FULL THROTTLE
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Mai 2008
Données techniques :
Type de jeu: aventure/énigmes
Version: française intégrale
Conception: Lucas Arts
Autres titres: Afterlife, Day of the Tentacle, The Dig, X-Wing, Tie Fighter, Grim Fandango, Indiana Jones (série), Indy 4, Loom, Monkey Island (série), Outlaws, Sam & Max Hit the Road, Secret Weapons (série), Star Wars (série), Dark Forces, Jedi Knight (1, 2 & 3), X-Wing vs Tie Fighter, Yoda Stories
Distribution: Lucas Arts
Sortie: mai 1995
Configuration minimum: Intel 486DX2-66
Système d'exploitation: Windows 98 et XP avec DOSBox
Accélération graphique: aucune
Un seul joueur

L'histoire du jeu :
Lucas Arts est manifestement un éditeur de génie. En 1995, celui-ci nous entraînait dans une équipée légendaire qui se déroulait dans l'univers impitoyable des mauvais garçons mal rasés, fondus de la poignée en coin, sentant fort sous les bras, chevauchant des engins qui exhalaient l'huile de ricin, parés de blousons de cuir noir et (allez savoir pourquoi) constamment entourés des plus belles filles jamais rencontrées que c'en était un véritable gâchis.
Tout commence par une séquence d'introduction digne des grandes productions de cinéma. Celle-ci met en place le décor et donne le ton d'une aventure qui allait se dérouler dans l'univers pitoyable heu... non, impitoyable du business et du bitume entremêlés.
En gros, le pitch se présentait comme ceci:
Pour Ben, sa moto était la seule raison de vivre. Mais alors, l'engin hein (il est question de la moto, là)! Le truc du rider profond, avec des chromes rutilants partout et un moteur au doux ronronnement de bicylindre qui fait un bruit d'enfer lorsqu'il s'élance à l'assaut de l'asphalte. Le genre de tonalité qui prend aux tripes dès que la poignée est tournée, tant les échappements semblent libres de s'exprimer dans un univers où les contraintes de la pollution sont encore totalement absentes. L'éden du motocycliste, en quelque sorte.
Ben était aussi un dur à cuire (de moto) qui s'exprimait plus facilement avec les poings et les pieds qu'avec la tête, mais qui se transformait en petit agneau dès qu'une fille le regardait (bon, comme c'est aussi un peu mon cas, je ne vais pas m'appesantir sur le pathétique de la situation). A la tête de sa bande de bikers (parce que le chef c'est toujours le plus fort), tout se passait très bien pour lui jusqu'à ce (et c'était là tout l'intérêt du jeu) qu'il se retrouve au centre d'une machination qui aurait bien voulu le transformer en fantoche à la solde d'un groupe industriel qui produisait notamment des motos (la Corley Motors qu'elle s'appelait).
Dans Full Throttle, c'était un dénommé Adrian Ripburger qui prenait la place du méchant pas beau. Car non seulement il allait faire toutes les misères possibles et imaginables à Ben, mais en plus il convoitait la place de président de la Corley Motors qui était détenue jusque là par le vieux Malcom Corley.
Malcom et Ben allaient s'entendre comme deux larrons en foire, au grand dam du dénommé Ripburger. Raison de plus pour lui de les faire disparaître tous les deux en impliquant le second dans le meurtre du premier. Devenir Calife à la place du Calife demande parfois de monter des plans diaboliques. Ripburger excellait dans ces pratiques.
C'est ici qu'intervenait le joueur. On n'allait pas laisser Ben, tout seul, à se dépatouiller comme un beau diable devant les difficultés qui n'allaient pas manquer de s'amonceler devant lui, tout de même ? Il fallait aider l'ami Ben à faire face à cette ignoble rognure d'arriviste de Ripburger !
"Vous êtes Ben". Voilà l'allégation que j'ai pu lire, ça et là, dans les "rares" écrits francophones dédiés à Full Throttle, présents sur le net. Ce n'est certes pas celle que j'utiliserais car, dans le présent jeu, on ne prend pas la place du héros (pas plus qu'on ne s'identifie à lui) mais on l'accompagne (on le guide, on le seconde, on l'aide...) en tant que joueur autonome et affranchi. L'allégation ici reprise s'apparente bien plus aux jeux actuels, quasi exclusivement tournés vers le "first person shooter" (FPS), ce qui n'est nullement le cas du présent produit.
