GIFT (LE CADEAU DES ETOILES) | |
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Juin 2005
Données techniques :Type de jeu: plates-formes Version : française intégrale Conception: Ekosystem.com Autres titres: - Distribution: Cryo Interactive Sortie: novembre 2000 Configuration minimum: Pentium II 350 Système d'exploitation: Windows 98, Windows XP (en mode compatible) Accélération graphique: Direct3D L'histoire du jeu : Parmi la myriade des jeux disponibles ces dernières années dans l'univers vidéo-ludique, le jeu de plates-formes n'a plus tellement sa place, remplacé qu'il a été par des jeux dans lesquels la réflexion et la délicatesse ne sont pas de mise. Pourtant, quelques jeux de ce style apparaissaient comme des OVNI dans un macrocosme d'escalade à la violence, par pixels interposés. S'il fallait encore y croire, Gift était un petit phénomène apparu en l'an 2000 dans la ludothèque PC. J'annonce tout de suite la couleur: non seulement Gift fut un très bon jeu de plates-formes (à la mode 3D pour répondre aux standards du moment), mais Gift fut aussi un jeu de plates-formes français commercialisé par un éditeur français du nom de Cryo Interactive (éditeur qui se distingua dans d'autres domaines comme par exemple le jeu éducatif). De plus, avec ce Gift, on pouvait mettre quiconque au défit de trouver dans le scénario qu'il renferme la moindre trace de violence, de virilité mal placée ou de brutalité. Ces seules conditions en faisaient déjà un petit miracle. Autant le souligner tout de suite pour faire taire les mauvaises langues, Gift savait être bon enfant sans jamais être naïf. Voilà un défit que les Doom-Like ne surmonteront jamais. Gift était un petit personnage en rondeurs, particulièrement attachant, tout à fait inapte physiquement à remplir les conditions nécessaires demandées généralement dans un jeu de plates-formes (où le personnage principal se devait d'être formé aux plus grandes prouesses athlétiques afin de passer les obstacles qu'il avait à braver). Ses obstacles à lui, il allait devoir les affronter autant par l'action que par la réflexion. Car tout le principe du jeu tournait autour des mécanismes de la lumière. Gift allait devoir affronter deux deux types de créatures: les p'tits noirs d'un côté et les p'tits blancs de l'autre. Les premiers se nourrissaient de la lumière et il suffisait de la faire disparaître pour que ceux-ci se transforment en fumée (tout est dans la capacité à suffire). A contrario, les seconds ne vivaient que dans l'ombre et il fallait faire apparaître la lumière pour que ceux-ci s'évanouissent instantanément. Mais attention ! L'ombre et la lumière se mouvaient à mesure que Gift se déplaçait par rapport à la source. Il fallait alors jouer finement, car au moindre faux pas, les créatures se précipitent sur le personnage de l'aventure avec généralement et pour résultat, un retour à la case départ. Cela étant, Gift ne partait pas à l'aventure les mains vides. Il emportait avec lui son bâton dont certains pouvoirs magiques promettaient d'être intéressants et particulièrement bienvenus. Intéressants aussi, étaient les items parsemant les niveaux. Ceux-ci étaient disséminés pour permettre à Gift d'assurer une quête se déroulant sur une dizaine de niveaux tout à la fois originaux et graphiquement magnifiques. Comme on peut le deviner sans peine, ce qui attendait le joueur avec Gift, c'était un jeu à l'ambiance humoristique et bon enfant. Mais il ne fallait pas se méprendre: parcourir Gift n'était pas qu'une simple partie de plaisir. Chaque section du jeu incluait son challenge et il on se devait de cogiter sur l'action à entreprendre (sauter, utiliser certains pouvoirs, ruser plus qu'à son tour) pour éliminer les petites ombres et bien entendu, se frayer un passage dans le dédale des niveaux où attendaient, bien patiemment, de nombreux mécanismes et leviers à actionner. Pour aider le joueur dans sa progression, certains pouvoirs allaient s'activer au passage de différents prismes colorés placés sur le parcours. L'activation de ces prismes et permettait d'échapper aux ténèbres ou évitait, par exemple, de choir lamentablement dans le premier trou venu. On peut l'affirmer sans crainte, Gift atteignait un parfait équilibre entre action, réflexion et plaisir ludique. Les passages techniques étaient de plus en plus délicats et les énigmes toujours plus complexes mais sans jamais se dissocier de l'action et de la réflexion et bon goût. Tout le jeu se déroulait dans un univers affiché totalement en trois dimensions ce qui changeait de l'habituelle vision du jeu de plates-formes (et dont l'origine est bien celle-là: la forme plate). Les effets de lumière et d'éclairage étaient particulièrement bien gérés, sans qu'il soit question de ralentissements et sans les excès ou les débordements qui sont parfois à constater aujourd'hui. La simplicité des commandes au clavier permettait d'évoluer partout avec une parfaite aisance à la suite du héros de l'histoire. Cette simplicité de manipulation rendait le jeu accessible à tous (et son pacifisme permettait de le mettre Gift entre toutes les mains. La progression du joueur était accompagnée de divers conseils sur la manière d'évaluer l'adversité et sur les moyens de la contrer. C'est aussi de cette manière qu'on apprenait à maîtriser les pouvoirs magiques. La manœuvrabilité était encore améliorée via la présence d'une petite croix indiquant l'emplacement de la réception d'une cabriole qui, à défaut d'être athlétique (le personnage étant singulièrement pataud) avait au moins le mérite d'assurer la suite de l'aventure. L'absence de cette