ULTIMA VIII (PAGAN)
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Décembre 2007
Données techniques :
Type de jeu: rôle/aventure (surtout jeu de rôle)
Version: française intégrale
Conception: Origin
Autres titres: toute la série des Ultima, toute la série des Wing Commander, Bioforge, Crusader no Remorse & no Regret ,Cybermage, Knights of Legends, Martian Dreams, Pacific Strike, Privateer 2, Savage Empire, Shadow Caster, Space Rogue, Strike Commander, Wings of Glory, Abuse
Distribution: Electronic Arts
Sortie: avril 1994
Configuration minimum: Intel 486DX2-66, Pentium 100
Système d'exploitation: Windows 98 et XP avec DOSBox
Accélération graphique: aucune
Un seul joueur

L'histoire du jeu :
Il en avait déjà été question à propos d'un précédent article consacré au jeu Ultima 9, peu de jeux peuvent s'enorgueillir d'avoir créé un univers aussi riche, aussi vaste, aussi novateur et surtout aussi marquant que celui de la série des Ultima dont le créateur est un certain Richard Garriott, britannique de nationalité (sensibilité parfaitement perceptible dans le concept d'Ultima).
Encore plus rares sont les jeux qui peuvent, en outre, se glorifier d'avoir survécu pendant une dizaine d'épisodes, couvrant ainsi toute la grande épopée du vidéo-ludique dédiée au PC, elle-même englobée toute ou en partie par le "rétrostalgic-gaming" (je viens de l'inventer, celui-là et je m'en vais déposer son nom de domaine).
L'histoire d'Ultima entraîne le joueur dans un univers d'héroïsme fantaisie moyenâgeux comme le faisaient et le feront ensuite d'autres jeux de rôle.
L'histoire qui servait ici de background était pour le moins digne de nos plus grandes périodes d'obscurantisme moyenâgeux (quoiqu'il soit parfaitement possible d'en trouver certains exemples particulièrement vivaces dans notre ère contemporaine). Il y était question (j'abrège pour ne pas anesthésier l'assemblée) de royaume perdu asservi par diverses divinités élémentales (le feu, l'eau etc...), en proie à de terribles guerres intestines entre ethnies aussi différentes que le sont les humains des reptiles, et ce depuis des lustres et des lustres (disons, depuis des temps immémoriaux). Un univers glauque à souhait comme il est de bon ton dans les jeux de rôle dignes de ce nom.
Les précédents épisodes de la série Ultima consacrèrent un monde nommé Britannia issu d'un univers médiéval. Mais avec Ultima 8, c'était Pagan (un monde comparable à Britannia) qui se trouvait sous les feux de la rampe. Pagan était sans doute moins "profond" que Britannia mais n'en était pas moins intéressant à découvrir. Toutefois, ce changement d'univers n'était pas fait pour satisfaire les inconditionnels de la série, trop habitués à deviser de Britannia.
Le scénario était pourtant assez réussi malgré le fait que certains éléments de l'histoire aient été simplifiés (voir carrément supprimés) dans un souci de rationalisation et d'approche grand public par rapport aux précédents épisodes. Par exemple, les personnages émaillant l'aventure s'y trouvaient en nombre suffisant mais moins important que précédemment et surtout, les dialogues que l'on pouvait entretenir avec eux étaient nettement plus succincts.
Pour un passionné du jeu de rôle, voilà qui ne participait pas à l'immersion du joueur ! Il en était de même d'une particularité du monde de Pagan qui se trouvait perpétuellement recouvert de masses nuageuses sans que l'on puisse faire la différence entre le jour et la nuit. Voilà une absence de notion du temps que gérait pourtant le précédent épisode.
Je dois reconnaître que ces premières observations m'importaient peu à l'époque où je parcourais le jeu car Ultima 8 - Pagan était l'aventure qui me mettait aux prises, pour la première fois, avec l'univers des Ultima. Ignorant tout de ces caractéristiques, elles ne me génèrent absolument pas dans l'appréciation que j'eus du jeu lorsque, à cette époque, je m'y consacrai. Il se peut aussi que Ultima 8 fut le premier jeu de rôle auquel je pu m'adonner, en ces temps mémorables.