Cette remise à l'heure des pendules étant faite, on peut considérer que Full Throttle recouvrait trois types de gameplay: celui de l'aventure,de l'humour et de l'action.
L'histoire évoquée dans Full Throttle possédait un formidable background comme en offraient les jeux de ce genre à cette époque (j'affirme cela par simple comparaison). Ce qu'on peut en dire c'est que l'équipée était composée de groupes de tableaux mis bout à bout dans lesquels on pouvait faire évoluer Ben en passant de l'un à l'autre sans l'obligation de réaliser, dans chaque tableau, tous les actes prévus avant de passer au suivant. On pouvait, par exemple, visiter les lieux avant de passer à l'accomplissement du scénario (un semblant de liberté de mouvement en quelque sorte). Il fallait toutefois réaliser toutes les actions d'un groupe de tableaux pour passer au suivant, bien évidemment. Une relative linéarité s'imposait donc comme mode de progression mais elle n'avait rien de pesant pour le joueur.
La cause de cette légèreté était certainement à rechercher sous l'éther humoristique dans lequel se retrouvait plongée toute l'aventure de Full Throttle. Le personnage de Ben, l'élément central de l'histoire, est parfaitement typé. Les rares fois où il n'était pas sur sa moto, il peinait à retenir ses poings à la moindre contrariété. Son discours était rythmé de réflexions ou expressions parfaitement dans le ton et la localisation des dialogues (puisque le jeu en ma possession est une version française intégrale)rendait de façon magistrale un humour omniprésent tout au long du jeu, sans aucune amplification ou disproportion dans les intonations par rapport aux situations.
La richesse des réparties avait de quoi étonner mais jamais ne lassait le joueur (qui finissait par en redemander). La perception qu'on avait alors du personnage était que, malgré sa carapace de biker aux gros muscles, un cœur d'or battait sous le cuir du blouson. Cela était perceptible ne serait-ce que par le ton désopilant des propos tenus par Ben. La version française était une édifiante réussite et évitait, sans doute, les amplifications d'inflexion que rendait certainement la version originale si celle-ci reprenait les accents des lieux originels. Une transposition de main de maître, voilà ce que restituait Full Throttle en version française.
La version originale avait pourtant profité de voix célèbres comme par exemple celle de Mark Hammil (dont on constatait la participation régulière, à l'époque, dans divers jeux vidéos).
Toute l'ambiance du jeu était d'ailleurs d'une qualité exceptionnelle. Les musiques rock étaient parfaitement en adéquation avec l'univers de l'aventure (très rock n'roll, bien évidemment) et les bruits divers (ceux des moteurs, particulièrement) plaçaient virtuellement le joueur au volant (ou guidon) d'engins fabuleux et légendaires.
Mon dieu! Cette douce mélopée du pot d'échappement relié au gros bicylindre qui s'élançait lorsque Ben mettait la poignée en coin, ça vous donnait un trip d'enfer et l'envie d'en faire tout autant. Le décibel était alors distribué par pelletées entières, dans des immensités ordinairement désertiques qui ne risquaient pas d'en souffrir.
Full Throttle n'était pas seulement un jeu d'aventure traditionnel comme on en voyait beaucoup alors, c'était aussi l'évocation d'un univers original (celui de la moto sous le soleil du Colorado) et une ode aux raiders à deux roues en tout genre. Jamais ce microcosme n'avait été restitué avec une telle justesse et une telle pertinence même si cela avait était réalisé sur un note divertissante et humoristique.
De plus, il bénéficiait de certaines phases d'action consistant généralement en affrontements entre gangs rivaux. Dans ces instants, la technique employée rappelait fortement celle utilisée dans Rebel Assault premier du nom (toute une équipée) où l'on se déplaçait dans un circuit précalculé avec la possibilité de se mouvoir latéralement afin d'éviter l'obstacle quel qu'il soit. C'était un peu le même ici, à la différence que cette fois le contrôle était parfait alors que dans Rebel Assaut, le moindre mouvement de souris vous balançait d'un coin à l'autre de l'écran (et dire qu'on en redemandait).