croix aurait été très préjudiciable tant il était parfois difficile d'évaluer correctement les bonnes distances entre deux plates-formes. C'était aussi celle-ci qui permettait de rectifier un saut en cours d'exécution afin de se recevoir à l'endroit voulu. Les mouvements du personnage quoique assez lents étaient toutefois de bonne qualité et l'on prenait rapidement goût aux différents mouvements et déplacements de ce sympathique personnage qui se voyait parfois doté d'un mode "sniper" très pratique pour visualiser les décors et les issues qu'ils recelaient. Ce mode "sniper" avait une utilisation très particulière puisqu'elle permettait aussi de capturer les ombres pendant le temps nécessaire à leur évitement. En conclusion, Gift Le cadeau des Etoiles était agréable à l'œil, bougeait bien, était efficace, était aussi frais qu'innovateur et ce qui ne gâchait rien, était sans violence gratuite. Gift pouvait être consommé par les joueurs de tous âges, uniquement pour le plaisir. Et si ce n'était le fait qu'il soit français, voilà bien un jeu qui, pour les raisons qui viennent d'être évoquées n'emportera pas les suffrages des gamers d'aujourd'hui. La boîte et son contenu : Cryo Interactive (qui n'est plus parmi nous depuis longtemps - 2002), fut un éditeur particulièrement prolifique au moment de la grande révolution des jeux vidéos et chez lequel les sorties se suivaient sans discontinuer. Cryo Interactive avait toujours présenté des produits dont l'emballage était de bonne (voire très bonne) facture. Remarquez, je fais ici la distinction entre le contenant et le contenu, parce qu'à ce sujet (celui du contenu) le niveau ne fut pas toujours à la hauteur. A cela, il faut sans doute objecter que Cryo Interactive s'était surtout distingué dans le jeu vidéo-éducatif mais s'était aussi risqué dans d'autres domaines avec des fortunes diverses, tout en restant un éditeur fécond. Avec Gift,il en était cette fois tout autrement puisqu'une jolie boîte renferme un très bon jeu. Fait est de constater que le contenu surpasse de loin le contenant puisqu'à sa sortie, la revue Joystick avait décerné son Mégastar à cette production. La boîte est composée d'une base et d'un couvercle tout de blanc maculés, recouvert par une chemise coulissante. Son côté face reflète, on ne peut mieux, le caractère humoristique qui émaille le parcours de chaque niveau. Son côté pile ne laisse, quant-à lui, aucun doute sur le contenu du produit. La boîte renferme un petit manuel d'utilisation multilingue, un catalogue des produits Cryo Interactive (quoi de plus normal) et le CD-ROM du jeu, protégé non pas par un boîtier plastique mais par une pochette cartonnée. J'ai complété son contenu par une solution dégotée sur internet. Ce fut en fait par pur formalisme car pour les quelques niveaux déjà parcourus, je n'ai nullement eu besoin de l'utiliser. Et aujourd'hui ? J'ai pourtant cherché tant que j'ai pu, mais je n'ai pas trouvé la moindre trace d'un quelconque patch pour Gift. C'est en soi un réel exploit lorsqu'on connaît l'année de sortie de celui-ci, dans une période où il était déjà fréquent d'être au courant de l'existence d'un correctif avant même la sortie commerciale du jeu auquel il se rapportait. De plus, il semblerait que la seule utilisation du mode compatible Windows 98 sous Windows XP soit suffisant pour qu'il s'exécute sans encombre. Voilà encore un record dont Windows XP n'est pas l'instigateur. Il est toutefois à noter un détail auquel il faudra prendre garde pour que le jeu puisse fonctionner parfaitement Petite explication : après son installation, le jeu démarre sur ma plus récente machine. Quelle n'est pas ma surprise de constater, dès le début du premier niveau que l'image est saccadée lors des déplacements de la caméra et qu'en plus le son est méchamment hachuré. C'est un comble, me dis-je, si l'on tient compte des besoins en puissance estimés pour le jeu en comparaison de la machine sur laquelle il réside actuellement alors que ce souci n'avait pas été rencontré sur mon Pentium III équipé d'une carte son SB1024 (mes plus récentes machines étant, toutes les deux, équipées de puces son intégrées). En fait, la solution est simple. Il suffit d'exécuter xdiag.exe, ce qui va permettre de supprimer, dans l'onglet [Audio] tout effet d'accélération sonore géré par DirectX. Il reste à quitter ce programme et de relancer le jeu pour s'apercevoir que celui-ci fonctionne alors parfaitement. Dès lors, il s'agira de remettre le paramètre en question dans son état originel lorsque l'on quitte Gift et voilà ! Il y a quelques temps, Wanadoo ressortait Gift dans une série "Low price" (mais très très low price) et uniquement dans une simple pochette cartonnée. Il en est comme cela pour tous les jeux, quels qu'ils soient et quelles qu'aient été leurs qualités. Actuellement, la durée de vie d'un jeu vidéo étant à ce point réduite que celui-ci se retrouve rapidement en série budget, voire en ressortie petit budget. Ce fut le cas pour notre Gift, ce qui permettait, pour ceux qui ne le connaissaient pas, de pouvoir l'apprécier à un coût minime. Reste à pouvoir mettre la main dessus. Mais inutile de regarder de mon côté, je n'ai nullement l'intention de me défaire de l'exemplaire en ma possession. Gift attend encore que le domaine de l'abandonware localisé s'intéresse à lui afin de se voir proposé gracieusement auprès des connaisseurs et passionnés. Mais il semblerait que pour l'instant, les droits intellectuels sur l'ensemble du catalogue Cryo Interactive soit aux mains de la société Microïds. |
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