BYZANTINE
(les titres)    (page d'accueil) (bas de page)
Octobre 2005
Données techniques :
Type de jeu: aventure
Version: française intégrale
Conception: Stormfront Studios
Autres titres: néant
Distribution: Discovery Channel Multimedia (Ubi-Soft)
Sortie: novembre 1998
Configuration minimum: Pentium 200
Système d'exploitation: Windows 98 Windows XP (avec mode compatible)
Accélération graphique: aucune

L'histoire du jeu :
A une époque, le monde vidéo-ludique était en pleine phase créative. Cette créativité s'affirmait notamment via des logiciels sous forme de films interactifs, une technique que permettait un support nouveau appelé le CD-ROM. Il n'était pas inhabituel, alors, de trouver des jeux se logeant sur plusieurs galettes (il me semble même que le record fut de 7 unités pour un seul titre). Certains types de jeux offraient de véritables prédispositions à ce format particulier qui faisait voyager le joueur dans un monde d'images et de films extraits du monde réel. Les concepteurs venaient y incruster des objets que l'on pouvait manipuler ou des personnages avec lesquels on pouvait dialoguer.
Le genre aventure se prêtait parfaitement à l'utilisation de cette technologie. Les domaines éducatif et culturel étaient aussi très fortement attirés par les prometteuses possibilités de ces techniques nouvelles et contrairement aux jeux vidéo, ces mêms domaines sont restés attachés à l'utilisation du film interactif pour transmettre leurs connaissances.
Byzantine était un produit hybride dont la source s'échappait du domaine culturel pour venir terminer sa course dans le domaine ludique. A l'origine, il était question, pour Medias Electronique (les concepteurs du produit), de relater à travers les images et les films, une partie de l'histoire de la civilisation byzantine à travers une visite de la ville d'Istanbul et de ses monuments historiques les plus connus, comme le palais Topkapi, la cathédrale Citerne (ce qui n'est pas sans me rappeler Tomb Raider et un de ses niveaux appelé très précisément "La citerne").
Le jeu se composait de scènes cinématiques en relation avec le scénario de l'aventure, mais aussi de documents historiques à consulter (fort heureusement, la partie culturelle du produit n'avait pas été occultée au p rofit de la seule partie ludique), révélant les lieux que le joueur pouvait visiter en utilisant le mode de déplacement à la souris ainsi que les phases d'interactivité avec divers personnages et objets.
L'ensemble conduisait l'utilisateur vers la recherche d'indices dans une enquête complexe sur le pillage et la contrebande d'œuvres d'art auquel un de ses amis se trouvait mêlé. Quarante personnages, des reconstitutions 3D et intrigues diverses donnaient accès à des données commentées.
Byzantine se présentait comme le premier titre d'une collection intitulée "Planet Explorer", série d'aventures (policières ou autres) au cœur d'une ville dont on apprenait à connaître l'histoire, la culture et les habitants.
Voici, en deux mots, le départ de l'intrigue. Après une longue introduction en guise de mise en condition, le joueur se substituait au personnage principal de l'aventure et avait à mener une enquête journalistico-policière. Invité par un ami Turc à Istanbul afin de recevoir de ce dernier certaines informations concernant une affaire de trafic d'œuvres d'art, celui-ci arrivait sur les lieux alors même que l'ami en question disparaissait au nez et à la barbe de la police locale. Comme celle-ci qualifiait le nouvel arrivant de témoin principal dans cette disparition, le voilà devenu suspect du meurtre de la personne recherchée. Le joueur devait alors découvrir se qu'il s'était passé, en prospectant certains secteurs d'Istanbul grâce à des séquences tournées sous forme de film vidéo. L'enquête ne se passait pas seulement dans l'espace (ici, Istanbul), mais aussi dans le temps.
En effet, au cours d'une visite à l'Université, le joueur était mis face à un projet futuriste qui avait pour but de recréer, de façon virtuelle, le fameux palais Topkapi tel qu'il se présentait quelques siècles auparavant, en partant de vestiges archéologiques découverts récemment. Grâce à un casque à réalité virtuelle très avancé en matière de reconstitution d'images, le joueur se voyait transporté des siècles en arrière, dans des salles secrètes jusqu'alors inviolées. Les découvertes faites à l'aide à cette technique d'anticipation permettaient de faire avancer l'enquête en cours.
Le jeu disposait d'une aide permanente, particulièrement bien réalisée, à laquelle le joueur pouvait faire appel à tout moment. Les indices qui y étaient révélés s'organisaient en plusieurs niveaux de délivrance, histoire de permettre au joueur de faire encore un effort de réflexion afin d'obtenir la solution à son problème. Dans tous les cas, cette aide permettait de n'être jamais bloqué à un endroit particulier sur lequel le joueur butait et dieu sait si rester bloqué face à une énigme était chose courante dans d'autres jeux souvent bien plus orientés vers le domaine ludique (les appels de détresse sur le web en étaient la meilleure preuve).
Afin de reprendre facilement le cours de l'histoire après un arrêt prolongé, le jeu offrait un carnet de notes qui se remplissait automatiquement et permettait de situer les personnages au fur et à mesure de leurs avancées. Les manipulations d'objets se faisaient simplement. Les dialogues n'étaient jamais tirés en longueur et, en cas de faux pas, un retour en arrière était facilement réalisable.
A l'époque où nous avions acheté ce jeu, c'était mon épouse qui y avait joué (sur notre bon vieux Intel 486 DX2-66). Je m'étais contenté de tenir le rôle d'observateur attentif, car nous avions été envoûtés par le suspens, le contenu et les images que nous proposait cette petite énigme policière. Je me souviens des passages en mode holographique permettant un retour dans l'histoire à travers des images reconstituées de parties secrètes (découvertes il y a quelques années à peine) du palais de Topkapi et de la fin du jeu révélant les coupables.
Mais cela fait quelques années maintenant que nous n'avons plus refait ce jeu, celui-ci entrant dans une catégorie un peu particulière de softs que l'on pourrait définir de "jeu one shoot", bien trop linéaire (ce qui n'est pas péjoratif) pour pouvoir être rejoué différemment. C'est donc avec plaisir que je l'ai de nouveau installé, quelques années après y avoir joué. Que de souvenirs !