Lorsque Ben arrivait à la hauteur de son adversaire, la caméra changeait de vue et permettait de s'adonner à une ratonade en règle, à coup de poings, de chaînes, de barres de métal ou tout autre objet contondant, avec pour seul objectif de faire mordre la poussière, le tout dans un environnement restant très jouable. Rien de sanguinaire pendant ces phases, mais plutôt de belles parties de rigolade au regard des actions intensives menées, car inutile de chercher dans Full Throttle une quelconque filiation avec un Grand Theft Auto qui n'évoluait pas dans les mêmes strates émotives (tout se situait encore au niveau des zigomatiques). Sans doute l'époque ne prêtait-elle pas encore à un certain réalisme noir qui se veut, aujourd'hui, être la référence.
Ambiance Mad Max bon enfant et nostalgie des chevauchées à la Ben-Hur (d'où le nom de l'intrépide, certainement) assurées.
La réalisation graphique de Full Throttle était, par ailleurs, notable à plus d'un titre. Le jeu faisait appel à une technologie peu commune dans la conception du jeu vidéo: le dessin animé. En effet, le design de Full Throttle était entièrement réalisé suivant cette technique graphique, à l'exception de quelques éléments (comme les véhicules représentés en 3D précalculée). Cette finition cartoonesque (il y avait du Tex Avery dans la représentation des randonnées sur deux roues) conférait à l'œuvre, car c'en est une, une atmosphère d'exception supportant très bien le poids des ans. La technique du point & click permettait de mettre en valeur une telle réalisation qui transfigurait l'intensité de l'aventure. Le résultat reste, aujourd'hui, mémorable alors que nous sommes tous sous la coupe de l'accélération graphique à outrance.
Full Throttle était l'archétype même du jeu d'aventure comme on les aimait alors (du "onlyclickdesouris" mais en ce qui concerne le côté ludique de l'applicatif, seulement).
Il était ouvert à un large public de par une difficulté toute relative, sans pour autant sacrifier l'intérêt de ses énigmes. Sa durée de vie avait déjà été, à l'époque de sa sortie, considérée comme relativement courte, mais comme cette dernière n'a fait que se comprimer au fil des années, l'argument n'a plus, actuellement, la même valeur.
Full Throttle consacrait un monde rarement approché, celui du raod-movie pour hells angels côté gentils garçons à leur môman dans une aventure qui se vivait sur des chapeaux de roues (les deux roues, bien entendu…). L'ensemble était inlassablement saupoudré d'un humour caustique qui donnait le ton tout en divertissant le joueur éventuel.
Pour ma part et comme tout ce qui concernait le jeu d'aventure en général, c'était encore une fois mon épouse qui dirigea la manœuvre en traversant Full Throttle de bout en bout (du début à son aboutissement final) tant son parcours avait dû l'enthousiasmer.
Je me contentais généralement de rester en retrait, en tant qu'observateur et admirateur de la patience dont elle savait faire preuve pour déjouer, les uns après les autres, tous les rébus que contenait l'aventure. De cette époque originelle j'ai gardé, comme s'il s'était agi d'une préscience divinatoire, les sauvegardes qu'elle avait effectuées en parcourant Full Throttle. Voilà un esprit de conservation qui porte ses fruits au-delà du simple culte du souvenir dont je ne cesserai jamais de me complimenter. Il me fut donc facile (et possible puisque les dites sauvegardes se sont révélées réutilisables telles que) de retourner à différents points de l'aventure (y compris à l'approche de son aboutissement) pour non seulement en retirer quelques captures d'écran, mais aussi me replonger dans l'atmosphère enjouée et captivante du jeu.
Full Trothlle, c'est de l'intemporalité ludique à l'état pur. J'allais m'en apercevoir au rechargement des sauvegardes en question. Une authentique cure de jouvence m'attendait en ces lieux.

La boîte et son contenu :
Mon dieu, quel joyau !
Quelle merveille, quelle pureté dans les lignes, quelle sensibilité dans les carnations de la parure, quelle harmonie dans les proportions, quelle matité dans la composition du revêtement intérieur... (et j'en passe).
Imagineriez-vous, aujourd'hui, un horrible boîtier entièrement plastifié (allergogène au possible), au format DVD (adieu la spécificité), la parure recouverte de dessins directement extraits d'un jeu composé uniquement de ceux-ci (sans même la moindre petite accélération et effet de mapping) ?
Impossible autant que chimérique, voyons ! Nous vivons une époque où tout est rationalisé et où l'accélération gouverne en despote.