Par contre, je peux témoigner de l'incommodité du mode de déplacement de l'Avatar (c'est ainsi que se désigne le personnage principal de l'aventure) qui se gérait uniquement à la souris (y compris l'orientation). Avec un peu d'entraînement, on s'y faisait, certes, mais ce n'était pas d'une évidence folle. Les combats se résumaient bien souvent à cliquer nerveusement sur la cible en usant alternativement des deux boutons de la souris, avec l'espoir d'obtenir ainsi un coup d'estoc suivi d'un coup de pied. Pour peu, on aurait pu croire se retrouver dans un Diablo (ceux qui le connaissent apprécieront).
Ultima 8 ne manquait toutefois pas d'atouts. Son univers était détaillé, coloré, gracieux. Les graphismes étaient agréables à l'œil. Il faut, bien sûr, les replacer dans leur contexte temporel et constater qu'ils accusent aussi le poids des années, face à ce que le jeu de rôle nous propose aujourd'hui. Il serait anormal qu'il en soit autrement.
Un simple exemple de cette différence en serait la pauvreté de la représentation dans la gestion d'un inventaire et du tableau ou des statistiques personnelles (représentations rudimentaires mais adaptées à l'ensemble, malgré tout).
Les personnages et monstres étaient parfaitement dans leur élément même si leurs déplacements étaient quelque peu fantaisistes. La ville de Tenebrae, qui était l'endroit où apparaissait l'Avatar dans l'aventure, était une grande construction fortifiée dont les portes donnaient sur différentes contrées (repasser par la ville était la façon de passer de l'une à l'autre). La vie qui y régnait, bien que limitée à quelques individus, était suffisante pour laisser croire qu'il ne s'agissait pas d'une cité abandonnée.
Comment faire respirer les exhalaisons laissées par les moments d'aventure passés dans Ultima 8 à quiconque n'y ayant jamais mis les pieds (méchant jeu de mots), alors qu'Ultima reste un univers caractéristique, à l'image de son créateur ? Je n'en sais rien, sinon que malgré les défauts qui lui sont imputés, je m'y suis laissé embarquer un bon paquet d'heures tout de même.
Tous les ingrédients d'un jeu de rôle étaient pourtant présents: pérégriner librement dans un monde inconnu dont l'histoire et le contexte étaient révélés en dialoguant avec les personnages rencontrés, fouiller tous les coins et les recoins des endroits visités pour récolter ce qui pouvait l'être, mener des quêtes afin de progresser dans l'aventure, utiliser des objets, des armes et de la magie, faire évoluer son personnage en fonction des actions engagées, gérer son inventaire etc, etc...
Mais ma perception "bon public" de ce qu'était alors le jeu de rôle n'a pas empêché de faire tomber sur Ultima 8 les foudres d'un certain nombre de gamers désabusés par cet opus. Il est un fait qu'à sa sortie, le jeu présentait encore de nombreux défauts. S'il est accepté par tous, à l'heure où j'écris ces lignes, que l'industrie vidéo-ludique délivre des jeux (destinés au computer, essentiellement) en même temps que les correctifs destinés à réparer les premiers vices rencontrés, il fut une époque où ce genre de plaisanterie n'était pas encore accepté pour argent comptant.
Ultima 8 fit les frais d'un calendrier trop serré (déjà à l'époque) occasionnant un gameplay bâclé à tendance "public moins sophistiqué", avant sa sortie commerciale. On retrouva donc un jeu avec une certaine absence de finition, de nombreuses carences et, pis encore au niveau des reproches, une orientation trop "arcade", ce qui le particularisait négativement par rapport à ses prédécesseurs.
Et pour couronner le tout, un renoncement à Britannia !
Conscient de la véracité de ces récriminations, le concepteur mit au point et proposa, quelques mois après la sortie du jeu, un patch qui corrigeait de nombreux problèmes dont celui relatif à son excessive lenteur sur 486DX2-66, machine considérée comme le top du top en 1994.
Rappelons-nous qu'actuellement la pratique de la course à la puissance est toujours de mise mais, plutôt que d'optimiser leurs produits, les éditeurs poussent le joueur à s'équiper de la toute dernière génération de matériels sans que celui-ci y trouve quelque chose à redire. De plus, les exigences et l'impatience des joueurs actuels (tout et tout de suite) y trouveraient aussi une part de responsabilité (le retour de manivelle en quelque sorte).
Cela étant, le patch en question rendait Ultima 8 beaucoup plus abordable et accessible que ce que permettait sa version d'origine. Il aurait pu en être tout autrement de sa perception par le public si cette même version d'origine en avait été pourvue.
A n'en pas douter.