La boîte et son contenu :
Je ne me souvient pas avoir vu la boîte originale de ce jeu. Par contre, Ubi-Soft avait, en 1997, réédité celui-ci dans sa série de softs à prix budget dénommée "Série Collection".
C'est dans une grande surface que j'avais fait l'acquisition de Byzantine, au prix normal de l'époque pour une série budget(je suppose que cela devait tourner aux alentours de 15€) . La boîte est à l'égal de ce que proposait le distributeur pour ce type de produit, relatif à cette période. Celle-ci est construite avec une base et un couvercle, le tout en carton fort d'excellente qualité.
La décoration se compose d'un recouvrement en papier brillant reprenant, en devanture, la couverture originale du produit, mais sous format réduit, et à l'arrière, deux ou trois représentations de ce que proposait le jeu, ainsi que diverses annotations concernant l'intérêt de celui-ci. Une bien jolie boîte assez solide pour protéger efficacement son contenu dont je vais parler maintenant.
A l'origine, le jeu se répartissait sur six CD-ROM. On les retrouve donc tous dans la boîte, insérés dans de simples pochettes en plastique souple (il aurait été mal venu de les retrouver dans des boîtiers cristal, vu la place que cela aurait demandé). On y découvre aussi un coupon de garantie et un catalogue (assez volumineux) des produits Ubi-Soft de l'époque.
C'est tout. Pour ce qui est du manuel, monsieur .pdf était déjà passé par là et celui-ci se trouvait donc au format précité, sur le CD-ROM numéro un. Toutefois, il était aisé d'utiliser le jeu sans recourir au manuel, car tout se gérait uniquement à la souris. Ce n'est donc pas un drame que de ne pas avoir celui-ci sous format papier.
Voilà donc, à l'instar d'une gamme, un produit coloré et de bon goût.

Et aujourd'hui ?
Un jeu s'articulant autour de cinématiques au format .avi et d'images au format .jpg, sans accélération graphique d'aucune sorte, ne peut rencontrer de soucis sur quelque configuration que ce soit (ou alors,qu'est-ce que la compatibilité, Monsieur XP ?). L'installation sur deux machines tournant sous Windows 98 me le confirme.
A son exécution, on constate un effet de tramage de l'image vidéo (qu'un grand écran aura tendance à accentuer) assez déplaisant et ne répondant plus aux normes exigées de nos jours. Celui-ci avait uniquement pour but de permettre l'exécution du jeu sur des machines peu puissantes, même à l'époque de sa sortie.
Si l'on parvient à surmonter cet écueil générationnel, Byzantine garde toute sa fraîcheur grâce à son concept intelligeant et à la beauté des lieux traversés. Lors de son premier office (à l'époque où tout tournait autour de mon 486DX2-66), je n'avais pas rencontré de problème particulier dans le déroulement de l'aventure. Il est donc normal de ne trouver aucun patch pour ce jeu.
Cette constatation le fait entrer dans la catégorie restreinte des jeux que je désignerais comme "éminemment commercialisables", qualificatif très rarement attribuable aujourd'hui.
Au moment où l'on évoque de plus en plus l'élargissement de l'Europe à une hypothétique intégration de la Turquie, territoire aux confins de l'Islamisme et du Christianisme, ce jeu oublié regagne un intérêt certain.
Celui-ci s'adresse à n'importe quel public un tant soit peu intéressé par l'Histoire et la Culture, d'autant plus que les éléments "sang, sexe et violence" (si chers au plaisir de nos petites têtes blondes en passe d'adolescence) en sont totalement absents. Son seul défaut est d'être difficile à dénicher actuellement. Commercialement, il ne reste que le marché de l'occasion pour pouvoir encore espérer se le procurer.
Encore que:
Entretemps, Bizantine (version intégralement localisée) a eut l'avantage de tomber dans l'escarcelle de l'abandonware. Les six CD-ROM qui composent le jeu sont maintenant téléchargeable ici:
http://www.abandonware-france.org/ltf_abandon/ltf_jeu.php?id=845
Bizantine fonctionne parfaitement sous XP à condition de respecter quelques préceptes résumés ici dessous:
Pour plus de souplesse d'emploi, il est conseillé de graver les images CD-ROM téléchargées.
Afin de rendre au jeu une vitesse exploitable, il faudra peut-être utiliser un petit utilitaire nommé CPU Killer.
Je suis convaincu que ces petites contraintes ne constitueront pas un obstacle au véritable amateur de jeux d'aventures que vous êtes !




















(page suivante) (haut de page)