Le maître mot: aller toujours plus vite !
Pourtant et avec Full Throttle, voilà l'exemple type d'une ère où le sujet était enluminé et orné de ses plus beaux atours afin de stimuler la curiosité, l'envie et la convoitise du gamer passant par là.
Le violet et le pourpre avaient été, à une époque, des coloris privilégiés par l'éditeur Lucas Arts. Qui ne se souvient pas des X-Wing, Tie-Figther relevant du même stimulus ornemental ?
Oui, d'accord: avec Dark Forces, on était plutôt dans les verts oxyde de plomb, mais c'était tout pareil.
La boîte de Full Throttle provient d'une de nos nombreuses visites, à mon épouse et moi, chez un commerçant spécialisé comme il n'en existe plus guère actuellement (celui-là ayant disparu il y a des années déjà). Full Throttle fut donc acquis au prix en vigueur à cette époque (moins la ristourne qui nous était accordée à titre de clients privilégiés).
La boîte se compose d'une base et d'un couvercle en carton fort d'excellente facture et d'une robustesse de bon aloi (dans la parfaite lignée de ce que proposait Lucas Arts à cette époque).
Une fois ouverte, elle offre à la vue un boîtier cristallin entièrement transparent, contenant le CD-ROM du jeu. En dessous de celui-ci, se trouve le guide de référence de la version CR-ROM pour home computer (qu'est-ce que ça en jetait, dit comme cela...), complété d'un feuillet de même format intitulé "Flash spécial - Supplément technique" (aide à l'installation).
Je n'en avais touché mot avant, histoire de maintenir le suspense à son comble mais mon épouse m'a indiqué tout dernièrement que, si elle avait pu arriver à bout de l'aventure, c'est parce qu'elle avait usé (modérément, bien entendu) de la solution entreposée au fond de la boîte. Sornettes, lui dis-je ! (enfin, quelque chose de ce goût là). Cette solution avait été ajoutée au packaging bien après l'époque où elle y jouait car elle est extraite de la toile, lui disais-je encore, au moment de prendre en main le mini-guide officiel du joueur (édition spéciale abrégée) qui se trouve directement à la suite de ce qui a déjà été énuméré ci-dessus.
Bon sang, mais c'est bien sûr ! La voilà, la réponse ! Lucas Arts nous avait ménagé la peine en fournissant une aide (16 pages tout de même...) à la résolution des énigmes les plus importantes. Voilà pourquoi il y avait souvenance de l'utilisation du mode triche pour arriver au terme du voyage. Prendre soin du client à ce point, de la part d'un éditeur de jeux vidéo, ce n'est plus de nos jours que l'on peut encore voir ça !
La boîte est encore complétée d'un petit dépliant publicitaire exhibant tous les produits Lucas Arts sortis à cette date (un volet se trouve sur la seconde page), d'une disquette de boot dont vous connaissez l'existence si vous avez lu ce qui précède cette section (sinon, retournez-y tout de suite et reprenez depuis le début) et enfin du mystérieux formulaire d'enregistrement auprès du distributeur (auquel je n'ai pas encore répondu, mais cela ne saurait tarder).
Un jeu de légende dans une boîte mythologique: tout concourait à ce que je conserve ce précieux bijou (mon précieux, hé hé héée !...) dans un endroit ignoré de tous, dissimulé parmi ses congénères (eux-mêmes tenus dans l'ignorance) et gardé nuit et jour par un cerbère terrible et incorruptible (le chat) afin de parer à toute tentative d'effraction, déprédation, kidnapping, chantage etc...
Tout comme il en était des gardiens mortuaires du grand Pharaon.
J'exagère à peine...

Et aujourd'hui ?
Etant donné l'âge du titre et le fait qu'il ait été conçu pour fonctionner dans l'environnement du Disk Opération System (MS-DOS pour les non initiés), mon intention était de me passer du récent système d'exploitation en date de chez Microsoft. Bien que l'emballage de la version française fasse allusion à la possibilité d'installer le jeu sous cet environnement graphique (Windows 95 de l'époque), c'est bien grâce à un moteur MS-DOS que celui-ci s'exécute (redémarrer Windows en mode DOS + fichiers de configuration config.start et autoexec.start).
