AIRFIX DOGFIGHTER | |
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Août 2005
Données techniques :Type de jeu: simulation (très tendance arcade) Version: française intégrale Conception: Paradox Entertainment Autres titres:Crusader Kings, Europa Universalis 1 & 2, La Guerre de 100 ans, Hearts of Iron, Legion, Victoria, Distribution: Eon Digital Entertainment Sortie: janvier 2001 Configuration minimum: PII 300 Système d'exploitation: Windows 98, Windows XP (avec mode compatible) Accélération graphique: Direct 3D Mode réseau: affrontement jusqu'à 8 joueurs L'histoire du jeu : Tout en étant un jeu reprenant le thème du combat aérien, Airfix Dogfighter n'était absolument pas un simulateur de vol comme on peut en attendre de certains titres dont Combat Flight Simulator, Il2 Stormavik et autres Lock On qui sont, en quelque sorte, les références du genre. Airfix Dogfighter c'est autre chose et avant tout un jeu d'action. Il était aussi un générateur de souvenirs d'enfance comme on en a rarement retrouvé dans le domaine vidéo-ludique. En effet, Airfix Dogfighter replongeait le joueur dans un univers particulier: celui de la maquette (du modélisme réduit statique, plus précisément) que j'ai particulièrement bien connu étant jeune puisque, depuis ma plus tendre enfance, je me suis passionné pour ce loisir qu'était le modélisme statique et particulièrement les maquettes d'avions relevant de la période historique 1935 à 1945. Cette passion, m'a poursuivi jusqu'à ces derniers temps où, même si l'informatique et le jeu vidéo ont depuis pris le pas, je sais qu'elle conserve toujours une place prépondérante dans mon imaginaire et que j'y reviendrai inévitablement un de ces jours. Pour le coup, c'est une plongée dans le passé et dans l'enfance que proposait Airfix Dogfighter avec un jeu qui permettait de réaliser un rêve souvent fait à une période enfantine et qui consistait à prendre les commandes des modèles réduits que l'on s'ingéniait à assembler du mieux que l'on pouvait. C'est plutôt difficile à croire, mais il fut une époque où l'informatique ludique n'était pas de ce monde et où le modèle réduit paradait aux devantures des magasins de jouets comme aujourd'hui le font les consoles de jeux en tous genres. En ces temps où le virtuel n'avait pas droit de citer, de nombreux fabricants inondaient le marché avec des gammes emplissant des catalogues entiers et les bambins en culotte courte que nous étions alors, se précipitaient chez le détaillant du coin pour se fournir en maquettes et en tubes de colle afin d'assembler un modèle réduit le temps d'un après-midi. Point de fioritures dans tout cela, moins encore de peinture ou de précision historique, il nous fallait un avion à monter tel que et à joindre à une armada de petits soldats et chars en plastique afin de passer les après-midi pluvieux à jouer entre camarades à la guéguerre d'opérette. Depuis, pour ma part et l'âge aidant, ce loisir tourna à la passion et à l'esprit de collection pour une période emblématique et fascinante de la grande histoire de l'aviation. Mais ceci est une autre histoire. Par contre, c'était exactement ce que proposait Airfix Dogfighter: renouer avec les rêves d'entant lorsque toute la vie se déroulait au sein du cocon familial. A l'instar du jeu Army Men qui se situait dans la même mouvance et dans un contexte semblable, La maison familiale devenait, le temps d'une après-midi le théâtre d'opérations militaires. Dans celle-ci, les armoires, buffets et dessous de lits, constituaient des camps retranchés, le grenier une zone secrète, et la salle de bains faisait office de port de haute mer fortifié. Ainsi et pour y parvenir, les concepteurs du jeu avaient repris certaines productions d'un grand fabricant britannique de modèles réduits connu sous le label Airfix (d'où le titre). Paradox Entertainment ne s'était pas limité à la seule partie aviation du catalogue avec essentiellement les maquettes de machines ayant participé à la seconde guerre mondiale