A l'époque, j'eus peut-être eu l'occasion de tester les propriétés de cette mise à niveau sur mon Intel 486DX2-66 (configuration requise pour faire fonctionner le jeu mais qui se révéla, à priori, trop faible). Toutefois, je ne peux être affirmatif sur ce point mais au moment où je découvris Ultima 8, la machine qui me servait d'étalon était alors un Pentium 200, ce qui ne me laisse aucun souvenir d'avoir eu à subir de quelconques soucis de ralentissement.
Et pour cause: la version de Ultima 8 en ma possession est sa réédition (voir plus bas) proposée avec une mise à jour (version ultime 2.13) qui incorpore toutes les modifications apportées au moteur du jeu. C'est aussi un des avantages de ces séries arrivant sans doute en second souffle mais avantageusement au moment où le développement d'un jeu a connu son aboutissement.

La boîte et son contenu :
Ce fut plusieurs années après sa sortie officielle que je fis l'acquisition (début 1998, par là) du jeu Ultima 8 lorsque ce dernier se retrouva dans une série de réédition, en boîtes cartonnées, proposée par l'éditeur Electronic Arts. Cette série se caractérisait par une couleur bleu-ciel qui ornementait l'ensemble de son conditionnement. Cette série fut particulièrement présente, à une certaine époque, sur le marché du jeu vidéo (en tous les cas, c'est ce que j'en ai retenu).
J'ai un souvenir exact de l'endroit (une grande surface) et de la période (au moment des soldes de fin d'année) qui concoururent à l'acquisition de ce titre. Dans l'allée principale du négoce, un grand présentoir était édifié et proposait à la vente (réduction de moitié du prix ou remise de 50%) diverses et nombreuses boîtes de jeux (quelle époque merveilleuse !) appartenant majoritairement à la série budget en question.
Parmi celles-ci, j'en avais pris deux: Ultima 8 et Privateer 2 (deux jeux distribués par Origin). Mais en ce qui concernait Privateer 2, mon choix se porta sur la boîte originale plutôt que sur la boîte réédition, puisque le choix m'était permis (les deux coffrets étant exposés sur le dit présentoir, pour le même prix).
Un moment homérique !
A ce propos, il fut remarquable que les deux conditionnements en question (version originale et réédition) soient alors vendus à des prix identiques (preuve que l'on avait alors connaissance des produits que l'on mettait en vente) alors que récemment, je me souviens avoir vu dans un même rayonnage, des jeux en série et en prix budget conjointement présentés avec leurs éditions originales, le tout au prix plein cette fois !
Une astuce marketing appelée ordinairement "attrape nigaud".
La boîte de Ultima 8, dans cette série, est composée d'un coffrage classique comprenant une base et un couvercle en carton fort de très bonne facture, recouvert d'un surfaçage noir satiné sur lequel était représenté, en face avant et en gris acier profond, le sigle particulier de la marque. Ce coffrage est entouré d'une chemise coulissante épaisse et à la surface brillante.
Sa couleur dominante (je viens de le préciser) est d'un bleu-ciel pâle sur laquelle, en face avant, est représentée, sous format réduit, la couverture originale de la boîte du jeu en question (en l'occurrence, la couverture de la boîte de Ultima 8).
Sur le bord supérieur du coffrage réside la fameuse étiquette bleue azur (spécifique à cet éditeur) où sont reprises les indications concernant la configuration nécessaire (minimum et souhaitable) pour faire fonctionner le soft. Il est à constater que cet étiquetage est parfaitement lisible, contrairement à ces mêmes informations reprises, aujourd'hui, sur les pochettes au format DVD dans lesquelles résident les softs maintenant commercialisés.
Je veux bien admettre que depuis les temps glorieux où sévissait la boîte cartonnée d'envergure titanesque (telle qu'elle se réservait une place outrancière dans nos masures), une évolution de l'acuité visuelle ait pu survenir, mais certainement pas de manière à permettre la lecture des actuels graffitis lilliputiens sans verres à fort grossissement. A moins qu'il ne soit plus nécessaire de les lire, tout souci de configuration ayant définitivement disparu. Ce qui me semble tout de même peu crédible.
La face arrière de la boîte présente, quant à elle, plusieurs captures d'écran agrémentées de textes incitatifs et multilingues (le jeu pouvant s'installer sous différents dialectes).
