PRIVATEER 2 (THE DARKENING)
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Juillet 2005
Données techniques :
Type de jeu: Space opéra (commerce & Shoot)
Version : française intégrale
Conception: Electronics Arts
Autres titres: Attack Sub, Advensed Tactical Fighters, ATF Gold, Budokan, Cartooners, Catwoman, Chuck Yeager's, Escape From Hell, Fifa International Soccer, Harry Potter, Heroes of the 357 TH, Imperium, etc...
(Electronic Arts est aussi devenu un distributeur)
Distribution: Origin
Sortie: décembre 1996
Configuration minimum: Pentium 200
Système d'exploitation: Windows 98, Windows XP (DOSBox)
Accélération graphique: aucune
Un seul joueur

L'histoire du jeu :
Voilà, le grand mot est lâché: "Privateer".
Cela nous reporte à 1993 pour le premier du nom et encore en fin 1996 pour le second volet dénommé Privateer 2 "The Darkening" basé sur le concept du commerce spatial entre différents systèmes solaires, comme avait très bien su l'exploiter le premier volet. Ce concept étant à l'origine (ou repris de) celui du non moins célèbre Elite, Elite 2 Frontier et leur successeur Elite 3 First encounter.
Ces trois titres ne rappelleront quelque chose qu'à ceux qui les ont initialement approchés. Toujours est-il qu'ils utilisaient le même postulat qui est celui du merchandising inter galactique agrémenté de combats spatiaux.
Privateer 2 se profilait en droite ligne dans la continuité parfaite du premier volet, partant du même principe mais utilisant un tout nouveau moteur graphique, qualifié à l'époque de somptueux et ce malgré l'absence totale d'accélération graphique matérielle.
Conçu au moment ou régnait en maître les grandes fresques interactives vidéo-ludiques, Privateer 2 était agrémenté de scènes cinématiques hollywoodiennes comme cela fut couramment le cas pour les créations à grand spectacle, distribuées par Electronics Arts.
Voici d'ailleurs, ce que le marketing argumentait à propos de Privateer 2:

Vivez une épopée visuelle époustouflante grâce à un moteur de combat spatial 3D révolutionnaire, des vaisseaux entièrement texturés, des graphismes SVGA, des stations spatiales et des planètes très détaillées, un mode commerce qui permet de négocier dans trois systèmes solaires en fonction des fluctuations des marchés d'opportunités. Aidez-vous de nombreux vaisseaux, armes et équipements pour accomplir plus de 150 missions non linéaires. Visitez une multitude de lieux et croisez de nombreux personnages interprétés par des stars de renommée mondiale. Participez à l'intrigue en faisant appel à vos qualités de détective, etc...

