RED FACTION
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Décembre 2022
Données techniques :
Type de jeu: action
Version: française intégrale
Conception: Volition Software
Autres titres: Autres titres: Freespace, Descent Freespace 2, Summoner
Distribution: THQ
Sortie: décembre 2001
Configuration minimum: Pentium 4 500 Mhz
Système d'exploitation:Windows 98 Windows XP
Accélération graphique: Direct3D
Mode réseau: 32 joueurs

L'histoire du jeu :
On peut dire ce qu'on voudra mais un des jeux d'action les plus emblématiques de la fin du vingtième siècle reste le célèbre "Alf-Life" premier du nom qui fut à l'origine du mythe des "Counter-Strike" dont les amateurs d'action en mode multijoueur se sont gavés pendant des années et qui se trouve encore au programme de bien des compétitions de hardcore gaming actuels.
Mais Half-Life c'était aussi et avant tout une "aventure" (qu'on traduit banalement par "expérience" mais le terme me semble excessivement outrancier) solo étonnante, à parcourir dans un univers de science-fiction ou l'effroi côtoyait l'angoisse tout comme l'étrange face à une adversité qui se montrait redoutable, notamment en la personne des marines, le tout en immersion dans un gigantesque combinat scientifique (le fameux et inoubliable complexe souterrain de "Black Mesa" de sinistre mémoire, en ce qui me concerne).
Fort de cette constatation qui, à l'époque où elle fut établie était magistrale, les petits gars de chez Volition Software ayant déjà à leur actif l'excellent Freespace (jeu abordé dans ces pages) furent intéressés par le moteur source du premier Half-Life, sur lequel ils comptaient implémenter une intrigue futuriste plutôt inquiétante, servant de socle à leur future production ludique.
Pensez donc:
L'inféodation moderne des masses laborieuses tout comme l'exploitation intensive du sous-sol des planètes proches voyait la fédération minière Ultor établir ses installations sur la planète Mars ou l'extraction du minerai de je-ne-sais-pas-quoi se pratiquait sur une vaste échelle et à grands renforts d'une main d'œuvre rudement menée.
Pas question ici de représentation syndicale ni de couverture mutuelle: c'était plutôt des cadences de travail extorquées à coups de triques bien ordonnés et distribués par un service de surveillance lourdement militarisé comme impitoyablement répressif, se moquant éperdument de la mortalité croissante enregistrée parmi les mineurs.
Attirés là par de fausses promesses, c'est ce que devait amèrement constater dès son arrivée sur Mars, Parker: le personnage principal du jeu (qu'incarnera le joueur), dans une petite vidéo d'introduction mettant en place la trame principale du jeu.
Mais à peine en place, voilà qu'un mouvement de rébellion au sein des mineurs éclate.
Parker assistait à une altercation entre un gardien et un mineur et se trouvait rapidement entrainé dans la révolte en se voyant prendre les armes contre les tortionnaires qui administraient le régime esclavagiste orchestré par Ultor.
Son objectif étant de se sortir de ce pétrin le plus rapidement possible.
D'emblée, Red faction se révélait donc être un shoot à la première personne (FPS) dans le plus pure style du genre.
Red Faction misait tout son fond de commerce sur de l'action permanente. Aucun dialogue n'était à attendre durant sa traversée. Parker allait toutefois entrer en communication avec divers membres de la rébellion qui l'aideront de leurs conseils dans sa progression.
d'ailleurs, les analogies avec Half-Life (l'inoubliable jeu de chez Valve sorti en 1998) étaient plus que visibles. La plus flagrant était son mode de gestion des armes qui rappelait à l'évidence le précité.
Le système de transition rapide entre chaque niveau était caractéristique.
La survenue d'événements scriptés rompant la monotonie des missions était tout autant une marque distinctive rappelant son inspirateur.
Voilà donc Parker embrigadé dans les rangs de la rébellion. Il allait devoir remplir un certain nombre de missions dans lesquelles il lui faudrait affronter non seulement les services de sécurité mais aussi divers droïdes de combat, mines flottantes et autres drones spécifiques.