De plus, à voir les fichiers de configuration (config.sys et autoexec.bat) que j'ai avantageusement conservé sur la disquette de boot mise en place à l'origine, je me doute que les éléments configurant les variables mémoires étaient à ce point restrictifs qu'ils imposaient la disquette de boot en question sous le Disk Operationg System, afin de se réserver un maximum de mémoire disponible (ce qui était, en son temps, le grand souci des joueurs). En ce qui me concerne et à l'époque en question, le Intel 486DX2-66 qui était le mien avait 8 méga-bytes de mémoire de masse (taille mémoire nécessaire pour pouvoir faire fonctionner Full Throttle sous MS-DOS), alors vous pensez bien que si j'y ajoutais encore une couche Windows...
De fait, la création d'une disquette de boot est explicitement prévue dans la fenêtre qui s'ouvre avant le démarrage du jeu.
Windows 98 aurait pu suffire, mais pour ne pas tenter le diable encore une fois, j'ai opté, d'entrée de jeu (c'est plaisant comme enchaînement), pour l'utilisation d'un émulateur, comme seule solution polyvalente envisageable.
C'est donc vers DOSBox que mon choix s'est tout naturellement porté.
L'installation et la configuration audio se déroulent sans aucune contrariété, mais au premier lancement, Full Throttle se vautre pitoyablement. Toute personne ayant connu ces instants de précarité ne pourrait oublier facilement l'apparition (dramatique) et le défilement rapide du fameux écran noir et blanc affichant des termes incompréhensibles tout autant que cabalistiques dont les caractères étaient placardés en taille extra-large (sur 40 colonnes et non 80 comme à l'ordinaire). Une vision d'épouvante totale qui aurait pu se terminer en gémissements sur certains forums célèbres pour les placebos dispensés dans les cas désespérés tels que celui-là !
Sans me démonter pour autant (j'en ai vu bien d'autres dans ma vie d'aventurier et il en faudrait plus que cela pour me voir abdiquer), je passe la marche arrière et saute allègrement de la version 0.72 de DOSBox à la version 0.65, plus ancienne (mais dont la préservation sur le disque dur se révèle parfois bien à propos), pour constater que le jeu démarre enfin de belle manière, bien que le démarrage ne se confirme qu'après un certain délai d'attente.
En ce qui concerne le délai en question, celui-ci s'explique aisément puisque cette version de DOSBox (la 0.65) voit sa vitesse bridée par défaut sur 3.500 cycles (vitesse adaptée aux jeux particulièrement anciens).
Dès lors, et fort de cette constatation, la solution ne pouvait que me sauter aux yeux : les performances de DOSBox poussées à leur summum et telles qu'elles sont étalonnées dans la version 0.72 sont seules responsables du "vautrage" originel.
Effectivement, une fois de retour sous la version incriminée (la 0.72) et après réduction des dites performances à 80% de leurs aptitudes, le jeu s'élance majestueusement et pour la première fois, les images du générique d'introduction apparaissent, éblouissantes et parfaitement retentissantes.
Retentissantes (observais-je) car, à n'en pas douter, la présence d'une carte audio Hercules Gamesurround Muse 5.1 DVD+ (pastichant au mieux le standard Sound Blaster - PORT=220 IRQ=5/7 DMA =1 pour ceux à qui cela rappelle encore quelque chose), installée en lieu et place de la puce audio intégrée originellement à la carte mère, est pour quelque chose dans l'aisance avec laquelle tous les jeux installés sur la machine qui les supporte (et concomitamment à l'emploi de DOSBox, notamment) se mettent à claironner sans coup férir.
Je pense l'avoir déclaré maintes fois déjà, cette carte a été installée sur deux machines datant, maintenant, de quelques années. Deux autres machines plus anciennes encore, que je conserve jalousement et soigneusement (m'en débarrasser: n'y pensez même pas !) possèdent chacune un périphérique audio provenant du fabriquant Creative Labs (Sound Blaser 64 & 1024). Celles-ci n'ont, bien évidemment, aucune raison d'être remplacées puisqu'en parfaite conformité avec les services attendus. En aparté, je m'étonne encore de la qualité sonore de ma vieille SoundBlaster 64 et de la profondeur de son rendu, à chaque fois que je l'auditionne.