Lorsqu'on évoquait Hollywood, ce n'était certainement pas sans arrière pensée, car "The Darkening" avait bénéficié d'une brochette de vedettes en vogue. Pour s'en convaincre, il suffirait de citer quelques noms seulement: John Hurt (mais si, vous l'avez vu dans Alien et Harry Potter pour ne citer que ceux-là), Jurgen Prochnow (Das boot et Dune), Christopher Walken (Voyage au bout de l'Enfer, Brainstorm), Clive Owen (Le Roi Arthur) et la très inattendue actrice française (en tout cas pour ce qui était de sa présence dans un jeu vidéo provenant d'outre atlantique), Mathilda May.
En résumé, Privateer 2 présentait ce qu'il y avait de mieux comme vedettes de l'époque dans des scènes dignes des plus grandes productions du cinéma d'anticipation. Les cinématiques furent tournées dans les studios Pinewood (situés en Angleterre) par Erin Roberts, le frère de Chris Roberts à qui l'on doit la non moins fameuse saga des "Wing Commander", jeux vidéos tout aussi connus que la série des Ultima mais dans un autre catégorie.
Depuis, il faut bien le constater, le genre film interactif ne convient plus qu'aux nostalgiques et a été totalement abandonné au profit de la seule programmation, à tel point qu'on se demande, aujourd'hui, à quoi peut encore servir le volume de stockage (trames exceptées) proposé par la technologie DVD, dans le seul domaine du jeu vidéo.
Cela dit, l'essentiel de Privateer 2 était ailleurs. Il se retrouvait dans la possibilité d'évoluer librement dans un univers d'une grande complexité en faisant du commerce, ponctué par de combats spatiaux spectaculaires, le tout entre différentes planètes et systèmes solaires.
Dans Privateer 2, il existait trois systèmes solaires et dix-huit planètes, ce qui paraît encore peu à l'époque des Mankind et autres Freelancer regorgeant de plusieurs milliers de systèmes solaires, mais qui était déjà fabuleusement prodigieux, naguère.
Mais attention: tout cela ne se faisait pas sans un minimum de réflexion car, qui dit négoce, dit recherche d'opportunités et ici, le jeu offrait au joueur la possibilité de dégotter les offres les plus alléchantes. (ou, dans le cas contraire, de boire le bouillon).
Le déplacement entre les astres n'étaient pas de tout repos. La piraterie se pratiquait sur grande échelle dans ce quadrant de la galaxie et il fallait "défourailler" à tout va pour éviter de se voir dévaliser une soute bourrée de marchandises, par de quelconques malandrins. Une autre option consistait (afin d'éviter ces déconvenues) à utiliser les routes détournées moins fréquentées par les pirates, mais contrôlées par les fédéraux qui ne se privaient pas pour prélever des accises supplémentaires.
C'était précisément dans ces phases de jeu qu'allait entrer en jeu le moteur de Privateer 2 puisque, à travers le UHD, il était permis de visualiser les commandes de navigation, d'armement et tout ce qui se passait à l'extérieur du vaisseau du joueur.
Comme il a été précisé plus haut, le moteur graphique 3D de Privateer 2 était splendide pour l'époque et reste très plaisant aujourd'hui. Sans avoir à s'attendre à un cockpit virtuel comme il est de rigueur d'en afficher par les temps qui courent, celui de Privateer 2 répondait à toutes les sollicitations d'autant plus facilement qu'il n'était pas grand consommateur de ressources (ou plutôt que les machines actuelles en ont à revendre).
Bien sûr, le principe du jeu était bien plus étoffé que ce j'ai pu en écrire dans ces quelques lignes. Celui qui s'y adonnera à nouveau aura aussi toute latitude pour prendre connaissance des nombreuses informations mises à sa disposition, lors de chaque escale sur les planètes visitées.
Ces intermèdes que constituaient les escales permettaient aussi de commercer, de réarmer, de pratiquer les réparations nécessaires suite aux nombreux combats menés, de dépenser l'argent honnêtement ou malhonnêtement (et dans ce cas, il fallait affronter les fédéraux, en plus des pirates) gagné en divers upgrades véhiculaires et, qui sait, envisager d'acheter un vaisseau plus imposant, de choisir une des nombreuses missions proposées dont celles relatives aux escortes de cargos vers des contrées lointaines etc... Bref, toute la panoplie du petit bourlingueur qui se respecte. Et croyez-moi il fallait regarder à ce que l'on faisait parce que démarrer le jeu avec simplement 13.500 crédits assurait de prendre de la bouteille avant d'avoir la chance de se payer un croiseur lourd !
Comme il est aisé de le comprendre, le jeu avait une durée de vie des plus longues, rien que par la présence même du volet économique.
En outre, l'histoire était agrémentée d'une trame dramatique concernant le personnage principal: Lev Harris (interprété par Clive Owen). Cette trame était dévoilée à mesure que l'on progressait dans le jeu et en fonction de la pertinence des actions réalisées. Cela dit, le joueur n'avait pas l'obligation de suivre l'intrigue et pouvait, à sa guise, commercer et batailler afin de s'assurer les revenus qu'il méritait. Il lui était tout à fait loisible de reprendre le fil de l'histoire lorsque cela lui semblait bon ou lorsqu'il s'y sentait prêt. C'était cela aussi la liberté d'évoluer dans un jeu. N'en demandez pas tant aux derniers FPS en date.

La boîte et son contenu :
Comme seul Origin savait le faire, la boîte du jeu a une élégance et une classe supérieure qui lui confère une certaine noblesse. La boîte se compose d'une base et d'un couvercle qui s'ajustent admirablement l'un à l'autre. Elle est toute de noire vêtue, affichant un effet de patine légèrement satiné. Cette boite présente, sur la tranche du dessus, la très typique étiquette bleue reprenant les configurations acceptées Elle est recouverte d'une chemise coulissante présentée sur fond noir avec divers motifs en relief. Les descriptions retranscrites, autant sur la face avant que sur la face arrière, sont parfaitement représentatives de ce que propose le produit. On ne peut se méprendre sur le type de soft qui se trouve à l'intérieur ni sur le genre ludique auquel il appartient.
J'avais acquis cette boîte dans une grande surface commerciale, à l'époque où les pochettes DVD n'avaient pas encore remplacé les boîtes cartonnées.
Celles-ci trônaient encore fièrement sur les rayonnages avec la place qu'il convenait de leur attribuer et non sur un présentoir pour livres de poche empilés en de multiples exemplaires comme il est de coutume actuellement, où la notoriété n'est affirmée que par la seule quantité au détriment de l'étalement du choix.
Cette constatation ne s'applique pas seulement qu'aux livres pockets en question, entendons-nous bien.
Toujours est-il qu'il s'agissait alors d'une période de soldes (pendant laquelle je me fournissais régulièrement en occasions emboîtées) où le jeu Privateer 2,ainsi que d'autres titres, était démarqué pour environ 15,00€ l'unité, soit le prix actuel d'une série budget (mon créneau tarifaire en matière d'achat vidéo-ludique). Il y était présenté à l'état neuf et sous conditionnement cellophane.
Une pure merveille de virginité !
L'emballage cartonné renfermait (et contient toujours, vous pensez bien que j'ai tout conservé en l'état) un gros boîtier plastique reprenant les trois CD-ROM du jeu, un guide de vol de 64 pages et un guide de réhabilitation du patient amnésique (je n'invente rien) de 36 pages.
En outre un petit manuel d'installation (qui se faisait soit sous DOS, soit sous Windows) de quelques pages, accompagnait le tout. Une présentation et un produit de grande classe, comme je venais justement de le souligner plus haut.
La taille générale de la boite et la solidité de sa construction font que je garde celle-ci couchée sous une pile que quatre ou cinq de ses condisciples sans que le soucis de la voir se déterriorer ne vienne me tracasser.