Mais Red Faction n'était pas que du shoot pur et dur. Certaines missions comportaient un peu plus d'originalité (infiltration, sabotage, plongée sous-marine, prise d'otage, utilisation de véhicules etc...) offrant ainsi une diversification rafraichissante ou les rebondissements ne manquaient pas.
Malgré le fait que tout cela se passait dans un futur plus ou moins lointain, l'arsenal mis à disposition du joueur était composé principalement d'armes à feu classiques telles que nous les connaissons.
Seuls le fusil électromagnétique et le lance-roquettes à fusion sortaient un peu du lot (mais ces armes arrivaient aussi en fin de parcours au moment où l'opposition commençait à s'énerver).
Si l'adversité n'atteignait pas le degré de réactivité qu'on avait pu apprécier dans Half-Life ou les Marines étaient pourvus d'une très grande virtuosité, Celle rencontrée dans Red Faction, qui n'était pas du même acabit, était tout de même assez réactive pour se soustraire aux tirs dès qu'elle était mise en joue.
L'éliminer n'était pas chose aisée, d'autant que le jeu gérait la localisation des dégâts. Un ou plusieurs tirs sur un adversaire équipé d'un gilet pare-balles ne venait pas à bout pour autant.
Le coup fatal pouvait être porté à la tête seulement. Encore fallait-il pouvoir l'atteindre, tant elle savait se dérober lorsqu'elle était prise pour cible.
De plus, quatre niveaux de difficulté (le dernier étant "Impossible": désignation qui n'était pas abusive) entravaient lourdement toute progression commode et offraient ainsi une très bonne longévité à Red Faction.
J'ai pu lire sur certains forums que d'aucuns se flattaient d'avoir traversé tout le jeu en un peu plus de cinq heures. A mon sens, cela ne pouvait se réaliser qu'en mode facile et en utilisant le cheat mode d'invulnérabilité.
Ou alors il s'agissait de la variante destinée aux consoles avec son niveau de difficulté nettement revue à la baisse (à cause de l'approximation du gamepad).
A n'en pas douter.
Cela étant, Red Faction avait un peu innové le genre grâce à son tout beau tout nouveau moteur physique 3D baptisé Geo-Mod (une première mondiale à l'époque).
Grâce au Geo-Mod, les dégâts causés à l'environnement ne se traduisaient plus uniquement par une simple trace à l'impact sans qu'il y ai de dégâts apparents.
Maintenant, un tir de roquette sur une paroi allait y laisser un trou, un mur sautait sous l'effet d'un explosif, le TNT permettait d'arrêter un char, etc...
Toutefois, il ne fallait pas s'attendre à employer cette possibilité partout et tout le temps (histoire de tout faire péter): les performances matérielles du début du vingt et unième siècle ne le permettaient pas encore. Mais le principe allait être implémenté dans d'autres productions à venir, tant elle promettait.
Par contre les surfaces vitrées pouvaient aisément se briser sous un simple tir d'arme légère et l'effet était tout autant spectaculaire que réaliste.
Côté bruits d'ambiance et musiques, tout était parfait sans être transcendant tout de même (un poil en dessous de ce qu'avait pu offrir Alf-Life). L'aboiement des armes était on ne peut plus réaliste et quelques musiques se faisaient entendre de ci de là, histoire d'athmosphériser les séquences d'action qui généralement ne tardaient pas à surgir.
Dans l'ensemble, Red Faction avait su conquérir un large public et j'en ai fait partie dès le moment où le jeu fut installé sur une de mes machines.
Le mode multijoueur que je n'ai pas eu l'avantage de pratiqué permettait de créer des parties tant sur internet que sur réseau local (LAN).
Seul ce dernier m'intéressait, malheureusement le mode coopératif permettant de refaire la campagne solo à plusieurs n'avait pas été implémenté et seuls divers modes d'affrontement étaient proposés.