mais y avait joint ce qu'on trouvait aussi dans les inventaires Airfix de la grande époque: des blindés, des montages dioramas représentant un terrain d'aviation (avec la tour de contrôle, les véhicules roulants,un bout de piste), des fortifications supposées être celles du mur de l'atlantique, des pièces de DCA et j'en passe… Je n'aurai qu'un seul mot pour traduire l'idée générale qui ressort de ce titre: nostalgie. Car, pour ma part, c'est exactement ce que retranscrivait Airfix Dogfighter, en cela et y compris le pilotage des avions. Le gamer qui, comme moi, avait vécu son enfance dans les années soixante, percevait les mêmes sensations que celles ressenties alors et maintenant retrouvées aux commandes d'un appareil dématérialisé dans le soft. Tout comme nous le faisons à l'époque, Airfix Dogfighter bafouait les lois de l'aérodynamique. Les avions n'avaient pas de train d'atterrissage (pour quoi faire: enfants, nous enlevions tout ce qui pourrait être un frein à l'évolution aérienne de nos maquettes) et décollaient ou atterrissaient sur un mouchoir de poche (il est vrai que la table du salon n'était pas très longue). Toutes les manœuvres aériennes interdites dans la réalité devenaient envisageables dans le jeu (je me souviens, la maquette à la main, avoir fait des loopings sous les chaises, des passages entres les piles de livres, des retournements dans la grande armoire, des rase-mottes sur les murs et le plafond et des atterrissages quasi-verticaux sur le coin de la cheminée). Avec Airfix Dogfighter, le joueur disposait de trois vues externes pour piloter son engin (une arrière, une avant et une du dessus pour le bombardement). Grâce à celles-ci, la docilité de l'avion était visuellement parlant, assez bien rendue. Certainement pas du point de vue aérodynamique, car ce n'était pas le propos du jeu, mais suffisamment flexible pour permettre de faire évoluer un engin volant dans des espaces aussi confinés qu'étaient ceux de la maison familiale représentée dans le jeu. Cette maniabilité permettait parfaitement d'aller chercher les bonus (ou armements et jerrycans de carburant) sur l'étagère d'une armoire de la cuisine ainsi que sous le canapé du salon. Les réactions des avions étaient parfaitement simulées et assuraient une prise en main en douceur, sans pour autant enlever tout intérêt au pilotage lui-même. Le passage des portes d'une pièce à l'autre, les zigzags entre les meubles ou encore la descente en piqué le long de l'escalier, poursuivi par un chasseur adverse dans un grandiose combat tournoyant autour des lustres du salon sont des moments très forts qui mettaient singulièrement en valeur le côté purement arcade du soft. C'est dans cette ambiance onirique que nous replongeait Dogfighter avec ses Mustangs P-51, ses Spitfires, ses Messerschmitts, ses Hellcats, ses Fiats CR42 et autres, autant d'avions qu'enfant, on rêvait de voir s'envoler de la table de la cuisine pour pouvoir les suivre dans leurs folles courses à travers toute la maison. Pour moi, ce vieux rêve était enfin devenu réalité grâce à Digital Entertainment qui nous proposait ici un titre original en matière de l'inspiration et plutôt bien restitué au niveau du gameplay. Il faut avouer que la réalisation graphique, sans avoir fait des merveilles en matière de texturisation (mais comment pouvait-il en être autrement lorsque nous nous retrouvions en habitat familial et non dans un quelconque monde imaginaire) permettait de conserver le souci du détail en matière d'aéroplanes. Toutes les machines affichées dans Airfix Dogfighter reprenaient les camouflages et décorations généralement proposés sur les boîtes de la fameuse marque en question. L'ensemble baignait dans une atmosphère musicale assez bien réussie et restituait parfaitement l'engouement ressenti lors de ses moments bénits dans lesquels nous plongions, entre compagnons de jeux, aux commandes de nos modèles en plastique tenus à bout de bras. Airfix Dogfighter pouvait se maîtriser au clavier, mais