Et aujourd'hui ?
Je n'avais plus joué à Privateer 2 depuis bien longtemps. Au moment de son acquisition, je possédais encore un P200 sur lequel je le faisais fonctionner sous DOS afin de profiter au maximum des performances que pouvait me délivrer la machine. Puis, sollicité par d'autres jeux, le voilà mis sur le côté avec l'idée bien arrêtée d'y revenir ensuite, lorsque l'occasion se présenterait.
Cette occasion s'était représentée alors que je venais d'équiper mon P200 d'une nouvelle carte graphique 3Dfx en lieu et place de la poussive Matrox 2D d'origine.
Mais quelle ne fut pas ma surprise: le jeu se vautrait lamentablement peu après son démarrage que celui-ci ait été installé dans sa version DOS ou Windows. Inutile de préciser que le résultat était identique sur une machine de génération ultérieure (pentium III par exemple).Voilà donc mon Privateer 2 remis en place, résigné que j'étais à le conserver en tant que pièce de collection, à partir de cet instant.
Or, tout dernièrement, il m'est venu à l'esprit (un sursaut de conscience, sans doute...) de faire un petit tour sur internet et, plus précisément, sur un forum consacré à ce jeu en particulier.
Quelle ne fut pas ma surprise d'y apprendre qu'un patch avait été mis au point par un amateur éclairé. J'y lisais alors que le dit patch permettait non seulement d'exécuter Privateer 2 sur des configurations récentes, mais aussi sous ce OS qui accepte si peu la compatibilité descendante et qui se nomme Windows XP. Je me suis donc précipité à l'adresse suivante pour télécharger le patch en question:
http://perli.net/projekte/privateer2win95
Celui-ci a comme particularité de ne pas s'installer directement sur le disque dur et dans le répertoire du jeu, mais exige une petite manipulation et la possession d'un graveur CD-ROM.
Le bon fonctionnement du jeu impose d'installer une image du CD-ROM num.1 du jeu sur le disque dur ensuite d'y appliquer le patch et enfin de retranscrire le tout sur un nouveau CD-ROM qui prendra lieu et place du num.1 précité.
Voici, par le détail, une petite explication relatant la mise en application du patch destiner à faire fonctionner privateer 2. Pour le reste il suffit de se reporter aux informations qui se trouvent sur la page html du patch en question.
En lisant ce fichier informatif, j'ai pratiqué de la sorte:
  1. Avant l'installation, créer sur le disque dur un nouveau répertoire nommé P2cd1 (prévoir au moins 650 mb de libre sur le disque);
  2. Copier l'intégralité du DC-ROM num.1 du jeu dans ce nouveau répertoire.
  3. Ensuite, copier aussi, dans ce nouveau répertoire, les fichiers repris dans l'archive du patch en utilisant winzip (accepter le remplacement des fichiers proposés).
  4. Pour terminer, graver tous les fichiers contenus dans ce répertoire sur un nouveau CD-ROM qui sera étiqueté CD-ROM Num.1 du jeu (et effacer le répertoire p2cd1 devenu inutile).
  5. Lancer l'installation à partir de ce nouveau CD-ROM (attention, cela est impératif: à partir de maintenant, il ne faut plus utiliser le CD-ROM num.1 original).
  6. Exécuter le jeu avec le nouveau CD-ROM dans le lecteur.
Et là, autant prodigieux que féérique, le jeu se remet à fonctionner comme il le faisait au jour de sa première installation. Il ne m'a fallu que quelques instants et un tour complet de tous les menus pour me rendre à l'évidence: le patch redonnait la vie à ce formidable jeu qu'était Privateer 2 "The Darkening".
Pour la raison soulevée plus haute (celle de la compatibilité descendante), mes machines sont toujours supportées par Windows 98, mais je puis confirmer qu'ainsi patché, le jeu pourra fonctionné sous XP sans rencontrer le moindre souci (y compris en activant le compatiblity mode windows 95 ou windows 98). Mais pour ce que je peux en observer, Privateer 2 se trouve même être d'une maniabilité étonnante par rapport à ce qu'il était à l'origine.
Il me faut toutefois constater une petite contrariété:
Comme le patch en question puise ses origines outre-atlantique, celui-ci a été prévu pour s'installer, par défaut, sur la version anglaise de Privateer 2. Installé sur la version française, il provoque une hybridation entre les fichiers audio localisés et les fichiers textes remplacés par leurs homologues anglo-saxons.