C'était un peu court en ce qui me concerne mais cela ne m'empêchait pas d'apprécier la campagne en solitaire à sa juste valeur.
Et hormis le fait que Red Faction ne peut plus être visuellement comparé aux productions actuelles (dédiées aux yeux délicats), il garde tout son intérêt et se révèle (plus que jamais, dirais-je) être un challenge particulièrement attrayant.

La boîte et son contenu :
C'était par une splendide matinée d'été, toute auréolée de légèreté et d'insouciance (compte tenu de ce qu'allait être notre affligeante réalité actuelle: soit environ il y a deux décennies d'ici), que je me trouvais à nouveau à arpenter une plaisante braderie/brocante locale qui, chaque année à même époque, se tenait en ces lieues.
Il était fréquent alors, que mes passages répétés dans ce cadre festif puisse me permettre de mettre la main sur l'un ou l'autre logiciel ludique destiné au domaine du Personal Computer.
En ces temps déjà, le jeu vidéo conditionné en boîte cartonnée (mon crédo en la matière) commençait à se faire rare sur le marché de la seconde main.
A cette époque et en ces lieux, par contre, il était devenu commun de rencontrer nombre de logiciels ludiques commercialisés sous emballage plastifié au format DVD et je ne manquais jamais d'y faire ma petite sélection parmi les softwares destinés à une ultime monétisation mais qui méritaient d'être hissé (par mon entremise) à la postérité.
Parmi cette noria de logiciels opportunément matérialisés, on retrouvait régulièrement des productions communes, ressassés, voir sans grand intérêt en ce qui me concerne.
Mais il n'était pas rare malgré tout de mettre la main sur une pièce d'exception, simplement parce qu'elle manquait encore à mon tableau de chasse.
Il suffisait d'ouvrir l'œil et le bon !
C'est certainement dans pareilles circonstances que j'ai du décrocher pour trois francs six sous le jeu "Red Faction" premier du nom.
Bien que cela ne me laissa aucun souvenir impérissable.
Le jeu Red Faction, dont j'avais certainement déjà découvert quelques échos dans les pages de la regrettée revue d'exception dénommée "Joystick", était donc conditionné sous emballage plastique au format DVD.
La jaquette qui couvre ce boîtier reprend l'emblème noir sur fond rouge de la révolte qui secoua le complexe de l'exploitation minière martienne, dirigée par le trust tyrano-industriel Ultor.
Voilà une fioriture qui n'est pas du plus mauvais effet.
Je n'ai pas connaissance du fait que ce jeu ai été vu en coffrage cartonné malgré le fait que sa commercialisation datait encore de la glorieuse époque des coffrets rutilants réservés au marché européen.
La raison de ce choix (le packaging DVD) tiens sans doute à la politique commerciale du distributeur THQ tenant à un légitime souci de rationalisation.
Le boîtier contient les deux CD-ROM du jeu et un manuel d'instruction d'une quarantaine de pages.
Cet élégant manuel format A5 est édité sur papier glacé haut grammage et est imprimé intégralement en couleur.
L'ensemble (jeu + documentation) étant totalement transposé en langue française
Le tout est complété par une formule publicitaire liée à un prospect tout horizons, à remplir et à transmettre à une entreprise partenaire en vue d'analyses marketing.
Sur l'inoculation de cookies, la méthode papier avait au moins l'honnêteté de s'afficher en plein jour.
Peu après la main mise sur le jeu Red Faction, je l'avais installé sur une de mes machines afin d'en apprécier les qualités. Sans aller très loin dans l'aventure mais satisfait malgré tout du résultat, celui-ci fut(indûment, je l'avoue) écarté au profit d'autres trouvailles ludiques du moment.
Il n'en fallait pas plus pour qu'il se rappelle à mon bon souvenir, des années après, alors que je m'interrogeais encore sur les prochains sujets à commenter dans les chroniques de Rimaimbeur.