Une toute récente machine (datant du début 2008) à destination exclusive de mon épouse et dédiée à sa vénération de la saga des Sims, est toujours équipée d'une puce audio embarquée sur carte mère, mais dans le même temps, je me suis réservé l'achat d'une troisième Gamesurround Muse 5.1 DVD+ qui viendra s'installer à son heure en lieu et place du dit chipset. J'ai tout mon temps maintenant que j'ai assuré la pérennité de son utilisation (la dite machine) pour des jeux séculaires.
Patience: son heure viendra.
On télécharge toujours DOSBox à l'adresse suivante:
http://dosbox.sourceforge.net/
De plus, s'il arrivait, à quiconque, d'éprouver le moindre problème à l'installation de cet émulateur, le site "La clinique des jeux vidéos" (la référence francophone en matière de support technique concernant des jeux de précédentes générations) propose, outre la possibilité de télécharger DOSBox, une traduction de son manuel d'utilisation, complétée par de multiples reproductions d'écrans de paramétrisation, eux-mêmes parachevés par des commentaires assurant une installation sans faille, même pour les plus néophytes d'entre nous.
Voici l'adresse de cet émulateur et de tout ce qu'il faut pour pouvoir l'utiliser au mieux de ses possibilités:
http://clinique.jeuxvideos.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=91
Ce site, à vocation pédagogique, ne devrait absolument plus quitter votre carnet d'adresses personnelles. En voici d'ailleurs les coordonnées:
http://clinique.jeuxvideos.free.fr
En ce qui concerne la paramétrisation de DOSBox, on trouvera quelques indications fondamentales permettant de faire fonctionner cet émulateur tout comme je l'utilise aujourd'hui, à l'adresse suivante:
L'émulateur DOSBox
Mais revenons à Full Throttle.
L'aspiration bien légitime, qui consisterait à présumer qu'un titre tel que Full Throttle devrait actuellement se retrouver parmi les grands abandonwares (jeux libres de droits où la définition de ces mêmes droits sont sujets à diverses interprétations quant à la matérialité d'un hypothétique affranchissement), se heurte à l'opposition absolue de Lucas Arts qui s'accroche à toutes ses productions comme le ferait un molosse aux mollets du facteur. Il n'est toujours pas question, pour cet éditeur, de lâcher quoi que ce soit dans ce domaine. C'est, bien évidemment, son droit le plus souverain.
De plus et pour bien signifier que cela ne sera pas avant longtemps, une réédition de plusieurs titres (dont Full Throttle) a vu le jour, dernièrement. Ce point & click devrait pouvoir se retrouver à environ 10€ dans certains points de vente. L'œuvre aurait, semble-t-il, bénéficié de certaines améliorations comme par exemple un graphisme quelque peu lissé afin de ne pas trop froisser nos regards trop acclimatés aux effets pyrotechniques de l'accélération graphique ou trop empressés à se satisfaire de la seule apparence des choses.
Par contre, je me suis aussi laissé dire que certaines phases du jeu avaient tout simplement été amputées (la partie action reprenant les duels entre motards et la partie aventure se déroulant dans des caves). L'intérêt d'une telle ressortie reste à tout le moins et pour le joueur impénitent, très mitigée.
Au-delà de ça, toutes les solutions sont encore possibles y compris celle relevant d'une relation complaisante qui souscrirait à délivrer sous le couvert de l'anonymat, un contretype savamment instruit.
Par contre et si, par chance, par négligence aussi (celle qui consiste à l'avoir entreposé dans un endroit abandonné et s'en rappeler en lisant ces lignes), Full Throttle (première édition) était encore en votre possession, n'hésitez pas un seul instant à vous précipiter pour le désensevelir de l'oubli dans lequel il avait alors été placé et à lui redorer le plastron si d'aventure la boîte cartonnée était restée indemne autour du boîtier CD-ROM et des quelques manuels l'accompagnant.
Dans ce cas de figure et seulement dans celui-ci, il y aurait lieu de célébrer dignement et avec faste (tout comme en ce qui concerne la centième de Rimaimbeur qui se consacre plus que jamais aux jeux vidéo de la grande époque), une telle résurrection en s'écriant à tout qui voudrait l'entendre:
Champagne pour tout le monde, c'est votre serviteur qui régale !
(apibeurdétouyou...)
























































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