Le contenu de la boîte est à l'égal de l'original, à l'exception de la carte géographique de Pagan, absente ici, mais qui, dans l'emballage original s'y trouvait sous forme de napperon en tissu (bonus réédité dans le coffret original de Ultima 9).
Ce contenu comprend le CD-ROM du jeu dans son boîtier cristallin, une chronique de Pagan (version française) de 32 pages, explicitant l'univers, le voyage et le bestiaire de Pagan (je l'ai relu, pour cette occasion, et cela valait vraiment le détour), un guide du jeu de 10 pages, détaillant son installation sous MS-DOS et les fonctionnalités principales, un feuillet de quatre pages avertissant l'utilisateur sur l'utilisation du jeu sous Windows 95 (et permettant de configurer ce dernier, dans ce cas), une carte d'enregistrement et un avertissement sur les risques d'épilepsie bien réels au regard de la durée de vie (monumentale) de l'aventure dans Ultima 8.
Il est heureux que cette série budget ne connut pas les affres du syndrome pdf qui a vu, chez d'autres, la disparition de toute documentation papier au profit de son équivalent numérique, nettement moins aisé à compulser dans les transports en commun (et en bien d'autres endroits).
Cet ensemble a été complété par une disquette de boot qui était une règle établie dans mon chef, pour tous les jeux de cette époque fonctionnant sous MS-DOS. Une seconde disquette est venue s'ajouter le jour où j'ai décidé la désinstallation du soft. Sur celle-ci, j'ai conservé quelques sauvegardes de mon passage dans Ultima 8.
Par intuition, sans doute, je ne tenais pas à perdre définitivement tout ce qui avait constitué les nombreuses heures passées dans l'aventure. Je ne peux que me réjouir, aujourd'hui, de la pertinence de la résolution dont j'avais fait montre à l'époque: les sauvegardes ont été installées à nouveau et m'ont permis de reprendre l'aventure là où je l'avais laissée, il y a bien longtemps de cela.
Voilà une bien gracieuse boîte qui trône maintenant sur mes étagères, en compagnie de quelques-une de ses congénères (allusion à la même série budget). Elles y sont pourtant moins nombreuses que ce qu'il en était à l'époque où la dite série se retrouvait en devanture de nombreux étalages. La disette étant venue, non seulement les séries budget sont devenues marginales, mais ces boîtes à dominance bleu-ciel se font tellement rares qu'elles sont, depuis, entrées dans l'univers traditionaliste de la collection. Bien fait pour ceux qui ont eu (dans un éclair de génie à la postérité) la bonne idée de les conserver.

Et aujourd'hui ?
Comme je l'ai précisé, Ultima 8 dans sa version "seconde édition" (qui est la seule version en ma possession), incluait un addenda avertissant l'utilisateur de la possibilité d'installer et de faire fonctionner ce jeu sous Windows 95 (la version commerciale de l'époque du fameux OS). Cet addenda indiquait notamment que si une telle possibilité existait bien, il n'en restait pas moins vrai que le jeu ne prenait pas en compte les périphériques reconnus et gérés automatiquement par l'environnement Windows. Il fallait donc, suivant les instructions données, modifier les fichiers config.sys et autoexec.bat de Windows pour que ce dernier puisse prendre en compte des périphériques tels que souris, lecteur CD-ROM et carte son, lorsqu'une cession MS-DOS était en cours.
Tout cela ne nous rajeunit pas, ma bonne dame !...
Puisque les dernières versions de Windows ne gèrent plus ce précepte (les fameux fichiers de configuration en question), il est inutile d'y revenir. La seule possibilité demeurant actuellement pour profiter du jeu Ultima 8 réside dans l'utilisation d'un fabuleux émulateur dénommé DOSBox (que vous devez certainement connaître pour avoir lu quelques autres des articles présents sur ces pages).
Voilà donc lancée, sous DOSBox, l'installation du jeu, à partir du CD-ROM commercial nouvelle mouture (je le précise avec intention), en introduisant la commande prévue à cet effet, soit: "install français" ("français" pour le choix de la langue, puisque le jeu est multilingue).
Petit contretemps: au même titre que les caractères accentués, la lettre "c" avec une cédille n'existe pas dans les registres du clavier anglais (clavier par défaut dans cette version de DOSBox, dont je me contente parfaitement).
Il me faut donc recourir à son code ascii ([Alt]+135) pour y avoir accès. Manque de chance, je n'ai pas ces codes sous la main...