Et aujourd'hui ?
En théorie, un jeu dont la conception remonte au tout début de ce millénaire a peu de chance d'être encore supporté par les matériels actuels équipés des plus récents systèmes d'exploitation de la maison Crosoft.
Cette théorie se confirme avec le jeu Red Faction qui nativement avait été conçu pour fonctionner sous Windows 95/98/ME avec au minimum DirectX 8 installé.
Pour ma part: avec encore deux Pentium 4, de plus de vingt ans d'âge, sur lesquels est toujours installé Windows 98, je n'ai que l'embarras du choix pour faire évoluer Red Faction sans rencontrer le moindre soucis.
Longue vie donc à ce matériel destiné au rétrogaming, bien moins atteint par l'obsolescence programmée que ne l'est l'équipement informatique actuel.
J'ai toutefois tenté l'installation du jeu en question sous Windows XP, avec des résultats variables.
Sur un Pentium bureautique (puce graphique basique) monitoré par Windows XP Pro, le jeu a parfaitement fonctionné jusqu'à sa fermeture suivit d'un retour sur le bureau aboutissant à un plantage complet du PC quel que soit le choix des paramètres graphiques sélectionnés.
Après un classique Reset, tout revenait dans l'ordre. Je considère donc que le jeu restait parfaitement jouable malgré ce petit handicap.
Sur un Intel Dual Core (mon dernier upgrade ludique remontant à plus de dix ans) équipé d'une carte graphique Nvidia GeFore 8800 GT, monitoré par Windows XP Familial (Service Pack 2) et dédié aux jeux vidéos, Red Faction ne daigne même pas démarrer.
J'ai fais un essai sur un portable sur lequel réside Windows 7 mais si Red Faction démarre normalement, son affichage graphique est totalement corrompu.
Les restrictions d'utilisation de Red Faction se limiteraient-elles uniquement au milieu très restrictif du rétrogaming averti ?...
Pas tout à fait.
Des passionnés s'étaient penchés sur le développement d'un portage sous forme de patch (nommé "PureFaction") permettant de faire fonctionner Red Faction sous des environnements plus récents.
En 2016, le projet fut transféré à une nouvelle équipe qui sous le nom de "DashFaction" réactualise Red Faction tant en ce qui concerne sa campagne solo qu'en ce qui concerne son mode multijoueur ainsi que divers mods dédiés.
DashFaction est actuellement l'ultime correctif pour le jeu Red Faction qui enlève les bugs de la version originale, améliore grandement la compatibilité avec le hardware et le software moderne, étend les fonctionnalités et améliore la qualité graphique et les performances du jeu.
Si jamais Red Faction se trouve encore logé au fond de l'un de vos tiroirs, voilà l'occasion inespérée de lui rendre vie, y compris sur du matériel équipé du dernier Windows en date !
Voici l'adresse où l'on peut télécharger cet excellent remaniement:
https://purefaction.org/
Et pour ceux qui, comme votre serviteur, ont conservé le jeu Red Faction dans sa configuration d'origine (sur support physique) ainsi que la possibilité de le faire fonctionner (par exemple sous Windows 98), voici l'adresse ou on peut télécharger le patch correctif qui lui avait été dédié à l'époque de sa sortie.
Red Faction Patch 1.20fr:
https://www.patches-scrolls.de/get.php
Mais rien n'est perdu pour les autres (ceux qui n'ont pas ou plus le jeu sur CD-ROM) car le domaine du dématérialisé le propose au téléchargement, y compris dans sa version remasterisée avec DashFaction.
Petit bémol toutefois: dans ce circuit de distribution, on ne retrouve Red Faction que dans sa version anglophone. Cela est d'autant plus navrant que la version francophone offrait une traduction extrême y compris dans les graphismes du jeu (affiches de propagande parcellant les décors).
Et çà: c'était vraiment la classe !!!

































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