il était et est encore fortement conseillé de posséder un joystick afin d'avoir un parfait contrôle du destrier (en l'occurrence, l'avion de chasse ou le bombardier en piqué). En ce qui concerne le joystick, toutes les commandes du jeu s'y trouvaient concentrées, pour peu que le joueur possède une manette avec au moins quatre boutons. Il avait ainsi, au bout des doigts, toutes les possibilités du jeu pour un s'engager dans un dogfight endiablé. Histoire de se faire la main, le jeu offrait la possibilité de parcourir une petite campagne, en mode solo et dans chaque camps. En outre, il était mis à disposition du joueur un atelier de peinture permettant de décorer son appareil favori comme avaient pu le faire les anciens à l'époque des kits plastiques, lorsqu'ils utilisaient les pots de peinture pour maquettes de marque Humbrol afin de barbouiller leurs réalisations. A cet atelier de peinture était adjoint un éditeur de maison: de quoi recréer un environnement entier pour des parties en multijoueur. C'était toutefois le mode multijoueur qui devait rehausser tout l'intérêt du jeu puisqu'au maximum seize joueurs pouvaient s'y affronter dans des cessions furieuses en LAN ou sur la toile. Car il s'agissait bien de cela, Airfix Dogfighter était un pur jus d'arcade à la sauce 3D qui entraînait le joueur dans le monde du combat aérien tel que l'ont connu certains d'entre nous pour l'avoir pratiqué dans des jeux de bambins, non face à l'écran d'ordinateur comme c'est le cas aujourd'hui, mais en tenant des maquettes assemblées avec un minimum de soucis de la réalité et en les utilisant à de seules fins ludiques. Contrairement à toute attente, ce jeu était et est avant tout destiné non pas aux jeunes mais à ceux (dont je fais partie) qui ont vécu cette époque d'insouciance où les plaisirs des jeux de la guerre ne relevaient que du bon sentiment ou du fait d'armes sans connotation sanguinaire et en l'absence de toute recherche de sensations violentes tant revendiquées actuellement. C'est par ceux-là même (qui ne sont plus des enfants, aujourd'hui) qu'il sera le plus apprécié. Pour les autres, il ne sera jamais qu'un jeu d'action, graphiquement non attractif, de plus. La boîte et son contenu : Avec son format classique, la boîte de Airfix Dogfighter se, compose d'une base et d'un couvercle, reprend parfaitement,dans sa décoration, le thème traité par le jeu Airfix Dogfighter. A l'admirer, on ne peut parfaitement deviner que le jeu a quelque chose à voir avec un fabricant de modèles réduits, ne serait-ce qu'avec la présence du sigle prestigieux Airfix. Quant au dos de la dite boîte, la représentation d'une grappe sortant du moule où sont encore attachées quelques pièces provenant d'un modèle de Spitfire IX à l'échelle 1/72ème (avec la dérive pointue pour ceux qui connaissent la différence) est caractéristique du lien qui unit le jeu au fabricant. J'ai découvert cette boîte voilà quelques années alors que je fréquentais quasi quotidiennement l'un ou l'autre commerce de détail spécialisé dans le média où, à certaines occasions (le mot n'est pas trop fort), quelques boîtes de jeux s'y retrouvaient à des prix de liquidation. C'était durant cette belle période de transition qui nous a amené au passage à l'euro que j'avais fait l'acquisition de ce jeu pour un montant (indiqué en deux devises de façon similaire) de 12,37€. Il se pourrait même que ce soit à l'occasion d'une période de soldes. Anecdote amusante: le prix de vente normal repris sur l'étiquetage conservé était à l'époque de (tenez-vous bien) 44,60€ ce qui classait Airfix Dogfighter parmi les jeux onéreux. Que de chemin parcouru depuis, en matière de prix, notamment. Son contenu se compose d'un CD-ROM sur lequel se trouve le jeu et qui se trouve enfermé dans une boîtier cristallin classique. Y réside aussi un manuel multilingue joliment présenté sur 110 pages. La boîte avait été complétée à l'époque par un article testant le jeu et paru sur Power3d.com dont je n'ai plus de nouvelle