Pas de malaise, en m'informant sur le contenu de cette instruction "install + langue", je constate que la commande renvoie simplement vers un répertoire intitulé "\FRANCAIS" dans lequel se trouve le vrai fichier "install" (celui-la même qui exécute l'installation du jeu).
Le plus facile est donc de m'y rendre (avec mes petites menottes à pianoter des commandes MS-DOS sur mon zouli clavier) et d'exécuter, à partir de là, l'installation du jeu. Un écran apparaît alors, permettant de spécifier le chemin de destination et de choisir les pilotes audio. Voilà qui est fait. Je pousse enfin sur l'option "procéder à l'installation".
Et rien ne se passe !
Je reste interloqué.
Mais il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre que le programme d'installation ne prenait pas en compte les chemins virtuels vers les périphériques. Ainsi, la lettre "D" désignant sous DOSBox le lecteur CD-ROM virtuel n'est pas acceptée par l'installateur. Seule la lettre "I", déterminée par le système d'exploitation en tant que lecteur CD-ROM logique est reconnue sur la machine suseptible de recevoir le jeu. Cette machine possède deux HDD partitionnés, expliquant ainsi l'utilisation de la lettre "I" pour identifier le lecteur de galette.
C'est une contrariété rencontrée avec certains jeux et documentée sous DOSbox. On ne peut pas affirmer que je n'étais pas prévenu.
Solution à cette contrariante complication retardatrice: modifier le chemin de la source dans l'utilitaire d'installation du jeu (puisque celui-ci le permet).
Je m'y colle de suite.
Mais voilà qu'un autre souci se présente alors: cette (foutue) zone de saisie n'autorise que l'utilisation des caractères en majuscule (shiftlock) et interdit l'introduction des codes ascii. De ce fait, le caractère "\" ne peut être saisi de cette manière. Je ne peux donc introduire un autre chemin que celui indiqué (soit D:\ULTIMA8) et qui n'est pas le chemin correct.
Aaaargh...! Mais qu'ai-je fait au ciel pour mériter cela ?
Aux grands maux, les grands remèdes: l'installation est alors pratiquée directement sous Windows 98 (je ne connais que lui), en utilisant sauvagement l'explorateur (des fois, j'ose). De cette manière, on utilise l'adressage logique et non virtuel du lecteur CD-ROM.
Cette fois, c'est parti !
Un gros pavé rouge m'informe alors que, vu le manque de mémoire de base, le jeu risque de ne pas pouvoir s'exécuter. Je n'en ai cure puisque je n'ai aucune intention d'exécuter Ultima 8 sous Windows mais seulement de l'installer.
Je passe donc outre l'avertissement.
L'installation en question (qui se déroule tout à fait normalement) me crée, à la racine du disque, un répertoire (C:\ULTIMA8) et y installe le jeu. Je déplace alors ce répertoire dans le répertoire "\Dosprog" qui est le répertoire par défaut pour les jeux que j'exécute sous DOSBox (C:\DOSPROG\ULTIMA8).
Maintenant, je peux relancer DOSBox.
Ce qu'il fallait faire, pour que le jeu s'exécute sous DOSBox, est fait. Je me rends dans le répertoire en question et lance l'exécutable.
Pour la première fois, Ultima 8 s'ouvre sur son générique d'introduction. Ouf ! Je le sais pour y avoir été, que le fichier d'initialisation du jeu fait bien bien référence à l'adresse logique du lecteur CD-ROM, origine de mes déboires préparatoires.
Ce ne fut pas sans peine, mais quel plaisir de le voir resurgir ainsi, comme à ses premiers jours. Tout se passe merveilleusement. Le son, la musique et l'image: tout y est. De plus, la maniabilité est parfaite, sans autre réglage.
Un régal visuel, auditif et olfactif, une authentique noce "rétronostalgique", une intensité commémorative aux sensations originelles reconquises, un...
Bref: j'en ai la larme à l'œil.
Qu'est-ce à dire ?...
Bien évidemment que Ultima 8 (version MS-DOS) fonctionne toujours sur mon Pentium 200 ! Pourquoi croyez-vous que je conserve encore cette relique en parfait état de marche , hein ?...
Mais était-il encore nécessaire d'en faire, ici, l'étalage puisque la dernière fois que vous avez entendu parler d'une telle machine, c'était à l'occasion d'une visite au musée Grévin.
