, la solution du néophyte se limite à une mise à jour des divers "drivers" qui pourraient apporter la solution salvatrice (tout comme une prière et la pose d'un cierge dans l'église la plus proche).
Mais tout cela ne masquera pas le fait que tout est fait en dépit du respect de la compatibilité ascendante, dont les grands fondeurs et développeurs n'ont que faire.
Si vous êtes intéressé par Battle Realms, rien ne vous empêche de tenter l'expérience, que vous possédiez déjà le jeu ou non car celui-ci est disponible sur la toile, y compris en dehors des circuits du dématérialisé onéreux.
Dans sa version anglaise (Steam), vous le trouverez ici:
http://www.battlerealms.cc/
Mais il y a beaucoup mieux puisque Battle Realms dans sa version française se trouve plutôt ici:
http://battle-realms.fr/topic/5/téléchargements
Et bien entendu, il faudra ensuite installer le correctif Battle Realms BattlePack 3 (v1.50q patch) qui lui va bien et qu'on trouve aussi aux adresses suivantes:
http://www.patches-scrolls.de/patch/512
Ou encore - Battle Pack 3 Comprehensive Upgrade (French):
http://www.fileplanet.com/57901/0/section/Patches/
Le Battlepack 3 est le seul patch à installer. Il regroupe le contenu des deux précédents correctifs et enrichi le jeu avec de nombreuses options supplémentaires, quelques rééquilibrages importants et quelques corrections de gameplay.
Vous avez maintenant tout en mains pour vous tâter à une des meilleurs créations en matière de jeux de stratégie en temps réel. Et si Battle Realms n'aura pas connu les honneurs de l'abandonware, il aura au moins eu celui de faire l'objet d'une attention toute particulière de la part d'un passionné francophile, offrant au téléchargement discrétionnaire, le jeu de base accompagné de son extension officielle et de ses correctifs, pour notre plus grande jubilation de rétrogamer averti.
Je vous rappelle l'adresse à visiter au plus vite:
http://battle-realms.fr/
Vous n'aurez certainement pas à le regretter.
































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