aujourd'hui (le site a disparu corps et bien). Le tout a été complété par un feuillet reprenant l'emplacement où je peux toujours trouver les patchs qui lui vont bien, mais cela, je le fais quasi systématiquement pour tous les jeux requérant cette assuétude. Aujourd'hui, la boîte réside, bien au chaud, sur une étagère de bibliothèque, entourée par ses congénères dont le nombre croît au fil du temps. Et aujourd'hui ? A ma connaissance, Airfix Dogfighter ne rencontre pas de souci particulier pour fonctionner sous Windows XP (pour autant que le mode compatibilité soit activé) et encore moins sous Windows 98, bien entendu, puisqu'il s'agit là de son OS de prédilection. Sur la version de base, un problème réside toutefois dans l'utilisation du joystick. En effet, cette dernière n'acceptait pas toujours le joystick qui se trouvait connecté à la machine où elle avait été installée. Je le sais, j'en ai fait les frais. Pour régler ce désagrément, le développeur avait mis au point un petit patch correctif faisant passer la version de base à la version 1.19. Voilà une mise à jour qui règle les problèmes rencontrés avec certains joysticks. Un exemplaire se trouve à l'adresse suivante: http://www.clubic.com/patch-jeux-video-103-0-airfix-dogfighter.html Un autre problème rencontré était celui de la disparition du pointeur de la souris dans de très hautes définitions d'écran (j'en aussi ai fait les frais). Pour régler ce souci, le développeur avait mis au point un autre petit patch correctif faisant passer la version 1.19 à la version 1.20. Airfix Dogfighter, le gentil petit jeu d'arcade aux graphismes mignons vient d'hériter d'un minuscule patch qui corrige un petit oubli. Dans sa version 1.20, et pour un poids de 600 petits kilo-octets seulement, le curseur de la souris redevient visible sur toutes les configurations, même les plus pugnaces. Un détail qui permettra de profiter pleinement des dogfights entre modèles réduits. Un exemplaire se trouve à l'adresse suivante: http://www.lem.com.pl/plik.php?produkt=48 Je ne suis pas certain que la dernière version citée reprend la correction de la version précédente (bien qu'à voir une taille identique pour ces deux patchs, cela ne m'étonnerait pas) mais à défaut d'informations, il est conseillé d'installer successivement les deux patchs, pour plus de sécurité. Voilà de quoi rendre tout son plaisir à un jeu que l'on aurait pu mettre de côté en pestant sur deux petits défauts qui n'en étaient pas moins extrêmement limitatifs dans la satisfaction que l'on peut retirer de ce jeu (notamment en ce qui concerne le premier défaut). Même si le mode solo ne propose pas de grandes campagnes, j'ai toujours plaisir à en refaire l'une au l'autre mission, ne serait-ce que pour casser la vaisselle déposée sur les meubles et récolter, de cette manière, un maximum de bonus. En un certain sens, il s'agit de rattraper une privation de galopin car la vaisselle cassée, je ne pouvais pas me le permettre quand j'étais petit, ou alors, c'était moi qui subissait les affres de la contre-attaque adverse symbolisée via les réprimandes maternelles. Si les réprimandes survenaient côté paternel, il me faudrait plutôt comparer plutôt cela à du bombardement massif. Airfix Dogfighter, qui n'a d'affinité avec la simulation de vol que l'environnement aérien, est un petit jeu sans prétention mais qui est bien sympathique au demeurant. Il offre a ceux qui tout comme moi auraient connu les agréments du modélisme pratiqué dès l'enfance, le privilège de revivre une époque d'exception matérialisée dans des instants d'insouciance. En cela, il demeurera cher à mon cœur. Il reste que pour le retrouver il faudra s'armer de courage (je ne suis pas certain qu'on puisse le retrouver dans les archives de l'abandonware) ou se contenter de sa démo. http://download.cnet.com/Airfix-Dogfighter-demo/ 3000-7544_4-10047404.html Cette démo n'existe qu'en version originale, malheureusement. |
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