J'ai tenté de réintroduire la version française dans son intégralité en remplaçant les fichiers qui sont ceux concernant la localisation et dont l'extension est .iff, en les prélevant sur le CD-ROM d'installation originel. Le jeu se retrouve ainsi dans une version localisée intégrale. Tout se passe ensuite normalement jusqu'à ce que je tente d'accéder au panneau de configuration (en vol: [Alt]+[O]). Celui-ci s'affiche alors sans aucun libellé et provoque un plantage complet du jeu.
Marche arrière toute !
Je n'ai pas été plus loin dans cette tentative de revalidation et n'ai découvert aucune indication complémentaire, à ce sujet, sur le net, permettant de surpasser ce handicap.
Pour l'occasion, voici l'adresse d'une page, construite par un amateur éclairé, comportant de nombreuses indications relatives au jeu :
http://phil.ae.free.fr/jeux/dark.html
Pour ceux que la manipulation ne tenterait pas ou qui malgré celle-ci, ne parvenaient pas à faire fonctionner Privateer 2, il reste la solution ultime (qui a le mérite de prendre en compte la version française) qui se nomme DOSBox. Grâce à celle-ci, Privateer 2 va pouvoir, à nouveau, reprendre du service dans les mêmes conditions qu'à ses tous débuts
On télécharge toujours DOSBox à l'adresse suivante:
http://dosbox.sourceforge.net/
De plus, s'il arrivait, à quiconque, d'éprouver le moindre problème à l'installation de cet émulateur, le site "La clinique des jeux vidéos" (la référence francophone en matière de support technique concernant des jeux de précédentes générations) propose, outre la possibilité de télécharger DOSBox, une traduction de son manuel d'utilisation, complétée par de multiples reproductions d'écrans de paramétrisation, eux-mêmes parachevés par des commentaires assurant une installation sans faille, même pour les plus néophytes d'entre nous.
Voici l'adresse de cet émulateur et de tout ce qu'il faut pour pouvoir l'utiliser au mieux de ses possibilités :
http://clinique.jeuxvideos.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=91
Ce site, à vocation pédagogique, ne devrait absolument plus quitter votre carnet d'adresses personnelles. En voici d'ailleurs les coordonnées:
http://clinique.jeuxvideos.free.fr
En ce qui concerne la paramétrisation de DOSBox, on trouvera quelques indications fondamentales permettant de faire fonctionner cet émulateur tout comme je l'utilise aujourd'hui, à l'adresse suivante:
L'émulateur DOSBox
Il n'était pas dit que Privateer 2 resterait à jamais oublié. Les méandres de l'abandonware se souviendront de lui en proposant gracieusement son téléchargement en version française intégrale, bonifiée par l'image du CD-ROM Num.1 déjà patché (soit l'équivalent de 4 CD-ROM au total).
Le tout à l'adresse suivante :
http://www.abandonware-utopia.com/index.php?page=
telechargement&id=1108

Aucune suite n'a jamais été réellement entreprise sur base du concept Privateer. Seuls quelques jeux ont choisi un thème approchant (comme l'élégant Achimedean Dinasty, le très enchanteur Subculture et dernièrement le grandiose Freelancer), mais malheureusement sans en reprendre réellement tous les principes.
Il n'y a donc pas de Privateer 3 (ou autres) pouvant se targuer de bénéficier des performances et des technologies visuelles actuelles. Dès lors, si jamais vous le possédiez, voilà une occasion rêvée de vous y replonger pour de longues, longues heures de jeu intense.
Ce que, d'ailleurs, j'ai déjà fait depuis sa remise en état.
Et justement, je viens d'avoir une petite discussion avec mon pote Jurgen Prochnow qui me propose une mission d'escorte pour un cargo transportant je ne sais quoi comme type d'armes à destination d'une planète rebelle, tout ça pour une somme rondelette (le tout à accomplir dans la plus grande discrétion et à l'insu des autorités, bien entendu...).
Vous en connaissez, vous , des jeux récents où je pourrais encore discuter avec mon pote Jurgen ?




































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