On télécharge toujours DOSBox à l'adresse suivante:
http://dosbox.sourceforge.net/
De plus, s'il arrivait, à quiconque, d'éprouver le moindre problème à l'installation de cet émulateur, le site "La clinique des jeux vidéos" (la référence francophone en matière de support technique concernant des jeux de précédentes générations) propose, outre la possibilité de télécharger DOSBox, une traduction de son manuel d'utilisation, complétée par de multiples reproductions d'écrans de paramétrisation, eux-mêmes parachevés par des commentaires assurant une installation sans faille, même pour les plus néophytes d'entre nous.
Voici l'adresse de cet émulateur et de tout ce qu'il faut pour pouvoir l'utiliser au mieux de ses possibilités:
http://clinique.jeuxvideos.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=91
Ce site, à vocation pédagogique, ne devrait absolument plus quitter votre carnet d'adresses personnelles. En voici d'ailleurs les coordonnées:
http://clinique.jeuxvideos.free.fr
En ce qui concerne la paramétrisation de DOSBox, on trouvera quelques indications fondamentales permettant de faire fonctionner cet émulateur tout comme je l'utilise aujourd'hui, à l'adresse suivante:
L'émulateur DOSBox
Ultima 8 s'est vu agrémenté de plusieurs patchs. Citons pour mémoire celui permettant d'y jouer sous Windows 98 (il est présent sur le CD-ROM de la réédition). Mais puisque DOSBox est ici utilisé, le patch en question n'est plus d'une réelle utilité.
Bien plus intéressant a été cet autre patch correctif qui fait passer la version de base à la version 2.12, en corrigeant toute une série de petites imperfections responsables de la critique acerbe qu'avait connue le jeu, en son temps.
On peut le télécharger ici en faisant attention à la langue utilisée dans le jeu puisque le patch se décline en trois versions: anglais, allemand et français.
http://www.patches-scrolls.com/ultima8.php
Parenthèse émouvante autant qu'exceptionnelle, ce patch comprend, entre autre chose, un petit texte d'excuses pour les soucis qu'auraient pu causer la survenue des imperfections dans le déroulement du jeu. Cette décharge est signée par Lord British, (alias Richard Garriott), le concepteur même de la série des Ultima. Voilà une marque d'humilité comme notre millénaire, vaniteux de ses technologies ondulatoires, ne sait plus faire montre !
Bel objet de contemplation et de méditation que cet erratum.
La saga des Ultima vit l'aboutissement de sa série dédiée au joueur solitaire avec son opus numéro 9 (voir l'article consacré à cet épisode), à la suite de quoi l'équipe qui avait en charge le projet se tourna vers le "massivement multijoueur" avec un Utima Online et ses volets successifs. Le créateur de la série, Richard Garriott, aura toutefois réussi un pari insensé: créer la plus grande série (hors franchises et licences surexploitées s'entend) dédiée au jeu de rôle, en tant qu'ambition affichée dès le début. Et lorsque l'on sait à quelle vitesse se bouleverse l'industrie vidéo-ludique, au fil des mois, on comprend que tenir un tel engagement relève de la gageure. Si je ne me trompe, l'éditeur Origin a maintenant disparu corps et biens et la licence Ultima n'est plus entre les mains de son concepteur. Sont-ce alors les prémices de l'annonce d'une fin définitive ?
Cela ne vous empêchera pas de profiter de ce jeu si le cœur vous en dit. Le site Abandonware France le propose, très opportunément et au téléchargement, à l'adresse suivante:
http://www.abandonware-france.org/ltf_abandon/ltf_jeu.php?id=61
Les précédents opus (du Ultima au Ultima 7) y sont aussi présents (mais jusque quand: telle est la question).
Cet autre site est une ode à la série complète et propose, en sus, divers téléchargements et notamment les patchs correctifs dont il fut question ci-dessus.
Tout cela est à télécharger à l'adresse suivante:
http://www.ultimalegend.com/index.php
Voilà, cette fois vous avez tout en main pour vous faire une idée précise de l'atmosphère singulière qui régnait dans l'univers de Pagan. Il suffit pour cela de faire table rase de ce que les dernières productions du genre ont pu vous faire voir et de le remplacer par un rien d'imagination.
C'est le fond qui manque le moins comme disait le laboureur au corbeau qui tenait en son bec, heu... Non, au lièvre et à la tortue qui... Non plus...
Enfin, il l'avait bien dit: cela j'en suis certain.
























































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